
tonus penàulis. Thunb. FI. Jap. 26$, Japonicè ,
ito-fugi. Fi-moro. Kæmpf# Amoen. Exot. p. 8B3.
C ’eft un arbre droit, tout-à-fait glab re, &
qui s’élève à fix pieds ou davantage. Ses branches
font alternes, lâches , fans feuilles, & très-rami-
fïées ; fes rameaux font dichotonies , filiformes
couverts de feuilles , longs , lâches , étalés &
tout-à-fait pendans. Ses feuilles font oppofées en
croix , embriquées , ovales , pointues, très-courtes
0$
, & ont leur pointe un peu ouverte. M. Thun-
berg a obfervé cet arbre au Japon , fur des montagnes
i mais, il étoit fans fru&ification. Il eft
remarquable par fes rameaux fort longs, dicho-
tomes , & qui pendent en très-grande quantité.
Feuilles libres , detachees , & plus ou moins
ouvertes fans embrication.
5- C y p r è s à feuilles de Genevrier, Cuprejfus
juniperoides. Lin. Cuprejfus foliis oppojitis deeuf-
fatis fubulatis patulis. Lin.
Cuprejfus foliis linearibus Jiniplicibus cruciatim
pofitis. Mill. DiéL n°. 6.
Cé Cyprès paroît ne devoir jamais s’élever'
beaucoup-, aufli le trouvons-nous d^nt un Catalogue
Hollandois , dit le Baron de Tfchoudy,
fous la phrafe de Cuprejfus nana , fructu cceruleo
parvo. Apparemment que le bleu de fon fruit eft
fortintenie, puifque Miller dit qu’il eft noir. Quoi
qu’il en foit, fes feuilles étant détachées, lâches ,
en alêne, & oppofées en croix, cette efpèce fe
diftingue facilement des autres ; elle croît au Cap
<3e Bonne-Efpérance. f ) .
6. C y p r è s du Japon , Cuprejfus Japonica. Th.
Cuprejfus foliis quadrifariis falcatis comprejjis
fulcatis decurrentibus. Thunb. Fl. Jap. 265.
Cuprejfus ( ƒ aponica ) foliis tri-f quadrifariis
acerojis falcatis quadrifulcads comprejjis carina
decurrentibus confluentibus. L. f. Suppl. 421. San,
vulgo Sugi. Kæmpf. Amoen. Ex. p. 803.
C ’eft un arbre fort élevé & très droit ; fes
feuilles , beaucoup plus grandes que dans les autres
efpèces connues, reflemblent à des feuilles de
b’apin , ou mieux encore à des feuilles d’If. Elles
font lâches, dilpolees fur trois ou quatre rangées
dans la longueur des rameaux fans être véritablement
oppofées, nombreufes , linéaires, aiguës ,
planes ou comprimées , arquées en faucilles vers
l’intérieur , fillonnées longitudinalement, vertes ,
glabres & un peu luifantes en deffus , marquées
de deuxN raies blanchâtres en deflous, & à nervure
poftérieure décurrente; ce qui rend les rameaux
anguleux ou cannelés. Dans les morceaux
que nous pofledons en Herbier , ces feuilles ont
jufqu’a un pouce & demi de longueur, fur une
largeur d’une ligne ou un peu plus. Les chatons
mâles font ovales , obtus, glabres & raflem-
blés plufieurs enfemble en épis terminaux avec
uelques fêuilles entre les chatons. Les cônes font
Iobulcux, fblitaires, en petit nombre, fi tués fur
des rameaux inférieurs. Leurs écailles font en
bouclier, munies à l’extérieur d’une écaille lancéolée
, & ont leur bord intérieur à fix dents en
alêne. Cet arbre croît au Japon; il fe trouve aufli
a la Chine , d’où M. Sonnerat nous en a rapport«
des branches dépourvues de fructification. f ) .
( * • ƒ • ) ^on bois eft fort mou , & prend facile»
ment les impreïïïons qu’on veut lui donner ; on
s en fert pour faire divers uftenfiles commodes ,
tels que des boëtes , des petits coffres , & c , que
1 on enduit fouvent d’un vernis , fans autres couleurs.
Ce bois enterré pendant quelque temps,
& enfuite macéré dans l’eau , prend une couleur
bleuâtre.
7 . C y p r è s diftique ou à feuillesd’A cacie, Cu*
prejfus dijlicha. Lin. Cuprejfus foliis linearibus
dijiiehis décidais patentibus. N.
