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filions, & divtfée intérieurement en trois loges
«JUÎ contiennent plufieurs iemences noires &
arrOn^trouve cette plante à la Guiane , dans les
prés : elle fleurit dans le mois de Décembre.
GLANDES , G i a n d u l æ . On donne ce nom
i de petits corps véliculeux , arrondis ou ovales,
lèfiiles ou pédicules, & fitue's fur différentes par-
ties des plantes. Ces petits corps fourniffent iou-
vent une liqueur plus ou moins vilquetrfe , «c
paroiffent être les organes de quelques fecretions.
Relativement à leur figure, les glandes font
appelées,. I”. véficulaires ( « ficutares ) , gfg*
qu’elles refiembltnt à de pentes vefrcules colorées
tranfpârentes , -Cortmie'dans les Millepertuis ,
les Orangers , les Myrtes , & c . a». Milliaires
( n u l a r e s ) celles qui font comme des points
nombreux, ramaff’és , fort petits , & que Ion
remarque lur les feuilles des Pins , des Sapins ,
des Cyprès , & c. 30. Lenticulaires ( lenticulares ) ,
lorfqu’elles ont la forme de petitesientilles, comme
on en trouve fur les jeunes branches de beaucoup
tfarbres.‘4®. Globulaires ( g lo b u h r e s ) , celles
qui font en globules ou petits corps fpheriques ,
comme dans les Arroches ,, les Anfcrines, &c.
En godet (cva lh ifo rm e s) \ celles qui lont appla-
ties ou concaves en deffus en forme de petites cupules,
comme dans plufieurs Caffes , divers Cro-
tons quelques Çhicoraçées, &c. 6 écailles
f rauamofoe ) , lorfqu’elles reflemblent a de petites
lames circulaires , qui ont l ’alpeft de petites écaillés
, comme dans les. Fougères..
Quant à leur fupport, les glandes font nommées,
1 ”. feffiles ( ƒ # / « ) ., c’ eft-a-dire affiles &
fans pédicules , comme celles ffui font fur les pétioles
dans les Cerifiers, les Pruniers , fur le dos ■
des feuilles des Cotonniers , &c. 1*. Pedicellees
( l im i tâ t e s ) , lorfqu’elles font portées fur de petits
pédicules qui les élèvent au-deffusde la forface des
corps qui les produifent., comme dans la plupart
des Caffes , plufieurs Crotons , divers Laiterons,
quelques Andriàlès, & c . .. . ,
Si l'on confidère le lieu ou la fituation des
glandes , on en voit fur les pétioles des feuilles
dans les Cerifiers, diverfes G.renadiUes, la Viorne
obier ; dans les dentelures des feuilles , le Saule
blanc; à la bafe des feuilles, l'Amandier commun
; fur le dos des feuilles, les Cotonniers, quelques
Grenadilles, les Dïofmas ; fur les boids
des calices , quelques Millepertuis; fur îes^etamt-
nes , le Diâamc blanc 5 fur le réce; racle meme, la
plupart des Crucifères, princip; lernent celles a
iiJiques longues. , . r .
Perfonne n'a mieux obfervé les glandes (jtin
que les poils des plantes ) , que M. Guettard-, il
l'a fait en Phyficien profond & en Boraniffe
éclairé , & il a donné quantité de details fur ces
parties pour tous les ordres ou familles dé plantes
dont il a fait mention dans fen livre intitule ;
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Obfervation s f u r les P la n te s ; enfin, il a efTayé
d’employer la confidération de ces parties pour
caraôérifer les ordres dont il a traité. Maison
peut 8 c l’on doit même, félon nous, fe difpenfer
d’avoir recours à la confidération des glandes ( &
des poils ) des plantes , dans la citation des ca-
raôères généraux, c’eft-à-dire des cara&èrës qui
doivent forvir à la diftinétion des clafles, des
ordres & même des genres j parce que les autres
parties des plantes en fourniffent déplus folides,
& dont l’obfervation eft beaucoup plus, facile.
En effet, nous trouvons que les glandes offrent
quelquefois d’affez bons caraétères pour la di£
tinélion des efpèces 5 mais il eft fort rare que leur
confidération foit digne de conftituer un caractère
générique. Audi nous pouvons dire que Linné a
employé très-défavântageufement cette confidération
dans quelques genres des Crucifères, tels
que fes A r a b i s , fes HeJ'peris , fes Ckeiranthus > & c .
qui font des affemblages diftingués par des caractères
non-feulement très-minutieux, mais encore
le plus'fouvent inexa&s & trompeurs.
