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' a. Galaxie à feuilles étroites, Galaxia gra-
minta. Th. Galaxia foliis lineari - filiformibus.
Thunb. Nov. Gen. p. 51. cum le.
Ixïa C fogac/JJîma ) monadelpha , Jpatka radi-
<?«//, foliis J'ubulatis canaliculatis recurvatis. L.
F. Suppl. 94. ,
Cette efpèce eft auffi petite que la precedente ,
lui reffemble prefqu’entièrement par fon p or t,
mais on l’en diftingue facilement par le caraâère
de fes feuilles. En e f f e t , ces feuilles font fort
étroites , linéaires-fubulées , prefque filiformes,
canalicùlées , longues d’un pouce ou un peu plus ,
& élargies à leur baie , où elles s’embrasent mutuellement.
Les fleurs paroiffent à peu près fern-
blables à celles de l’efpèce ci-deffus , & font extrêmement
fugaces. On trouve cette plante au
Cap- de Bon n e -E fpé ran ce . ( v . f . ) Elle fleurit dans
les mois de Juin , Juillet & Août«
G A LÉ , M y r i c a ; -genre de plante à fleurs
incomplètes, de la divifion des Julifères-, qui fe
rapproche des Piftachiers , des Noyers , & du
Ginkgo par fes rapports, & qui comprend des
# arbuftes, des arb ri (féaux & des arbres à feuilles
alternes , Amples ou tèrnées , & a fleurs difpofées
fur des chatons feffiles , qui paroiffent ordinairement
avant le développement des feuilles.
C AR AC T E R E GÉNÉRIQUE.
L e s fleu rs font dioïques , c ’e ft> à-d ire d’un fçul
fexe fur chaque in d iv id u y de forte que certains
pieds ne portent que des fleurs males , 8c d’autres
ne produifent que des fleu r s femelles. Ces fleurs
font incomplètes , viennent fur des chatons écailleux
, embrjqués , ovales-oblongs, médipçres 8c
feffiles. -,
Chaque éçaiRe du phaton male eft ovale , un
peu pointue, concave , tient lieu de calice & de
corolle , & contient dans fon aiffelle quatre (rarement
fix ) étamines dont les filamçns fort courts,
portent des anthères affez groffes , ovâlçs , didy-
mes, biloculaires & quadrivalves.
Chaque écaille du chaton femelle eft ovale ,
obtufément pointue , 8c concave comme dans
lies fleurs mâles -, elle recouvre un ovaire fupé-
rieur, ovoïde, furmonté de deuxftyles filiformes,
plps longs que l ’écaille du chatop , & a ftigmates
fîmples, . . . 1 u
Le fruit eft une petite baie ovoide pu globu-
leufe , unilopulairé, 8c qui contient une feule
femence.
E s p è c e s .
I . C alé odorant , Myrica gale. L. Myrica
foliis lanceolatis fubfcrratis , caule fujfruticofo.
Lin. Mill. Dift. n°r 1. F l. Dan, t. 327.
. Rhus myrtifolia Belgica. Bauh. Pin. 414* Raj-
IJjft. 1707. Gale frutex odoratus feptentrionaliupi.
J. B Fart. 1, p. 2,2.4. Çhamelceagnus, Dpd.
Fempt. 780. Eleagnos cordi. Lob. Ic. 2. p. IlO.
Vulgairemept le Piment royal.
G A L . vv,
C e f t un petit arbriffeau rameuix , odorant; &
qui s'élève en buiffon lâche , à la hauteur de trois
pieds ou quelquefois un peu plus. Ses rameaux
(ont nombreux, un peu grêles, épars , cylindriques
, glabres , & munis d’une écorce brune un
peu rougeâtre ; les jeunes pouffes font legerement
velues, l e s feuilles font alternes, oblongues,
Caliciformes , rétrécies infenfiblement vers leur
bafe élargies vers leur extrémité fuperieure , où
elles font bordées de dentelures; & portées fut
des pétioles ttès-courts. Ces feuilles font longues
d’un à deux pouces , fur quatre a fept lignes dans
leur partie la plus large ; elles font legerqment
velues , fur-tout dans leur jeuneffe, un peu fermes
ou coriaces dans leur parfait développement,
d’un verd foncé ou brun en deffus , plus pales en
deffous; & obfervéesà la loupe,on les voit par-
femées de points réfmeux, jaunâtres & bnlhms.
