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to 'm entofo-inca nis , f o K i j oblongis crenatis feJJUi-
lib a s y caulibus projlra tis . N.
«. P o lium montanum album. Bauh. Pin. 22.1.
Tournef. 206. P o lium montanum. 1. Clul’. Hift.
361. Lob. Ic. 486. Morif. Hift. 3. p. 355. Sec. 11.
t . 2. f. 3.
0. P o lium montanum fu p in um aîterum. Bauh.
Pin. 221. Tournef. 206. P o lium candidum tenel-
îum tomentofum , f lo r e albo. J. B. 3. p. 3C0.
y . P olium maritimum fu p in um venetum. Bauh.
Pin. 221. Tournef. 206. Morif. Sec. i l . t . 2 ,f. 12.
P o lium venetum. J. B. 3. p. 300.
S'. P o lium marinum dafyphyllum g n aph alod e s ,
f lo r e albo. Barrel. Ic. I047. Tournef. 207.
t . HyJJopium D io fc o r id is . Col. Ecphr. I. p. 59*
t. 6 7 .
Cette efpèce fournit des variétés nombreufes ,
que l ’on ne peut abfolument féparer, & q u i font
dues à des circonftances locales-, & fi de telle
variété à telle autre on obferve une différence un
peu confidérable, les individus intermédiaires que
l’on rencontre abondamment rempliflent le vide,
& s’oppofent à toute efpèce de limite que l’on
effayeroit de pofer entre elles.
Ses tiges, en général, font ligneufës oij fruti-
culeufes , rameufes , menues , cylindriques/, blanchâtres
, cotonneufes vers leur fommet, & ordinairement
un peu couchées à leurbafe , formant
une touffe diffufe. Ses feuilles font oppofées ,
iefîiles, oblongues , un peu obtüfes , crénelées en
leurs bords , blanchâtres & cotonneufes particulièrement
en deffous. Dans les variétés à feuilles
étroites , les bords de- ces. feuilles font contraélés
ou repliés en deffous, de manière à rendre leurs
crênelures peu fenfibies. Les fleurs font petites ,
de couleur purpurine ou blanche, & ramaflees
aux extrémités des rameaux en tête feflile , arrondie
ou ovale. Les calices font très-cotonneux , à
duvet blanc ou pâle. Les- deux lobes latéraux fnpé-
rieurs des corolles font ouverts. & arqués ou en
crochet. Cette efpèce croît dans les Provinces
méridionales de la France , en Efpagne , dans
l ’Italie, & c. fur les montagnes , & dans les lieux
maritimes, Jj . ( v . f . ) Nous n’en avons cité qu’un
petit nombre de variétés , quoique nous en ayons
vu un grand nombre dans les herbiers , & principalement
dans celui de M. de Juflielï'; mais pour
en avoir une idée , on peut confulter les P o lium
mentionnés dans les Inftituts de Tournefort, &
ceux qu’on trouve figurés dans l’Ouvrage du P.
Barrellier.
36. Germakdrée jaunâtre , T eu c r ium f la v i -
ca n s . T eu c r ium capitulis fe fjilib u s o v atis tomen-
tofo-fiavis , f o l i i s ovato-oblongis c ren a t is tomen-
tojis j fupe rior ib us fla v e fc en d b u s , cau libu s d ijfù -
f i s . N.
P o lium montanum luteum. Bauh. Pin. 22©.
Tournef. 206. Raj. Hift. 525* Morif. Hift. 3*
p. 455. Sec. i l . t. 2. f. I. Barrel. Ic. 1082. P o lium
montanum. 3. Cluf. Hift. 1. p.361. P o lium luteum
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Lob. Ic. 487. Dalech. Hift. 9^9. edit. Galî. v. f;
p. 807. T eucrium aureum. Schreb. Wnilab. 43.
Elle eft extrêmement voifine de l’efpèce précédente
par fes rapports & par la conformité de fes
principaux caractères *, néanmoins fes fommités
conftamment d’un jaune très-remarquable, la font
aifément diftinguer au premier afpeét.
