Edwards et Blanchard, en France, Retzius, en Suède (T); Weber, Carus, M. Lucæ, en Allemagne (2), les
peux Sandifort, Salomon Muller, Van der Hoe-ven,Blee4èr, etc., en Hollande (3), W. C. L. Martin, Corbett,
Cull, ètc., en Angleterre (4),'Morton, Pickering, Bnrmeister (S), etc.,*Bn.Amérique, publient un certain
nombre de descriptions ét'de planches de têtes nigritiguès. ': -
Puis viennent’ les monographies dont M. Ci E. de Baër fournit le premier modèle, dans sa bêlle.étude
sur les Papouas et les AlfoUrous de la Nouvelle-Guinée (6) et parmi lesquelles nous avons, à mentionner
spécialement celles de M. Lucie sur les Australiens, les Papouas, etc. (*); de M. Pruner-Bey sur lesNègres
en général.(8), de M. Ecker sur les Australiens et les Nègres du nord-est de l'Afrique (9),. de M. Bourgarel
sur les Néo-Calédoniens (10), de M. Richard Owen sur leé Mincopies et les Nègres du Fernand-Vaz (11),
de l'un de nous sur les MincopieS-142), de M. B. Davis sur les Mélanésiens, etc..(13), de MM. Bnsk, Kefer-
steim, de Rochas, Swaving, Bertillon,Virchow, Hamy, etc., enfin le grand travail de M. Fritsch sur les races
indigènes de l’Afrique du sud (14).
L’examen de tous ces textes et d’autres moins importants, et le contrôle quen%üs en avons pu faire à
l’aide des collections étendues que nous avons eues sous les yeux, nous ont .montré que chacune des deux
branches du tronc nègre se subdivise naturellement en un assez grand nombre de rameaux cprrespondant
à des races crâniologiquéinent‘bien distinctes. Nous avons groupé des races, en prenant pour point de
départ dans chaque branche la plus brachycéphale, et nous allons étudier tour à tour parmi les Negres
- as i m _Mémoire sur ■ in Tasmaniens, SW les, Alfourous et les Australiens (ibid., t. X, p. 119, 1827).
' À" .151 etc. (CcmpÜmeid des oe u w deHufrn, t. II, M m humaines. Paris, 1858, in-S"). - Vuiost, Traité dePhréaolegv, humaine et emparée. Atlas, passim. Paris, 1836, f". — Dumost d’ükville. Voyage au pôle Sud et dans VOceame. Anthropologie, atlas
Dmnouüer, texte par M. Ém. Blanchard. Paris, 1S42-1S49, in-P, et, 1854, in-S. - Milne-Edwards.
Atlas pi. VIII. — Comptes Rend. Acad. Sc. t. XIII, p. 59, 1841; t. XXX, p. 679, 1850, etc. ■
(1) A R etzius Uber die Schädelform der Abyssinier... der Bassiito Raffern, etc. (Ethnologische Schriften, p. 46-48, etc., et pl. i l et V.)
(K W eber Die Lehre von den (Jr und Racen formen der Schädel und Becken des Menschen. Düsseldorf, 1830, m -4 \ p. 21, et pl X VII,
XVIII. - C. G. Cards. Atlas der Cranioscopie. H. I. Leipzig, 1843, in -f, Taf. VIT. - Lucm. Zur organisiert Formenlehre. Frank- H H1 1P- * HBDBB M H divcnarum naliomum. Lngd. Batav. 1838, S B pl. IV, V, VI,. XI, XU, XVI. B
Nieuw-Guinea (Verhandeling over de Natuurlijke Geschiedenis der Nederlandsche overzeesche bezittingen..,. Land en Volkskunde, geiden,
1839-1844 p 65, etc.). — Van der Hoeven. Bijdragen tot de Natuurlijke Geschiedenis van den Negerstam. Leiden, 184T m -4 , 4 p .
B lecker Afmetinger van Schedels van Inboorlingen, etc. (Natuurk. Tijdschrift voer Nederland. Indie. D. 2, 1851, p . 498), - etc.
