
 
		Nous avons donné des  soins tout particuliers à l’exécution de ces dernières figures. Toutes ont été diagra-  
 phiées  et  représentent par  conséquent  les  objets  en  projeotion  et  non en  perspective.  11 résulte  de  là,  
 pour certaines têtes vues de facè, un aspect auquel on n’est  pas habitué et avec lequel l’oeil a besoin de se  
 familiariser. Mais il en résulte aussi  que nos  figures  sont  en quelque  sorte  des  préparations  et  que  Ton  
 peut vérifier sur elles la plupart des mesures portées sur nos tableaux ou en prendre de nouvelles. 
 Nous avons  placé dans le texte surtout  des profils  et  des  vues d’en haut  (norma  verticalis). Toutes les  
 têtes  qui  ont trouvé place  dans l'Atlas sont  représentées au  moins de  face  et  de  profil.  Nous  avons  fait  
 reproduire  en  outre  la face  inférieure  de  quelques-unes des  plus  importante^. Celles-ci et bon nombre  
 d'antres ont été  dessinées de grandeur naturelle ; mais pour pouvoir multiplier les  figures nous avons fait  
 ramener à  la demi-grandeur  celles qui nous  ont paru pouvoir le mieux supporter cette réduction. 
 La  répartition  des planches  dont  nous  pouvions disposer  avait  été  arrêtée  dès  le  principe,  d après  le  
 nombre et l’importance  des  raoes se rattachant aux types fossiles ou actuels. Cette répartition  a été maintenue. 
  Les hommes quaternaires comme les Noirs, les Jaunes et les Blancs de 1 ère présente occupent dans  
 notre atlas une placé;à bien peu  près  proportionnée à leur valeur anthropologique  relative. 
 Il  n’ïfiîést pas  de même pour le  texte.  Ici la part faite  aux  divers groupes ethniques, çst fort  inégale.  
 C’est  un  défaut que  nous  ne  cherchons  pas  à  dissimuler,  mais  quiétaiTà  peu  près  inévitable.  Nous  
 avions biep pressenti, dès ledébut,  que nbjjsserions pris^de.court  et  forcés de  sacrifier  une  partie  des  
 ■sujets  compris  dans  notre  cadre. Mais  nous  n’en  crûmes  pas. mpins devoir traiter  avec  détail peux |jie   
 leur intérêt supérieur nous  avait conduit à aborder les premiers. 
 A ce  titre nous  ne pouvons regretter  l’espace accordé  à la  description  des tètes  osseuses  f p ^ ^ ^ b ie p   
 qne cette étude  occupe à  elle s e u lê ^ |s ^ u  tiers de  notre volump.  11 était évidemment nécessaire, surtout  
 à l’époque où  ont  paru  nos  preinières  livraisons,  de décrire avèc  détail  chaoune  de  ces  têtes,  qu Q R 9   
 fussent entières  onfreprésentées seulement par  des  fragments.  Pour comprendre ceUe.nécessité, il  suffit  
 de se rappeler combien étaient vives les discussions s,opleyées par l’examen de quelques-unes de ces pièces  
 isolées et incomplètèspomme la mâchoire de la Naulette. 
 Après,  avoir  terminé  l’étude  des  races  fossiles^; nous  avons  dû  nous  demander pi  no,us  aborderions  
 l’examen .des  populations  qui,  grâce  à  leur intelligence,  ont joué et  jouent pupore  dans  te monde  un  
 ride prépondérant,  ,oû biém si  nous  npus . occuperions  dlabord  de  leurs  soeurs  restées  au'plus ,b#p, ,do  
 l’échelle  des  civilisations.  Nous  nous  sommes  décidés en  faveur de ces dernières, pour un motif facile à  
 comprendre.  En procédant ainsi,  nous teoüyious tout d'abord  devant nous tes,pac^ jiègr1es  asiatique^ et  
 m élan é sien n e s',,.c’est-à-dire  des races fort peu connues  encore  au point de  vue crânjologique, et ppur l’é tude  
 desquelles nous possédions de nombreux et importants matériaux. Non,^débutions ainsi par un ensemble  
 deuuestions très intéressantes queggps savions, pouvoir résoudre, et qui^ B  aussi, méritaient d être  
 traitées avec détail. Nous commençâmes donc l^gjjjp des. races actuelles par l’examen des plus inférieures,. 
 Nous ne pouvons  nous.repentir  d’avoir agi;  mais peut-être a v o n s -i^ ttté  quelque  peu .entraînés  par  
 l’attrait du sujet. Puis,  arrivés aux  races nègres africaines,  nous nous sommes laissés aller à une tendance  
 bien  naturelle-  Tout en  cherchaiji, nous restreindre,  il nous  a paru indispensable  de  rendre cette étude  
 à peu près comparable  à la précédente. 
 Nous avons dû  abréger  ce  que nous aurions  eu  à  dire  sur  les  races  jaune  et  blanche.  Toutefois,  
 l’abréviation  existe  plutôt  dans  la forme que dans lg  fond.  Nous  avons  conservé autant que  possible les  
 chiffres et les tableaux; nous avons rejeté dans les notes imprimées en plus petit caractère,  un grand  nombre  
 de  documents du genre de ceux  qui avaient jusque-là  pris place dans le texte.  Il résulte de ces  dispositions, 
   que  cette partie de notre livre  est plus aride,  plus  difficile à lire  et à  étudier,  mais  qu elle n est  
 pas beaucoup moins complète que  la précédente. 
