
•Lin. E thulia f o li i s o vato-lanc eo latis fu b d e n ta t is ,
f lo r ib u s a x illa r ib u s fe fjîlib u s aggregatis. N .
Sparganophoros virgce aureoe f o l io , f lo r ib u s e
fo lio r um a lis abfque p e d ic u lis . V a ill. Aél. J 7 19 .
p. 309. L e P o r te-ba n dea u. Conf. M a cu cru s mas.
.Rumph. Amb. 6 -p . 133. t. 58. f. i l
Sa racine eft fibreufe , 8c paroît être annuelle ;
elle pouffe une tig e he rbacé e, légèrement f tr ié e ,
.-feuillée, & haute d ’un pied à un pied 8c demi.
Ses feuilles font alternes , ovales-lan,céolées, légèrement
dentées, fort rétrécies ep pétiole vers leur
bafe , prefque glabres , & longues de deux à trois
pouces , fur un pouce ou un peu plus de la b e u r .
Les fleurs font axilla ires, l'effiles , & ratnàffées
environ trois enfemble dans chaque aiffelle. Leur
ca lice commun eft prefque embriqué, compofé
d ’écailles ovales-acuminées , concaves , & arides
.ou un peu fcarieufes. Les lemences font grêles
à leur b a f e , turbinées & tétragènes dans leur
partie fupérieure , & ont à leur fommet un bord
é le v é , blanc , que Vaillant compare à un bandeau.
-Cette plante croît dans les Indes orientales. ( v . f .
in h. fu ß ] ) La plante citée de Rumphe , qui n’eft
-peut-être pas de ce genre , lui reffemble beaucoup
par fon port j mais fes feuilles ont des dents trop
-profondes , & Rumphe attribue à fa plante une
grandeur qui l’emporte de beaucoup fur celle de
V E th u lie dont nous venons de traiter.
3. E th ulïe divergente E thulia d ivaricata.
Lin. E th u lia f o l i i s linçaribus dentatis decurrenti-
h u s ., peduncuTis op po ß tifoliis u n ifio n s , ca ule d iva-
ricâto* Lin. -Mant, i l O. 8c 57a. Burm. F l. Ind,
7 76 . t. 5,8. f. .1.
Chryfanthcmum parvum '■ ramoßßimum , mem-
branaceo ca u leM a d fra fp a ta n um . V lu k . Alm. t o i .
t. 160. f. 5,,
P etite plante haute de trois ou quatre pouces ,
/3ont les tiges font très-rameufes., étalées, ailé es ,
à rameaux divifés 8c divergens. Ses feuilles (ont
alterne? ,• linéaires-lancéolces , dentées & décur-
rentgs. Elles ont à peine une ligne •& demie de
largeur. Les pédoncules font unirîores, terminaux
& latéraux. Les fleurs (ont prefque globuleufes ;
elles ont leu r calice hémifphérique, glabre , embriqué
d ’écailles lancéolées , âcum.inées ou .Amplement
pointées , fcarieufes fur. les bords , 8c à
pointe lâche ; ces écailles ont une raie fur leur dos.
On trouve cette .plante fur la côte de Malabar 8c
fur celle de Coromandel , dans les champs. Q ,
( v, ƒ, ) Linné.en çite pour fynonyme le Chryfan-
fhemum B en g a lep fè anguftifolium p u f i lU im fum m o
çaule r-dmofu.ni de P]uk,net, ( t. a i . f. 4. ) , dont
les feuilles ne paroiffènt pas décurrentes, & qui
femble avoir des fleurs radiées.
4. Ethulïe cotonneufe, E th iilia tomentofa. Lin.
E th u lia fu jfru t ic o fa , f o l i i s lin ea r ibus integerri-
mis tomentofis. Lin. Mant. i lp .
Sous-arbriffeau dont les tiges font rameufe,3 &
•ftriées. Ses feuilles font alternes , feffiles , lan-
.Çéolées-lincaires , très-entières., blanchâtres , finement
cotonfteufes, 8c (emblables à celles de la
Lavande par leur afpeâ . Les calices font terminaux
, (effiles , lâches , .comme feuilles. C e fous-
arbriffeau croît à la Chine, f j .
5. Ethulïe à feuilles oppofées, E th u lia bid en-
tis . Lin. E th u lia racemulis fe cu n d is , calycibus
fub qu inqu eflo r is , f o l i i s lanceolatis oppofitis. Lin.
Mant. IIO .
