pièces de ses Décades (1), l’amplitude des variations que peut présenter cette boîte osseuse, et certaines
différences que son étude révèle chez les Noirs des deux Guinées, etc.
Bakker, J. Gloquet, Lawrence, Knox, Weber, Schadow, Vimont, G. Sandifort, Martin, Dumont
d’Urville, Carus, Bory de Saint-Vincent, Guyon, Lucæ, Ecker, Williamson, Prüner-Bpy, B. Davis, etc. (2),
ont tour à tour dégagé de l’ensemble des types céphaliques des Nègres proprement dits, ceux du Sénégal,
des deux Guinées, de l’Afrique Australe, du Mozambique, du bassin supérieur du Nil, du Soudan, etc.
Pommegorge, Lamiral (3), Erdman-Isert (4), Labarthe (5), Durand, Golberry, Alberti (6), Tuckey,
Choris (7), Daniell (8),... Bowdich (9), Laing (10), Gray et Dochard (11), Thompson (12), Denham,
Clapperton et Oudney (13), Prichard, Delegorgue (14), Boilat (15), Faidherbe (16), Guillain (17),
Raffenel (18), Andersson, Livingstone, Trémaux (19), Burton, Prüner-Bey, de Quatrèfages, Fritsch,
Hartmann, etc., avaient, plus ou moins, avancé l’étude des caractères extérieurs de ces divers groupes.
Les recherches, encore bien incomplètes, qui sont consignées dans les auteurs que nous venons d’énumérer,
montrent que tous les Nègres proprement dits, sont très voisins les uns des autres par leurs
proportions générales et par l’ensemble de leurs traits crâniens et faciaux, bien que quelques-uns d’entre
eux semblent présenter, même pour le squelette, certains caractères particuliers et constants.
Nous étudierons l’un après l’autre chacun des groupes secondaires qui se partagent Y Afrique Nigrilique,
en commençant par ceux de l’intérieur, Soudaniens proprement dits, etc., pour aborder successivement
ensuite l’examen des Nègres des côtes, Sénégalais, Gambiens, Guinéens, etc. Nous terminerons par les
Bantous, les Macouas, et les Nègres de Madagascar.
§ 2. Description.
Cranes de JIoüdaniens Occidentaux (pi. XXX, fig. 3 et 4, pi. XXXI, XXXII, XXXIII, et dans le texte
fig. 314 et 3*16). ||$Le Soudan, à prendre ce mot dans son acceptation la plus vaste, comprendrait toute 1 2 3 * 5 6 7 8 9 10 12 13 14 15 16 17 18 19
(1) J.-F. B lumenbach. Dec. Coll, sîiæ Cran., p. 21, Dec. ait., p. 13.'
(2) G. B akker. Natuur en Geschiedkundig Onderzoek, aansaande den oerspronkelijken Stam van het Menschelijk Geslacht, Haarlem,
1810, in-8®, l. 141, taf. t, II. — J. Cloquet. Op. tit., pi. XXX. — R. Knox. Inquiry into the Origin and Characteristic Differences
of the Native Races inhabiting the ExtraAropical Part of Southern Africa. (Mem. of the Werner. Nat. Hist. Soc., vol. V, p. 211. Edimburgh,
1824, in-8°). — G. Schadow. Nationanthysionomien, Berlin, 1838, in-f®, —etc., etc. — Voy. plus haut p. 168 et expl. dess planches
p. 11.
(3) P runeau de P ommegorge . Description de la Nigritie, Amsterdam, 1789, in-8®, pass. — Lamiral. L’Affrique et le peuple Affriquain,
1789, in-8°l
.. . (4) Erdman-Isert. Voyages en Guinée, trad, fr., Paris, 1793, in-8°, pass.
(5) P. Labarthe. Voyage au Sénégal. Paris, an X, in-8°. — Id. Voy. à la côte de Guinée, Paris, an XI,’ in-8®, passim.
(6) Durand. Voyage au Sénégal, Paris, 1802, in-4® et all. — Golberry. Fragments d'un voyage en Afrique, Paris, 1802, 2 vol. in-8®.
— L. Alberti. De Kaffers, Amsterdam, 1810, in-8°.