GLAUCE ou GLAUX maritime, Gl a u x ma-
ritima. Lin, Pollich. PaLn®. 1138. FJ. Dan. t. 548.
Fl. Fr. 818. ' „ £ ?
G la u x maritima. Bauh. Pin. 2.15 Tourner. 00.
G la u x exigua maritima. J. B. 3. p. 373* Morifl
Hift. 3. p. 607. Raj. Hift. IIOl. Lob. I c .415.
AIJ ine b ifo l'a , f r u S u cor ia nd ri , .radies g en ic u -
lata. Loef. FL Pruff. 13. t. 3. SeaMilkwort. Petiv.
Angl. t. 65. f. 10.
C’eft une petite plante à fleurs incomplètes,
ayant le port d’une Paronique ( lllec e bn im ) , ou
d’une Herniaire , & que l’on croit néanmoins de
la famille des Salicaires , voifine des Ammanes ,
de la Péplide & de l’ ifnarde par plufieurs rapports.
* Ses tiges font longues de cinq ou fix pouces,
nombreuiès , menues , glabres , rameufes , fouillées
, couchées & étalées fur la terre , s y attachant
fouvent par de petites racines latérales. Ses
feuilles font petites, nombreufes, la plupart oppo-
i fées, ovales- lancéolées ou ellipriques-oblongues,
! glabres , vertes , & rapprochées les unes des autres
; elles font un peu charnues", & n’ont que
trois ou quatre lignes de longueur. Les fleurs fbnt
petites, axillaires , communément folitaires, fef-
• file s , & d'un blanc teint de pourpre.
Chaque fleur offre I4. un calice monophylje ,
coloré , pétaliforme, campanulé , & divifé au-
delà de moitié en cinq découpures ovales-oblon-
gues , obtufes , ouvertes à leur fommet ; 2°. cinq
étamines dont les filament attachés au réceptacle
( prefque fous l’ovaire ) , colores, de la longueur
du calice , portent de petites anthères ovales;
3®. un otaire fupérieur, ovale , furmonté
d’un ftyle Ample , dro it, à ftigmate en tête
tr°Le Ufruit eft une capfule globuleufe, unilosur
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faire , à cinq valves , & qui centient eitiq fetien-
ces attachées à un placenta alvéolé.
Cette plante croît en Europe, aux lieux maritimes
, 6c dans les marais falins : on la cultive au
Jardin du Roi. Tp. ( v . v . ) Elle varie à fleurs
blanches. M. Pollich nous paroît fe tromper en
lui attribuant une tige droite ; nous ne l’avons vue
qu’avec des tiges couchées.
G L A U Q U E ( couleur ) , G l a u c u s . On
nomme couleur glauque celle qui offre un verd
blanchâtre , ayant une teinte bleuâtre fort légère :
on lui donne aufli quelquefois le noin de verd de
mer. Les feuilles de l’OEillet des Ffeuriftes, de
plufieurs Choux, du Crambé maritime , de l’Ar-
roche halime, des Cacalies ficoïde & rampante ,
numéros 3 & 4 , & c . font d’une couleur glauque
Vès - remarquable. Cette couleur s'obferve fur
diverfes parties des plantes, à l’exception des racines
& des pétales des fleurs , ainfi que des étamines
& du piftil»
GLAYEUL , G l a d i o l u S ; genre de plante
unilobée | de la famille des Ir is , qui a de très-
grands rapports avec les Æ ith o life s 6c les I x i e s ,
6c qui comprend des herbes la plupart exotiques ,
à feuilles enfiformes ou linéaires , & à fleurs irrégulières
, difpofées communément en grappe ou
en épi terminal, & d’un afpeéfc le plus fouvent
très-agréable.
C AR A C T E R E «ËNERZQVE.
Les Ipathes font alternes , bivalves , communément
uniflores , & tiennent lieu de calice.
Chaque fleur offre i° . une corolle monopétàle,
infundibuliforme , à tube fouvent courbé , & à
limbe irrégulier, prefque labié , divifé profondément
en fix découpures , dont trois fupérieures
font fouvent rapprochées ou conniventes, & trois
inférieures font ouvertes ou courbées en dehors ;
a°. trois étamines , dont les filamens attachés au
tube de la corolle , font courbés, montans , portent
des anthères linéaires, cachées fous la lèvre
fupérieure de la corolle ; 30. un ovaire inférieur ,
duquel s’élève un ftyle auffi long ou plus long
que les étamines, à ftigmate trifide.
