par le récif, je laisse tomber l’ancre par 17 brasses
(sable vasard).
Le capitaine Jacquinot n’ayant pas suivi d’aussi
près les récifs du vent, fut un instant jeté sur le
banc du Dauphin, de manière à voir les pâtés de
coraux sous sa quille, et à craindre un moment
de ne pouvoir parer ce dangereux écueil ; mais
enfin il parvint à la doubler et fut bientôt mouillé
près de Y Astrolabe*.
* Note 11.
CHAPITRE XXVII.
Séjour à Taïti.
Nous sommes tranquillement mouillés depuis une
heure environ, quand une pirogue accoste le bord.
Un individu proprement habillé en costume européen
s’en détache, monte à bord, et s’avance vers moi
d’un air assez embarrassé. Il s’annonce pour un des
missionnaires, et il vient, me dit-il, pour me souhaiter
la bonne arrivée.
Aussitôt, sans préambule aucun, et tout en continuant
la promenade que je faisais sur le gaillard d’arrière,
j’entre en matière, et je m’exprime avec vivacité
et amertume sur les mauvais traitements que
les deux missionnaires français, nos compatriotes,
avaient éprouvés à Taïti, et sur le rôle honteux que les
prêtres de Taïti, et surtout M. Pritchard, avaient joué
dans toute cette affaire. Enfin, je finis en déclarant
que je me dérange tout exprès de ma route, pour venir
recueillir des renseignements certains sur cetévé-
1838.
9 septembre.