(4) W . ' G. L innoeos Martin. A General Introduction to the Natural History of Mammiferom Animals with a particular view of the physical
history of man. London, 1841, in-8®, p. 279-313. - Corbett. On AvstraMm Crania, 2 7 * Report. British Assoc., 1857, p. 126-127. -
imam oftheElhnol. Soc. of London, vol. H, 1850, p. 235-246, - fete. .
lb) Moaroa. On the skulls of natives from New Holland (Proceed. Acad. Nat. so. PhOaddph,, « il. II, 1845, H B H B H Q
The Races of Man., ch. v à xiu (United States Exploring Expedition, vol. IX. Philadelphia, 1848, in-4®, p. 137-224). H B urmeister.
The ninek Man New-York, 1853, in-8, — etc.
H I E. Von B a n . Crania Papmrum. - Crania A lfu m m Novo-Buinemsmm (Crania Selecta, etc., p. 6-14). — CS. Uber Papuas
nd Alfuren (Mém Acad. Imp. des sc. de Saint-Pétersbourg, 6e sér. Sc. Nat., t. VIH, 1859).
B U ’z „ morphologie der BassmscMdel, A itb . A(Abhandl. herçmg. von der Ee^kmierg. Natürferseh. Bçsçlisçh. m i j a 483,
Taf xy-xxi, 1861. Abth. I (Abhandl. Bd. V, S. 25,43, 43, 1864L. I HH f . . . .
(8) Po t -Bbx: Mémoire sur les nigres (Mm. Soc. d’AnUrop. M Paris, 1.1; 2 9 3 « ! 1 8 62).,- M U deCrâmmétnc (M - , t. Il,
P (9) A^Bcxea Schädel Nvrdmtafrikanischer Völker) (Ablumdl. heraus,, von der Senckenberg. marforsch. Gesellsch. Bd. VI 8. 46,
Taf. iv-xv, 1866). - ZürKenntmss der Eingeborenen Sud-Australien, (Berichte über die Verhandlungen der naturforschenden GeseUschaft
zu Freiburg I. B. Bd. H, S. 337, Taf. rv, 1861). ,, 4 , H H H H
(10) Botogabel. Bes races de tOcéanie française, de celles de Us NomeUe-Oalédanie ein particulier (Him.. Sce..d Authrop.de Pans.-l. ,1,
P H Björnen. On the psychical and phyeieal Charaden of the mhcopies or natives of the Andaman Islands (br. in-8", exit, des B«-
norts of the 31 - Ms«!, of the 1 W B Du Obailw. E Afrique sauvage, Appendice, trad. fr. Pans 1868 m- 8p. 355-370.
/.o-i A DE Qdatrefages. Étude sur les Mincopies et la race Négrito en général (Revue d anthropologie, t. I, p. 3i et 103,1WQ. -,
(13) B. Davis. On the peculiar Crania of the inhabitants of certain groups of Islands in the Western Pacific (Naturk-Verhand. Harlem,
D. XXIV 1866), et Thesaurus craniorum. London, 1867, in-8°.
(14) G. F ritsch. Die Eingebornen Sud Africa’s^ Ethnographisch und Anatomisch beschneben. Breslau, 4872, in-4®.
Océaniens, les Négritos de Malaisie et de Mélanésie, les Tasmaniens, les Papouas et les Australiens qui.
s’y rattachent plus ou moins intimement ; parmi les Negres d Afrique, les Négrilles ou petits Negres
brachycéphales, les Nègres du Soudan, de Guinée, etc., les Bosjesmans, les Macouas, etc.
Chacune de ces races est l’objet d’un chapitre spécial, dans lequel nous abordons successivement, ainsi
que nous l’avons fait dans la première partie de ce livre, Y historique, la description anatomique, et les comparaisons
auxquelles elle peut donner lieu.
Nous commençons par les Négritos proprement dits, les plus brachycéphales des Nègres Océaniens
que nous sùivrons des Philippines, leur principal centre, à Formose et au Japon, aux Andamans et aux
montagnes de l’Inde, enfin à Malacca et à la chaîne de la Sonde.
Chapitre 1 .P ^ # IR age N égrito proprement dite.
§ 1. — Historique.
