par leur brachycéphalie, qui rappelle exactement celle de la Mixtèque de Fuzier (ind. c,éph. 83,93) et qui se
combine avec un aplatissement proportionnel assez marqué dans le sens vertical, mais bien éloigné d’atteindre
celui que nous avons signalé
chez les Yucatèques. La face est
aussi courte, mais moins large que
chez les derniers, et aon prognathisme
est médiocre> ,
Le crâne de Katriel, représenté
par M. Riccardi (1), rentre tout à fait
dans le type de nos crânes du Rio
Negro (2) auquel semble devoir se
rattacher également le crâne deRan-
queles étudié par le même auteur.
Fj 41g RH ^ Les Aucas(3) JesCalchaquis(4),les
Calcufuras (5), se déforment la tête,
comme la plupart des Katriels, en
l’aplatissant verticalement en arrière.
Crâne de Charrua.— Le Muséum.
d’Histoire Naturelle, de Paris possède
le squelette d’un des Charruas
amenés en France, en 1834 par le
Phaëton , et derniers survivants
d’une tribu qui a joué un rôle terrible
dans les guerres des Pampas.
Ce Charrua ressemble considérablement',
aux Puelches (6) dont il exagère
la brachycéphalie,.au poin&d’at-
Fig. 420. Fig.; 42t. teindre 87,21 d’indice céphalique
Fig. 418 à 421. — Crâne de Patagon des bords de la rivière Chupa (Coll. Burr) vu de pro- gg,ns déformation apparente ’ sa face
fil,' de face, parderrière et pardessus (1/3 g r . n a t . j . ’
ne se dilate pas moîns.en largeur (d,.
bizyg. 0m,140) que son crâne, dont toutes les dimensions transversales dépassent sensiblement celles des
Puelches, à-côté desquels nous le plaçons, malgré l’opinion de quelques Américanistes, qui, s’appuyant surtout
sur des questions de couleur, tendrait à faire de la nation charrua un groupe ethnique tout à fait isolé.
(1‘) R iccardi. O p .cil., tav. I, fig. 3‘e t 4.
(2) Un crâne d’Auca acquis de M. Vilardébo par le Muséum de Paris en 1847 a pour diam. 166, 152 et 142 et pour ind. 91, 56; 85,
54;; 93,43. 1 : : ’■*' r!' (
(3) Trois des quatre crânes Kalchaqui s offerts à la Société d’Anthropologie par MM. Lesquizamon et Davalos sont un peu moins
accentués, avec leurs diamètres de 168 ; 144 et 140 et leur indice de 85, 71 ; 83, '33 et 97,22. Le quatrième crâné Kalchaqui, un crâne
féminin normal, a pour diamètres 172 ;136 et 133, pour indices, par conséquent, 79, 08 ; 7.7 ; et 97, 32, 79.
(4) R iccardi. Op.‘rit,, tav . U, fig. 7 e t 8.
(5) Presque tous les crânes Katriels des collections sont malheureusement déformés par aplatissement vertical de l’ôcçiput. M. Mo-
reno a envoyé au Muséum de Paris 5 crânes de Katriels. du cimetière de l’Ajul, province de Biienos.Ayres : deux crânes d’hommes
ont pour diam. 167mm, loi etl36, pour indices, 90,42 ; 81,43 et 90,06’. Trois crânes de femthes ont pour les mêmes valeurs 158mm/141 ;
131 ; 89,24; 82,91; et 92,90. Deux Katriels de Médias Lunas dont M. Mantegazza nous à envoyé les moules donnent ensemble 170;
149 ; 138 et 87,64 ; 81,17 ; et 92,61.
(6) Morton l’a figuré, ainsi que l’un dès Puelçhès de d’Orbigny, dâns les planches 13 et 14 des Cranid Amcricana. — Principales
mesures du Gharruâ. Cap. crân. 1505e" ; cire, horiz. 511““ ; d. a.-p. 172 ;d. tr. max. 150; d. bas.-bregm._136 ; front, max. 121 ; tniti.
94 ;biorb. ext. 105 ; brizygom. 140 ; haut, face, 9i ; nèz, long. 49 ; larg. 25 ; orb. haut. 37 ; làrg. 38.
Crânes de Patagons;(fig. 418 à 421), — Une. par.tie.des tribus nomades de Patagonie rentrent dans
le type que nous venons de décrire. Le crâne figuré ci-contre saus quatre faces, d’après M. Huxley (I),,;
et qui a été .recueilli dans un tumulus près de la rivière Chupa, par 43° de latitude sud, doit à un léger
aplatissement occipito-pariétal, plus sensible à droite qu’à gauche, l’indice exagéré 89. A ce caractère
près^il se montre fort voisin de ceux de la collection d’Orbigny.
. Le Musée des chirurgiens de Londres possède deux autres crânes Patagons trouvés au Port-Melo par
l’amiral Fitzroy. L’une de qes deux têtes offre l’indice 87 sans déformation bien sensible; l’autre voit ce
rapport s’élever sous l’influence de l’aplatissement occipito-pariétal à 96. L’un des Patagons de Cunningham
est également déformé par la pratique que nous venons de signaler.
