plus important qu'y Joue l’élément brachycéphale. SuftSÎfisèize crânes du Muséum, ohSe sont dolichocéphales
ou sous-dolichocéphales, avec des indices échelonnés de 67,85!i à 77,34 ; trois sont
mésaticéphales, un seul éstî.sOns-brachyôéphale avec l’indicé* 81,08. Des dix-neuf crânes étudiés par
M. Nicoîucci, sept dépassaient 80, et de ces -sept pièces, il s’en trouvait une, exhumée de là nécropole
de Volterra, dont le rapport centésimal atteignait 86,48. Les dix-sept crânes des musées' de Florence
sur lesquels M. Zannetti a fait portetyjfià exaânen, se diviittat au inême poinf iéetiue en dolichocéphales
o u ’soue-dolîohocé#ale» (10), mésaticéphales (^■t(ôug-hraohycéphalé8-ou-l>ia<*ÿe^li«l«»^ l’un de
ces derniers venu de Chiusi atteint presque exactement l’indice du crâne de Volterra cité plus haut,
86,44. Nous donnons ci-dessohs les moyennès-pai? sexes des deux collections.
Crânes de Phéniciens. S il nous était permis d’émettre un jugement sur les affinités ethniques des
anciens Phéniciens à l’aide des seules têtes, exhumées par Mi,d’Hérisson de ses belles fouilles d’Utique,
nous n hésiterions-point à les. placer à peu de distance des Étrusques, dont ces pièces reproduisent
très exactement le,s formes céphaliques et exagèrent quelqueipeu les traits du visage.- On sait que les
Phéniciens, que des.(considérations linguistiques font habituellement olassqf dans le groupé sémitique,
sont représentés dans le tombeau de Rekhmara à Thèbes sous des traits profondément différents) dé
ceux que les artistes des borda du Nil attribuent d’ordinaire aux-Sémites proprement dits« 1(3),i'- c ,
Crânes de Caucasiens (pl. XCÏÏ, fig. 1 et 2, et dans le texte fig. 467), — Blumenbach tenait en haute
estime l'organisation céphaliqué des anciens Grecs, représentés dans sa co!t|ction par une tête fort bellé
exhuméé d ’une tombe de Campanie ; maisutout en admirant la noblesse des.formes de ce sujet remarquable,
il lui préférait encore une Gébrgienne dont il a faitïètype de sa*pïemiè>è 'mriêté; là variété eau-
càsique (4). M. SpeUgel a donné récemment leé-lrincipales mesures de la piècé-cWbréè par Blumenbach,
mesures prisés, suivant la méthode de M. Ihering en même temps qu’il faisait connaître les mensurations’d’un
second crâne féminin de la même race, offert à BlumenbachNcômme le précédent, par le
baron de AschuLes deux, têtes:ont en moyenne l’inijècè.‘76,83-i(d. a. p. 0“, i 8 ^ ; d. tr. tffax. 0”,141) se
montrent un peur moins, hautes què:’larges, et offrent un visage modérément dîlate,Ç(|. hifcygî 0"128).
Tous lès -Géorgiena'n’ont point la .pureté dé formes:signalée par l’illustre auteur des Décades.,- et M /d JI
Torôk nous a dernièrement appris qu’il: pouvait. se trouver parmi eux des sujets bien différents de ceux
de la collection de Goettinguè (6)..
. (1) Quelques mesures de 18 crânes étrusques (Nicoîucci). Gap. crân. 1485e»; cïrc. horiz.. 527”“ ; d. a.-p. 184; d. tr. max. 145 ; ind.
céph. 78,80; d. vertical (?) 135'; front, max. (?) H3 ; min. 99; .... orb. haut. 34; larg. 40. Une femme de Pérouse qui complète la
collection a pour les mêmes mesures les dimensions suivantes : 1590°»; 533; 181)147; 81,21; 131; 102- « • 34-41 (Op cit
p. 52-53). ’ ’ ’ ' • ’’
Huit Etrusques mâles ont donné à M. Zanetti les moyennes que voici : Cap. crân. 1605«« (?) ; cire, horiz. 528“” ; d. a.-p. 185 ; d. tr.
max. 147; d. bas.-bregm. 134; ind. céph.’79,46; 72,43; 91,15; front, min. 96; biorb. ext.. 104; haut. face.86; nez long. 51. Six femmes
donnent les chiffres correspondants: 1415»«; 525; 182; 142; 129; 78,02; 70,87; 90,84; 97; 103; 85; 48 (Loc. cit., p. 174-175).
• (2) Si l’on compare les habitants actuels de la Toscane aux Etrusques, d’une part,.et, de l’autre, aux Italiens des provinces voisines
aux Napolitains par exemple, étudiés par M. Nicoîucci, on se trouve amené à les considérer comme affiliés de près aux premiers et
bien distincts des seconds. Par exemple, les Toscans ont pour indice céphalique, les hommes, 77,64, les femmes 79,82, tandis
que chez les Napolitains, ce rapport oscille autour de 80. Nous renvoyons pour l’étude des crânes toscans au mémoire publié par
M. Riccardi (Saggio di ülcuni sludi intorno a i crani délia Toscana. Torino, 1878, in-8®).-'
’ (3) Quelques mesures prises sur les crânes-phéniciens d'Ulique (Col. d’Hérisson). 9 hommes : Cire, horiz.- 525““ ; d. a.-p. 187,
d. tr. max. 140; ind. céph. 74,86; front, max. 118 ; min. 96; biorb. ext. 105. Le diamètre basilo-bregmatique ne peut se prendre que
sur un des sujets, il atteint 0“, 131; le bizygomatique existe sur 4, il est en moyenne de ; deux crânes donnent pour hauteur de
face: 88; pour longueur et largeur de nez, 49 et 26.
