^premier de oee ethnologues, des Tamouls bien caractérisés (c’est sous ce nom de Tamouls que Hodgson
groupe tous les Indo-Mongol»), nous apparaissent,^ travers les chiffres de M. J.-B. Davis (I), comme
lissez analogues aux Bodpas, quoique plus nettement décomposés peut-être dans leurs éléments'
ethnogémques. La mise en série des indices céphaliques des treize Bodos de M. Davis nous montre dix
de ces sujets se massant en deux petits gédupès, l’un d e | | fSoinpéis entre 7* * 82, l'autre de quatre
allant de 74 à 76. Au-dessas'et aü-désSous, à 86 d'une part, à 72 et'67 dejfautre, des unités aber-
rantes complètent le tableau (2).
CrankS de Bhots ou Lhoras (pl. LX II,% i ,2). - Des oiize crânes de Bhôts du British Museim, trois
montrent, suivant M. R. Owen) ’le raccourcissement et la dilatation transversales des'crânes mongoli-
H :J°"S S°nt d'ailleura prognathes, tous ont le mehton proéminent. Les malaires sont H l et
saillante, à deux exceptions près, d'origine sexueHé. Les caractères tirés du nez sont variables comme
ceux que fournissent les proportions générales! :
Le Muséum d'histoire naturelle possède un crâné de femme Bhôt qu'il doit au D' Mouatt, de Calcutla
Cette pièce, représentée dBprofil et dé face sur notre plancheLXII, e s f u n b o n W H I du type atténué
des Indo-Mongols montagnârds du Boutan et des pays voisins I f ;1'5
Crâne n’Asbüo. - L’élément Indo-Mongol, q u lïe jouait qu’un rôle assez effacé dans l'éthiiélogie
Himalayenne, tend à prendre, quand on s'éloigné du grand massif montagneux vers Teisud-Est une
importance de p(p. en plbs considérable. Dans l'Assam, la ia jorité des tribus anthropologiquement
co u n u e s^ te encore sous-dolichocqihalè (fi). Mais les Moités du Munnipour atteignent déjà p i q u e la
(1) J.-B. Davis. Thés. Cran., p. 167,169.
S B S h HH f|Paltou^qui séparent nettement le^Kwffis de’èurs
■ ’ ’ ’ ’
, haut, 34; nez larg.rHô; haut. 5 0 ,: : .
' a D H I cranesd“ B“Man H e s t déformé i la façon
des crines PérnyMnspJ.do façon à atteindre rindieo 88, im jejond est dolichocéphale
â 70,un troisième réputé earactéristique parM. Oll'evérs, paraît sé.ràpjrbéiier heau-
1:)çgnpdu MStre. En v o ic i les principales mensurations : Cap. B B B M W M M
ü l M I I m tr-i37; ini- « . « i WM( È » S «mut. max. SB ocsp. ““s i2, * p ar- DHEN S j^ f-
H h B populations que noua venons dépassererf. reine '.ont fom.d'«W « H e S -
T r i ipflaence monBoliq”e i «* •« * • Ions la pénineulo CisganSétiqu.
M. d . -B. Davis,‘mettant en présence vingt sujets des lasses classes de là société hin-
doue, et cinq sujets- des dds'ses élevées, a montré que les premier Offrent, en milenne .
nn indice plus grand de 3/100 que les seconds (78 an lieu de 7 5 .Vp. 'àt p 1491
150 Hindous de sa collection, 10 ont l'indîce'Iÿon unindide pTui haut encore. Du seul
de ces dix^individus est Brahmane. <bn compte, parmi les autres, un Burher, nn
Santal(deux Musulmans, etc. L'individu représenté ci-joint, d'après.le moulage qu'en
a ™ semble bien être le résultat de quelque mélange’de même nature
Nous avons aussi sous les yeux un crâne de Bengalais offert ah Muséum de Paris par
Vroht, sur lequel le croisement Indo-Mongol est ’des plus manifestes. En voici les
principales mesures : Gajr.'Crin. lS ïfH Circ.'hd,& 489"»; d. a.-p. l à - tr! max 187 ■
front.min. 90; max. H t; Mo*, èxt. 103; bizyg. 128; bas.-i>regm. HMH fac 87-
Pig. 370. — Permaloud (Malabar) (Mus. Hist.
m l. Voy. de l’Astrolabe et de la Zélée,
N° 45, 1/4 grand.).
