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pU n i s , U M i îac in iis la n c e o la tis . L, F. Suppl. f # '
P a p ir ia lanceolhta . Thunb. in Aft. Luna. p. I.
P' Ces quatre Ge th y lid e s croiflent naturellement
au Cap de Bonne - Efpérànce : elles ont toutes
Vafpea de- la Colchique ; mais on les en diltingue
rrîncipalement par leur ovaire inférieur , & par
leur fruit qui eft une baie, le s fleurs & les fruits
fe développent dans un temps où la plante elt
dépourvue de feuilles. La baie a une odeur tort
agréable , & une bonne faveur. . . . .
-Nous remarquons que le cara&ère cite ici pour
diftinguer chaque efpèce n’eft pas tres-faillant ,
& qu’ il donne lieu de foupjonner qu’elles pour-
roient bien n’être que des variétés dune teule
ou de deux efpèçes, légèrement différenciées en-
GÉVIN du C h ili, G E V IH A a v c lU n a . Molin.
Hift. Nat. Chil. p, 184. .
C ’eft un arbre toujours verd , & qui s eleye a
}a hauteur de dix-huit à vingt pieds. Ses feuilles
font allées avec impaire, comme celles du Frene ,
& ont fur chaque pétiole commun quatre ou cinq
paires de folioles ovales, glabres, un peu fermes,
pétiolées, & légèrement dentées ; quelques-unes
de ces folioles font auriculées. Les fleurs font
axillaires, blanches, géminées dans chaque aii-
felle , & }a plupart ft'ériles*
Chaque fleur eft dépourvue de calice : elle
offre quatre pétales oljtus, & difpofés prefqu en
croix i quatre étamines , dont deux font tres-
courte? , & deux font un peu moiris^ longues que
les pétales , à anthères oblongues , inclinées -, un
ovaire ( vraifemblablement fupérieur ) arrondi,
chargé d’un ftyfe filiforme (fe ÿ longueur des
étamines, à ftigmate yn peu épai?., ^
Le fruit eft un§ capfule ronde , coriace, d environ
neuf lignes de diamètre , & qui contient
une amande divifée en deux lobes, laquelle rel-
femble’ pour le goût à cejle de potre Noifette.
G I N G O du Japon, G i & K G O biloba. Lin.
friant 313. Ginkgo , v e lg in au v u lg o i t s jo , &
arbor nü cifera , fo l io a dia n dn o 9 Koe m v f. Amc^n.
Exot p, 811 & 811 . Ic. 813. Ginkgo b ilo b a , fo lu s
fld ianti. Thunb. Fl. Jap. p. 353. n°. 48.
C ’êft un grand arbre qui acquiert la groffeur 8c
l’ étendue d’un j>eau Noyer , & qui eft remarquable
par la forme très-particuliere de fes *eu*Mesf
L ’écorcè de Ton tronc eft grisâtre, un peu ridée
ou crevaffée inférieurement ; fon bois elt tendre,
contient une pioëll« fongueufe. Ses rameaux font
alternes, ouvert?, glabres ; ils font garnis dp
feuilles a’iternes fur f e jeunes pouffes , fafcicdees
furies noeuds ou tuberpules des branches, petio-
Jées, cunéiformes , à-bèril fupérieur arrondi,
légèrement incifé , comme, çrênele,- mais inégalement
, ■ avec une grande échancrure au milieu
quj le partage eq lobes. C?» f8»lUe? f9*
glabres, finement ftriées par des veines nombreuses
parallèles & fourchues , n’ont ni cote ni nervure
remarquable, & ne reffeyiblent pas mal par
la formé à des feuilles d’Adiante ou de Capillaire ,
elles font larges d’un pouce & demi à trois pouces
, & ont des pétioles Jongs d’environ deux
pouces, légèrement canaliculés ou en gouttière.