Le fruit eft une caplule ovale ou oblongue ,
un peu trigône 9 obtufe , trivalve , triloculaire ,
6c qui contient plufieurs femences arrondies, enveloppées
chacune d’une tunique particulière.
Obfervation.
Les G lay eu ls font très-peu diftingués des An-
tholifes, comme nous l’avons foit remarquer en
traitant de ces dernières, & n*en doivent pas
«être diftingués. On remarque feulement que les
véritables antholilès ont la lèvre fupérieure de
leur corolle fort alongée , & l’ inférieure bien
plus courte & réfléchie ; ce qui ne fe rencontre pas
^ ’une manière auffi marquée dans les G la y eu ls -,
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Les Ixies ont pareillement beaucoup de rapports
avec les Glayeuls ; mais leur corolle eft régulière
; ce qui paroît fufiïre pour les en diftinguer.
Néanmoins plufieurs efpèces de G la y eu ls fbnt à
corolle peu irrégulière , ont leur limbe campanulé
, & les trofs divifions fupérieures de leur
corolle ' très-peu conniventes *, ce qui rapproche
beaucoup ces plantes des Ixies, fait fentir les
rapports très-prochains que tous les G la y eu ls ont
avec elles , 6c indique que la limite de ces genres
eft encore imparfaite ou peu tranchante.
E s p e c e s .
1 . GtAVEUL commun , FL Fr. G la d io lu s commuais.
L. G la d ip lu s f o l i i s cnjifo rnû bu s , flo r ib u s
difiantibus. Lin. Mill. D iâ . n'\ 1. & le. t. 14^.
f* 1. Hall. Helv. n°. i l é j . Ludw. Eét. t. 24,
Knorr. Dell. Hort. 1. t. A. J.
G la d io lu s flo r ib u s unp ve rfu d ifp o fitis , major
( & tninor. ) Bauh. Pin. 4*- F lo r e purpura rubente
( & candicantc. J Tournef. 36$. Garid. p. toB*
r. 43. Morif. Eüft. 2. p. 343. Sec. 4. t. 4. f. 3 &
4. G la d io lu s f . x ip ld o n . J. B. 2. p. 791. Raj. Hift.
1168. G la d io lu s . Dod. Pempt. 1 0 9 . Riv> Mon,
Irreg. 163. G la d io lu s N a rb on cn fis. Lob. je, 98.
£. G la d io lu s utr inque F lo r id u s . Bauh. Pin. 41.
Tournef. 36^. Morif. Hift. 2. p. 343. Sec» 4. t. 4.
f. 6. Uod. Pempt. 209. G la d io lu s ita lic u s , biais
flo rum ordinibus cinétus. Lob. Ic. 99.
Ce G la y e u l , quoique commun 6 c indigène de
l ’Europe, n’en eft pas moins une plante d’uti
afped fort agréable Iorfqu’elle eft garnie de fleurs.
Sa racine eft tubéreufo, charnue, ovale-obrpndçj
elle pouffe une tige haute d’un à deux pieds, lifle ,
feuillée, très-fimple , de terminée par un épi
lâche , long de fix pouces ou davantage , communément
unilatéral. Ses feuilles font enfiformes ,
pointues , nerveufes, glabres, $c embraffent la
tige alternativement *ide chaque côté par unç
gaîne comprimée latéralement , comme dans les
Iris ; les radicales font droites, étroites , & plus
longues que les autres. Les fleurs ont beaucoup
d’éclat ; elles font ordinairement purpuri-
rines ( quelquefois blanches félon les Auteurs ) *.
alternes , feffiles , un peu diftantes entr’elles , au
nombre de fix à neuf for le meme ép i, tournée?
fouvent d’un foui côté , 8c garnies chacune à leur
bafo d ’une fpathe affez longue , lancéolée, verdâtre
, & diphylle. Les corolles font horizontales,
irrégulières , à tube court, menu 8c courbé. On
trouve cette plante dans les champs & les prés
montagneux des Provinces méridionales de la
France , & dans d’autres parties de l’Europe auft
traie : on la cultive au Jardin du Roi. Tp. ( v. v . )
Elle fleurit au mois de Mai. On prétend que fa
racine, pilée & appliquée en cataplafme, facilite
la guérifon des écrouelles ou humeurs froides.
2. G e a y e ù l embriqué , G la d io lu s im b ricatus»
L. Glad io lu s f o l i i s e n f fo rm ib u s , flo r ib us imbri-
c a ù s . Lia.
Y y y y ij