RACES humaines fossiles.
La symphyse est mal indiquée, 'et Imminence mentonnière ne fait qu’une- très-légère sailli®..en avant
(type agômque de M. Carter Blake) (4), mais repoussée et'comme tordue légèrement en arrière et en
bas elle forme un petit bec très-sensible sur le bord inférieur de 1 os. . '
Le prognathisme qui'-résulte de cette forme du menton et de la projection considérable des alvéoles,
Fig. 20. — Maxillaire inférieur de la caverne de
la Naulettë (dit d'eri haut). (Mus. Roy. d’Hîst.
Nat. de Bruxelles.)
Fig. 21 et 22. — Maxillaires inférieurs des alluvions des
bas niveaux de Clichy (Seine) (vus d’en haut). (Mus. d'Hist.
Nat. de Paris. Collect. Rehoux.)
— bien plus encore I la face interne de l'Os qu’à sa face externe. Lorsqu'on examine de | côté la
région symphysaire, on la volt tellement proclive, qu’elle prend tout d ’abord un aspect p us simien
un humain. On n’y aperçoit pas tracé d’apophySés géni-supérieures, dont une fesse-assez qirofonde tient
lieu Un bourrelet transversal, Ü M B H B rattachant à une ligne; myloïdienne bien nette sépare
cette première’ cavité-d’uné - seconde qu’une petite arête Verticale, vestige des apophyses^ m-mf^
rieures divilë elle-même -en deux Wges fossettes creusées dans le bec dont nous avons parlé plus haut.
L’étude des alvéoles permet H Constater le petit vfflume des incisives serrées!-« unes .contre-Les
autres' la grosseur relative des canines développées d’avant en arrière (2*absence de diastème, 1 obliquité
du Seèond alvéolé prémolaire et la progression croissante des alvéoles molaires, du premier au
troisièmét^pfo'gréssion qu’on «observe presque jamais-chez l’Européen d aujourd hui.-La dernière
cavité montre l'empreinte d’unë dent de sagesse portée sur cinq racines (4). . - H H
Maxillaire ihférieur D’Ancy-süR-CnRE (pl. tl, flg. 3 et 4 et dans le texte fig. 2 4 ).:- La couche profonde
de la grotte d’ArCy-sur-Cüre’ (Yonne), fouillée- par M. de Vibrayb (S),«enfermait avec l» te s de U,tms
(1) De « privent e n « ! . , angle • * * * » * ■ [Anlrofological
B Ü d e "cMdents «mines, la gauche, a-étè, retrouvée en conünuant la feuille. (Dnmnr. à n * H H « H H ■
la value de la Lesse et le ravin de Falmignoul pendant Vêlé de 1866, br. R I Extr. du Bull. Acad. Roy de Belgique 2 série, t. XXIII
W W B M H Ü Ü B B S k décrivant, f a t Soc. i-inikrop. * Pari,. V série, t. U, p. | i , W M in— sur sa compression
1867, p. 7.) H - m , u B i l l moyenne de l’are dentaire, sur sa biüditê mcomplète.et.sur la courbure de
d’ailleurs épaisse et présente, vers son sommet une â g e circulaire
peu avancée. . . .
(3) Première molaire, longueur i0mm largeur 9mm 5.
Deuxième molaire, . — 44“” — 10“m 5.
Troisième molaire, — 12'"” 5 — l~mm 5-,
Soc. Géol. de Fr., 2® série t. XVII, p. 462 et suivi 4860.) . •
speloeus, de Yhyoena speloea, de Yelephus primigenius, du rhinocéros tichorhinus, etc., un fragment de maxillaire
inférieur humain construit sur le même plan général que celui de la Naulette dont nous avons
parlé plus haut, mais présentant à un moindre degré les détails qui caractérisent cette remarquable pièce.