(7) Choris. Voyage pittoresque autour du monde, part. I, pl. 3, et part. VII, pi...6, Paris, 1820, in-f®.
(8) Daniell. Sketches representing the native Tribes, Animals and Scenery of South Africa, 182(1, in-8®, pass.
(9) B owdich. Voyage dans le pays d’Aschantie, trad, fr., Paris, 1819, in-8°.
(10) G. Laing. Voyage dans le Timani,: le Kouranko et le SouKmana (1822), trad. fr., Paris, 1826, in-8®.
(11) Gray and Dochard. Travels in Western Africa, London, 1825, in-8®.
(12) G. Thompson. Travels and Adventures in Southern Africa, London, 1827, in-8®.
(13) D enham. Clapperton and Oudney. Narrativeof Travels and Discoveries in Northern, and Central Africa, London, 1828,2 vol. in-8®.
(14) A. Delegorgue. Voyage dans VAfrique Australe (1838-1844), Paris, 1847, 2 vol. in-8®.
(15) Boilat. Esquisses Sénégalaises, Paris, 1853, in-8°, avec atlas.
(16) L. F aidherbe. Notice sur la colonie du Sénégal, etc. Paris, 1854, in-8®, p. 24 et suiv. — Populations noires des bassins du Sénégal
et du Haut Niger (Bull. Soc.Géogr., mai et juin 1856).
(17) Guillain. Voyaged la côte Occidentale d'Afrique, 3 vol. in-8®, Paris, 1856-1857.
(18) R affenel. Voyage dans l’Afrique Occidentale, Paris, 1846, in-8®. Nouveau Voyage dans le pays des Nègres, Paris, 1856, in-8®, et atl.
(19) Trémaux. Voyage en Éthiopie, au Soudan Oriental et dans la Nigritie, Paris, 1862, in-8®, et atl.
cette étendue de'terres limitées par le Sahara au Nord, la: Sénégàmbie à l’Ouest, aü«Snd la Guinée, »
FEst enfin la vallée supérieure du Nil.
Une bonne partie des populations de cette grande Nigritie (1) ont déjà passé sous nos yeux dans le
précédent M M II Stras! iSstë’4 1 étudiéiésoàs lé nom àb Soudaniens occidentaux les Nègres dolichocéphales
qui forment le prihcipal .'élément ethnique dü bassin supérieur | | Niger, et dont les nations des
Sôrirhàÿs (JJ, dés SanghisH|, dès Mellis, des Tombes,'des Mossis, des Gonrmas, etc.,^Constituent le vaste
ensemble. Nous examinerons ensuite les populations Sôudaniennes oriéntaïès et mlotiques.
La orâûiologië destS'ôudaniens ocëidentatix ne rëmontêpas au delà deSjétudes de Bory .de-Saint-Vincent
sur les racës:: d’Algérie:. Dans un mémoire publiées 1845(4), het ethnologiste a rapidement fait connaître
le crâne, dont nous avons donné dans notre atlasde profil, la face et la base. (pl. XXXI, XXXIi, XXXIII),
crâne de bandit nègre,« natif du Soudan, tué dans le Sahel » et qu’f Considérait comme typiqué de son
espèce Éthiopienne. D’autres matériaux recueillis par Guyon^Sj), MM. Caife, Gillebert d RercOfirt (6), .ru- Î-.
Bèy, Brooâ,'Hartmann et Fuzier sont venus se joindre à ceux de Bory de Saint-Vincent, et, quoique peu
nombreux encore, permettent cependant de Se-faire irne idéé%énérale assez exacte du type céphalique
des vrais Nègres du Soudan.
