prendre place à côté des précédentes. Cinq crânes de ces Redjangs ont été étudiés avec soin ; nous transcrivons
ci-dessoùs leurs mesures principales f 1
LesLampongs, voisins.des Redjangs du côté du Sud, offrent, parmi les éléments ethniques assez divers
qm composent leur agglomération, un élément hypsisténocéphale qui se dégage assez nettement dans les
tableaux de mensuration de M. Swaving (2).
Ckai.es de Nias et d’Engano. - Les Redjangs du Haut-Palembang seraient alliés étroitement, suivant
M. Swaving, aux Mantawis que M. Versteeg considère comme de véritables Polynésiens (3). Nous ne savons
rien de la crâniologie de ces insulaires, mais nous possédons un certain nombre de documents positifs
suy, celte : de leurs voisins des îles Nias et Engano. Les Nias à juger de leur type par quelques
• crânes venus.dejeur île en Europe (4) sont, pn partie du moins, du type des précédents (5). M. Swaving
a fait en outre connaître un crâne d'Engano qu’il a rapproché avec beaucoup de raison de ceux
des Redjangs du Haut-Palembang.
Crânes de Nicobàrs (pl. LVIII, fig. 1 et 2). — Les insulaires du groupe de Nicobar ont été princi-
paiement étudiés par les naturalistes de là Galalhée et de lu Novara. Ces derniers ont fait connaître
les résultats de 55. observations de Nicobàrs, dont 37 complètes. L'analyse des tableaux commentés
par M. Weisbach (6) montre que le quart environ des sujets examinés présentait une dolichocéphalie
franche (ind. céph. moyen de ces 9 Nicobàrs, 72, 24jÿ:iCe type qui s«: détache nettement de ceux
des brachycéphales d'origine malaise, et des mésaticéphales et des sous-brachycéphales malayo-
njcobariens (ind. céph. de 14 sujets interméd. 79, 64) est celui que montre le crâne de Iâ
pièce Retzius représenté (7) dans notre atlas, celui aüssi que possède quelque peu atténué la collection
de la Novara, juxtaposée, non sans raison, par M. Zückeriandl, aux têtes des Dayaks et des
Tagals|8).' : ■ ; 'y ; :: 1 . - 1 ■),.-/1 1
Crânes de Khas. — C’est aussi des crânes Dayaks que M. Harmand rapproche ceux des .Khâs qu’il a
exhumés à Attopeu et déposés-à son retour, en France, dans ^ c o lle c tio n du Muséum de Paris. Ces
crânes au nombre de 4, 2 masculins, 2 féminins, ont appartenu aux tribus des Khângs, des Yahons et des
Bolovens. Ils sont dolichocéphales, les unsà 75,54, lesautres à 75,58; mais leur diamètre baplo-bregma-
tique reste à 4“" au-dessous du transverse chez les hommes, descènd plus bas encore chez les femmes.
Le bizygomatique ne mesure çfue 0“,128 chez les premiers, 0",120 chez les seconds ; la hauteur de ,1a
face diminue simultanément. Les deux dimensions de l’orbite tendent à devenir égales entre elles dans le
sexe masculin, etc. (9).
Crânes de la Sonde orientale. — Le type dont nous cherchons à délimiter l’extension paraît remonter
(1) Principales mesures de 5 Redjangs, d’après M. Swaving: Gap. crân. 1544; cire, horiz. 523; d. a. p. 189; d. tr. max. 145; biauricul.
116; vertic. (2) 148; biorb. ext. 104; bizygom. 127; orb. larg. 38; haut. 35; nezlarg. 26 ; haut. » (Op. c i t . , tab. XI.), '
(2) Cf. C. Swaving. Op. c i t . , tab. X. — Trois des quatorze sujets étudiés par M. Swaving se détachent nettement des autres dans
le sens qui vient d’être indiqué.
(3) Versteeg. S u r l ’e t h n o l o g i e d e J a v a ( C o m p t . R e n d . C o n g r . d e s S c . g é o g r . , Anvers, 1872, t. Il, p. 352).
(4) Cf. Vrolik. C a t . c i t . , p. 85..—B leeker, C a t . c i t . , n» 28, etc.
f ’1 PrinciPales mesures d’un crâne de Nias, du Muséum de Paris. Cap. crân. 1420« ; cire, horiz. 505”” ; d. a. p. 183 ; d. tr. max.
130;front.max. 108; min. 90; biorb. ext. 107; bizyg. 135; bas. bregm. 141 ; haut, face, 89; orb. larg. 38;haut.haut. 50,5. 31 ; nez’, lar"g. 26;’
(6) W eisbach. O p . c i t . , s. 54, u. tab. II.
(7) L un de nous a mesuré et dessiné cette pièce à l’Institut Carolin de Stockholm. Voici les principaux chiffres qui s’y rapportent :
cap. crân. »; cire horiz. 495;d. a. p. 182 ; d. tr. max. 132; front, max. 104; min. 90; biorb. ext. 104; bizygom. 131; bas. brezm.
136 ; haut, face 88 ; orb. larg. 37 ; haut. 32 ; nez larg. 27 ; haut. 51.
(8) Zückerkandl. L o c . c i t . , tab. V et VI.
(Si prmcpaiesmcsnresdedonx crânes Khâs masenlins do la collection Harmand; cap. crân. ,1595“ ; cire, horiz. 518--; d. a. p.
184; d, tr. max. 339 ; front, max. 116; min. 94 ; biorb. ext. 104; bizyg. 128 ; bas-bregm. 135; haot. face 85; orb. larg. 37; haut.
