véolaire correspond à une projection faciale qui n’est pas inférieure à 0",037. L’angle facial de Camper
mesure seulement 73“ et l’angle alvéolaire, plus petit de H°, en atteint à peine 62.
La voûte palatine est longue, carrée en avant, et assez étroite ; ses bords tendent au parallélisme, sa
Fr i l ^ r n . a m de Uaror du K g . 244. - Crâne de Messin de F ig .2 45.— Crjne de Lobo de
. H m B " ?'* B B B * * • ™> W»»<“ark OS», m*. *>(., b baie du Triton ( , t e . Hi,t.
JJumoutter, n 9). _ Qmy et Gaimari, n - 1). • Coll. Marsioux, n- )7. m i., Coll. Dumcmlier.n-lsj.
profondeur en arrière atteint 0*016, mais diminue rapidement en avant où la proclivité alvéolaire la
réduit considérablement. Il reste six dents en place, la première prémolaire droite, les deux premières
grosses molaires du même côté et les trois grosses molaires gauches. ’ Toutes cës dents sbnt saines;
bien émaillées, assez fortes, mais déjà passablement usées, surtout vers leurs bords internes: Lés autres
alvéoles, largement ouverts, montrent d’ailleurs que ce Papoua avait conservé sa dentition complète jus-
qûa sa mort, et que oette dentition était proportionnellement plus puissante encore en avant que nous
né l'avons vue en arrière.
Le Musee anthropologique de Florence possède un crâne recueillf dans l’île de Mansinam, tout près de
Dorel, par M. de Albertis, en novembre 1872, et qui reproduit presque tous les caractères dë celui que
nous venons de décrire. Grâce à l’obligeant concours de M. Regalia, attaché à cet établissemenfg'Ms
avons eu entre les mains les mesures de cette pièce prises suivant les méthodes q u e fiu s employons
nous-mêmes, et une courte description à laquelle nous empruntons les renseignements qui suivent (I).:
Les dimensions en longueur, largeur et hauteur sont presque identiques à celles de notre crâne de Doréi’
1 “• p ’ ° mm d’ tr' °**,29> d- bas- bregm. 0", 131). Le crâne est donc franchement dolichocéphale
(md. céph. 71,66), et sa hauteur dépassant un peu sa largeur, les indices de hauteur-longueur et
de hauteur-largeur sont 72,78 et 101,50. Les sinus, dont une légère perte de substancë du frontal permet
de déterminer l’amplitude, sont assez développés, pour que l’écartement maximum des deux tables de l’os
a leur niveau atteigne 0",014, et pour que la hauteur,, mesurée dans la cavité gauche, qui est de beaucoup
la plus vaste, soit d’environ 0“,043. Les courbes de la voûte rappellent celles de la figure 3 de notre
planche XVIII, mais les crêtes temporales sont plus accusées et l’aplatissement latéral plus manifeste se tra- '
duit par leur divergence encore moindre. L’oblitération des sutures est avancée ; closes à l'intérieur, elles ‘
n apparaissent plus au dehors qu’au voisinage du bregma, oh la sagittale est visible sur une longueur’
de O",03, tandis que la coronale peut se suivre jusqu’à proximité des lignés courbes temporales, et que
on ne distingue plus que des vestiges de la lambdoïde vers les fontanelles inférieures et postérieures.
H M M H | m S g »’enrichir d’une collection considérable rassemblée par M. O. Beccari pendant ses derniers
“ - comprendrait p a , moins de H | B — B i ,
. . , M' ManteSazza- Noqs regrettons de ne pas pouvoir profiter, dans l’intérêt de notre livre de tant de
I s é ^ e n “
Nous n'avons pas encore rencontré dans nos descriptions de crânes actuels ce mode d’oblitération qui est
celui des crânes des races supérieures, et c’est pourquoi il nous a paru nécessaire d’en faire connaître le
détail.