Ce type est d’ailleurs uniforme. Les deux crânes de notre atlas et des figures 313 et 314 mesurent a peu
près l’amplitude dgtfsës variations-:!aressourciliers médiocres, front é,éoitetélevé,_aux bosses latérales plus
ou moins saillantes; aux arcades temporales bien dessinées ; pariétaux quelque peu moindres que leafrontaux
.et latéralement aplatis ; fosses temporales étendues et presque sans convexité apparente ; région occipitale
modérément saillante ; détails de la base bien àccentuésf/épâissëur et densité du tissu osseux; t e l s jn t
lès -trrnts communs présentés par les crânes (f). Les (aé'es sont surtout remarquables par le développement
des deux mâchoires ($). On se;rendra un compte exact de leu rs propbrtions en Comparant leschîffres de la
preinière iédisnhe- du tableau XXXI ci-après avec quelqués-uüs de oeux que notes avoi® donnés dans les
chapitres précédents;,’Là o’olonne 2 du même tableau-renfermé les mesures de trois Soudameunes mortes
en Algérie’’et) provenant des-eolleotions Prüner-Bey, Guy et Gaffe. Deuxièmes Soudaniennefi»S(!nt remarquables
Tune et Kâutre par là présence dans le lambda d’un grand worffiien losangiqu^ dë-48-ét 53 milli-
mètres.de haut,'56 et 57 de large. Dans un des cas, eetïos est accompagné de chaque oôté d’un groupe
(1) Le mot Nigritie est la traduction du mot Soudan, qui veut dire pays des Noirs. _ Y
(2) La limite occidentale et septentrionale des Sonrhays serait, d’après Léon l’Africain, 1 Oasis de Nalata ou a et. eur îmi e
Nord Orientale atteindrait Aghadès, où ils sont fortement mélangés de Berbères (Cf. "Waitz., op. cit. Bd II, s. 44).
(3) Le type des Nègres Sanghis ne nous est,connu que par la photographie, face et-profil, d’un individu nomme era j, rencon r
en Algérie par M. Lacaze duThiers en-tS62. Feradj est nn dolichocéphale pnr ; son indice céphalique, pris surde .vivant, ne s écarté
guère de 78, ce qui correspondrait, sur le orine sec, à 7» environ. Il a la face et le net relativement saillants. On ne sait absolument
rien des caractères physiques, des Mellis, des Tombos, etc. c Ae 7nr>l
(4) B ory de Saint-Vincent. Sur l'Anthropologie de l'Afrique française (Compt. rend. Acad. Se. T. XX,'p, ». e j ag r . •?
d'Anat. comp., etc., de Guérin-Méneville, octobre 1845, pl. 61).
(5) Compt. rend. Acad. Sc.T. VIII, p. 1023; T. IX, p. 244,1839. - Cf. J.Van derH oeven. Cataloguecraniorum dtversarum genttum,
(6) Gillebert d’H ercourt. Études anthropologiques sur soixante-seize indigènes de l'Algérie (Mém. Soc. d Anthrop. de Farû. T. 1H,
p. 1-22 et Comm. Mssie). — M. Gillebert d’Hercourt a mesuré à Alger sur le vivant un Nègre Soudanien dontvoici es c i res, qu on
pourra comparer à ceux de la note 4 de la page 349 ci-dessus. D. a. p. 0“,195 ; transv. max. 0“,14i ; ind. céph. 72,30 (70 environ
sur le crâne sec) ; d; iniaq. 0m,187 ; biauricul. 0“ , 125 ; front, min. 0m,t00 ; biorb. ext. 0“ ,110 5 courb. honz. 0“ ,580 occip.,front.
0“ 365; transv. sup. 0m,370; dist. des pommettes 0m, 105 ; des angles mandib. 0“,095; haut, nez 0m,044, eiC. H H | |
(7) Celui qu’a publié Van der Hoeven, et qu’il tenait de Guyon, était long de 0“,479, large de 0“ ,434, et avait, par conséquent
pour indice 74,86. Les dimensions verticales l’emportaient sensiblement sur les transverses. La circonférence horizonta e attei0nai
0m,509, et l’indice orbitaire mesurait SQi- Ce crâne avait appartenu à Salem-ben-Barka, tirailleur indigène, originaire^, du bas Sou an,
mort à Blidah, le 5 aoùt 4849. (Catalog. Cran., p. 46). , 9„ mAi *o
(8) Mesures des mandibules de six Nègres Soudaniens occidentaux : diam. bicondyl. 96 ; biangul. 92 ; écartemen es • »
des canines, 21; dist. angulo-symph. 81; branche mont., haut. 51; larg. transv. 35, obliq. 35; branche horizont. haut, symp . ,
2° mol. 27 ; épaiss. symph. 15; 2e mol. 15; angl. mandibul. 116°, alv.-ment. 87°.
QnATRBFAOBS BT QàMY.