certainement frappé de la ressemblance que présente cette pièce avec celle de notre atlas, dont elle ne
diffère vraiment que par son volume (1). Un autre crâne de même race, venant d’une vieille femme, est
représenté sur trois faces dans le même mémoire (%. 336-338). Les caractères de races sont, en partie
dissimulés par l’âge, sur ce crâne, qui ressemble cependant, comme M. R. Owen le remarque, dans ses
formes générales, à celui de l’homme Fan. Les proportions diffèrent néanmoins beaucoup plus d’une
pièce à l’autre que le savant anglais ne l’a indiqué dans son mémoire ; la femme exagérant encore .les
caractères de celles dont nous avons donné les mesures (2).
M. J.-B. Davis a aussi fait connaître trois crânes de femmes Fans dont l’indice moyen est presque
semblable à celui de notré'colonne 6 . Nous en donnons plus bas les principales dimensions (3).
Crânes d’Osyébas. — On trouve encore, dans le supplément au Thésaurus, des renseignements sur
deux crânes de la tribu des Osyébas, une tribu de Pahouins établie sur le cours moyen de l’Ogooué,
renseignements résumés dans la note ci-dessous (4).
Crânes de Voua Reggas. — Derrière ces Osyébas, dans la direction de l’Est et du Nord-Est, se
trouvent d’autres Fans encore, dont on ne connaît jusqu’à présent l’existence que par ouï-dire. Il
faut probablement rattacher à ce groupe les Voua Reggas de M. Stanley (5) dont deux crânes, l’un
masculin et l’autre féminin, rapportés en Angleterre, ont donné à M. Huxley l’indice moyen 75 (6), et
qui semblent former un anneau de la chaîne qui relie « à travers le continent mystérieux » les Fans
aux Momboutlous (7). .
Crânes d’àdjomba et d’iNENGA. — Tous les autres Nègres de l'intérieur que nous avons étudiés se
rattachent aux Nègres proprement dits. Les Adjombas ou Adschembas, cantonnés au Nord du lac Asingo,
et les lnengas ou Inlengas, qui habitent sous la même latitude l’autre rive de l’Ogooué, réunis au point
de vue linguistique aux Galoas, aux Cammas, etc., du groupe Pongoué, sont, autant qu’on en peut juger
par les deux spécimens rapportés par M. Walker, de vrais Nègres bien caractérisés. Leur dolichocéphalie
est représentée par l’indice 69,49 (d. a.-p. 0m,177 ; d. tr. max. 0m,123) : la hauteur l’emporte sensiblement
sur la largeur, la face se dilate (d. bizyg.,, 0m,131), etc., etc.
Crânes d’Ashira et d’Ishogo. — Il paraît en être de même pour la plupart des Noirs de la vallée de la
N’Gouniai et de son affluent l’Ouidji. Un Ashira, par exemple, ou Shira, de la rive occidentale de ce
dernier cours d’eau, recueilli parM. Walker, nous offrira des proportions voisines de celles del’Adjomba
et de l’Inenga (8). Un Ishogo, que nous devons à M. l’amiral Fleuriot de Langle (9), est dolichocéphale à
SI
(1) Les dimensions données par M. Owen sont 0m,192 pour la longueur, 0m,142 pour la largeur, et 0m,558 (?) pour la circonférence
horizontale. L’orbite large de 43, haut de 35, donne l’indice, 81,39.
(2) Les dimensions de ce crâne seraient les suivantes d’après M. Owen. D. a.-p. 0m,454 : d. tr. max. 0“ ,426> cire, horiz. 0“,464.
Orbite, larg. 0m,040, haut. - 0“ ,033.
(3) Principales mesures de trois crânes de femmes Fans de la collection Davis, cap. crân. 1405“ ; d. a.-p. O”, 172 ; d. tr. 0m, 136;
front, max. 0m,414; occ.'max. 0m,108; vertical (max.) 0m,137; bizyg. 0m,131: courb. horiz. 0m,500; front, tôt. 0m,121, par. Gm,124,
occ. 0m,104.
(4) Principales mesures de deux Osyébas de la collection Davis.-Gap. crân. 1580°®; d. a.-p. 0m,479; d. tr. 0m,13S; front, max.
0“,116; occ. max. 0m,106 ; vertical (max.) 0m,l39; bizyg. 0m,429; courbe horiz. 0m,507 ; front, tôt. 0m,126; par. 0m,127, occ. 0m,115.