Les fleurs viennent fur de petits chatons lefliles ,
ovales & longs de trois lignes dans les individus
femelles; oblongsou ovales-cylindriques èc longs
de cinq lignes1 dans les individus malps. Les chatons
mâles ont leurs écailles liffes, un peui lui-
fantes , d’un rouge brun , de feaneufes ou blanchâtres
fur les bords. _■
Cet arbriffeau croît naturellement en Europe ,
aux lieux marécageux & aquatiques ; on le trouve
en abondance à St. Léger , dans les environs de
Paris ■ il vient auffï dans le Brabant, la Hollande
, l’Angleterre, & dans les partiesfepten-
trionales de l’Europe., f , . (-v. v. ) Toutes fes parties
, fur-tout fes fruits, ont une odeur affez
forte | un peu aromatique. On en met quelquefois
dans les appartemens & dans les armoires, a caule
de fa bonne odeur, & pour éloigner les teignes
Autrefois, dit M. de Tfchudi , on B Ê S Ê S È
comme de Thé : un Médecin Anglais a même tai
un Traité exprès pour prouver que
table Thé; mais on a reconnu depuis qhe 1 ulag
en étoit dangereux pour le ceryeau ; & depuis que
Je vrai Thé eft en Europe , l’ on eft b;en convaincu
que cet arbre diffère en tout de notée Gale.
ü Gazé cirier , Myrica W M | S B
folits lanceolatis fubj'erratis , c? ule a r b o r en t'.
LT ' Myrica cerifern foliis W B M S S E
perni ferrais planis W Ë Ë È N. Myrtut Sraban
ticà W Êm Carolinienfîs baccata
fe0 i Monopyreno. Pluk, Alm. W B B 4®- I | 1 .Car. I p, 6 j. t. 69. Duham. Arb. I.
p. *54. Myrica. Mill. Diçt. n». a. Vulgairement
le-Cirier Où Y Arbre de cire de U Louifiane, le
Çândélbery des Anglais. | r r ,v,e
^ 0. Myrica cerifira foliis oblongis obtufiufcuhs,
aliis fupprni « 1 1
ribusmarginibus rcvolutis. N. j j H H — S
fimilis Carolinienjis hurndior , f obls la'10" ^
magis ferratis. Catesb. Car. I , p. 3'. I U U a
rica ( Carolinienjis J foins lanceolatis « |
caplcMiutiçoJb, M 3, Myncajert'
G A !
jylvanica. Hort. Reg. Le Cirier nain de Caroline,
de Cirier de Penfylvanie.
Le Cirier eft un arbriffeau ou un petit arbre
curieux & intéreffant par la propriété remarquable
qu’ont fes fruits de fournir une efpèce de cire,
ou une réfine qui lui eft fort analogue. Cet arbriffeau
s’élève julqu’à la hauteur de quatre à huit
pieds , fur une tige rameufe , couverte d’-une
écorce grifâtrej en Europe, il ne forme le plus
fouvent qu’un buiffon lâche, élevé de trois ou
quatre pieds. Ses rameaux font cylindriques, un
peu velus vers leur fommet, d’un gris rouffeâtre.
Us font garnis de feuilles alternes, lancéolées ,
pointues, dentées en feie dans leur partie fupé-
rieuçe , entières & fort rétrécies vers leur bafe,
planes , prelqu’entièrement glabres , & éminemment
ponâuées en deffous. Elles font un peu pé-
tiolées, & longues de deux pouces & demi, fur
fix ou fept lignes de laigeur. Les chatons font
axillaires , courts , feftiles , & n’ont pas leurs
écailles liffes & un peu luifantes, comme ceux de
l ’efpèce ci-deffus. Les fruits font des baies glo-
buleufes , de la groffeur de pois médiocres, couvertes
.d’une poudre onâueufe , blanche comme
de la farine , grenue , & qui leur donnent l’afpeâ
de certaines dragées que vendent les Confifeurs.
Ces baies font ramaffées fur de petites grappes
latérales & feffiles. Ce Galé croît naturellèment
à la Louifiane , dans la Caroline, &c. aux lieux
humides & marécageux i il eft cultivé au Jardin
du Roi. T7 • ( v. v. ) La plante a un afpeâ different.,
& ïèmble pouvoir en être diftinguée comme
efpèce -, mais elle n’offre aucun caraâère bien
tranchant : elle eft feulement moins élevée , vient
plus en buiffon , & a fes feuilles plus larges , plus
molles , moins dentées & moins pointues, à côte
poftérieure pourprée, & les plus jeunes ont leurs
bords roulés en deffous. Ce Galé eft cultivé au
Jardin du R o i, & croît naturellement dàns la Caroline
, la Penfylvanie, le Canada, aux liéux
humides. f>, ( v. v.')