H R |H | 1 1 'orh. larg;;38Vhaùti 33;'nez'Iarg;'54 ; hkiittVél.
Abors, les Nagas, etc. (Id. Ibid., p. 114) n 0U8 n’avons de mpnsnnDmn ^ • $ ’ K ° paraissent de même race que les
P ’ iNous n avons de mensurations crâniennes que sur un Abor et sur un Singpho, dolichocé-
RACES MONGOLIQUES. * 419
limite inférieure de la mésaticéphalie (1) que dépassent les Nagas (2) et les Mishmis (3), dont l’indice
moyen s’élève au-dessus de 78.
Crânes de B irmans (fig. 373). — A part quelques populalioçs de l’intérieur, dont nous avons pu voir
à Paris, il y a quelques années, divers représentants (4), tous les habitants de l’Indo-Chine Occidentale,.
Birmans, Talaings, etc. (5), offrent dans leur morphologie céphalique un type franchement mongolique.
Les Birmans, à ne juger de leur crâniologie que par les quelques pièces que l’on en possède en
Angleterre, et auxquelles nous ne pouvons malheureusement ajouter que l’unique tête rapportée, au Muséum
de Paris, par Reynaud, chirurgien de la Chevrette, en 1829, atteindraient presque à la limite inférieure
de la brachycéphalie vraie. *
Nous n’avons pas de renseignements précis sur la tête dont Patterson (6) s’est occupé en 1826. Mais
Williamson et MM. J.-B. Davis et W. Flower (7) nous .ont fait connaître treize crânes de Birmans proprement
dits, de Rakaings ou Aracans et de Talaings ou Pegouans, dont onze crânes masculins,mesurés
avec soin, ont donné pour indice céphalique 83,21 (d. a.-p. 0oe,171 ; d. transv. max. 0m,142) (8). Celles
de ces pièces dont nous avons des descriptions détaillées se présentent avec des traits mongoliques nettement
caractérisés, dans le détail desquels nous n'entrerons pas pour éviter des redites inutiles, nous bornant
à résumer dans la note ci-dessous les données exactes actuellement acquises à la science (9),
Crânes de Karens. — Les Karens, ou Kayens du Pégou, du Martaban et du Tavaï, que Low,
Mason, etc. (10) ont étudiés chez eux, et dont Crawford a rapporté deux crânes en Angleterre, ne semblent
différer des Birmans que par un développement vertical (11) dont les races mongoles ne nous ont point
phales à 72, avec des faces larges de 137”“ et 0m,142, et deux Louchais du Tipperah, dont l ’indice céphalique moyen est 74,28 (d. a.-
p. 175”“, d. tr. 136), mais dont le diamètre bizygomatique ne dépasse pas 126. Nous renvoyons pour les autres mesures de ces crânes
au Thés. Cran. (p. 172) et à son supplément (p. 28r29).
(1) Mesures d’un crâne Moité, de la collection Davis : Cap. crân. 1470*"; cire, horiz. 5l2mm; d. a.-p. 180, tr. max. 137; ind. céph.
76,11; front.max. 114; occ. max. 111 ; verticall47; bizyg. 134; courb. front, tôt. 129; par. 134; occ. 116 (Thés. Cran., p. 172).
(2) Mesures de trois crânes Nagas de la même collection : Cap. crân. 1510“ ; cire, horiz. 505 ; d . a.-p. 175; tr. max. 137 ; ind. céph.