34b .;5 4; 7-n eetz l2a5r.g . 28; haut. 51. Les mêmes mesures chez les fem; mes do. nn7e nt:: 1340 ; 487; 172; 138; 107>;89>; 95»: 1»20;. 1»30; 82,?; 36; >
vers le nord jusque dans le Yunnan; il s’étend du côté du sud jusque dans la péninsule de Malacca où nous
le trouvons représenté par une pièce de nos collections, sans origine bien précise.
Il s’étend sur Java dont il constitue en partie la population ; nous le retrouvons enfin dans celles des
îles orientales de la Sonde, qui sont anthropologiquement connues, à Sumbawa, par exemple, à Florès, à
Timor (1), enfin aux Moluques (2) et jusque dans la péninsule de Cobourg (3).
Crânes de Formosans. — Les descriptions de M. Schetelig (4) montrent qu’outre les montagnards
dont nous avons parlé dans un des premiers chapitres de cette seconde partie (5), l’île de Formose nourrit
une population indigène fort analogue a celle dont il vient d’être question dans les pages qui précèdent.
Deux des crânes présentés par M. Schetelig à la Société Ethnologique de Londres en \ 868, et qui provenaient
de Shekwans de Formose se sont trouvés hypsisténocéphales avec les diamètres et les indices
qui suivent : d. a. p. 0m,184; d. tr. 0,1325; d. bas
bregm. 0m, 140; ind. céph. 72,01; 76*52; 105,66. Ils
offrent, suivant M. Schetelig, des ressemblances remarquables
avec les crânes de Polynésiens, et en particulier
avecceux des îles Hawaii. Les Indonésiens, parmi lesquels
nous plaçons ces Formosans, sont bien plus voisins des
Polynésiens que de tout autre groupe ethnique; le rapprochement;
effectué par M. Schetelig est donc en faveur de
la manière de voir qui nous fait ici placer, au moins provisoirement,
les Shekwans de Formose.
Crânes de Mariannais (pl. LVII, fig. I et 2 et dans Kg. « 5 eeioe. - erâ»s d„ CM*,«* d'Agit Vt de Michix,
le texte -fig. 405, 406). — Le type Indonésien n’est G°üaham {M u s . m s t . N a t . C o ll . D u m o n t i e r . n°* 22 et 27).
point non plus demeuré étrafiger à la formation de la population mariannaise, mais il s’est juxtaposé
ou combiné dans l’archipel et à Gouaham, en particulier, à d’autres races fort diverses parmi lesquelles
nous avons déjà cru pouvoir distinguer les Papouas et les Négritos(6). Le Muséum d’Histoire naturelle possède
huit crânes de Mariannais modernes recueillis par Dumoutierdans les ossuaires d’Umata, d’Agat et d’I—
narachan (7); deux de ces crânes, provenant de la première des localités que nous venons de mentionner, sont
à la fois très dolichocéphales (d. a .p .0m,192 et 0m,i78 : d. tr. 0“,137 et 0m,128; ind. céph. 71,55 et 71,91
et sensiblement plus hauts que larges (d. bas bregm. 0m,142, et 0ID,134, hypsisténocéphales par conséquent,
fort analogues d ailleurs par leur morphologie aux crânes dont il vient d’être immédiatement question (8).
Leur type crânien se rencontre déjà parmi les crânes anciens exhumés du cimetière Chamorro d’Agat. Si
des douze têtes antiques rapportées de Guaham par Y Astrolabe et \&Zélée, nous éliminons les deux qui viennent
de Michia et dont les affinités sont plutôt Papouas qu’indonésiennes (fig. 406), il nous reste dix pièces
. (1) Nous avons déjà dit quelques mots des insulaires de ces îles (p. 271).
(2) Principales mesures de deux crânes d'insulaires d’Amboine et de Ternate. Cap. crân. 1510« ; cire, horiz. 519”” ; d. a. p. 183.
d. tr. max. 141 ; bas. bregm. 14J ; front, max. 112; min. 93 ; biorb. ext. 104 ; bizyg. 131 ; bas. bregm. 137; haut, face 97; orb. larg.
37 ; haut. 34; nez, larg. 28 ; haut. 54.
(3yVoy. plus haut, p. 304. — Voici les principales mesures du crâne d’Oïtbi de la colleet. Dumont d’Urville. Cap. crân. 1495«;
cire, horiz. 508”” ; -d. a. p. 181 ; d. tr. max. 136; front, max. 110; min. 91 ; biorb. ext. 104 ; bizygom. 131; bas bregm. 138; haut,
face, 99 ; orb. larg. 38 ; haut. 33 ; nez, larg. 25 ; long. 50.
(4) S chetelig. On t l i e N a t i v e s o f F o r m o s a (T r a n s u c t . o f t h e E t h n o l S o c . o f L o n d o n , New Ser., vol. VII, p. 215,1869)/
(5) Voyez plus haut, p. 182.
(6) Voyez plus haut, p. 200 et 295.
(7) Cf. B lanchard. O p . c i t . , et D omodtier. A t l . c i t . , pl. XXXIX et XL.
(8) Deux de ces, crânes de Mariannais modernes sont déformés par aplatissement pariéto-occipital. Voici les principales mesures
des six autres, cinq hommes. Cap. crân. 1525«; cire, horiz. 525”“ ; d. a. p. 183; d. tr. max. 143; front, max. 121 ; min. 100; biorb.
ext. 108 ; bizygom. 133; bas bregm. 430:; haut, face 88; orb. larg. 39 ; haut. 37 ; nez, larg. 26, haut. 52. Les mêmes mesures sur la
femme sont représentées par les chiffres suivants : 1525 ;bll; 173; 138; 124; 100; 108; 124; 136; 80; 45; 28; 33 et 38.