(5) H.-M. Stanley. A travers le continent mystérieux, trad, fr., t. Il, chap. v. Paris, 1879, in-8®.
(6) Th. Huxley ap. Stanley. Op. cit., t. II, p. 154. — M. Huxley, qui a vu ces deux pièces, semble avoir été frappé principalement
du prognathisme très marqué de l’homme, et du peu de hauteur du squelette nasal de la femme comparé à sa largeur.
(7) G. Schweinfurth. Trad, citi, ch. xv. — V. se Compïègne et Alf. Marche. Voyage dans le Haut-Ogooué (Bull. Soc. géog., 6° sér..
t. VHI, p. 232) et M Afrique Équatoriale, t. II, p. 154.
(8) Principales mesures du crâne Ashira de la coll. Davis. Cap. crân. 1470e®, d. a.-p. 0m,180, d. tr. max. 0m,l32,.ind. péph. 73, 33
front, max. 0m,114, occ.max. 0m,l01 ; vertical (max.) 0“,134, bizygm. 0m,l29, courb. horiz, tôt. 0m, 507, front, tôt. 0m,121, par. 0“, 121,
occ. 0m,114.
(9) Principales mesures du crâne Ishogo delà collection Fleuriot de Langle. Cap. crân., 1395“. Cire, horiz., 0m,502. D. a.-p. 0m,184,
' d. tr. max. 0m,130, front, min. 0m,096, max. 0“,108j biorbit. ext. 0m,110, bizygm. 0m,131, bas.-bregm. 0m,132, haut. fac. 0m,085,
orbite, larg. 0m,041, haut. 0m,036; nez, larg. 0“ ,030, haut, 0m,051.
70, 65, nu peu. plus développé en haut qu'en bas, dilaté au même degré quelles précédents au niveau
des arcs zygomatiques, etc.
C r â n e s d ’A d o u m a s (fig. 327). — Deux Adoumas, rapportés du Haut-Ogooué par MM. Savorgnan de
Braaa et Ballay ( lf io u s donnentpour diamètres etpour indices : l'homme 0-.177,0-,t30, 0 * ,1 « ; 73,44,
80 22 et 109,23; latemme, 0“,175,0“,138, 0",140; 78,85/80,00, et 101,44. Le crlne du premier, beaucoup
plus élevé du bregma que celui .de là seconde, est plus étroit sauf en bas et en avant ob sesdimen?’
sions l'emportent trè’s légèrement. La face, un peu plus développée dans son tiers supérieur, se rétrécit
B H aux arcs zygomatiques, en s’allongeant lin peu verticalement. La capacité chez'la femme est beau-
j j , up p Ü élevée que chez l'homme, ce dernier ne cubant que 1310“ tandis U U H U 1 dépasse 1550.
Cbanes d’Olombos. - Les ÛlOmbos, qui vivent par 1"40' aux abords du cap Sainte-Catherine (2),
présentent des caractéristiques à peu près semblable!)-Quatre crânes dé femme de cette tribu que
M Davis possède donnent g u r capacité 1380“ f p ù r circ&nférénce horizontale, 0-.499, pour indice
% h a liq u e 74,01 [d. a.-p. 0*,177, d. tr. 0“ ,1 3 ll|e tc . Le frontal maximum dépassé un peu 0“ ,108,
le bizygomatique égale 0 , 1 2 5 , etc. (3 )- ^ ^ 1 2 3 4 5 6 7 8 9 * 1 * ,
Crahes de Cabinndas et de B oM BA (%.3 2 6 ),> -D e u x su jé ts:V en u s,d eC abm n |ç/E ro b ab lem en t o riginaire s
t e l ’in té rie u r, e t rema rq u a b le s l ’u n e t l'a u tre p a r la m u tila tio n d en ta ire que Schadow a figurée su r des
ind iv id u s de mêm e origine a p p a rten a n t au Musée de l'Université de Berlin (4), n o u s o n t don n é les m e surés
consignées1'c i-te sso u s|5 ^ . Un crème d é f i trib u des Bombas ou Bambas, au sud d eT em b o u c h u re du
Congo p ré sen te , m alg ré son je u n e â g e f ito ü te e jlê s ca rac téristiques n ig ritiq u e s fo rte in en t exprimé es ( B »
Crâne de Ba-Congoù. — Enfin cinq Ba-Congos, qui font p a rtie ac tu e llem en t des collections de
M. Bouvier q u i a b ien .voulu les. m e ttre à n o tre disposition, so n t id e n tiq u e s / p u b ien p eu s’e u fau t, à
l ’ensemble des pièc es q u i v ie n n e n t de p asse r sous nos y e u x dans ce r a p id e <1.