Crânes d’Araucans (pl. LXX, fig. 1 et 2, et dans le texte fig. 416). — Les Araucans, demeurés purs au
milieu des croisements qui entament de divers côtés, (2) leurs tribus, diffèrent quelque peu seulement
des Puelches. La comparaison des deux figures de notre planche 70 montre qu’abstraction faite de l’âge,
qui a modifié considérablement la physionomie du vieil Araucan (fig. 1 et 2) rapporté par Claude Gay du
Chili, il reste entre les deux types des différences aisées à percevoir. Les courbes antéro-postérieure et
transverse sont, la première plus fuyante d’abord, plus brusque et plus déclive ensuite; la seconde plus
acuminée en son milieu. Les formes des pommettes, des fosses nasales, etc., sont aussi bien différentes.
Mais il ne faut pas oublier que nous mettons en présence dans cette planche les deux extrêmes d’une
série qui ne comprend pas moins d’une dizaine de pièces et que ces extrêmes se relient par des intermédiaires
fort rapprochés, que nous fournissent les têtes de laMotchita (3) en partie publiées déjà dans le
Voyage au pôle sud (4).
Crânes de Peaux-Rouges (pl. LXXI, fig. 1 à 4 et dans le texte fig. 422, 423 et 424). — Le terme
Pea.u-Rouge s’applique indistinctement à l’ensemble des tribus établies
jadis sur les versants septentrional et oriental de l’Amérique du Nord
depuis le cours supérieur du Yukon et le bassin du Mackenzie jusqu’au
Texas. Les Indiens dits Peaux-Rouges offrent, en commun, au point
de vue morpholologique, un développement exagéré des arcs zygomatiques
et un squelette nasal remarquablement volumineux et saillant.
Les autres caractères céphaliques varient considérablement chez eux, '
et le crâne en particulier peut présenter des proportions très différentes,
d’une tribu à la tribu voisine, et même d’un individu à l’autre dans la
même tribu ; ce qui s’explique très aisément d’ailleurs par les habitudes
nomades des Indiens, leurs guerres incessantes, les adoptions qu’ils pratiquent, etc., etc. (5).
(1) Th." H uxley. O n t h e F o r m o f t h e C r a n i u m a m o n g t h e P a t a g o n i a n s a n d F u e g i a n s x o i th s o m e R e m a r k s u p o n A m e r i c a n C r a n ia i n g e n e r
a l (J o u m . o f A m t . Vol. XI, p. 253 ; 1868...
(2) On se rendra ün compte assez exact dés modifications que subit la population indigène du Chili en comparant aux mesures des
Araucans purs données un peu plus bas celles que fournissent les crânes de métis chiliens recueillis par Y A s t r o l a b e et la Z é l é e à
Talcahuano. Voici les principales mesures d’une série de 4 crânes masculins provenant de cette dernière localité. Cap. crân. 1355" ;
cire.horiz. 496mm; d.a.-p. 174 ; d. tr. max. 137 ; Iront.max. Ill ; min. 91; biorb. ext. 103 ; bizÿg. 127; bas.-bregm- 130; haut, face 90 ;.
orb. larg. 38 ; haut. 35 ; nez, larg. 2 4 ; haut. 51. Deux femmes donnent' pour lés mêmes mesures les chiffres suivants : 1380 ; 488; 169 ;
141 ; 105 ;.S6;:99 ; 125.; 132 ; 87 ; 36 ; 33 ; 22.; 46 ...;
(3) Cf. Ëm. B lanchard. O p . c i t . , p. 56. — A t l . c i t . , pl. 27.
(4) Principales mesures de 4-hommes Araucans (Mus. Hisl. Nat,). Gap. crân. 1425°°; cire, horiz. 505mm; d. a.-p. 171 ; d. tr. 142;
front, max. 117 ; min. 94 ; biorbxext. 104 ; bizyg. 132 ; bas.-bregm. 129 ; haut, face, 83 ; orb. larg. 35 ; haut. 38; nez, larg. 27 ; haut.
48. — Ces mesures chez deux femmes deviennent les suivantes : 1355; 496 ; 172; 136 ; 113 ; 89 ; 98; 120 ; 132 ; 80; 36; 35 ; 26 ; 48.
(5) Les 164 crânes Indiens de la collection Morton, abstraction faite des brachycéphales dont nous avons parlé plus haut, se répartissent,
suivant M. Meigs, de la manière suivante dans les neuf groupes:de sa classification. Six seraient platycéphales, neuf sphéno-
cépliales, dix-sept phoxocéphales, trente-deux archencéphales, deux angulaires-oblongs,deux cylindricéphales, trente-trois .eurycé-
phales, quarante-quatre sténocêphales, enfin dix-neuf cymbécéphales (Ai iKen Meigs. Q p . c i l . . , p. 36 et suiv.). 1 .