dière (I), etc., font connaître celles de la Cochinchine, de l’Annam et du Laos. Siebold, MM. David,
Richthoffen, etc., reprennent et complètent l'oeuvre des Kaempfer, des Thunberg, des de Guignes, des
Macartney, des Rarrow, des Gfitzlaff (2), etc.
Grâce à tous ce? explorateurs, d importantes collections anthropologiques se forment peu à peu en
Russie (3), en Allemagne, en France, .en Hollande, en Angleterre, et la crâniologie des . races mon-
goliques dont J.-B. de Fisoher, Winslow, Camper, Blumenbach, Tilesius, Sandifort, Priehard (4),
avaient jeté les bases, se développe largement sous l'influence des Van der Hoeven, des Baër, des Lucæ,’
des Davis, des Bogdanow (5), etc. En dehors des publications générales si souvent citées dans les chapitres
qui précèdent, l'anthropologie possède aujourd'hui un certain nombre de monographies sur les
crânes Kalnfbuks, Turcs, Chinois, etc., etc., dont on rencontrera l’analyse dans le cours de ce chapitre,
oh sont en outre consignés les résultats de recherches nouvelles très étendues sur la plupart des groupes
mongoliques.
§ 2. — Description,
Le groupe Mongolique à l’inverse du Nigritique étudié précédemment se compose en majeure partie
de races brachycéphales ou sous-brachycéphales, et les dolicéphales n'y oocupent qu’une place
secondaire.
Une seule race d’ailleurs se présente à notre examen avec les attributs de la vraie brachyclphalie,
c est la race mongole proprement dite, autour de laquelle rayonnent en divers sens des races sous-
brachycéphales, comme celles des deux péninsules Indiennes,, du Turkestan, etc.
Nous allons passer.en revue ces divers groupes ethniques-dans l'ordre de leurs, indices crâniens, en
commençant par le groupe Mongolique proprement dit.
Crânes nE Mongoia proprement mts (PI. XLI, XLII, XLIII et dans le texte, fig. 433 à 439 et 4 6 1 ).
— Le Muséum d’histoire naturelle de Paris possède cinq crânes de Mongols proprement»dits. L’un de ces
crânes, anciennement déposé dans les collections, n'a point d'origine précise. Des quatre autres, trois font
fliMosniinü. .liâtes sur l'anthropologie, la démographie et la pathologie de la race Annamite (Mém. Soo. d'Anthropl 2' sêr T S
p. 23S, 1874). - Habmard, iulLSoc. M g r . * Paris, 1877 à 1879Rt.Annula del'extréme Orient, T*[, p. 329 et 368 1878-1879.’ ’ ’
12) Kaempfer. Eittoire hatufelle, civile et ecclesiastique du Japon, «rat!, fp. La Haye, 1728, in-8°. — De Guibnes Votiime.
• d t o in , etc. (1784-1801)p.Paris, 1 8® in-8'. T. II et II. — Macàrtkey. Vdyages dans {intérieur de la Chine et en Tartarie faits dans
les années 1792, 1793 et 1794, « Paris, t a * et atl. - J. Barrow. Voy. en Chine, trld. “ arU H l
4 vol. m-8", - lu. Voy. à la CochincMm, etc., Irad.Tf. Paris, 1807,2,vol. in-8». - GumApr. Journal.of ihres Voyages aUm the
.Coati of M n e in 1S31-1S33. London, 2d. Ed. s, d. — Pu. Fr. vos Sieboljj. Nippon, Archiv zur Beschreibung von Japon und dessen
Jochen und Schützlander, 2d. II. Abth. 2. Volk und Staat, Bewohner, u. s. w. Leyden, 1852, in-8°. — F. vos JRichtsofeen China
ergebnisse eigenes Reisen und darauf gedründeter Studien, Bd. I, Berlin, 1877 in-4°.
(3) CI. G, E, vos Baee. Nachrichten über die Elhnimphisch cranioSgische Sammlung der kaiserlichen Academie des Wissenschaften
zu S Petersburg W . Biol, tirés du Ball, de V A e J ^ U t. T. III, p. 38-87, 1859). - La plupart dee piècee é n n m é Z d"ns ö S
analyse,ont malheureu.eme.it demeurées inédite,. Lee collection, faite,.par Kupier, Dahl, Schrenck jeune, Maack ete. oui nous
auraient fourni les renseignements les plue précieux n’ont jamais été lÿltje!»d'aucun travail scientifique.
