lations de l’Inde, appartenant à un groupe ethnique fort anciennement établi dans cette péninsule, et
désigné communément sous les noms de Dravidas ou de Moundas.
Noms et Logan paraissent avoir les premiers signalé quelques-unes des analogies qui relieraient les
langues de l’Australie et du Deccan. Elles ont été surtout savamment développées par le R. Caldwell
dans le monument qu’il a élevé à l’étude des langues dravidiennes (1), puis par Bleek dans un mémoire
spécial présenté à l’Institut Anthropologique de Londres (2) en 1871.
Latham avait travaillé dans le même sens, quand il s’était efforcé de retrouver au sein des populations
de l’Archipel indien quelques-uns de ces petits groupes qui forment comme autant d’îlots linguistiques
reliant au continent asiatique le continent austral (3).
MM. Priiner Bey (4), Maury, Roubaud, Y. de Rochas ( 5 ) j Huxley (6) ont accepté la thèse australo-dra-
vidienne sous certaines réserves ; l’un des auteurs de cet ouvrage s’est même attaché à plusieurs reprises
à en faire ressortir les conséquences (7). Mais cette thèse est restée presque exclusivement linguistique, et
les confirmations si .importantes qu’aurait pu lui apporter l’étude des caractères physiques lui ont fait
à peu près défaut jiisqu’à présent,
Les seules indications, recueillies en sa faveur, se bornent en effet aux rapprochements que Pickering
a faits à bord du Vincennes, entre deux noirs de l’Inde, l’un marin de Calcutta, 1 autre Bringari du Deccan,
et les Australiens des côtes orientales et septentrionales (8), et aux assertions vagues émises par Logan,
MM. Prüner Bey, Swaving, etc., sur l’aspect australoïde de certains habitants des Indes ou des îles qui
en dépendent (9).
Les renseignements positifs sur les populations noires de l’intérieur des deux péninsules Gis et Trans-
gangétiques sont extrêmement clairsemés. La belle collection que Hodgson a formée en Hindoustan
pour le British Muséum a été peu étudiée par les anatomistes anglais, malgré son importance.
M. J. B. Davis, qui possède dans son Musée un certain nombre de têtes des peuples noirs de l’Inde
centrale, a négligé d’indiquer, dans les descriptions trop sommaires qu’il en a tracées, les analogies ou
les différences qu’elles peuvent présenter avec celles des Australiens (10).
MM. Schlagintweit ont seuls fait faire un pas à la question (H), en éditant la magnifique collection de
moulages exécutés par eux dans le centre de l’Inde (12). Sur les 262 médaillons dont se compose la série
des types de l’Inde, acquise par notre établissement, vingt-six représentent des individus dé l'intérieur:
Gonds, Kôls, Bhils, etc., quelques-uns de ces Noirs offrent avec les Australiens des analogies étroites.
La figure ci-jointe (fig. 299) montre juxtaposés au profil de l’Australien de Melbourne, déjà représenté, 1 2 3 4 5 *7 8 9 10 12
(1) R ev. R obert Caldwell. A comparative Grammar of theDravidian or South-Indian Family of Languages, 2d. Ed. London, 1875,
in-8°,p. lxxviij, 279, 290, 309, 519, 561. — La première édition date de 1856.
(2) W. H. B leek. Onthe Position of the Australian Languages (The Journ. of the Anthrop. Instit. of Great Prit, and Irel., vol. 1,
p. 89,1871).
(3) Latham. On the general Afftnities of the Languages of the Oceanic Blacks (Narrat. of the Sur». Voy. of H. M. S. Fly, etc., vol. JI,
app. 4. London, 1847, in-8°).
(4) P rüner B ey. Sur la perfectibilité des races (Bull. Soc. d’Anthrop., 1 .1, p, 487. 1860).
(5) V. de Rochas. Art. Malaisie du Bict. Encÿcl. des Sc. Méd.
. (6) Th. Huxley. On the distribution of the Races of Mankind, and its bearing on the antiquity of Man (Gongr. Internat. 2° sess.
Norwich, 1868, p. 93, etc.).
(7) A. de Qüatrefaqes. Rapport sur le Concours pour le prix Godard (Bull. Soc. d?Anthrop. 2® série, t. IV, p. 524-525, 1869).
(8) Ch. Pickering. Op. cit., ch. V, in fine.
(9) J. R. L ogan. Ethnology of the Indo-Pacific Islande (Journ. ofthe Jnd. Arch., vol. VII, p . 23, etc.).—Prüner Bey. Loc. cit., p. 488.
-— C. Swaving. Loc. cit., p. 244, — etc.
(10) J. B. Davis. Thés. Cran., p. 154, etc.; et Suppl., p. ‘24.
