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Elles font plus courtes que la tige , & au (H étroites
que celles de l ’efpèce ci-deffus. Les fleurs font
dil'pofées en corymbe , par faifceaux très-ferrés,
droits & terminaux. Leur calice ., qui efl: un .peu
en maffue , efc l'cabre 8c hériffé de poils courts ,
ainfi que les écailles de fa bafe , les pédoncules,,
les bradées, 8c même la tige dans toute fa longueur.
On trouve cette plante au Cap de Bonne-
Efpérance. Tp. ( v. ƒ. ) Ses feuilles font beaucoup
moins flriées ou nerveufes que dans les- autres
efpèces.
3. C orymBioiE glabre , Corymbium glabrum.
Lin. Corymbium gtaberrimum T foliis enjiformibus
planis nervojis. Lin. f. Suppl.392,. * '
Bupleuro Jimilis planta Ælhiopica ad caulinm
nodos tomeniofa. Pluk. Alm. 73. t. . 0.7a. f. 4.
Conf. Bupleuro ajp.nis.planta umbellifera Breynii.
Raj. HifL 3. p. z6o.
Cetçe. efpèce a fes feuilles radicales beaucoup
plus larges que les précédentes , & fon corymbe
plus lâche & plus ample. Le coller de la racine
(- ainfi que la baie des.feuilles ), efl: abondamment
..garni .de poils laineux.3 il. pouffe .deâ Veuilles
enfiformes, planes , très-nerveufes , glabres, longues
de -fepr ;à . neuf pouces, & larges dejfinq à !
fix lignes. La tige efl: prefque.cylindrique, glabre, -
tr.ès-üffe , haute d’environ un pied , 8c munie de
feuilles courtes, pointues ,..amp.lexicaules , glabres
, un peu velues dans leurs--aiffelles, fur-tout
les inférieures. Les fleurs viennent èn^corymbe
lâche, un peu ample ,. terminal, & trèsrglabre.
, Les calices.font un peu grêles, cylindriques,
fafciculés , rougeâtres à leur fommet,. & ont à
leur bafe deux ou trois petites écailles oblongues
& ferrées. On trouve cette plante au Cap de Bonne-
Efpérançe. Tp.. ( v; f . ) Ses feuilles;reffemblent
.un peu à celles du Gladiolus plieatus. L.
* Corymbium {villofum ) viuofo-lanatum yfoliis
caulinis amplexicaulibus , fubulatis reâis planis.
Lin. f. Suppl. 392.'. .
CORYPHE , Ço.RYPliA y genre de plante
unilobée , de la famille des Palmiers, qui a des
rapports, avec le Latanier & le Rondier, & qui
comprend des arbres exotiques dont les feuilles
font palmées ou en éventail, & dont les fruits
font des baies monofpermes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Le pédoncule commun qui compofe chaque
régime , produit plufieurs -fpathes alternes , am-
plexicaules & monophylles , d’où naiffent des pa-
nicules de fleurs hermaphrodites.
Chaque fleurconfifte /l°. en un calice court, à
trois divifions ; 20. en trois pétales ovales-poin-
tu s , concaves, demi-ouverts , & plus longs que
le calice,; 30. en fix étamines, dont les fija-
mens aufli longs ou un peu plus longs que les
pétales , portent des anthères prefque fàgittées ,
courtes 8c vacillantes ; 4°* en un oyaire fupé-
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rieur, conique, chargé d’un fHgmate obtus 8c
pubeïcent.
Le fruit eft une baie fphérique , glabre , contenant
un noyau globuleux,, ofleuix, qui renferme
une amande à chair blanche & un peu fermé-
E s p e c e s .
I. Coryphe de Malabar, Corypha umbracu-
lifera. Lin. Corypha frondjbus pimiato-pçXmatïs
plicatis , petiolis ciliato-fpinofis , fpadi.ee erecto. N ,
Paima montfina , folio plicatili jlabelliformi
maximo , fèmeltantiimfrugi ferà., Raj. Hift. 1367,
Çoddq-panna. Rheed. Mal. 3. p. 1 . 1. I. ad 1 2.
Le Talipot de Ceylan.
