
ov ale, oblongue * linéaire, applatie , epfléeou
véficulaire , articulée , uniloculaire , plurilocu-
laire , &c. 40. Si c’eft un follicule ; & dire s’il eft
enflé, cylindrique , en alêne, glabre ou hériffé
au dehors , Sec. 50. Si c’eft une noix, & dire fi fa
pulpe ou fon enyeloppe extérieure eft épaiffe,
charnue , fucculente , fibreufe , colorée ; fi fon
noyau ou fa coque interne eft olfeux , ligneux,
épais i fi fon amande ou fa graine eft ferme, tendre
, huileule , Sec. 6°. Si-c’eft une baie , & indiquer
fa confiftance dans fa maturité ; favoir, fi la
pulpe qui la compofe eft ferme & charnue, comme
dans le Pomum de Linné , ou molle, comme dans
fon Bacca ; dire fi elle eft monofperme , dilperme ,
trifperme, Sec. fi on y diftingue une feule ou plu-
fieurs loges, Sec. 70. Si c’eft un cône, Se traiter
de fa forme Se de celle de les écailles.
Le placenta; dire s’il eft fec Se adhérent, comme
dans le Potenùlla ; s’il eft pulpeux Se caduc, comme
dans le Fragaria ; ou bien s’il eft formé par une
des futures du péricarpe , comme dans la gouffe ;
par les deux futures, comme dans la filique ; par
les cloifons , comme dans la plupart des capfules ;
par un axe libre comme dans le follicule ; enfin,
par une colonne, comme dans les Mauves.
La femence : l° . en citer le nombre , 8c en déterminer
la forme & la confiftance ; 1 ° . dire fi
elle eft à un ou deux lobes ou cotylédons, où eft fon
ombilic, Se quelle eft la fituation de l’embryon
qu’elle contient -, 30. indiquer fi elle eft nue, ou
couronnée d’une aigrette, foit pédiculée, foit
feffile , capillaire ou plumeufe; ou bien fi elle eft
munie d’un petit calice , d’une aile , d’une barbe,
de paillettes , & c. 40. fi ; elle a une tunique particulière,
& quelle eft la confiftance & la couleur
de cette tunique.
V I I . Son lieu natal t.favoir i° . quelle partie
du monde elle habite ; a°. fi elle croît naturelle-
nTient dans des climats chauds, tempérés , froids -,
3°. fi elle vient fur les montagnes, dans des lieux
bas , humides ou ombragés-, ' dans le voifinagede
la mer , des rivières , &e. 40. quel eft le fol qui
lui convient 5 fi c’eft une marne , une terre franche
ou argileufe ,. une terre crétacée , une terre fa-
blonneufe , un terreau de. bruyère , une terre fan-
geufe ou de marais-, 50. enfin , fi elle eft parafite:
doit des racines, foit du tronc ou des branches
foit des feuilles même d’une, autre plante.
VIII. Sa végétation; c’ëft-à-dire, les par-
ticularités qui y font relatives : favoir i°. quel eft
à peu près le nombre de jours, de mois , d’années,,
que mettent fes graines dans leur germination ;,
2°. fi fon accroiffement fe fait promptement ou
avec lenteur j 30. dans quel temps elle poulie fes
nouvelles feuilles , & quel eft celui où elle les perd
lorfqu’elle eft dans ce cas y 4*. dans quelle laifon
elle fleurit, & combien .de temps elle emploie à- •
mûrir fes fruits ; 5-°. à quelle heure du jour ou du -
loir elle ouvre 8c fermé fes fleurs, elle incline ou
replié fes feuilles, j quelle eft la durée de fa vie ,
celle de fes fleurs , &c. 7 0. enfin, quelle eft la
température qui lui convient, & quel degré de
froid elle peut fupporter.
IX, Ses q u a l i t é s ; i ° . relativement à fon
odeur, favoir fi elle eft ambrée , fuave, aroma-
tique , &rc. ou bien défagréable , puante, infede ,
nàuféabonde-, & c .;2 ° . relativement à fa faveur
dire fi elle eft aqueufe , acide, douce , mucilagi-
neule, muqueulè, amère , acerbe ou aftringente,
acre , falée , & c . ; 30. relativement à la couleur ,
favoir fi elle eft verd-d’eau , rouge , pourprée ,
blanche, obfcure , noirâtre , jaune , verte, cendrée
, & c. ; 4$. relativement au contaâ, favoir lî
elle eft douce , cotonneufe, humide, gluante,
sèche, fcarieule, rude , &c.