(11) La partie anthropologique de l’ouvrage de MM. Schlagintweit n’a point encore paru; les descriptions des masques n’ont donc
pas été données, non plus que celles des pièces anatomiques qu’ils ont recueillies dans leurs voyages en Amarkantak, etc.
(12) La série ne comprend pas moins de 281 masques, se rapportant à presque toutes les races qui vivent aujourd’hui dans l’Inde
et à un certain nombre d’autres d’Afrique et d’Amérique.
ceux d'un Kôl et d’un Bhil. Ce dernier, lé nommé Mohra, observé dans l’Amarkantak, a un type de
physionomie tout différent-'des déni aùtres.:Mais M,, Kôl, nommé, Dadi, moulé à Ramgarb, esttout A
fait australien p a r l’ensemble de sa physionomie. Il a . cependant les arcs surciliers bien moins saillants,
la racine du nez moins-déprimée, la mâchoire moins saillante,que. son voisin de Victoria; mais le nez
est .proportionnellement plus large, ij^staussi plus
aplati à son extrémité ; les pommettes sont relativement
plus écartées, etc.
Chez le Gond, nommé Pagele, moulé également
à Ramgarh, le même ensemble se reproduit avec
quelques modifications. Dandou, autre Gond de
l’Amarkantak, .pourrait apssi passer dans une: certaine
mesure pour australoïde. Nous rapprocherons
de ces, divers; profils celui d’un crâne, recueilli au
nord du Gondwana, à Kalpi aux bords de la Jumna,
par Diard (pl. XXVIII, fig. 1 et 2), et que sa doli-
chooéphalie très considérable (d, a.-p. 0^,186 ; d.
tr. max. 0",126, ind, céph. 67,74), son développement
vertical relatif (d . bas.-bregm. 0“, 128), la saillie
des arcs suroiliers, le prognathismé de sa région
Fig. 299. — Profils d’un Australien (A), d'un Bhil (B) et d un
Kûl (G) (i/4 gr. nat., Mus. Hist. Nal.):
H spiïs-H nasale: ' (angles faciaux alvéolaire 67û, dentaire . , . rapprochent notablement du type australien, tandis que la forme générale de son visage, et en
particulier celle de son nez long (haut. 0",05#;,étroit(Iarg. 0“,02a);iet.saiUapt attestent l'intervention d un
autre élément ethnique beaucoup plus élevé (1). , „ ,
M. R. Owenfdans 'la courte' description qu’il a ‘consacrée aux crânes du Népaul offerts par Hodgson
au British Muséum, parle d’un crâne Lepcha à un crâne Australien du type qu i
désigne parle nom d’:australo-papôua.(2).Ce crâne aurait 0',186 de long, O*,128 de large, et par C(mser
quent l’indiee 68,81. * * , i „
Enfin M. Topinard amentionné, dansée mémoire plusieurs fois cité déjà (3), un crâne de la cote d Onzza,
appartenant à la Société,d’-Anthropologie, et. dont laurbûte présenterait tous les caractères dé cédé des
! Ces indications sont malheureusement les., seules qu’il nous ait été possible de recueillir en faveur de
la théorie australo-dravidienuei Les Todas des'.Nilgherries pourraient peut-être donner lieu a des rapprochements
du même ordre, m ap |eu r .crâni(||g;est;e®core tout entière à faire-, et les matériaux
d’étude qu’on possède sur ces montagnards sont jusqu’ictjtout à fait insuffisants (4).
(1) Nom ■ lithographier sur la üïihe planche H H A« S m autre crâne de hoir H B B B S B
du Deccan, aân de montrer qh'il existe H — S B en deçà du Gange, a cèté du type plus ou j a B H M B W W I
venons d’examiner, un autre type inférieur avec lèquél il ne faut pas le confondre. Notre Noir, le nommé R n y,
des Pallys, exécuté à Pondichéry en 1862, n’a de commun avec lé précédent qu’un prognathisme de même or re, mais un p u
w Ë k ë I È S S è h è è è è h ê ê o t A m » « t m i » H B B B B H B “ * r m * *
b y B . H . H o d g s o n (8ép. o f t h e 29 t h . M e e t i n g o f t h e B r i t . l è h t y . f o r t h e i à v . o/’Sô|t85|^p(96)%
m ÊU mM mmÊÊÊÉmmÊ^mÊSÊÊSÊ^m B m B Ê ^ J o u r n o f A n t h r o p 1870, p. 22, IV). — Marshall. A P h r e n o l o g i s t a m o n g s t t h e T o d a s . London, 4873, m-8 , p a s s . g
WM MËKHmÉM HHHHW Man eue heàuhdup plus voiaids des Australie«» que de tout,, le. autres raees aux
quelles ou les a comparés. Sans parler dea caractères communs tournis par l’examen dos tram extérieurs, nous r