
foliis obovatis abimo venofis , floftbus [parfis ,
foliis infidentibus. Brown. Jam. 35,9. Piftia. Jacq.
Amer. 234. t. 148. & Pitt. H$. t. 22.5. Rodda-
vail palufiris , folio oblongo fpeciofo. PJum. Gen.
30. Kodda-pail. Rheed. Mal. I I . p. 63. t. 31.
Plantago aquatica. Rumph. Amb. 6.p. 177. t. 74.
0. Piftia minor 1 foliis cordato - cuneiformibus
fubquinquenerviis. N. Nymphoea minima Made-
rafpatana, foliis alas papilionum refërentibus.
Pluk. Tab. 207. f. 6. An ftratiotes Ægyptia. J. B.
3. p. 787. Morif. Hift. 3. p. 619. Sec. 15. t. 4. f.
ïnf.Raj. Hift. 1324. Stratiotes. Alp. Ægypt. 196.
Lenticula palufiris Ægyptia f . ftratiotes aquatica ,
foliis fedo majore latioribus. Bauh. Pin. 362. Sloan.
Jam. Hift. 1. p. 15. t. 2. f. 2.
Cette plante, dont il exifte deux variétés affez
diftinâes', flotte à la furface de l’eau à la manière
des Lenticules -, des Marfilès-, paroît fe rapprocher
par fon port' de la Mâcre , de la'Stratiote -, 8c ce
n’eft qu’avec doute que nous l’avons indiquée ,
ainfi que la Valifnère, comme de la famille des
Ariftoloches.
Ses racines font des fibres menues , chevelues,
nombreufes, libres & enfoncées dans l’eau, ou
q u i, à ce qu’on prétend , adhèrent quelquefois
au rivage. Ses feuilles font toutes radicales, &
difpofées en une rofette orbicUlaire qui nage ou
fe foutierit à la furface de l ’eau. Elles font cunéiformes
, oblongues ou prefqu’en coeur , obtufes,
comme tronquées & quelquefois un peu échangées
à leur lommet, nerveufes en deffous avec
un duvet fin fort court, qui les fait paroître fari-
neufes comme les aîles des papillons. Lesrofettes
qu’elles forment ont jufqu’à un pied de diamètre
dans la plante a , & deux à trois pouces feulement
dans la plante 3 , que nous poffédons. Les
fleurs font axillaires, folitaires , prefque feffilès ,
& blanchâtres. t
Chaque fleur confifte 1°. en un calice mono-
phylle , tubuleux à fa bafe, velu en dehors , 8c
dont le bord tronqué obliquement en capuchon ou
en oreille d’âne, eft entier, & refferré vers fon
milieu par un pli de chaque côte ■, 20. en un filament
fimple , muni à fa bafe d’une membrane
circulaire, attaché à la paroi interne du calice du
côté de la languette, failànt la continuation d’une
raie longitudinale qui part du point où le piftil
s’écarte de cette enveloppe, plus long que le
ftyle , & obtus à fon fommet, où il eft couronné
de fix à huit anthères difpofées en cercle 5 30. en
un ovaire oblong, adné longitudinalement à la
paroi interne & dorfale du calice, chargé dun
ftyle court & épais , à ftigmate un peu en plateau.
Le fruit eft une capfule ovale, comprimée ,
uniloculaire, & qui contient plufieurs femences-
attachées longitudinalement au côté de la capfule
qui adhéroit au calice.
On trouve cette plante danr les eauxftagnantes
des régions méridionales de l ’Amérique, de
î’Afie, & dans l’Afrique, ( v . f ) Elle pouffe du
collet de fes racines , des rejets ( ftolones ) cylindriques,
qui la multiplient.
C O D I E de montagne , Co d i a montana.
Forft. Gen. n°. 30. Lin. f. Suppl. 228.
Ç’eftune planteligneufe , quiparoît avoir quelques
rapports avec les Brunies , & qui en diffère
par la difpofition de fes feuilles , 8c par le nombre
dans les parties de fes fleurs. Ses féuilles font
oppofées , pétiolées', elliptiques, obtufes, en-
tières , 8c tros-glabres. Les fleurs viennent en têtes
globuleufes, pédonculées , courtes, axillaires &
terminales. Ces fleurs font pofées fur un réceptacle
commun velu , & chaque tête eft munie d’un
calice commun ou d’une collerette de quatre
folioles oblongues & horizontales.