X. Ses usages *, l° . comme objet à'agrément
dire lî on peut l’employer à la décoration des parterres
, des jardins , des bofquets ; en former des
maftifs, des paliffades, des tonelles, des berceaux
, des avenues, & c . fi elle intéreffe parla
beauté & les qualités de les fruits. 20. Comme
objet économique , dire fi quelqu’ une de les parties
peut lervir à la nourriture de l ’homme , des
animaux domeftiques 8c de ceux qui lui l'ont de
quelque utilité -, fi , fous ce point de vue, on la
cultive dans les potagers , les vergers, les champs,
&c. fi on peut en former de bonnes prairies artificielles
y fi elle eft fulceptible de, faire avec avantage
partie de l’ameublement des bois, ou de garnir
des landes , des côtes arides , des terreins
nuds & prefque entièrement ftériles * fi Ion bois,
convient, l'oit par fa folidité , fa durée , loit par
fa beauté, les. couleurs, pour la conftrudion , la
charpente , le charronage , la menuiferie , la marqueterie,
le tour f ou enfin pour le chauffage1;' fit
elle offre des, parties propres à la teinture, aux,
arts, & c. 30. Comme objet médicinal, dire
quelles font fes vertus, fës‘ préparations, les parties
qu’on emploie , la maniéré de s’en fervir , les
doles pour différens cas , fa rareté -, fon prix , fa
fbphiftication , de choix qu’il en faut faire dans,
les boutiques , les lieux d’où l’on doit; la tirer , fi
elle ne fe trouve pas. dans le commerce.
Obfervation.
On fent bien que dans une Defcription même
complète, on ne fera jamais dans le cas de parler
déroutes ces cliglès à la fois, puilque chaque,
article du tableau ct-deffus offre une énumération
de cara&ères & de particularités qui ne peuvent
fe rencontrer tous dans, une même plante.. Mais .ce ^
tableau , commode pour les Voyageurs ou pour
quiconque veut décrire une planté , a l ’avantage
de rappeler l’attention de celui qui leconfulte,
lur les objets principaux qu’il doit confidérer en
compofant fa Defcription. Quant à l ’explication
■ de tous les termes employés dans le tableau dont
il s’a g i t , on la trouve aux.articles de ce Dictionnaire
où chacun de ces termes, font mentionnés
dans l’ordre alphabétique;.
DESSICATION (des Plantes). On nomfhe
ainfi le moyen que l’on emploie pour conferver
Jes plantes dans un herbier , afin ae les avoir à fa
difpofition , & de pouvoir les examiner dans toutes
les faifons de l’année ; avantage dont on eft privé à
l ’égard des plantes vivantes. La déification des
plantes confifte à leur enlever promptement l’humidité
qu’elles contiennent, & à les réduire à un
tel état de féchereffe , que la fermentation ne
puiffe pas s’établir dans leur fubftance, & en altérer
la nature & les couleurs. Oh ne l’opere qù’a-
près avoir arrangé & étendu convenablement les
plantes qui en font l’objet , afin que la forme
qu’elles conferveront toujours après leur déification
, puiffe donner en tout temps une idée jufte
de leur port & des cara&ères de leurs parties. Voye[ au mot H e r b i e r , des détails fur la manière
de deffécher les plantes qui doivent le compofer.
DEUTZ ou JORO à feuilles rudes,De u t z ia
feabra. Thumb. Fl. Jap., 185. t 24. Deut[ia feabra. Hornftedt. Diff. Nov. PL Gen.
19-0,1. cum figura. Htfugi. Joro , vulgo utfugi f. jamma Kæmpf. Amoen. Exot. p. 854.
Arbriffeau de cinq ou fix pieds, très-rameux,
qui a le port d’un Sureau, les feuilles prefque
femblables à celles du Bouleau commun , & les
fleurs approchantes de celles de l’Oranger par leur
afpeéL'Ses branches font alternes, cylindriques ,
pourprées, munies de rameaux velus , feabres ,
ouverts. Les feuilles font oppofées, pétiolées,
ovales , pointues., dentées , ridées par leurs nervures,
&: couvertes de poils étoilés qui les rendent
rudes ou âpres au toucher. Elles font longues
d’un pouce ou davantage, portées fur des pétioles
velus , feabres , longs d’une ligne ou environ. Les
fleurs font blanches, difpofées en panicules médiocres
au fommet des rameaux , & ont leurs
pédoncules anguleux , cotonneux, feabres.