La frudificâtion de cet arbre n’eft encore que
très-imparfaitement connue , quoique cet arbre
foit vivant en Europe depuis plus^ de douze ans ,
mais il n’y a pas encore fleuri. D a|>res ce que dit
Kæmpfer, il paroît que les fleurs font unifexuelles
& dioïques , ou au moins monoïques. Les fleurs
mâles naiffent au printemps vers le fommet des
rameaux, fur des chatons un peu longs & pen-
dans, chargés de pouffière fécondante. Il y a
apparence que les fleurs femelles font folitaires
ou en petit nombre dans les aifTelles des feuilles ;
car Kæmpfer dit que les fruits nailfent dans les
aiffelles , fur des pédoncules épais, longs d’un pouce
, & il les repréfente folitaires. Ces fruits font
des noix ovales - arrondies , de la groffeur d|une
Prune de damas, jaunâtres dans leur maturité ,
8c q u i, fous un brou charnu d’un goût auftère ,
contiennent une coque ligneufe, mince , fragile ,
blanchâtre, ovale, un peu pointue yu?t deux bouts ,
avec un angle longitudinal fur un côté. Cette coque
renferme une ^mande blanche , à chair un
peu ferme , bonne à manger, & qui a môme une
faveur «jffez ygréable lorlqu’on la fait rptir fur
les charbons comme les Châtaignes. On fert ces
amandes dçins le pays fur les tables au deffert , &
on'les croit favorables à la digeftion y PU les em^
ploie aufîi dans divers ragoûts.
Ce bel arbre croît naturellement au Japon 8c
à la Chine j H eft cultivé en ‘France , en Angfer
terre, & c , depuis plufieurs années *, 8c comme il
y paffe afl’ez facilement en pleine terre , on peut
prévoir que par la fuite il y fera multiplié & yn
quelque forte natüralifé comme le Marronieç
d’Inde, qu’il y donnera de bons fruits , & que
l’agrément & les avantages qu’on en pourra retirer
, le rendront d’autant plus intéreffant. La
cherté des premiers individus que l’on a vendus
en France > l’avoit fait nommer alors arbre a u x
quarante écus. On en a maintenant des individus
qui ont plus de douze pieds de hauteur. J? . (v. v.)
Cet arbre nous paroît avoir de grands rapports
avec les Piftachiers, dont il eft de la famille *, &
lorfque fa fru&ification fera bien connue y il
pourra former uq genre qui tiendra le milieu,
félon nous t entre les Piftachiers & les Noyers ;
nous préfumons même qu’il feroit pofiible de
greffer fur les Piftachiers avec fuçces.
GINORE d’Amérique, G lN O $ A A m r i c a n a ,,
Lin. Jaçq. Amçr. p. 148* 91* ^ ^3*
C ’eft un joli arbriffeau ^e la famille de? Salir
çairps, 8ç qui paroît avQk rapports
1 1 4 avec
avec les Salicaifés proprement dites t que peut*
être n’en eft-il pas fuffifamment diftingué. II eft
d ro it, a le port d'un Myrte , & s’élève à la hauteur
de trois ou quatre pieds. Ses rameaux font
ligneux , cylindriques , glabres, comprimés fous
leurs divifions & à la naiffance des feuilles. Ses
feuilles font oppofées, prefque feffiles , lancéolées
, pointues , entières , glabres , longues d’un
pouce & ' demi. Les pédoncules font uniflores,
longs d’un pouce , folitaires, axillaires & terminaux.
Les fleurs font belles, d’un rouge bleuâtre,
inodores , & ont près d’un pouce de diamètre.
Chaque fleur a i ° . un calice monophylle,
campanulé, perfiftant, & à fix divifions pointuesj a0, fix pétales arrondis, planes, ouverts , plus
grands que le calice , & inférés à la partie fupé-
rieure de fon tube par de longs onglets ; 30. douze
étamines moins longues que la corolle, & dont
les filamens en alêne & inférés au calice au-def-
ious des pétales, portent des anthères rénifor-
mes -, 40. un ovaire f fiipérieur ) arrondi, applati
en deffus, chargé d’un ftyle en alêne, de la longueur
de la corolle, perfiftant , à ftigmate obtus.
Le fruit eft une capfule arrondie , un peu ap-
plaçie en deffus, luifante , d’un rouge noirâtre,
uniloculaire , & qui s’ouvre par fon fommet en
quatre valves. Cette capfule renferme des femen-
ces petites & nombreufès , attachées autour d’un
gros placenta arrondi.
. Cet arbriffeau croît dans l’Ifle de Cuba , le
long des ruiffeaux, parmi les pierres & les rochers.
Il fleurit & fructifie dans le mois de Décembre. J7 .
GINSEN ou GINSENG, P a n a x ; genre de
plante à fleurs polypétalées , de la famille des
Vignes, qui a des rapports avec les Aralies , les
Ac hi t s l es Lierres,, & qui comprend des herbfes
8c des arbriffeaux exotiques à feuilles communément
digitées, & à fleurs en ombelles fîmples ou
compofées , auxquelles fuccèdent des baies dif-
jîermes.