Les habitans de l’Amérique feptentrionale tirent
des fruits de ces deux Gales une forte de cire d’une
couleur^yerte , & dont ils font des bougies. Pour
c e la , ils ramaffent les baies de ces arbriffeaux,
ils les font bouillir dans l’eau , & ils en retirent
les graines & les queues avec des écumoirs. Alors
la cire réfineufe qui revêt les capfules fe fond,
comme elle eft plus légère que l’eau , elle fur-
nage & fe fige *, par ce moyen , ils obtiennent
line efpèce de cire verte , avec laquelle ils font des
bougies qui répandent une odeur agréable lo r s q
u ’e lle s brûlent.
Obferv. Nous, préfumons que le Myrica Æthior
pica de Linné eft la même plante quele Myrica
cerifera dont il vient d’être qu eft ion ; car ni la
defeription qu’en donne Linné ( Mant. 298. ) , ni
la figure qu’ il en cite ( Pluk. t! 48. f. 8. ) , n’offfént
aucune différence notable. D’ailleurs , YArbor
conifera sjdo ra ta , foliis falicis rigidis leviter
Botanique. Tome JE
G A L 593
ferratis. Raj. Hift. 1800. que Linné cite d ’après
Pluknet, appartient à une plante de la Caroline ,
& non d’Afrique.
3 . G a l é e n f e i e , Myrica ferrata. Myrica foliis
lineetri-lanceolatis acutis exquijïté ferratis , race-
mis frucliferis Iongiufcolis Iaxis axillaribus. N.
A n Myrica foliis oblongis oppofite Jînuatxs.
Burin. Air. aôa. t. 98. fi l . Co.riortagematoden-
dros. Pluk. Amaldi. 65. t. 424, f. 3,
Ce Galé eft fort différent des Ciriers d’Amérique
par fon,feuillage & par la forme de fes fruits.
Ses rameaux font menus , d’un gris brun , velu*
8c feuillés dans leur partie fupérieure. Les feuilles
font alternes , étroites - lancéolées à peu près
comme dans le Ceanothe d’Afrique, fortement
dentées en foie ( elles ont environ huit dents- de
chaque côté) dans les deux tiers de leur longueur,
& glabres dans leur entier développement. Elles
font un peu pétiolées , & ont trois pouces de longueur
, fur une largeur d’environ fix lignes. Les
grappes de fruits font axillaires , un peu lâches ,
longues de huit ou neuf lignes, 8c munies de très-
petites baies globuleufes , dont la fuperficie eft
grenue & noirâtre. Ces baies font un peu mucro-
nées par le ftyle dont au moins une portion perfid
e , & font portées fur un axe ou pédoncule
commun velu. Cet arbriffeau croît au Cap de
Bonne Efpérarice, & nous à été communiqué par
M. Sonnerat. L> • ( v» f ) Ses feuilles ont leur
furface inférieure ponâuée , & leur côte un peu
velue,
4. Gale à feuilles de Chêne , Myrica querci-
folia. L. Myrica foliis ovato-cuneiformib.usfinuato-
ferratis obtufiufculis y laciniis fapius fubangulofis|
N.
Laurus Africana riiinor , quercifolio. Coram,
Hort. 2. p. 161. t. 81. Raj. Suppl. Dendr. 85.
Cofiôtragematodendros Africana , botryos amplio-
ribus denfis foliis. Pluk. Amalth. 65. t. 424. f. 9.
3. Eadem foliis minoribus & magis dijfeclis
N. Coriotragematodendros miner Africana , quercinis
tenùius dijfeclis foliis. Pluk. Amalth. 65.
t. 4a4‘ -f 4. . ;
C’eft un arbriffeau bien diftingue des precedeifè
par fon feuillage, & q u i s’élève à la hauteur de
trois pieds ou environ. Ses rameaux font cylindriques
, un peu grêles, velus & rougeâtres lorf-*
qu’ils font jeunes. Les feuilles font alternes ou
éparfes , nom b re.u fes , plus courtes que dans les
efpèces ci-deffus, & plus grandes que dans celle
n°. 6 : elles font pvales-cunéiformes., un peu
obtufes à leur fommet , finuées & incifees pref-
qu’à la manière de celle du Chêne , à découpures
fouvent un peu anguleufes, velues des deux côtés,
fur-tout dans leur jeuneffe, vertes & un peu luifantes
en deffus , d’un verd pâle en deffous avec
des points épars & réfineux. Elles font longues de
douze à quinze lignes , & ont fix ou fept lignes
de largeur. Dans la variété ô, les découpures des
'feuilles font profondes; niais Pluknet rend nul
F f f f