Le tronc de ce Palmier s’élève dr.oit jufqu’à la
hauteur de foixante à foixante-dix pieds, lous la
forme d’un cylindre liffe , égal dans fa longueur,
couronné par un faifeeau de huit à dix très-grandes.
feuille« qui lui forment une cîme en parafol
d’environ quarante pieds de diamètre. Ces feuilles
font extrêmement grandes r réellement pinnées ,
mais à folioles pliffées 8c jointes enfemble par
leur partie'inférieure, de manière qu’elles paroif-
fënt prefqüê palmées ou en éventail. Leur pétiole,
qui efl: aufli long qu’elles, efl: bordé dë petités
dents épine,ufes , s’élargit un peu à l'on fommet J
qui efl: triangulaire & fe termine par une côte
mince qui, donne attache" aux deux rangs de plis
ou de folioles. Ces folioles ne font féparées que
vers les deux tiers de leur longueur, & laiffent
échapper entr’elles un filet qui faifoit leur union.
Ce n’ëftique vers l’âge de trente-cinq à quarante
ans, que cet arbre commence à portéf fleurs
& fruits ; il n’en porte qu’une feule fois, & dépérit
enfuite peu à peu. Du fommet de Ion tronc
au milieu de les feuilles , s’élève à la hauteur de
trente pieds , un fpadix ou pédoncule commun
très-droit, en cône alongé , entièrement couvert
d’écailles ferrées & embriquéès, & qui produit
latéralement des rameaux Amples, alternes, pareillement
couverts d"écaillés. Dans cet é ta t, ce
pédoncule muni de fes rameaux fimples , a en
quelque forte l’afpeâ d’un Candélabre ou chandelier
à bras, très-remarquable par fa grandeur.
Les écailles qui le couvrent renferment chacune
une gaîne elliptique , comprimée, éntière comme
une gaîne de coûteau , percée - par le dos , vers
fon extrémité, d’un trou par où fort une panicule
dont les ramifications foutiennent des épis cylindriques
, pendans , couverts d’un grand nombre
de fleurs fëfliles & blanchâtres. ' Ces panicules
font nombreufes , de fbrte que lorfqu’elles font
entièrement développées , le pédoncule ou régime
commun paroît alors ramifié d’une manière admirable.
Aux fleurs fuccèdent des baies fphériques d’environ
un pouce & demi de diamètre, liffes , vertes
, à chair fucculeme; graffé; un peu amère ,
contenant un noyau globuleux , affez gros, blanc,
qui renferme une amande à chair ferme.
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Cette plante croît au Malabar , dans l’Inde ,
& dans l’Ifle de Ceylan , aux lieux pierreux &
montagneux. Ses fruits font environ quatorze mois
à mûrir, & un feul arbre en produit plus de
*0000. Ses feuilles font fi grandes, qu’une feule
peut couvrir quinze ou vingt hommes , & les défendre
de la pluie. Les Indiens s’en fervent pour
couvrir leurs maifons y en font des tentes , des
parapluies & des parafols capables de mettre a
couvert plufieurs perfonnes. C ’eft. de ces feuilles
que font compofés les livres des Malabares : ils
écrivent deflus en y traçant avec un ftylet de ter ,
des caraélères q u i , pénétrant fur leur epiderme
fupérieur , deviennent ineffaçables. Les noyaux
de fes fruits fe tournent & fe poliffent pour Taire
des colliers qui , peints en rouge, imitent beaucoup
le corail. Les gaînes ou fpathes de fes fleurs
encore tendres, rendent, lorlqu’ on les coupe,
une liqueur q ui, féchée & durcie au foleil, elt
un vomitif employé par les femmes greffes pour
faire fortir l’enfent mort, & dont d’autres abu-
fent quelquefois pour fe procurer l ’avortement.
Obferv. Le Pühn.'i îht'btiicû, l’ ocock. Orient, i.
p. * 8 l , paroît être de ce genre , & avoir beaucoup
de rapports avec le Coryphe de Malabar.
Coryphe à feuilles rondes , Corypha rotun-
difôlia. Corypha frondibus orbiculatis palmato-
peltatis radiatim pUcadlibus , petiolis ciltato-
fpirtojis, Jpadice pendulo. N.
■ Saribtis. Rumph. Amb. I . p. 4a. t. 8. _ ,
Ce Palmier diffère beaucoup de celui qui précédé,
parla forme de fè,s feuilles & par fesrégi-
mes , & nous fommes .aifurés de fon exiffence , 1
en ayant vu un très-beau p,ied dans la ferre de
l’Empereur à Schoenbrünn, près de Vienne en
Autriche. Rumphe dit que fon trôné eft plus gros
& plus élevé que celui de ŸAre'c ; il eft pareillement
droit & égal dans fa longueur , mais plus
'u n i, fes anneaux circulaires étant moins apparens.