Sur trois femmes, nous trouvons pour cire, horiz. 515““ ; pour diam. ant.-post. et transv. 184 et 135; pour ind. céph. 73,37; pour
front, max. 116, min. 94, biorb. ext. 101.
(4) B lumenbach. 0p. cit. Dec. Tert. p. 4. — Dec. Sext. p. 6.
•' (5) Spengei.. Càt. cil., ptf46-47.
: (6) Principales mesures d’un crâne de Géorgien offert à la Société-d’Anthropologie par M. de Torôk: 1510»«; 513““ - 176-145 •
131 ;'82,38 ; 14,43; 90,31 ; 120; 103 ; 108 ; 130 ; 94 ; 54; 25; 33 et 38. - •
Les Tcherkesses ou Circassiens (1)* les Arméniens (2), dont nous ne savons, il faut bieii le reconnaître,
que fort peu de chose au point de vue crâniologique, semblent généralement appartenir au
Fig. 467. — Crâne de Circassien
!if|(Aff/s. Hist. Nat. Don de M. Pou-
chet).
Fig. 468. — Crâne de Tsigane
(Mus. Hisl. Nat. Coll. Koperni-
1WÊ. , !
Fig. 469. — lCrâne de Sykh, du
Lahore (Mas. Hist. Nat. Colt.
Dumoulier. N° 119.)
Fig. 470. — Crâne de Persan
(Mus. Instit. Carol. Stockholm).
type caucasien de Blumenbach, et former avec les Eraniens et les Indous des castes ' élevées un groupe
relativement homogène (3). .
Crânes- de Persans (pl. XCII1, fig. 3 et 4, et dans le texte fig. 470). — Le crâne des Persans proprement
dits, autant que l’on peut juger de ses caractères par le très petit nombre de pièces d’origine certaine parvenues
jusqu’à présent en Europe, est dolichocéphale au même degré que celui des Caucasiens. Nous avons
reproduit dans la planche XCII1 de notre atlas une pièce du musée de Stockholm, qui exagère à tous égards
les traits de la race, sa dolichocéphalie atteint 71, et la hauteur est presque égale à la largeur (4). Les
crânes guèbres du musée de Saint-Pétersbourg, que nous avons étudiés sur les moulages que le Muséum
de Paris doit à Khanikoff, qui avait recueilli les originaux à Yezd et à Kirman, olfrent en moyenne
une dolichocéphalie tout aussi accentuée, et leurs dimensions en hauteur atteignent presque exactement
les dimensions transversales. La face offre des proportions à peu près semblables à celles des quelques
sujets caucasiens examinés ci-dessus.
Deux crânes masculins supposés Parsis, recueillis à Bombay par M. Mougnier pour la Société d’Anthro-
(1) Mêmes mesures sur un crâne de Tcherkesse (Mus. hist. nat. Coll. Pouchet) 1655®»; 530“ “ ; 188; 143 ; 137; 76,06; 72,87 ; 95,80;
122; 101 ; 108 ; 134 ; 88; 54; 26; 35 et 39 (pl. XGII, fig. 1 et 2, et dans le texte fig. 467).
(2) L’Arménien de Blumenbach offre l’indice céphalique 76, 24 (d. a.-p. 181. d; Ir. max. 138). Nous avons sous les yeux le crâne
d’un Arménien, de Monche (Arménie Majeure), mort à Constantinople en 1860 et envoyé au Muséum
par M. Dufour, délégué du commerce français dans cette ville. Ce crâne très volumineux
(cap. crân. 1690e») rappelle à bien des égards les crânes turcs. Il est en effet sous-brachycéphale à
83, 24 (d. a.-p. 179“, d. tr. 149) plus haut(d. bas.-bregm. 155“) que large, avec une face de 136““,
le nez long et étroit (haut. 53 ; larg. 23), les orbites presque aussi hauts que larges (haut. 41 ; larg. 42).
Nous avons fait représenter cette pièce dans la planche XCII de notre atlas et la figure 471 ci-joinle.
La comparaison qu’on en pourra faire avec le crâne de Goettinguè permettra de se rendre compte de
l’étendue des variations ethniques que présentent les populations Caucasiennes si longtemps réunies
toutes ensemble dans un même groupe artificiel. Parmi les peuples Caucasiens qui s’écartent de.s autres
au point de vue céphalique il faut citer spécialement les Ossètes, que les mensurations de Khanikoff
et de M. Malief nous montrent remarquablement brachycéphales. Quatre individus vivants mesurés
par le premier de ces observateurs ont donné pour indice céphalique moyen 83,77 ; et les deux crânes
mesurés par le second à Kazan .atteignaient pour le même rapport le chiffre 88,4. Le crâne de
Grousien du musée de Goettinguè est sous-brachycéphale à 80,54 (W. Spengel. Cat. c it., p. 46-47). Fig. 471. — Crâne d’Arménien
(3) A. Retzius paraît avoir le premier reconnu et signalé ces affinités ethniques (Ethnalog. Schritf. s. (Mus- Cist. Nat. Don deM. Du-
34 141). 11 avait d’ailleurs commencé par hésiter beaucoup sur la vraie place à assigner aux Persans. f°ur)‘
(4) Khanikoff a confondu erronément cette pièce très authentique avec un crâne pseudo-persan envoyé,'dit-il, à Blumenbach par
le botaniste Marschall de Bieberstcin, crâne qui viendrait de la vallée du Syr Daria, et dont nous ne trouvons pas mention dans le
catalogue de M. Spengel.