CARAC T ERE GÉNÉRIQUE.
Les G in fen s , félon Linqé, ont des fleurs^ hermaphrodites
fur certains individus, 8c des fleurs
mâles fiir d’autrçs; leurs ombelles font nues, ou
ont une collerette polyphylle fort petite & per-
fifiante.
Chaque fleur hermaphrodite a 1 ° . un calice
très-petit, fupérieur, & à cjnq dents perfiftantes;
1°. cinq pétales oblongs , recourbes, égaux ;
3°. cinq étamines fort, courtes , caduques, à anthères
Amples j 40. un ovaire inférieur , arrondi,
chargé de deux ftyles courts, droits , à ftigmates
fimples.
Les fleurs mâles ont le calice propre entier,
les pétales oblongs ( attachés au calice ) , les étamines
à filamens un peu longs ( aulfi attachés au
ealiçe ) , & font dépourvues de piftil.
Le fruit eft une baie prefqu’en coeur où fçroti-
ü u tan iq u e. T om e I L
forme , ombiliquée , & qui contient deux femen*
ces comprimées, un peu en pointe à an bout ,
obtufos ou arrondies à l’autre.
E s p e c e s.
I. Gin s en â cinq feuilles, P a n a x q u in q u e fo lium
. Lin. P a n a x f o l i i s ternis q u in atis . Lin. Gron.
Virg* 2. p. 16a. Mill. Diét. n°. 1. Blackw. t. 513*
A u r e lia n a Cana d enjis . Lafit. Ginf. 51. t. I .
Catesb. Car. App. t. 16. A r a lia jir um quinque-
f o l i i f o l io y ma ju s nitnj.11 vocatum. Vaill. Serm.
p. 43* A ra lia firum f o l i i s ternis quinquepartitis
G in jîn g f . n in f in offièinarum. Trew. Ehret. c, 6«
f. 1. Buc’hoz. Cent. 3. Dec. 7. t. 1.
C ’eft une plante fort célèbre par les propriétés
qu’on attribue à fa racine , & fur-tout par le
haut prix qu’on y met à la Chine , où elle eft
très-eftimée^
La racine de cette plante eft fufiforme , de la
groffeur du d o ig t, charnue , longue de deux à
trois pouces , & le plus fouvent divifée en deux
branches pivotantes, garnies de quelques fibres
menues'^ leur extrémité : elle eft rouffeâtre en
dehors , jaunâtre en dedans , d’un goût légèrement
âcre , un peu amer, aromatique, & d’une
odeur d’aromate qui n’ eft pas défagréable. Le
collet de cette racine, qui eft un tiffu noueux,
tortueux , & où font imprimés obliquement &
alternativement les veftiges des différentes tiges
qu’elle a eues, pouffe chaque année une tigedroite,
haute d’un pied , glabre , & garnie à fon fommet
de trois feuilles pétiolées , difpofées comme en .
verticille. Le pétiole commun dè chaque feuille*
foutient cinq folioles pétiolées, ovales-pointues
ou ovales-laocéolées, dentées fur les bords , inégales
, vertes , & un peu veineufes. Du point de
divifion des trois pétioles naît un pédoncule commun
, qui foutient une ombelle fimple , petite ,
garnie de fleurs d’une couleur herbacée. A ce»
fleurs , dont un grand nombre avorte , fuccèden*
quelques baies arrondies , un peu comprimée^
latéralement, rouges lorfqu’elles font mûres, &
qui contiennent deux femences.
Cette plante croît naturellement dans le Canada
, la Penfylvanre, la Virginie , & eft cultivé«
depuis quelques années au Jardin du Rpi.
( v . v . ) Elle fleurit au mois de Jyin. L’on prétend
que cette même plante croît aufîi dans les forêts
épaiffes de la Tartarie, fur le penchant des montagnes
, entre les 39® & 47e degré (fe latitude
feptentrionale, & que fa racine eft le vrai G in f-en g
fi eftimé des Chinois.
Les Chinois & les Tartares recueillent cette
racine avec beaucoup de peine & d’appareil, au
commencement du printemps & fur la fin de l’automne
; ils nettoient foigneufement les racines
avec un couteau fait de bambou, avec lequel ils
les ratifient légèrement -, ils en lavent les fibres
dans une décoélion de graines de millet, & ils
les sèche#* ayec foin à I4 fui$ée de cette, même
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