à l'île Gobo, à la crique Piccanniny, aux bords du lac Timboon, dans les anciennes tribus de Melbourne,
de Victoria et du Port-Fairy. Sur ces huit têtes, six ont appartenu à des hommes adultes, un fut celui
d’une femme, un dernier provient d’un jeune sujet de quinze ans.
La plupart de ces pièces (1), mesurées par M. J.-B. Davis, offrent des données numériques analogues à
celles des têtes précédemment étudiées. Le volume moyen est cependant plus considérable, ce qui tient
surtout à la présence, dans la série, d’un énorme crâne provenant de l’île Gobo, dont la capacité
atteint l cc,710, la circonférence horizontale 0m,550, le diamètre antéro-postérieur 0m,198, etc. Les
■chiffres s’élèvent, grâce à cette tête exceptionnelle, et à trois autres moins grosses, mais encore
supérieures à nos moyennes, à l cc,418 pour la capacité interne, à 0m,516 pour la circonférence horizontale,
à 0m, 138 pour le bizygomatique, etc. Le diamètre antéro-postérieur est de 0m,186, le transverse de 0“,133.
On voit, en comparant ces deux dernières mesures, que l’indice céphalique reste très-bas, puisqu’il ne
dépasse point 71,50 (2).
Le crâne de femme de Timboon, juxtaposé dans le musée Davis aux crânes d’hommes dont il vient d’être
question, est un peu moins dolichocéphale que ceux-ci (d. a.-p. 0m,175 ; d. tr. max. 0”,129 ; ind. céph.
73, 14) et s’écarte assez peu des pièces du même sexe examinées plus haut. Nous ne savons rien de la tête
d’enfant qui l’accompagne.
Le crâne masculin de la tribu de Victoria, que le Muséum de Paris doit à M. le doctèur Hutchinson, de
Melbourne, est un peu inférieur pomme volume et comme dimension à ceux de la collection Davis, et
tend à se rapprocher de ceux de l’Australie du Nord que nous avons décrits précédemment, et auxquels il
ressemble d’ailleurs d’une façon tout à fait remarquable. Le crâne de femme de la même tribu, que notre
collection doit au même donateur, est très-voisin de celui de Timboon, dont il vient d’être parlé (3). Ni
l’un ni l’autre de ces Australiens méridionaux n’avait subi de mutilation dans le jeune âge (4).
Crânes de W arnambools. — La tribu australienne de Warnambool, établie à un peu moins de 3° à l’ouest
de Melbourne, n’est connue, comme la précédente, que par un très-petit nombre de pièces, bien caractérisées
d’ailleurs. L’une de ces pièces est conservée à Melbourne, deux autres ont été envoyées en Europe par
M. F. Müller. La première a été très-sommairement décrite par M. Ludwig Becker, dans l’ouvrage cité
plus haut. Un deuxieme crâne Warnambool, offert au Musée de Goettingue par le docteur F. Müller, avec le
squelette complet du même individu, a été l’objet d’une dissertation fort développée de M. W. Keferstein,
publiée dans les Nouveaux Actes des curieux de la nature, en 1865. Tout ce que ce savant anatomiste a
dit de la tête qu’il avait sous les yeux et dont il a publié trois vues de grandeur naturelle, rappelle fort
exactement nos descriptions des pages précédentes. La dolichocéphalie très-accusée (d. a.-p. 0“,197;
(1) Nous disons * la plupart », parce qu’il en est deux dans le nombre, sur lesquelles les dimensions en hauteur sont sensiblement
moindres que celles de largeur, et que, faute de plus de détails sur leur ossature, il nous est impossible de savoir si elles doivent
rester dans ce premier groupe australien ou passer dans le second, dont il sera question' plus loin. Ce sont un crâne de la tribu de
Victoria et un crâne de la tribu qui est au bord du lac Timboon.
(2) Principales mesures de six crânes d’Australiens de Victoria musée Davis) : cap. crân. 14180C; d.a.-p. 0“,186; d. tr. max.
0“ ,133; ind, céph. 71,50; front, max. 0“,112; occip. max. 0m,106; bizyg. 0“,138; courb. horiz. tôt. O™,516; front. 0m,127; pariét.
0“ ,132; occip. 0m,117.