Les deux branches de Parc alvéolaire, au lieu de tendre à devenir parallèles, divergent sensiblement
en arrière. L’épaisseur de la branche horizontale reste à peu près la même, mais la hauteur au niveau de
la seconde molaire augmente légèrement (0m, 024). La face externe qui, comme celle de la Naulette, porte
deux trous mentonniers, e3t plus accidentée que dans cette pièce précédemment décrite : la fossette mentonnière
s’y creuse légèrement, et une petite saillie triangulaire représente un menton situé, ainsi que l’a
fait voir M. Broca (fig. 24), à peu près sur le même plan vertical que la partie la plus saillante des alvéoles
incisifs dont le prognathisme est moins accusé que celui de la mâchoire de la Naulette (fig. 23).
Fig. 23, — Profil du maxillaire inférieur de la Naulette (Mus. Roy•
d'Hisi. Nat. de Bruxelles
Fig. 24. — Profil du maxillaire
d’Arcy (Coll, de Vibraye).
La proclivité symphysaire si marquée de la face linguale de ce dernier os est aussi beaucoup moindre
sur la mandibule d’Arcy. Les crêtes myloïdiennes y sont moins nettes, et trois petites saillies, deux supérieures
latérales, une inférieure médiane, représentent les apophyses géni incomplètement séparées par
un léger bourrelet transversal. Les dents canines sont moins saillantes; l’alvéole de la seconde prémolaire
est beaucoup moins oblique, et l’égalité s’établit, ou peu s’en faut, entre la première et la seconde grosses
molaires. Les deux dents qui sont encore insérées sur l’arc mandibulaire présentent d’ailleurs ce mode
d’iisuré spécial, qui,, habituel aux hommes des premiers âges, a pris de cette fréquence le nom à.’usure
paléontologique soiis laquelle on‘ la désigne le plus souvent. La surface usée est un peu oblique en avant, en
bas et èn dehors, et cette usure, quoique bien prononcée, n’entame pas les dents aussi profondément que
sur d’autres mâchoires que nous étudierons plus loin. Aussi peut-on encore constater sur la première
molaire la présence de cinq cuspides. Ce caractère a une certaine importance, et nous aurons à y
revenir plusieurs fois dans le cours de cet ouvrage.
Maxillaires inférieurs de Clichy. — Nous avons fait représenter dans notre seconde planche à
coté des pièces de la Naulette et d’Arcy-sur-Cure que nous venons de décrire, deux fragments de maxillaires
inférieurs trouvés à Clichy par M. Reboux, dans une couche quaternaire (1) un peu postérieure à
celle qui a fourni le crâne dont nous avons exposé plus hauï les caractères anatomiques (p. 17-20)..
De ces deux maxillaires, le premier, qui est d’un adolescent dont la dent c^e sagesse n’était pas encore
poussée, comprend la plus grande partie de la branche horizontale gauche : la symphyse y fait défaut
(pl. II, fig. 5 et dans le texte fig. 22). Cet os ne diffère de la mâchoire de la Naulette que par des proportions
plus exiguës : il n’a que 0“, 02 de hauteur au niveau de la seconde molaire. Il est d’ailleurs
très-épais, puisquè son épaisseur dépasse 0“, 015 en ce même point, et présente des crêtes myloïdiennes
bien marquées (pl. II, fig. 6). L’alvéole de la deuxième prémolaire est oblique (fig. 22), et comme
sur les mandibules précédemment étudiées, les deux prémolaires que l’on n’a pas représentées, pour
montrer la forme de leurs alvéoles sont petites et un peu usées, les deux grosses molaires sont surmon-
. ( ) a pièce de M. Bertrand .vient d’une bande de sable rougeâtre qui coupe les alluvions inférieures ou diluvium gris, à 5” 45 de
pro on eur, celles de M. Reboux ont été trouvées dans un sable jaune plus ou moins argileux (loess inférieur) à 4” 20 de’la’surface.
Quatrefages et Hamy. ,