Cuprejfus foliis dijiiehis patentibus. Lin. Hort»
Clift. 499. Mill. D i& n°. 4. Cuprejfus Americana•
Catesb. Car. 1. p. I I . t. 11 . Cuprejfus Virginiana9
foliis Acacia deciduis. Comm. Hort. I .p . 113,
c- 19; Duham. Arb. 1. p. 198. t. 82. Cuprejfus
Virginiana , foliis Acacia cornigera paribus Çf
décidais• Pluk. Alm. 125. t. 8 J. f. 6. Anavevetl
& ahoehoelt. Hern. Mex. p. 92.
Eadem foliis ereBioribus fubmultifàriis Z
ramulis JiriBis. N.
Ce Cyprès diffère confidérablement des autres
efpèces de ce genre par fon port & fur-tout par
fon feuillage-, néanmoins fes feuilles, quoique
plus petites , ont une analogie marquée avec celles
de l’efpèce ci-deflus : aufli reflemblent-elles de
même a des feuilles de Sapin ou à des feuilles d’I f j
mais elles font minces, molles , & tombent tous
les ans comme celles des Mélèzes. Ces feuilles
font linéaires , pointues, rapprochées les unes des
autres fur les petits rameaux , ouvertes & difti-
ques, c’eft-à-dire difpofées fur deux rangs oppo-
fé s , fans être véritablement oppofées elles-
mêmes. Comme on a pris mal-à-propôs les petits
rameaux qui les portent pour des pétioles communs,
ces feuilles ont été comparées à des feuilles
d’Acacie-, mais elles n’en ont que l’afpeâ, & font
parfaitement fimples. Elles ont fix ou fept lignes
de longueur, font planes , légèrement arquees ,
& d’un verd gai qui les rend très-agréables. Elles
fe développent vers la fin de Mai, & tombent vers
le 15 de Novembre , après avoir rougi. Le bois,
dit le Baron de Tfchoudi , eft rougeâtre 8c ftrîé ;
il paroi t fec lorfque la seve de l’arbre ne circule
plus ; & fi l’on ouvre alors l’épiderme , le tiflii
cellulaire n’offre fouvent aucune verdeur; de forte
qu’il eft fort aifé dç croire cet arbre m ort, tandis
qu’il eft en pleine vie.
Cet arbre prend beaucoup de hauteur & de
grofleur, étend fes branches prefque horizontalement
, & fe plaît dans les terres marécageufes.
Voici la defeription qü’en donne Catesby: « C ’eft
le plus haut & le plus gros arbre qu’il y ait en
Amérique , excepté l’ arbre qui porte des Tulipes. I
Quelques-uns ont trente pieds de circonférence
/près de terre -, ils s’ élèvent en diminuant toujours
jufqu’âîa hauteur de fix pieds, ou réduits aux deux
tiers de la grofleur dont ils font au pied , ils continuent
de croître ordinairement foixante ou foi-
xante-dix pieds jufqu’au fommet de la tige avec 3a même proportion que les autres arbres. Il fort
xl’une manière fingulière , à quatre ou cinq pieds
autour de cet arbre , plufieurs chicots de différente
forme & de différente grandeur^ quelques-
uns un peu au-deflus de terre, & d’autres depuis
un pied jufqu’à quatre pieds •, leur tête eft couverte
d’ une écorce rouge & unie. Ces chicots ( ce
font des excroiflances de la racine) fortent des
racines de l ’arbre *, cependant ils neproduifent ni
feuilles ni branches •; car l’arbre ne vient que du
grain de femence , qui eft de la même force que
celui des Cyprès ordinaires , & qui contient une
fubftance balfamique & odoriférante. Le bois de
charpente qu’on fait de cet arbre eft excellent,
fur-tout pour couvrir les maifons , à caufe qu’il
eft léger , qu’il a le grain délié, & qu’il rélifte
aux injures du temps mieux que ne fait aucune
autre que nous voyons dans ce pays-ci. Il eft
aquatique, & croît ordinairement depuis un pied
jufqu’à cinq ou fix pieds de profondeur dans
Peau , & c. »
Ce Cyprès croît naturellement dans la Virginie
& la Caroline , & eft cultivé au Jardin du Roi. f) .
( v. v, ) Il ne craint pas le froid de nos hivers ,
au moins lorfqu’il eft d’une certaine force ; car il
paroît que les jeunes pieds ont beloin d’être abrités.
