enfin les saillies des bosses pariétales (1) dont l’ensemble forme la carène que nous avons plus haut décrite
et qui sur l’homme de Launceston apparaît si manifeste.
ceston (*/* gr. d'après le même).
cédentes. On trouvera à la quatrième colonne du
L’homme du Port Dalrymple est un vieillard, au crâne
très-épais, très-compacte et très-lourd. Il reproduit à
très-peu près dans ses courbes, ses diamètres et ses angles
celui de Launceston. Aussi n’entrerons-nous pas
dans une description détaillée, nous bornant à renvoyer
à la troisième colonne du tableau XXI, qui donne les
mesures moyennes des deux têtes prises ensemble.
Nous nous bornerons à remarquer qu’en raison de
l’exiguïté de la grande aile du sphénoïde les temporaux
viennent de chaque côté au contact du frontal sur une
longueur de près d’un centimètre. Le n°. 3 de Hobart-
Town présentait déjà un mode d’articulation semblable
à droite et à gauche. Nous retrouverons plus loin d’autres
Tasmaniens qui la reproduiront encore.
La femme de Launceston reproduit à gauche l’anomalie
qu’a présentée l’homme de la même localité. L’os
wormien spécial, décrit ci-dessus, mesure ici 0”,016 de
hauteur sur O®, 028 de largeur maxima. Deux autres
petits osselets occupent la fontanelle inférieure et postérieure.
Le crâne n’offre d’ailleurs rien que nous
n’ayons déjà fait remarquer dans les descriptions prétableau
ci-après ses mesures complètes que, l’on pourra
(1) P . Topinard. 0p. cit., pl. H.
comparer tant à celles des hommes du même bassin hydrographique, qu'à celles des femmes des sources
de la Derwent. C’est encore par des anomalies de même ordre que le crâne du détroit de Furneaux appelle
tout d’abord l'attention. Les deux fontanelles antérieure et. inférieure de ce jeune sujet sont en effet
remplies par un grand wormien et deux petits à gauche affectant tous ensemble la forme décrite plus
haut, à droite par trois petits osselets dont la réunion est un parallélogramme de O“,021 sur 0*,009. Les
fontanelles inférieures et postérieures ont aussi leurs os complémentaires, ainsi que la lambdoïde droite
près de l’angle supérieur.
Ce jeune Tasmanien peut avoir onze ans environ, d’après sa dentition (1). Sa capacité crânienne
'(T330 cent. cub.Jestdéjà supérieure de 150 cent. cub. à oelles des trois femmes que nous venons dépasser
en revue (1182 cent. cubf|imais l’ensemble de ses traits encore très-juvéniles, le place ainsi qu’à l’ordinaire
beaucoup plus près des femmes que des hommes.Lafemme de Launçeston établitàbien des égards
le passage entre lui et les autres sujets de la même île précédemment examinés. Il porte sur sa physionomie
le cachet de sa race déjà bien reconnaissable, quoique quelques-uns des traits les plus saillants ne se
soient point encore manifestés, tels que la disposition en carène, 1 enfoncement de la racine du nez, etc.
Son appareil dentaire offre cependant le volume considérable sur lequel nous avons précédemment
insisté, les incisives médianes supérieures sont particulièrement remarquables à ce point de vue (2). Les
Fig. 237. — Menalarguerna, Tasmanien de Oyster-
Bay, buste moulé n" .46 de la coll. Dumoutier
(V* Miis. Hist. Nat.)
canines supérieures se font remarquer par leur longueur et leur acuité, les premières prémolaires sont
aussi relativement aiguës et établissent entre les canines et les deuxièmes prémolaires une transition à
laquelle l’étude de la dentition des races humaines supérieures n’a point habitué nos veux.. Toutes les
cuspides des prémolaires et des molaires sont plus acérées et plus distinctes qu on ne les rencontre habituellement,
et leur subdivision en tubercules secondaires est poussée beaucoup plus loin qu à 1 ordinaire.
Toutes ces observations s’appliquent aussi justement à la mandibule qu’au maxillaire supérieur. Les
incisives chevauchent les unes sur les antres, tant elles sont disproportionnées à 1 arc osseux qui les loge ; 1
(1) Les deuxièmes grosses molaires terminent leur éruption.