1838. et chef j e Vavao, qui fut assassiné par Toubo-Toa, et
Octobre. 7 ^ r
d’une fille de Toui-Kena-Kabilo.
A Finau Ier succéda Finau II sur le trône de Vavao^
puis vinrent ses quatre fils Maong-Honga, Holo,
Hala-Api-Api et Naupidji, tous tués dans des guerres.
Après eux un fils de Toui-Tonga prit le sceptre, qu’il
céda ensuite à un Finau de la famille Toubo. Enfin il
échut à Tahofa-Nao, fils de Toubo-Toa.
Latchika déjà si élevé par son rang, est du réste un
homme très-intelligent, il a conduit tous ces pourparlers
avec beaucoup d’habileté, mais je soupçonne fort
qu’un bandit d’Anglais qui, d’après ce que l’on a vu,
est établi à Piva, est celui qui maintient Nakalassé
dans ses idées de résistance.
Du reste, je persiste dans ma résolution, et je fais
faire tous les préparatifs de descente. Les deux .compagnies
de débarquement avec les officiers, élèves et
maîtres formeront un corps de 80 hommes, capables
d’affronter d’autres ennemis que Nakalassé et ses
60 guerriers. M. Dubouzet commandera l’expédition
et M. Roquemaurel agira sous ses ordres.
17. Dès le lendemain à trois heures du matin, les deux
grands canots, les deux canots majors et ma baleinière
s’emplissent des hommes désignés pour le débarquement
, et ils se dirigent directement sur l’île
Piva.
Du bord on voit presque au même moment deux ou
trois feux qui servent sans doute de signaux aux habitants
de Piva. Bientôt en effet deux pJL irogOues s’éloignent
de la pointe orientale de l’île.
A cinq heures un quart des colonnes de fumée s’é- Q^ e
lèvent de la position occupée par le village, et moins
d’une heure suffit pour le réduire en cendres. C’est pi. l x x x i i .
avec joie que j’aperçois ces premiers signes de réussite
de la flotille, car dès-lors toutes mes craintes cessent,
et j’ai la consolation de penser que du moins j’ai
pu donner à ces malheureux une forte leçon sans cependant
avoir à me reprocher la mort d’un innocent
au milieu de quelques coupables.
A huit heures et demie, les embarcations et les
hommes qui les montent rentrent à bord, et voici le
rapport que me fait M. Dubouzet sur les résultats de
son expédition.
« Mo n s ie u r l e c o m m a n d a n t ,
« Conformément à vos instructions de la veilley,.
je suis parti ce matin à quatre heures de la corvette la
Zélée avec le grand et le moyen canot armés en guerre,
et un détachement de trente-deux marins auxquels
se sont joints plusieurs officiers de l’expédition, pour
aller incendier le village de l’île Piva, situé à trois
milles dans l’ouest de notre mouillage. Un instant
après r trois embarcations de XAstrolabe, ayant à bord
la compagnie de débarquement sous les ordres de
M. le lieutenant de vaisseau de Roquemaurel, se sont
réunies à nous; j’ai pris avec moi le chef tonga Latchika,
qui devait nous servir de pilote, et nous avons
fait route immédiatement pour notre destination. A
la naissance du jour, nous étions à un mille de terre,