tinuant sans interruption bien marquée avec des apophyses orbitaires externes épaisses et saillantes, des
courbes frontales généralement obliques et fuyantes, une légère voussure sur la ligne médiane, un aplatissement
notable de la moitié supérieure, des bosses frontales médiocres, enfin des sutures toutes
ouvertes et extrêmement simples. Les pariétaux sont sensiblement moins longs (0m,125) que le frontal
(0“, 133), très-peu surélevés en leur milieu, et remarquablement déprimés dans leur moitié postérieure.
Leurs bosses sont bas placées, et les lignes courbes temporales qui les débordent
en haut, sont difficiles à suivre dans leur courbe. L’écaille temporale est surbaissée,
et n’est séparée du frontal que de quelques millimètres. La portion cérébrale
de Técaille occipitale limitée en haut par une suture lambdoïde presque
demi-circulaire, entièrement ouverte et dont les denticulations sont grossières
et fort simples, en bas par un bourrelet fort saillant, mais sans protubérance
détachée, se prolonge obliquement assez loin en arrière après un ressaut bien
accusé, pour se continuer ensuite presque horizontalement en avant et en bas
avec une vaste surface complètement aplatie, correspondant aux lobes cérébelleux.
Les insertions musculaires sont assez profondément empreintes sur cette
portion de l’os comme sur tout le reste de la base, dont la plupart des détails
osseux sont assez vigoureusement accusés.
Fig. 208. — Le même crâne, vu
d’en haut (1/4 grand.).
Le tissu est en général lisse, fort dense et comme éburné, son épaisseur atteint 0“,008 sur le frontal
et le pariétal. Des fragments de coquilles, mastiqués à l’aide d’une résine brunâtre fort épaisse,
couvrent en quelques points les articulations et contribuent ainsi à transformer le crâne en un vase
parfaitement étanche, destiné, ainsi que nous l’avons dit, au transport de l’eau.
Le concours obligeant de M. le professeur Flower, du Collège des Chirurgiens de Londres, nous a mis
entre les mains deux autres crânes de la même collection, l’un masculin et l’autre féminin, très
semblables à tous égards, à celui que nous venons de décrire. Le Muséum d’histoire naturelle de Paris
possède lui-même deux voûtes, de provenance semblable, appropriées aussi, l’une d’elles au moins,
au même usage. Cette pièce a été offerte à notre établissement par M. Hutchinson en 1855, l’autre nous
est venue en 1867 de la commission coloniale de l’Exposition universelle (1).
Les mesures moyennes des sept pièces d’Adélaïde que nous avons étudiées sont consignées aux
colonnes 5 et 6 du tableau qui suit. On voit que si, à bien des égards, elles s’écartent peu de celles qu’ont
fournies les crânes Australiens de notre premier type, du moins diffèrent-elles beaucoup de Ces dernières
par leur diminution en hauteur. Tandis que leur longueur et leur largeur se chiffrent chez les hommes
et chez les femmes par 0m, 192 ; 0m, l 81 et 0m, l 33 ;.0“, 131, donnant ainsi les indices 69,27 et 72,37 très-
peu inférieures à ceux des Australiens du type le plus répandu, la hauteur s’abaisse chez eux à 0”,124
et 0“,127 et les indices qui se tirent de cette mesure deviennent 64,58 ; 70,16; 93,23; 96,94, tandis que
les mêmes rapports atteignent dans les colonnes voisines 72,58 ; à 74,85 100,75 à 103,84. C’est ce caractère
très-important que nous avons voulu mettre spécialement en lumière, en employant de nouveau à propos
de ce type ethnique l’expression de dolichoplatycéphale que nous avons une première fois appliquée,
dans la première partie de cet ouvrage, aux premiers habitants de l’Europe centrale et occidentale, dont
nous continuons d’ailleurs à rapprocher les indigènes d’Adélaïde que nous venons de faire connaître (2). 1 2
(1) Nous avons pensé que le nombre des observations recueillies sur des crânes Australiens de provenance précise était assez considérable,
pour qu’il nous fût possible de négliger celles qui porteraient sur des sujets ayant une origine vague et indéterminée, comme
ceux dont les originaux figurent dans les musées de Berlin, Breslau, etc., la collection van der Hoeven, quelques-uns de ceux de M. J.
6. Davis, etc.
(2) Nous devons faire ici une observation. Nous avons rattaché au type de Néanderthal- la tête de Forbes’s Quarry (p. 21,
fig. 18 .