Sa tig e eft droite , herbacée , branchue , hexa-
gône. Ses feuilles font oppofées, un peu pétio-
lées , lancéolées , dentées , glabres , t-rinerves. Les
g rap p e^ au nombre de deux ou de quatre, ter-
minen tige & les rameaux, font branchues ,
portent en leur côté fupérieur des fleurs feffiles ,
a ltern es , é t ro ite s , jaune s, à cinq fleurons , &
munis en deffous d’une bra&ée en alêne. Ces fleurs
-font petites comme dans le M ille r ia , mais étroites.
Les lemences font o b lon gu es , liffe s , garnies
de quelques ftries. C e t t e plante craît dans
l’Inde. 0 .
E T IO L EM EN T (des plantes ) ; altération particulière
q u ’éprouvent les plantes qui font privées
de la quantité de lumière néceffaire à leur végétation.
On fait que les plantes étiolées font plus (bibles
, plus g r ê l e s plus élancées, & toujours
moins colorées que le s individus de la même efp.ècç
qui vivent dans des lieux fuffifamment expofés à
la lumière. Lorfque des plantes font fort ferrées
les unes contre les au tre s , on s’âpperçoit que les
moins grandes principalement languiffent, qu’elles
prennent un port effilé qui ne leur eft point naturel
, 8c qu’elles s’inclinent vers, les endroits les
moins (erres & vers les efpaces vuides qui fe trouvent
les moins éloignés d’elles. On dit communément
alors que ces plantes font en quelque forte
étouffées , qu’elles manquent d’air , & que c’eft
poür'chercher fair qu’elles s’ inclinent & s’élancent
vers les vuides ou les jours quiles'avoifinent. Mais
on (e trompe -, ce .n’eft point l’air qui leur manque ,
ni qu’elles cherchent particulièrement 3 c ’eft affu-
rénient la lumière qui eft néceffaire à leur végétation
, & qui paroît être d’ailleurs la caufe effen-
tielle de la formation de leur principe colorant.
Peut-être que la privation de lumière dont il
s’a g i t , fufpend en partie dans ces plantes la tranf-
piration qu’elles éprouvent dans d’autres c.irconf-
tances,& occafionne en même temps une humidité
environnante qui leur eft nuifible ; mais quand
même on trouverait le moyen de remédier à ces
deux inconvéniens , il y a malgré c e la grande
apparence que le défaut de lumière fuffïfante futf-
fiftan t , les plantes q ui feroient dans ce cas , fe^
raient toujours étiolées & languiffantes.
Le Céleri , la C hicorée & les Laitues que l’ on
fa it blanchir pour Les avoir plus tendres 8c d’ une
faveur plus douce , eft un étiolement artificiel que
l ’on, produit en privant de lumière par des moyens
eonxus', c es plantes ou celles de leurs parties dont
on. veut faire ufage.
é t o i l é s ( p o i ls ) , Piü flciiaü. On dit que
las poils font étoilés , lorfqu’ils font (impies , &
que , réunis plufieurs enfemble vers leur bafe ,
ils divergent ou s'éloignent tous de leur point
commun d’infertion, en formant des étoiles. Les
Alyffes, les CrOtons , &c. ont des poils étoilés.
ELTCLÉ à grappes , E u C E E A raccmofa.Ua.
Syft- Veg. ed. 13. p. 747- & Lin. F . Suppl, p. 67.
& 4l8- • M l r ' Padus foliis fubroturfdis , fruait ràcemojo.
Burm. Afr.138. Tab. 84, f. I - ■
ß. Eadem ? foliis minoribus undmatißimis. JN.
C ’eft un-arbriffeau de cinq.ou ftx-pieds , rameux,
toujours, verd 9.glabre. en toutes fes parties , qui
approche en quelque forte d’un Olivier par ion
feuillage , & qui paraît pouvoir fe rapporter à la
famille des Nerpruns par fes rapports. Ses feuilles
font alternes , ovales-oblongues , obtufes , entières
/glabres des deux côtés, veineufes eh def-
lus & portées fur des pétioles fort courts: elles
ont à peine un pouce & demi dé longueur, fur
une largeur d’environ- fept lignes. Les fleurs naif-
fent fur des grappes axillaires , penchées ou pendantes,
longues d’ un pouce & demi , Couvent
nues, quelquefois munies de quelques bradées
oblongues beaucoup plus petites que les feuilles.