Chaque fleur confifte i° . en un calice mono-
phylle , prefque campanule, court, cotonneux,
& à cinq ( ou rarement fix ) divifions droites 8c
ovales ;a ° en cinq pétales (rarement fix) oblongs,
obtus , entiers , trois fois plus longs que le calice,
& inférés en dehors du bord de l ’ovaire ; 3 °* en
dix étamines , dont les filamens linéaires , inférés
comme les pétales en dehors du bord de l’ovaire ,
font trifides ou à trois pointes à leur fommet, 8c
portent des anthères globuleufes, didymes;4°. en
un ovaire fiipérieur, comme en chapeau , concave
dans fon milieu, chargé de trois ftyles ( plus rarement
quatre ) filiformes , un peu plus lohgs que
la corolle, à ftigmate en maffue.
Le fruit eft une capfule globuleufe , tronquée ,
perforée , un peu trigône , calleufe , fcabre, munie
de trois pointes qui proviennent des bafes
perfiftantes des ftyles , qui s’ouvre par fa bafe en
trois valves , divifée intérieurement en trois loges
( plus rarement en quatre) , & qui contient plu-
fteurs fçmences dans chaque loge.
Cet arbriffeau croît au Japon, dans des lieux
montagneux j il fleurit dans les mois de Mai &
de Juin ; fes fruits font cendrés , de la groffeur
d’un grain de poivre. Ses feuilles , à caufe de leur
âpreté, font employées par les Artifans à polir
divers ouvrages en bois.
DIADELPHIQUES ( étamines ) , S t AMIN a
diadelpha. On nomme ainfi , d’après Linné, les
étamines de certaines fleurs, dont les filamens
conftituent deux corps diftinds & ordinairement
inégaux; l ’un de ces corps enveloppant en grande
partie le piftil , principalement dans fon côté intérieur
, tandis que l’autre eft Amplement couché
fur le côté fupérieur du même piftil. Linné a employé
cette confidératiôn pour caradere de fa 17e.
Claffe, qu’il a nommée Diadélphie ; mais la coupe
qui en réfulte, dtvife la famille très-naturelle des
Légumineufes, dont les plantes n’ont pas toutes
des fleurs à étamines diadelphiques, 8c force fon
Auteur d’en reléguer les démembremens dans plu-
fieurs autres Claffes.
Communément les fleurs dont les étamines
font diadelphiques , ont dix étamines, dont neuf
ont leurs filamens réuriis dans leur partie inférieure
en une membrane qui enveloppe le piftil
comme une gaîne , laquelle eft fendue longitudinalement
dans fôn côté fupérieur , & le dixième,
qui eft libre, eft fitué fur la fiffure de la gaîne
formée par les autres. Les fleurs dés Cytifes , des
Haricots, des Pois, des Geffes , &:c. ont dix étamines
diadelphiques.
D I A L I des Indes, D lA L IUM îndum. Lin.
Mant. 24. & 5i l .
Dialium Javanicum. Burm. Fl. Ind. p. 12. Coe*
randje , /avant s.
0. Idem ? fôliolis ferratis. ex D. Burm. Cortex
papetarius. Rumph. Amb. 3. p. 2.12.. Tab. 137.
C’eft un arbre dont les feuilles , félon M. Bur-
mane , fent alternes , allées avec impaire , com-
pofées chacune de fept folioles ovales-oblongues ,
acuminées , entières, glabres, longues de quatre
ou cinq pouces , à pétioles propres fort courts.
Les fleurs font paniculées, penchées, rougeâtre*
& incomplètes.
Chaque fleur offre i° . cinq pétales elliptiques,
obtus, feffiies , égaux , & caducs ; 1°. deux
étamines à filamens très-courts , coniques, inférés
au côté fupérieur du réceptacle , & à anthères
oblongues , obtufes ,• prefque didymes ; 30. un
ovaire fupérieur , ovale , chargé d’un ftyle en
alêne , incliné, de la longueur des étamines , à
ftigmate fimple , montant vers le fommet des anthères.
Le fruit n’eft point connu : Linné préfume que
c’eft une gouffe.
Cet arbre croît dans les Indes orientales. I)
Rutnphe repré fente fon Cortex papetarius à feuilles
oppofées ainfi que les rameaux, à folioles dentées,
M ni i j