78,28; front, max. 114; occ. max. 104; vertical 137; bizyg. 135; courb. front, tôt. 124; par. 134; occ. 110 (Thés. Cran., p.173, et
suppl., p. 28).
(3) Mesures de deux crânes Mishmis de la même collection (Ibid., p. 172-173) : Cap. crân. 1470e® : tire, horiz. 502“ “ ; d. a.-p. 175;
tr. max. î'38; ind. céph. 78,85; front, max. 117 ;occ. max. 104; vertical, 138; bizyg. 133; courb. front. 118; par. 138; occ. 105. La
Société d’anthropologie possède un autre crâne de Mishmi qui nous a donné les chiffres suivants : Cap. crân. 1580“ ; cire, horiz. 504““ ;
d. a.-p. 179 ; tr. max. 140 ; front, min. 92; max. 112 ; biorb. ext. 106 ; bizyg. 138 ; bas.-breg. 136 ; haut. fac. » ; orb. larg. 42 ; haut. 36;
nez larg. 26; haut. 52.
(4) L’un des ambassadeurs birmans venus à Paris en 1873, appartenait sans aucun doute à ce type montagnard, dont un o,u deux
hommes de son escorte présentaient la répétition moins bien accentuée. La figure est surtout remarquable par un nez saillant et
presque aquilin, des yeux horizontaux et très modérément bridés, des pommettes médiocres, etc.; le crâne paraissait %iésati-
cépbale.
(5) Cf. Howard-Malcolm. Travels in South Eastem Asia, embracing Hindoslan, Malaya, Siam and China with...... a fuit Account of
the Burmah Empire. Vol. I. London, 1839, in-8°. — Masson. Burmah, its People and Natural Productions, etc. Rangoon, 1860, in-8?,
ch. II. Ethnology, p. 17, 36, 62. — Etc.
(6) Nous mentionnerons seulement la petite note de cet auteur, intitulée Description phrénologique d’un crâne Birman, dont la tra-
. duction allemande a paru dans les Notices de Froriep, de novembre 1826 (Bd. XV, S. 276. Nr. 326)..
(7) G. W illiamson. Op. cit., p. 59. — J.-B. Davis. Thés. Cran., p. 174, et Suppl., p. 30.; — W . H. Flower. Cal. cii., p. lz l .
(8) Les crânes d’Aracans pris isolément sont mésaticéphales avec un indice, qui dépasse un peu 79. Une des quatre tètes
d’hommes cataloguées par M. Davis voit ce rapport descendre aux abords de 72. C'est la tête d’un Klung.
(9) Principales xnesures.de neuf crânes Birmans du Musée Davis : Cap. crân. 1510e® ; cire, horiz. 505; d. a.-p. 171; tr. max.
142; front, max. 116; occ. max. 109; vertical 142; bizygomat. 129; courb. front.'tôt. 124; par. 124; occ. 111.
Deux crânes Birmans du Musée des chirurgiens de Londres mesurent, d’après M. Flower (Cat. cit., p. 121) : Gap. crân. 1455"; cire,
horiz. 509; d. a.-p. 175 ; d. tr. 1.47; d. bas.-bregm. 138 ; nez larg. 25; haut. 51; orb.;larg. 37,5; haut. 33,5.
Le crâne Birman que nous conservons an Muséum mesure : Cap. crân. 1505; cire, horiz. 50.5; d. a.-p. 166; tr. max. 150; front,
min. 90; max. 120; biorb. ext. 100; bizyg. 132; bas:-bregm. 134; haut. fac. 96; orb. larg. 37; haut. 35; nez larg. 27 ; haut. 52.
(10) J. Low. The Karean tribes or aborigines of Martaban and Tavai... (The Journ. of the Ind. Arch., vol. IV, p. 413, 1850).—Mason.
Op. cit., p. 70.
(11) Voici d’après M. Flower les dimensions moyennes de ces deux pièces : Gap. crân. 1490"; cire, horiz. 502““ ; d. a.-p. 174; *