Il eft , comme le remarque le Baron de
Tfchoudi, du petit nombre des arbres réfineux
propres aux marais -, c’ eft pourquoi ceux qui auront
des pofitions femblables, feront très-bien de le
cultiver en grand. Cet arbre peut faire ornement
dans lesbofquets d’été & d’automne par l’aménité
de fon feuillage. Ses cônes font plus gros , & ont
des écailles plus robuftes que ceux du Cyprès
commun ,* les graines dont ils font remplis font
aufli plus grofles, fort anguleufes, luifantes, &
chargées de gouttes d’une réfine rouge , tranfpa-
rente & pénétrante.
Nous avons vu au Monceau , l’une des terres
de M. Duhamel, 8c aétuellement de M. de Fou-
geroux , une fort belle allée de ces arbres ; ils
bordent de chaque côté un ruifleau ., font dans un
fond très-humide , & annoncent par leur beauté
une végétation qui ne languit point. Ces arbres
font déjà fi forts, que quelques-uns ont commencé
à fruâifier dès 1779, & la même année , plufieurs
"des beaux individus qui font à Malesherbes, ont
aufli fruélifié pour la première fois. La variété g
a fes jeunes rameaux droits , un peu effilés ; fes
feuilles reflerrées ou rapprochées contre les rameaux
, & nullement diftiques -, elle eft cultivée
dans le Jardin de M. Cels. Son afpeâ nous paroît
beaucoup moins agréable. ( v. v> )
CYRILLE à grappes, C Y R I L IA racemifora.
Lin. Mant. 50*
C ’eft un arbrifleau qui s’élève à cinq ou fix pieds
de hauteur , dont la tige eft rameufe , & dont les
plus petits rameaux font rapprochés les uns des
autres à differens intervalles ou noeuds, prefque eji
manière de verticilles. La tige & les rameaux font
très-glabres ; les feuilles font alternes, lancéolées
, très-entières , glabres , finement veineufes
en defl’us, & portées fur des pétioles courts. Elles
ne font point accompagnées de ftipules. Les fleurs
font blanches, petites , naiflent fur des grappes
menues, latérales , & longues d’environ quatre
pouces. Ces grappes font quelquefois folitaifes
entre les petits rameaux, plus fouvent deux enfemble
, 8c dans une pofition prefque horizontale ,
mais dont l’extrémité fe réleve avec grâce , &
enfin quelquefois difpofées plufieurs enfemble
comité en faifeeau. Les pédoncules propres font
longs d’une ligne ou un peu plus , & ont chacun
à leur bafè une braâée fétacée de même longueur;
plufieurs d’entre eux font en outre munies de deux
autres braâées fort petites , fituées un peu au-
deflous de la fleur.
Chaque fleur a i° . un calice petit., peffiftant ,
& divifé prefque jufqu’à fa bafe en cinq découpures
ovales-lancéolées & acuminées -, 2°. cinq
pétales lancéolés , pointus , un peu concaves, plus
longs que le calice, inférés au réceptacle, &
ayant intérieurement une ligne ou une tache
oblongue & velue ; 30. cinq étamines prefque de
la longueur des pétales , & dont les anthères font
ovales , divifées par un fillon -, 40. un ovaire fupé-
rieur, ovale , chargé d’un ftyle perfiftant, profondément
divifé en deux parties , à ftigmates un
peu épais & obtus.
Le fruit eft une capfule ovale, fur montée du
ftyle , biloculaire , qui s’ouvre en deux valves ,
& qui contient plufieurs femences petites & an-
guleufès.
Cet arbrifleau croît à la Caroline , dans des
lieux un peu humides & couverts -, il eft cultivé
dans le jardin de M. C e ls , où il a fleuri l’été dernier.
f) . ( v. v. ) Ses feuilles , que Linné compare
à celles du Troëne, en différoient au moins par
, leur grandeur, qui étoit plus confidérable.
CYROYER d’Amérique, Rkeedia lateriflora,
Lin. Van Rheedia folio fubrotundo , fruBu lûtes.
Plum. Gen. 45, Burin. Amer. t. 257.
Arbre un peu réfineux, & qui femble fe rapprocher
des Calabas par plufieurs rapports. Cet
arbre , dit le P. Plumier , n’ eft pas fort ample ,
quoique fon tronc foit aflez haut & droit -, fon
écorce eft un peu ridée, d’une couleur obfcure
avec des taches blanchâtres & verdâtres; elle recouvre
un bois blanc. Ses rameaux font aflez
longs, médiocrement> épais, 8c étendus horizontalement
, comme dans le Sapin. Linné dit qu’ ils
font articulés, comprimés. 8c pubefeens ; mais