Les pédoncules propres font longs de trois lignes ;
& la plupart alternés ou épars. Toutes les fleurs
font unifexuelles & dioïques, c’eft-à-dire d’une
feule forte fur chaque individu.- ^
Chaque fleur mâle a i° . un calice fort petit &
à cinq dents -, ï ° . cinq, pétales ovales, (effiles, peu
ouverts , plus grands que le calice-, 3*. quinze
étamines non (aillantes hors de- la fleur, & dont
les filamens fort courts, portent des anthères
oblongues , droites , & pointues.-
Chaque fleur femelle a i ° . un calice & une corolle
comme la fleur mâle •, 2°. un ovaire füpé-
rieur, ovoïde , chargé dé deux ftyles , à ftigmates
obtus & à quatre dents.
Le fruit eft une baie- ovale , biloculaire, 8c qui
contient une feule femence dans chaque- löge.
Cet arbriffeau croît dans l’Afrique, au Cap de
Bonne-Efpérance , & n o u s a, été communiqué par
M. Sonnerat. \ v. f . ) Il nous en a .communiqué,
auffi une variété à feuilles plus petites , moins
coriaces , fort ondulées , 8c d’un verd plus clair.
Ses grappes de fleurs font, une fois plus petites.
Le bois des rameaux eft grifâtre , noueux , raboteux..
(v . f . )
• EVÉ de la Guiane, EVE A Guianenfis,* Aubl.
Guian. p. IOO. t. 39.
Plante de la famille des Rubiacées, qui parait
fei rapprocher- beaucoup du Carapiche & des Ta^.
pogomes par fes rapports. C ’eft un arbriffeau de
fept à huit pieds, dont le tronc a environ un pouce
& demi-de diamètre. I l eft" garni dès le bas de
branches rameufes , noueufes , oppofees 8c tetra-'
gônes -, ces branches 8c c es rameaux naiffent a
deux ou trois lignes au - deffus- des aifl’elles des
feuilles. Les feuilles font oppofées , ovales-lancéo-
lées , acuminéesentières, glabres, liffes, ver-'
tes , & à pétioles courts. Les llipules font intermédiaires,
courtes , pointues & caduques. Les
fleurs font ramaffées en têtes , pédonculées, oppofées,
fmtées latéralement un peu au-deffus de
l’aiffelle des feuilles. Chaque tête eft enveloppée
par une collerette de quatre folioles ovales pointues
, dont deux extérieures plus Larges •, ont leur*
pointe un peu recourbée en dehors. En détachant
ou écartant ces foliotes, on trouve ftx ou fept
paillettes longues-, pointues , qui entourent huit
à dix- fleurs.
Chaque fleur a l 0, un calice monophylle , turbiné,
petit, évafé à fon orifice, 8c à quatre dents^
1°. une corolle monopétale , infundibuliforme, à
tube lo n g , grêle , attache fur l’ovaire autour
d?un difque , & à limbe partagé en quatre petits
lobes pointus -, 30* quatre étamines enfermées^
dans 1e tube de la corolle , attachées au bas de-
ce tube ’, 8c dont les filamens1 très-courts , portent
dés anthères linéaires <f . un ovaire inferieur ,
couronné d’un difque , duquel s’eleve un ftyle*
cou r t, à ftigmate à deux lames.
Le fruit n’eft pas connu. Cet arbriffeau croît;
dans lés forêts de la Guiane , & fleurit au mois'1
dé Noyembre. Il eft nommé E v épar les Galibis.-
EUFRAISE, E u p h r a s i a ; genre de plante^
à fleurs monopétaléés , o&ladivifion des Perlbn-'
nées*, qui a des rapports avec les Cocrêtes , les
Pédiculaires , les Mél-ampirës , &• qui comprend
des herbes à feuilles (impies-, la plupart oppofées ,-
& à fleurs axillaires, remarquables parleurs anthères
inférieures , épineufes à l’extrémité de leurs'
lobes.
C A R A C T E R E G É N É R I Q U E .
La'fleur a-1°. un calice monophylle , cylindrp
que , perfiftant, & à quatre découpures inégales:1
1 ° : une corolle monopétale, labiée , à tube de la
longueur dü calice-,. & à limbe compofé d’une-
lèvre fupérieure concave, & d’une lèvre inférieure»
à trois divifions ouvertes-, obtufes , quelquefois
échancrées -, 30. quatre étamines didynamiques i
dont lés- filamens portent des anthères à deux
lobes, ces lobes, fur-tout ceux des deux anthères-
inférieures, étant- terminés par une- pointe en
épine -, 4 0. un ovaire fupérieur, ovale , chargé d’un-
ftyle de la longueur dés étamines, à ftigmate un"
peu globuleux & obtus.
Le fruit eft une capfule ovale oblongue-, biloculaire
, bivalve , & qui contient dans chaque-
loge plufieurs femences-for-t petites,