(4) J.-B. de Fisohee. Dissertatio de modo que ossa se viciais accommodant parlibuß, Lugd. Batav., 1743, in-4» tab I — Wissrov,
Mém. Acad. H .722 p 322 et pi, XVI. - Cahfbr. Biss. M i |§H M I etc., trad. oit., p. 39, etc. - B v J Z Z '
t l e t iv r p™ Krnsons,ern' *»• ">“ • T- S. Pdtersb., 1813. ïn § max-, - S asouoht, o„. oit. - P ricarc, op. oit.]
(5) Ven per Hoeves op, rfi. (Tijsohr voor Natuurl Geschied, D. III. 1836). O. E. de Baïr. Crania Selccta, p. 15. etc., et ni VII
e t8 “lv- 1 ï ? ” 8- W m — Ldm- Zur Morphologie der. Bassen Schädel, 2 Abth. Francr.*a M. 1864, in-4" s. 29 u taf
I.-I^I’ A- NVeisbach. Du Schädelforme der Türken IMittheilung. der Anthrapolog. Gesellseh. in Wien. Bd. III S 185-1873 - P ne |§|||&^PE||gg mmm « n , i * 8 . . _ A . iw*». h h h hm h | Mo * ,a , ■
partie d’une importante série offerte par le D 'Ernest Martin, ancien médecin de la légation française
à Pékin, qui so les est procurés d’une petite chrétienté nommée Eul She Sou Gho, ou Enl She Siu Go
située à une cinquantaine de lieues au nord de Pékin sur la route de Kalgan. Une dernière pièce,
figurée déjà dans l’Atlas du Voyage au Pâle Sud (4), venait de Tchang-Kia-Kheou, district de Siouan.
■ Nous avons choisi pour en donner la figure, celle de ces cinq têtes qui accentue le mieux les traits
propres aux Mongols.
Au-dessus de bourrelets surciliers, symétriquement renflés en quart de cercle, le front monte oblique
pour s’aplatir bientôt en une
large surface à peine convexe,
qui se prolonge au delà d’un
bregma aux sutures très simples,
élevé de CT, 126 seulement
au-dessus du trou occipital. Les
bosses latérales, assez bien accusées,
limitent en dedans deux
plans fuyant sur les côtés qui
s’harmonisent avec l’ensemble
déprimé de l’écaille frontale.
Les lignes temporales sont peu
visibles, et la portion située en
arrière de ces lignes est convexe
et relativement développée surtout
en haut. L’os regagne
d’ailleurs en longueur (conrb.
front, tôt., 0“ , 130) et surtout en
largeur (d. front, max. 0m,128)
ce qu’il perd en élévation.
Les pariétaux, un peu aplatis
dans leur tiers antéro-supérieur,
sont très courts (courb. par.
0,113), très lisses, sans bosses
bien, détachées, sans empreintes
aponévrotiques ou musculaires
bien apparentes, et se recourbent
assez brusquement au niveau
du trou du même nom, pour
Fig. 355 à 358 — Crâne du mongol de M. Huxley vu de profil, de face, d’en haut et par derrière.
— Fig. 359. — Voûte palatine du môme crâne. C1/» 8r* Hunter. Mus. Chir. iP Angleterre.)
aboutir au sommet d’une écaille
occipitale triangulaire, reliée aux pièces osseuses voisines par des sutures d’une grande simplicité et dont
la convexité se décompose en deux surfaces bien distinctes et d’inclinaison très' différente, 1 une cérébrale
plus petite, l’autre cérébelleuse bien plus vaste, et plus renflée. Les écailles temporales sont triangulaires
comme l’occipitale et contribuent, par leur voussure, à donner à la région moyenne du crâne ce profil
large et surbaissé qui, Combiné aux formes raccourcies de la courbe antéro-postérieure, et de la courbe
horizontale, impose au crâne mongol sa brachypktycêphalie. Le diamètre antéro-postérieur, le transverse
(J) Ddmoot d’U rville. Voy. ou Pôle Sud et dans t’ôcèanie. Anthropologie. Atlas, pl. X.UII, fig. \ et 2.