M. Regalia lùentionne, sur le côté droit de sa pièce, l’existence de ce que Calori appelle une suture
temporo-frontale médiate,. c’est-à-dire d'un prolongement de l’écaille temporale qui vient s’articuler aveo
le frontal, ainsi que le représente notre figure 221 (1). il nous apprend aussi que l’apophyse zygomatique
est forte, que sa racine horizontale « se continue en une crête sus-mastoïdienne assez développée », et
que sa racine transverse, « à peine relevée et peu convexe d’arrière en avant, n’est concave, que dans son
tiers interne. » Il ajoute que « la surface articulaire en arrière du tubercule zygomatique s’accorde avec
une telle forme, puisqu’elle n’est concave que d’avant en arrière et ne l’est transversalement qu’à son
extrémité interne qui s’étale sur une crête accolée à l’épine du sphénoïde, » d’où il résulte « qu’elle est
presque toute cylindrique et jusqu’à l’extérieur. » M. Regalia signale, sur la face, la profondeur relative
des fosses canines, et l’obliquité considérable de la mâchoire, dont son mauvais état de conservation rend
d’ailleurs la description impraticable.
Nous avons rencontré dans les tableaux de mensuration, déjà cités, de M. C. Swaving(2), un certain
nombre de données numériques sur un troisième crâne masculin de la tribu de Doréi qui ne semble
différer des deux qui précèdent que par un volume un peu plus considérable. En combinant les chiffres de
cette pièce qui rentrent dans notre cadre avec ceux que nous ont fournis les observations qu’on vient de
lire, nous trouverons pour les Papouas de Doréi les moyennes suivantes. Les diamètres de longueur,
largeur et hauteur deviennent 0“, 183, 0m,130, 0m, 132 ; et les indices correspondants, 71,37, 72,46,
101,53 ; la courbe horizontale totale monte à 0m,505, la courbe antéro-postérieure se décompose en
courbe frontale totale 0m,123, pariétale 0m,137, occipitale totale 0m,l 13; le trou occipital mesure 0m,029,
sur 0m,036, enfin la ligne naso-basilaire reste à 0m,097. Les mesures de la face sont représentées par les
nombres suivants : diam. biorb. ext. 0m,104; int. 0m,097; interorb. 0m,025 ; orbites, larg. 0m,038 ;.
haut. 0m,035 ; larg. max. du nez 0m,027 ; long, des os du nez 0m,024, haut, du nez enfin 0m,Q67, en y
comprenant la hauteur de l’intermaxillaire.
Presque tous les chiffres que nous rencontrerons dans les pages qui suivent vont venir osciller autour
de ces moyennes.
. Cr â n e d e Ma fo r d e S a lw a t t i . — On a vu plus haut que l’île de Sahvatti, séparée par le détroit de
Galewo de l’extrémité N.-O de la Nouvelle-Guinée, est au nombre des terres que les Mafors sont réputés
avoir colonisées (3). L’étude des caractères de la seule tête humaine recueillie jusqu’à présent dans cette
île confirme absolument oette opinion que nous avons empruntée à M. Beccari. Le crâne de .Sàlw.atti
dont M. Swaving a donné les mesures, dans le mémoire souvent cité déjà, rappelle tout à fait ceux de,
Doréi et de Mansinam dont il ne diffère que par quelques détails sans importance, tels que l’orbite tout à.
fait carré, le nez un peu plus étroit, etc. On trouvera les chiffres qui se rapportent à cëtte pièce juxtaposés
dans le tableau ci-après à ceux des trois crânes de Doréi et de Mansinam que nous venons d’étudiér. ;
Cr â n e s d e W a n d am m en s d e W a n d e s s a . — Lesson avait cru pouvoir, ainsi que nous l’avons vu plus haut,
attribuer le nom d'Endamènes, qu’il avait entendu prononcer par les Papouas du port Doréi, aux individus
à cheveux lisses dont il peuplait, dans son système ethnographique, l’intérieur de la Nouvelle-Guinée.
Rienzi et quelques autres auteurs (4) ont accepté ce terme qui s’est maintenu, jusqu’à ces derniers temps,
dans la langue scientifique.
f l ) Voyez plus haut, p. 208.
(2) C. Swavino. Op. cil., tab. VII.
(3) Voyez plus haut, p. 243.
(4) D. de R ienzi. Océanie, 1.1, p. 21, t. III, p. 303, 1836-1837, in-8*.