Sa cîme eft couronnée par un faifeeau lâche ,
Compofe d’uiie dixaine de feuillès très-bellès à
voir , & d’une forme particulière! Leurpetiole ,
qui eft long de près de fix pieds , un peu cana-
liculé', & bardé de‘petites denté épineufes, fou- •
tient un difquê ou limbe orbicülaire, compofe
d’un grand nombre de plis palities, qui partent
d’un centre commun , divergent de toutes parts
comme des rayops , & fe féparënt dans leur partie
fupérieure en folioles pointues , entre leiquelles
fe trouvé un filet qui tombe de bonne-heure. Ces
belles feuilles ont trois à quatre pieds de diamètre.'
L’indiVidû vivartt de Sckde'nbrunn eft encore
fans tige , & vraifemblablement n'a point encore
fruSifie. Selon Rumphe , les pédoncules qui por-l
tent la fruftification , naiffent plufieurs' d’entre
les feuilles , font pendans , longs d’environ trois
pieds, rougeâtres , & forment des grappes corn
poféès ou' des baiiicuîes oblongues. Ces grappes,
foutiennent des baies,.fphériques , a.peine, de la
gvoffeûr d’une baie dë piftoîet , d abord dune
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belle couleur orangée, & qui noirciffent enfuite
dans peu de tems. Ce Palmier croît dans les
Moluques, aux lieux fablonneux. . ( v. v. ) On
fait avec fes feuilles des para lois & de grands
éventails , & on s’en fert comme de papier pour
envelopper des fruits , du tabac , & divers autres
objets, parce qu’il eft facile de les plier & de les
déplier à volonté. La moelle de fon tronc eft une
forte de fagou que l’on peut manger ; on emploie
fon bois à plufieurs ufages auxquels fa dureté le
rend propre. .
3. Coryphe de Caroline , Corypha mtnor. Jacq.
C o r y p h a frondibus palmatis flabelliformibus p licatis
fubbifidis filis mterje3 is paucis , fiipitibus
inermibtts. Murr. JacqrHort. 3. p. 8. t. 8.
Sabal Adanf. Fam. p. 495. Vulg. le .Palmier
nain des marais. -
Cette elpèce refte naine, reffemble au Cha~
moerops par fon afpeâ; mais Les -feuilles lont plus
grandes , & leur pétiole n’eft: point épineux. Ses
racines , qui font fibreufes, partent d’un collet
épais , comme bulbeux , compofe de gaines de
feuilles qui .s’enveloppent les unes les autres. Du
fommet' de ce collet s’élèvent plufieurs pétioles
longs d’un pied ou d’un pied & demi, liffes ,
comprimés , un peu en gouttière, & qui foutiennent
des folioles palmées ou en éventail, pliffees ,
8c jointes enfemble dans leur partie inferieure.
Il naît d’entre ces feuilles ou à côté de leur faifeeau
, mais du même c o lle t, une hampe droite ,
fimple, haute d’un pied & demi , garnie de
gaînes alternes , écailleüfes , {triées, sèches dans
leur partie fupérieure , qui fe terminent en pointe
d’uif côté. Cette' hampe produit dans fa partie
fupérieure, dès grappes rameufes , alternes , médiocres
, dont les ramifications portent des fleurs
blanchâtres , qui ont les cara&eres de ce genre.
A ces fleurs fuccèdent des baies fphériques , un
peu plus groffes qu’un pois , noires dans leur maturité
, & monofpermes. Ce Palmier croît dans
lés lieux marécageux de la Caroline , & efl: cultivé
au Jardin du Roi : il y fleurit quelquefois , mais
il n’y donne point de fruit., T? . ( v. v. )
* Corypha. { utari ) frondibus palmatis flabeL
liformibus filis interjectis , petiolis canaliculatis
fpinofis , fpadice ereâo panieulato. N. Lontarus
fylvefiris. Rumph. Amb. I . p. 53* Tab. I I . Bacctr
fphcencoe monofpermoe. .
* Corypha ( licûala ) frondibus palmatis, folio-
lis Ïïnëdribus nervofis apice preemorfis , petiolis
baß fpinofis , fpadice erécto jlriâo. N. Licuala.
Rumph. Amb. I. p. 44. Tab. 9. Baccoe mondfper-.
i nus oliv<zformes;
COSSE; on nomme ainfi les deux panneaux
qui forment la gouffe ( voyez ce mot ) ou le fruit I des Légumineuiës. Les bords des Cojfes font
réunis par des futures longitudinales, & les femen-
ûes font attachées à la future fupérieure par un.
cordon ombilical. Les deux cojfes qui compofenc