 C’est ici d’ailleurs  que se  fait sentir l’utilité de la juste part  faite à  chaque  groupe de races  dans l’Atlas. 
 Les figures  représentant des têtes mongoliques, malaises,  américaines et caucasiques suppléent en grande  
 partie à ce qui peut manquer dans le texte au point de vue descriptif. 
 On voit par ce  qui précède, que les trois types fondamentaux de l’humanité nous  ont fourni nos grandes  
 divisions.  Les  races appartenant  à  chacun  d’eux ont  ensuite  été  réunies  en  groupes  déterminés  par les  
 indices céphaliques  horizontaux.  Quant a ceux-ci, nous avons admis les  divisions graduées proposées par  
 Broca. 
 L’importance de l’indice horizontal,  son utilité pour l’établissement des premières divisions des races se  
 rattachant aux  trois types primaires  ressortent  d’une  manière  remarquable  de  cette  étude.  A peu  près  
 constamment,  nous avons constaté que les variations de cet indice s’accompagnaient de modifications plus  
 ou moins accusées dans les autres traits  carastéristiques du  crâne et  de la face. 
 Presque toujours aussi, malgré  ce qu’a de systématique; au fond,  une classification fondée  uniquement  
 sur les caractères de la tête osseuse, il s’est trouvé  que notre répartition coïncidait avec le groupement auquel  
 conduit la prise en considération méthodique de tous les  caractères. 
 L’étude  de  la tête  osseuse  permet  donp  à elle  seule de  distinguer dans  l’immense majorité  des cas les  
 divers éléments ethniques qui  entrent dans  la composition  d’une  population  donnée. Ce résultat général  
 est un de ceux  auxquels  nous  attachons  le  plus  d’importance  et  qui nous paraît  prêter à quelques-unes  
 des applications les plus utiles. 
 Considérer  à priori comme  de même  race  un  nombre  quelconque  de  têtes  osseuses,  par  cela  seul  
 qu elles sont de même provenance;  en dresser le tableau et chercher sans plus de critique la moyenne des  
 caractères,  ce  n est  pas  faire de l’ethnologie ;  c’est  tomber  dans la démographie  et s’exposer par conséquent  
 à de graves erreurs.  Chacun peut  comprendre  combien  seraient  éloignés de la  vérité  des résultats  
 acquis par cette façon d agir appliquée aux colonies où se sont mêlées les races  blanches,  nègres  et américaines. 
 Or, ce quel on ne saurait nier à propos de nos colonies  est bien souvent égalementvrai quand il s’agit  de  
 populations restées à l état sauvage et en apparence isolées.  Avant l’intervention des Européens, les races  
 humaines se sont bien plus mêlées qu’on ne l’a généralement cru.  Reconnaître ces mélanges ethniques, en  
 préciser les éléments par la détermination  des types crâniologiques,  a toujours été une de nos plus constantes  
 préoccupations, et quelques-unes  des conclusions auxquelles nous a conduit cette étude nous semblent  
 dignes  d’intérêt. 
 La plupart des matériaux des Crania Ethnica ont été recueillis par nous dans la galerie anthropologique  
 du Muséum; mais  quelque riche qu’elle soit,  nous n’avons pas borné  nos  études à celles des objets qu’elle  
 renferme.  Nous  avons mis à contribution  le musée  de  la  Société d’Anthropologie  de  Paris,  et  celui  de  
 ■  ^u Val-de-Grace qui  renferment un  certain nombre de  pièces importantes. Nous avons  en  outre 
 étudié avec soin quelques-uns  des musées  de nos départements, ainsi  que  les principaux musées  de  l’étranger. 
 Parmi  les musées  de  province,  nous  citerons ceux  de Caen et de  Lyon;  parmi  les musées  étrangers,  
 ceux de  Suède,  d’Angleterre,  de  Belgique, de Danemark,  de  Hollande,  d’Italie, etc. Nous  avons reçu  de  
 MM.  Lortet,  Deslongchamps,  von Düben,  G.  Retzius,  Flower,  Ed.  Dupon*,  Schmidt,  Boogardt,  Mantegazza, 
   Bogdanow,  etc.,  directeurs de ces  divers  établissements,  le concours le plus cordial et le plus empressé, 
  soit qu ils nous aient libéralement ouvert  leurs galeries lorsque nous nous trouvions sur les lieux,  
 oit qu ils nous aient confié des pièces parfois  très précieuses, pour que  nous pussions les  étudier à loisir.^  
 Nous leur  en exprimons ici toute notre gratitude. 
 m a té ria ^  S*m^ es Particuliers nous  ont rendu des services  analogues en mettant ànotrè disposition  des  
 c  lié  aUXft  6 *raVa^  *eurs collections personnelles ;  nous  citerons en première ligne nos regrettés 
 -gués  loca, J.-B.  Davis,  Fuzier,  puis MM.  Prüner-Bey,  Ernest  Martin,  L.  Lartet,  Chaplain-Duparc,