(3) , Le Muséum de Paris possède en outre, de la tribu de Victoria, onze bustes moulés sur nature pour l'Exposition universelle de 1867
et généreusement offerts à cet établissement par la commission qui représentait la colonie à cette solennité. Nous donnons ci-contre
fig. 293 à 295, les diagraphies, au quart, de trois de ces plâtres.
(4) Principales mesures de deux crânes Australiens de Victoria (Muséum de Paris) :
Homme: cap. crân. 1390“ ; d. a.-p. 0m,190; d. tr.max. 0m,134; d. bas.-breg. 0” ,136; ind. 70,52 ; 71,57; 101,49; front, max. 0m,116;
min. 0“ ,100;,occip. max. 0m, l l l ; bizyg. 0m,134; haut. fac. 0m,096; nez, long. 0m,C54, larg. 0m,028; courb. horiz. tôt. 0m,528; front.
0m,126; pariét. 0m,129; occip...
Femme : cap. crân. 1160,e; d. a.-p. 0“,177 ; d. tr. max. 0m,130 ; d. bas.-bregm. 0m,l28(inversion sexuelle); ind. 73,10; 72,31; 98,46;
front, max. 0“ ,108 ; min. 0“,090 ; occip. max. 0m,l06; bizyg. 0m,0126; haut. fac. 0“ ,096; nez, long. 0m,045 ; larg. 6“ ,027;.courb.
horiz. tôt. 0“,494 ; front. 0m,121; pariét. 0“ ,118; occip. 110.
d. tr. max. 0”,134; ind. céph. 68,02), la forme tectocéphale de> la voêité nu peu plus haute que large, le
volume des ares surciliers, l'absence de sinus dans leur intérieur1 2 3 4, l’effacement des bosses frontales et
pariétales, l’aplatissement de la région cérébelleuse,épaisseur ded apophyses orbitaires, l’enfoncement
de U:#acine 'du nez et de l’angle supérieur des salaires, la saillie des pommettes en avant, des zygomàs
sur les côtés âffizyg om. 0",14’1W prognathisme assez fort pour réduire! l'angle facial à 65%'le dévelop^
pement du.système dentaire, en un mot la plupart des’traits'caMéristiques sont analogues à1 ceux des
Australiens examinés ci-dessus, et ,confirment l’opinion de l’auteur sur l'identité de race de l’individu qu il
a fait connaître avec les indigènes des environs de Sydney, de Rookhampton, etc.
Le troisième orâne de Warnambool fait partie d’un autre squelette, offert aussi par M. Müller au Muséum
1« , à , 95. _ Bustes d'homme, de femme et d 'e n t a t de 1. tribu de Melbourne (1(1 gr. ml• du
8 P ; , Colonial de Victoria).
de Paris, dont il est correspondant. On y retrouve, mais sur une échelle un peu plus petite et avec des
variations assez étendues,, les caractères du Warnambool H H | M — j
dolichocéphale, mais son indice s'élève à 74,41 (d- a.p. 0- . 17 2 ; d ,tr max. 0 U B
hauteur-longueur et de hauteur-largeur,sont d'ailleurs 77,90 et 104,64 ( . as.-_ ieSm;, . ’ ,. ^
conférence horizontale descend de 0-,530 à 0",489, la médiane de 0",517 à. 0 ,479 , le b yg q
r é Ï i l aEs ™ T eB^.ENS nu BAS Murray. Les tribus du bas Murray affectent, avec celles des régions
arrosées par le cours supérieur de ce fleuve et par ses affluents, des rapports écologiques.assez analogue
à ceux que nous avons précédemment relevés entre les- populations maritimes et montagnardes du Nord,
du Nord-Ouest, etc. Si nous comparons, en effet, aux crânes de la Darling, etc., que nous, avo
nés plus haut, ceux du bas Murray dont M. Ecker a donné la description M nous ne trouvons guère de
différence à signaler que dans la masse orânienne un peu plus considérable chez es premiers que c
les seconds, dont toutes les dimensions sont un peu réduites, et particulièrement es îmensions B S
vers. La différence en faveur des montagnards èst d'ailleurs bien moindre que ans nosi co P
antérieures. Ainsi les crânes connus de la Darling, etc., ont pour diamètres moyens , •
arrière, 0“,134 transversalement, 0",136 verticalement ; les mêmes, dimensions, sur es cra
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