Chaque fleur a i° . un calice propre de quatre
folioles droites & elliptiques-, 2°. quatre pétales
linéaires 8c onguiculés -, 30. huit étamines plus
longues que la corolle , & dont les filamens attachés
deux enfemble à la bafe de chaque pétale ,
portent des- anthères ovales - arrondies -, 40. un
ovaire fupérieur , très - petit, velu , chargé de
deux ftyles en alêne , aufli long que les étamines ,
à ftigmatés fimples.
Le fruit n’ eft pas connu. On trouve cette plante
dans la Nouvelle-Ecoffe. .
C O D I G I ( Ane. Encycl. ) S oN E R I -i l a .
Rheed. Mal. 9. p. 127. t. 6$. Pulmonarioe folio
maculato fimilis Indica , floribus tripetalis rofa-
ceo-faturis. Commel Fl. Mal. 226. Symphytum f .
pulmonaria Indica. Pluk. Mant. 176.
C ’eft une plante encore peu connue , qui fem-
ble fe rapprocher des Borraginées par fon afpeéfc ,
& que M. Adanfon rapporte à. la famille des
Campanules , lui attribuant l’ovaire fous la fleur.
Ses tiges font cylindriques, blanchâtres , herbacées
, aqueufes , & hériffées de poils oblongs ; fes
feuilles font pétiolées , prelqu’en coeur, entières ,
légèrement velues, d’un verd brun dans leur
milieu, d’un rouge pourpre vers leurs bords , &
parfemées de petits points blancs qui ont chacun
un poil dans leur centre. Les fleurs font rouges ,
viennent fix ou fept enfemble au fommet des tiges
difpofées en bouquets ombelliformes. Elles ont
un calice velu en dehors , monophylle 8c à trois
découpures courtes 8c pointues ; une corolle plus
grande que le calice, & à trois divifions ovales-
mucronées ; trois étamines dont les filamens portent
des anthères droites 8c aiguè's -, un piftil ( l’ovaire
inconnu ) chargé d’un ftyle en alêne dont
le ftigmate eft fimple.
Cette plante croît dans les terres fablonneufes
du Malabar.
CODON à aiguillons, Co d o n Royeni. Lin.
Syft. Nat. ed. 13. Vol. 3. p. 292. Codon Royeni.
Buc’h. H. ed. 1 . 17.
C ’eft une plante de la famille des Solanées , &r
dont il exifte deux efpèces , fi la defeription pu-
bliée par Linné eft bien exaéte ; car il dit fes
feuilles glabres , & ne fait point mention des
aiguillons dont l ’efpèce que nous connoiffons, eft
couverte. Néanmoins comme celle dont nous
allons traiter a'été envoyée à M. de JufFieu par
M. Bancs fous le nom de Codon Royeni. Nous
préfumons _que la defeription de Linné eft fautive.
Cette plante a entièrement l’afpeéf d’un Morelle
( Solanum ) y mais fon calice à dix divifions l’en
-diftingue fiiffifanmient. Sa tige eft cylindrique ,
herbacée, dure., pleine de m oelle, cotonneufe ,
rameufe , haute d’un pied ou un peu plus, &
hériffée de quantité d’aiguillons tres-blanes. Les
feuilles font alternes, pétiolées, ovales, plus
larges à leur bafe, couvertes de chaque cote d’un
duvet cotonneux fort court, à pétioles & nervures
chargés d’aiguillons blancs , & en outre à
fuperficie parfemée de tubercules petits, durs,
femblables à ceux qui fe trouvent dans la plupart
des Borraginées. L'es fleurs font fituées un peu
au-deffus des aiffelles des feuilles , folitaires , affez
groffes, à pédoncules courts , cotonneux , 8c très-
épineux ainfi que les calices.
Chaque fleur a 10.' un calice monophylle, profondément
divifé en dix découpures étroites &
linéaires-, 2 ° .'une corolle monopétale, campa-
nulée , toruleufe à la bafe , à limbe régulier &
à dix divifions , en outre , dix'écailles conniven-
te s , inférées à la bafe deS*étamines , & couvrant
le réceptacle ; 30. dix étamines dont les filamens
de la longueur de la corolle , portent des anthères,
épaiffes ; 40. un ovaire fupérieur, conique,
chargé d’un ftyle de la longueur des étamines ,
terminé par deux ftigmatés fétacés & divergens.