Lorsque les Espagnols pénétrèrent à l’intérieur de Luçon, dont ils venaient de commencer la conquête,
ils rencontrèrent, dans les parties les moins accessibles de cette grande île, des Noirs que leur très-petite
taille distinguait aisément de tous les autres Nègres, et qu’ils appelèrent pour cette raison petits Nègres de la
montagne, Négritos del monte. C’est sous ce nom ou simplement sous celui de Négritos qu’ils figurent dans
les descriptions et dans les récits des premiers voyageurs Espagnols, Gaspar de Saint-Augustin, Bernardo
de la Fuente, etc.
Ce nom s’étendit peu à peu à tous les Noirs de l’Archipel des Philippines, dont les voyages de Caven-
dish, de Dampier, de G. Carreri, de Pagès, de Le Gentil,de Crozet, deMeares, de White (1), etc., éclairaient
peu à peu T ethnologie si compliquée. Les liens de parenté qui les unissent ayant été reconnus et signalés,
on s’habitua à considérer tous ces petits Noirs comme formant ensemble un groupe naturel, dontZuniga
et d’autres ethnographes voulurent trouver le point de départ à la côte d’Angola (2), et que quelques
auteurs faisaient venir de l’Indo-Chine (3).
La découverte successive d’autres Nègres semblables dans l’intérieur de la péninsule de Malacca et de
quelques îles de la Sonde (4) permit bientôt de considérer avec beaucoup plus de vraisemblance tous ces
(1) Hackluyfs Collection, vol. ni, p. 803, éd. de 1600. — Dampier. Voyage autour du monde (1686), trad. franç. Bouen, 1715, in-12,
t. Il, p .2 et suiv.__G. Carreri. Giro del mondo, part. V, c. vi et sq. Napoli, 1700, in-12. — De Pagès, Voyage autour du monde (1767
à 1776). Paris, 1782, in -8,1.1, p. 188. — L'egentix,. Voyage dans les mers de T Inde. Paris, 1781, in-4®, t. II, p. 54-57. — Crozet.
Nouveau voyage à la mer du Sud. Paris, 1783, in-8°, p. 244. — Meares. Voyage de la Chine à la côte N.-O. de l'Amérique fait dans lès
années 1788 et 1789, trad. franç. Paris, an EH, in-8®, t. I, p. 287. — W hite. History of a voyage io the China Sea. Boston, 1824. in-8®,
p. 11%.#- etc.
(2) Martinez de Zuniga. An Historical View of the Philippine Islands, trad. angl., vol. I, 2^. Ed. London, 1814, in-8®, p. 24. —
Parmi les auteurs qui ont le plus insisté sur cette origine africaine, il faut citer Mackintosh et surtout G. Hamilton, qui regarde
comme un fait acquis que les nègres Andamaniens (qui, comme nous le verrons, sont des négritos au même titre que ceux des
Philippines) seraient issus d’esclaves embarqués à bord d’un navire portugais (Mackintosh. Voy. en Europe, en Asie et en Amérique,
.1771-1780, trad. franç. Paris, 1786, in-8®, 1.1\' — G. Hamilton. A Short Description of the Car Nicobar (Asiatic Reseqrches, vol. II,
1790, p. 344). Holman reproduit avec quelques variantes la même supposition (Holman. A Voyage round the World, vol. IV, p. 10-11.
London, 1835, in-8°) que Syme et Colebrooke avaient depuis longtemps réfutée (Syme. Relation de l'ambassade anglaise envoyée en 1795
dans le royaume d’Ava, trad. franç., 1.1, p. 242, 1800, in-8») et à laquelle J. L. Nicholas semble pourtant aussi adhérer, en ce qui
touche aux habitants de l’inlérieur de la Péninsule malaise (J. L. Nicholas. Narrative of a Voyage to New Zealand, vol. Il, p. 270.
London, 1817* in-8°).
(3) 'Cf. Bancarel. Coll, abrég. des voy., t. HI, p. 282. — On y tire l’origine des petits nègres de l’Archipel Andaman de la côte du
Pégu. Il n’y a plus de nègres en ce pays, mais les basses classes de la population ont en effet quelque chose de négroïde dans la
physionomie, et quelques noms géographiques, celui du cap Negrais entre autres, sembleraient indiquer qu’au moment de la découverte
les nègres n’étàient pas encore complètement disparus.
(4) Raffles. Letter to W. Marsden. 1809. — Péron. Voyage aux terres australes. Paris, 1816, in-4®, t. H, p. 267.
Quatrefages et Hamy.