L’absence complète de documents sur l'anthropoldgïe des vastes régions qui s étendent au Sud du
Congo jusqu'aux colonies anglaises («Js/nous oblige à aboyer mdntenaut l’étndesiîps Cafres, que certains
écrivains séparent volontiers des Nègres vrais, mais qui n’eu diffèrent, à vrai dire, au point de vue crânien
que par quelques traits secondaires et que l’on nfe sanrait d'ailleurs considérer comme formant une
• race à part, tant sont peu homogènes lêsgroupes qui Constituent leur en sem b le ,^ /.T
CranësI de. Cafres ou Bantoüs (pi. XXXIX, fig;'3 et 4 et dans le texte, fig. 341). - Le nom de Cafre,
fil Vov. plus haut, p. 335. . , _ , ,
>' (jJm I -B. Davis les placé us peu trop bas, en leur assignant comme liabitat 2°45». Il les nomme Atombos onBalnmbas {Suppl., p. 44).
(3) Le crâne d’homme de la môme tribu est sans doute pathologique.
■ 4 Principales mesures d’un nègre venu de Gabinnda. Cap. crin. 1500", cire, horiz. 1,000. D. a.-p. 0-.IS», d’. tr. max- 0» 133,
front, min. 0“ ,09S, max. 0m,tÔ2, biorb. ext. 0 -i1 0 ^ ^ - . 0 « , l » , , l l ^ A r ^ .O * ,m >1 1 ^ 1 t e . W
n »m 8 - nés larg. 0” 0'29, haut. 0“ ,048. Mêmes mesures sur une négresse do même origine, Cap, crin. 1425“ , cire. bons. D.
p 'om^TO, a. tr. max. 0», 12S, front, min. 0” ,0S9, max. 0“ ,t06 ; biorb. ext. 0“ ,09S ; bizjg. 0-.I20, bas.-bregm. 0»,i30, t a n t fac.
0»;076, orbite,lâ’rg. 0” ,036, haut. 0” ;03!';.nez, larg. 0” ,03G, haut, 0” ,044. I I
(5) Cette "mutilation consiste dans une encoche profonde au bord tranchant des incisives médianes supérieures. (Cf, G. Schaoovi.
National Physionomien. Berlin, 4835, in-f®, pl. VIII.)
(6) J.-B. Davis. Thés. Cran., p. 244. — Le sujet avait quatorze ans seulement.
fl) Principales mesures des cinq crinesBasCongos dé la collection Bouvier: cap. crin. 1335-, cire. hor. 0 - 501 ; D. a.-p.
d. tr. max. 0-.131; front, min. 0»,094, max. 0 " ,iii; biorb. qxt., 0“ ,i0 7 ; bisjg. 0 - 1 3 0 , bas.-bregm. 0-.133, haut, lace, 0 ,0SS,
orbite, larg. 0m,039, haut, 0“ ,04; nez, larg. 0“ ,027, long. 0“ ,048.
(8) Il existe bien à Berlin, à Philadelphie, oie., quelques crines d'Angola, mais ils n’ont été l objet d anenne élude spéciale. ,
19 IS'nn de nous a montré depuis longtemps, dans scs cours et ailleurs que divers éléments se sont juxtaposés pour former les
tribus Qafres (ns Op. cil., p. 448 , 511 et 512). On sait, à n'en plus,douter, depuis l’exhibition enEgrope d’une troupe
de'Zdulôos amenés en que ces Noirs combinent des éléments ethniques', empruntés à l’Arabe, au Nègre,et an Hottentot. Les
tracés de sang arabe chez les Bantous de l’Est peuvent s’expliquer par l’influence , des marchands arabes établis a la côte de Sofala,
dès le quatrième siècle de l’hégire, et dont parle la chronique de Kiloua, découverte par t i m ÿ m W m a Document* mr 1 tefoire,
ta géographie elle commerce de VAfrique orientale, p. 179 et suiv.). Suivant Beinand, la description- d’Ibn-Sayd, géographe arabe du
xin® siècle, « s’étend jusqu’au cap de Bonne-Espérance. » (Introduction à la géographie d’Abotilféda, § H, R.,14 et suiv.)