Le fruit eft à deux loges , & contient plufieurs-
femences arrondies , hériffées , nichées dans une
pulpe sèche & colorée.
Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu.
O - ( v. f . ) La corolle eft blanchâtre, marquée
en dehors de dix ftries purpurines, & a l’afpeâ: de
celle de la Belladone vulgaire n®. 2.
COEFFE ( Ca z y p t r a ) ; c’eft le nom que
l ’on donne au petit chapiteau membraneux, conique
& en forme d’éteignoir , qui recouvre les.
urnes de la plupart des Mouffes , lorfque ces
urnes ne font pas encore ouvertes, ou'au moins
dans leur jeùneffe. M. Linné range la coeftrè parmi
les calices, & l ’appellë le calice des Mouffes,
comme la bourfe ( volva ) eft , félon lu i , le calice
des Champignons. V o y e le mot C alice & la
planche des fleurs.
La Coëffe. eft ordinairement glabre j quelquefois
elle eft velue, & a fon bord comme frangé ; le
Polytric eft dans ce cas. Il y a des Mouffes , telles
que les Lycopodes, les Sphaignes, & c , en qui
on n’obferye point de coëffe.
COHERENT ç pétiole ), P e t 10,l u s adnatus:
On dit qu’ un pétiole eft cohérent■ , lorfque fa bafe
s’élargit, & qu’il s’applique dans une partie de
fa longueur fur la furface de la tige & de fes.
rameaux", de forte que l’on ne pourrojt l’en détacher
fans déchirer en même teins une portion de
l’épiderme de la plante , plus, grande que celle
qu’embrafferoit la fimple épaiffeur du pétiole. Il
y a des feuilles feffiles & à la fois cohérentes. ;
les feuilles du Prenanthes viminea. L. font qoké-
rentes dans leur partie inférieure.
ÇOIGNASSIER, eft le nom qu’on donne communément
à quelques arbres très-connus, très-
employés par les Pépiniériftes, qui produilent
des fruits à pépins affez femblables à des Poires ,
mais dont la peau eft velue ou pubefeente, 8c
qui fuccèdent à des fleurs folitaires. Tournefort.
eh a fait un genre particulier fous le nom de
Çydonia , & a été fuivi par quelques Botaniftes
modernes. Néanmoins les rapports çonfidérables
qui fe trouvent entre les Coignajfiers & les Poiriers
, ayant engagé Linné à les réunir fous le même
genre , & à les diftinguer feulement comme espèce
-, nous fuivrons fon exemple , 8c nous traiterons
du Coignaftier à l’article P o ir ie r . Voye[
ce mot.
C O L C H I Q U E , C oLC K icùM ; genre de
plante unilpbée., qui a des rapports, avec le BuU
boçode , 8c qui comprend des herbes dont les fleurs
tubuleufes & radicales, reffemblent à celles des
Safrans par leur afpeél.
C a r a c t è r e g é -n ê r i q u e .
Chaque fleur confifte i° . en une corolle mono-,
pétale , tubuleufe^ fort longue , qui naît immédiatement
de la racine , & dont le limbe eft campanule
, divifé profondément en fix découpures,
elliptiquesroblongues ; 2°. en fix étamines moins
longues que la corolfe , & dont les filamens inférés
dans fon tube , portent des anthères oblongues
& vacillantes -, 30. en un ovaire fupérieur ,
fitué au fond du tube fur la racine même , duquel,
s’élèvent trois ftyles filiformes, qui parcourent,
toute la longueur du tube de la corolle, dépaft,
fent un peu les étamines , fe terminent chacun par.
un ftigmate légèrement courbé en crochet.
Le fruit eft compofé de trois. capfules.poly fper-
mes, réunies ou cohérentes dans leur partie infé^-
rieure, légèrement féparées vers leur fommet,
qui eft pointu, & s’ouvrant longitudinalement en
leur face interne. Les femences font pçefque rondes
8c ridées.
E s p e c e s .
I . C o lch iq u e d’au tomn e, Colchicum,autum-
nale. Lin. Colchicum foliis planis lajiceolatis erse-
tis. Lin. Mi IL Di&. n°. I .
Colchicum cojnmune. Bauh. Pin. 67. Tourn. 348*