M. J. B. Davis possède, dans son ridh, musée B B ffl Shelton, cinq M — j
masculins et trois féminins. L'un de ces derniers peut être considère comme d H H )■
données numériques des quatre antres s'accordent assez bien avec les nôtres (2). Nous savons par le
Thésaurus, que le diamètre antéro-postérieur des, deux hommes attemt (T,187, que la m “ e “ eS
M Ê Ê È È Ê È È È È les femmes; que les dimensions transversales correspondantes
0- 132 pour les uns et pour les antres,; et que par conséquent les indicés céphahques E j g g | g |
un cas 78,58, dans l'autre 73,33. -Le diamètre vertical réel nous est ” atteureu“ “ “ ^ 3
M. Davis se contentant, nous l'avonsgpuvent dit, d'une sorte de maximum assez arb trame La
capacité crânienne des deux crânes masculins monte à 1-350'“, c e l u i u n » or nés e e n » ____
atteint 1230“ . La’ circonférence horizontale des uns égale 0 ,5 , ce e es
guère 0m,500 (3).
§ 3. — Comparaisons.
D'après l'ensemble des quatre-vingt-deux’ observations,: que H avons pu recueillir, le crâne des
— — dits; lès deux sexes pris ensemble, a pour diamètre ant^ro-poster,eur 0 ,184 et
pour diamètre transverse <T,131. — i donc 71,19, EBBSgg
de celui des Papoues avec lesquels nous avons maintenant à instituer une comparaison délai leu (4). Sur
quarante-cinq des mêmes sujets Australiens de jjotre premier type, mn a mesuré le diamètee basilo-
B H i „Mette tête, M M i ^ y - a h . ^
M. Flower. Or nous avons pu constater que loin de présenter le prognath ° , l’attention des anthrole
crâne de Forbe’s Quarry est presque orthognathe. Il y a là u n trait différentiel sur lequel bous appelons 1 attention
poiogisteb; mais qui ns nous paraît pas suffisant pour conduirejà modifier nos conclusions générales. • W— i H H H B tnrr;“ “ S (M M . of the M A . W Ê Ë Ë Ë 1mm. of thc Anthrcp. *"«•B — M — H H l H M et sur
du 6 mai 1872, de trois crimes, ' donl deux adultes, rapportés par M. Roberts des bords du lac Albert, au sud^stdAd . H
lesquels il avait pu pratiquer quelques mesures. Le diamètre antéro-postérieur attemt en moyenne « r t o . « B W H i M
transverse maximum 0™, 137, l’Indice céphalique se chiffre donc par 72,10* ^ jpi^â^ne^nons^pernmt
est en rapport avec un aplatissement de la voûte, que 1 absence e ïame re asi o ; ine dont il vient d’être
point de déterminer plus exactement, mais qui n e |o it pas être momsaccusé que dans les crânes de la tribu voisine
’ T B m d le y insiste sur leur symétrie parfaite, dans laquelle il volt une preuve B B B M m B I B B
Papoues ne plaide H H tout, on en conviendra, en faveur de cette thèse), sur eur o 1 P W M H B W ni les Papouas
de sauvagerie. (On voit q u . l l . Bradl.y ne connaît ni les Négritos deLuçon, n, es
H H lesHégrilles Africain», tous plus ou moins brachycéphales, et placés fort bas . m pr08„a.
de sinus frontaux, l’ampleur des arcs surciliers, le développement des fosses mmporales M m H M W l H i H B M
thisme extrême, la masse des mêçhoires,^ forme elliptique de la voûte palatine, enfin la tatUe et 1« force des dents, regu
plantées et usées tout à fait à plat. • * HM M f «nthronoïoKistes ont admis
(3)■ On ne s’étonnera point de nous voir passer complètement sous silence es au tes r # Nous avons déjà fait obserl’existence
en Australie. Nous ne saurions reconnaître comme légitimés ces P J forme féminine dont son second groupe I
ver, par exemple, ,„ e le premier groupe critniologique B B | MlllIMKIWlHii T u e comprenait de son
représente le type masculin (Op. ait., p. 250-26,1). Quant au tretstème au Muséum de Paris,
propre aveu, eu 1872, qu’une seule pièce’, or nous avons p u 1 w é dàns les m * * , .
étiquetée,par ce savant « Océanns AmbaKs », est le moulage d un .nsutetr» de ta d ““ distLnêes par M. Carter
Schrifî. pût l’on peut en voir le profil et la vue d’en haut (pl. IV, Ig. ESHB B de8 H de M. | tkinSen, ne parait
"Rlake en dehors de celles dont nous venons de montrer la coexistence . 1 une, _ vit „„pi’,
différer l" la ferme la plus répandue que par des détails secondais, l’antre; celle de M. Robert Pccl, dont nous avons d.t quel
“ s m o t ; „ T Z t fp’ 3l6,!carae.érise un Anstralo-Saxon (lonm. of U , An,krop. Soc. of, fmtd»., Noj,, 13tb.
M È Ê È déjà fait voir I n’existe entrefer Ausiraliens d’une part, les NÈgrito. et les Tasmaniens M H B B I
ressemblances lointaines. Il n’y a pas lieu de revenir iotaur les comparaisons, de ces races avec celle ,nt non» occupe,
en ce momenti
Qüatrefagiîs e ï Haut.
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