Ses tiges font menues,, légèrement frutîculeufës
à leur bafe, abondamment cotonneufes, rameufes
, diffufes , longues de quatre ou cinq pouces ,
& difpofées en touffe. Ses feuilles font oppofées ,
fefliles* ovales - oblongues, obtufes, profondément
crénelées , rétrécies en coin à leur bafe,
molles , cotonneufes & d ’un verd blanchâtre-, .elles
font plus larges & à bords moins contractés que
celles de l’efpèce ci-deffus , & les fupérieures font
jaunâtres. Les fleurs fonts petites , ramaflees aux
extrémités des rameaux , en tête fefïile, ovale ou
ovale-oblongue, abondamment garnies ,de duvet
laineux , d’une couleur jaiine ou d’un jaune un
peu verdâtre. Les corolles ne font point jaunes,
mais d’un pourpre laie & ferrugineux. Cette plante
croît dans les Alpes , fur les montagnes de la Provence
, aux environs de Gap en Dauphiné, & c .
on la cultive au Jardin du Roi. T p. ( v. v . ) Les
tiges des individus cultivés acquièrent plus de fix
pouces de longueur.
3 7 . G s r m a n d r é e à fleurs en tête , T eu c r ium
capitatum. L. Teucrium capitulis pedunculatis ,
f o l ii s lanceol'atis crenatis tem en to jis , cau le erecto\
Linn.
P o lium maritimum erectum M o n fp e lïa cum . Bauh.
Pin. 221. Tournef. 2eô. P o lium M'onfpejfulanum«.
J. B. 3. p. 299. P o lium . Barrel. Ic. 1048. 1049.
1078. 1079. I08o* i®9r.
6. Capitulis cy lin dr ic is fp ic ifo rm ih u s . P o lium
Hifpanicum longiore capitulo , flo re va r io . Tourn.
207.
On pourroit regarder les plantes citées & rapprochées
fous .cette efpèce , comme formant eir-
fêmble une feélion parmi les variétés du- T eu c r ium
polium ; mais toutes ces plantes ont les têtes d'e
fleurs diftinârement pédonculées , au lieu que celles;
qui confirment le T eu c r ium polium les ont feffiles^
D’ailleurs les plantes dont il eft ici queftion, ont
des tiges droites qui s’élèvent jufqu’â la hauteur
d’un pied:; ces tiges font frutrculeufes à leur bafe ,
grêles , cylindriques, blanchâtres, peu rameufes»
Les feuilles font lancéolées , un peu pointues,
crénelées , plus ou moins cotonneufes 8t blanchâtres
; les têtes des fleurs font pédonculées, paqi-
culées, ovales , & ont l’afpeû de celles de la Marjolaine
Ç Origanum marjo rana. L . ) . Les fleurs
font fort petites , blanches , quelquefois rougeâtres
ou d’un violet pâle. Les calices font cotonneux
& blanchâtres. Dans la plante 0 , les têtes de
fleurs f aufli pédonculées ) font cylindriques , ont
au moins un pouce de longueur, & reffemblent à
des épis de Plantain. Ces plantes croiffent dans les
Provinces, çnéridionales de la France , en Efpagne1,
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S c c . On en cultive au Jardin du Roi. T ) . ( v. v .
& v . f ) M* Allioni dit qu’elles ont les propriétés
du Marrube blanc.
38. Germandrée naine , T eu c r ium pumilum.
L. T eu c r ium capitu lis terminalïbus fe fjilib u s , f o l i i s
lin earibus co n fé ra s integerrimis margine revolutis
fupra glabris , caulibus fuffru ticofis . N.
P o lium Hifpanicum montanum pumilum , R o f -
m a r in i f o lio , f lo r e rubro. Tournef. 207. P o lium
montanum pumilum rubrum, v ir id i f ia c h a d is f o l io ,
cau le tomentofo. Barrel. Ic. 1092. etiam 1093.
C’eft une efpèce très-diftinéle du T eu c r ium p o lium
par fon afpeâ, & fur-tout par le caraélère
de fes feuilles , qu’il paroît que Linné n a point
vues, car il les dit planes, & n’indique point
qu’elles font entières. Ses tiges font ligneufes ,
hautes de trois à quatre pouces , cotonneufes ,
roides ^ la plupart Amples , plutôt droites que
couchées, & difpofées en touffe. Ses feuilles font
nombreufes , rapprochées les unes des autres, oppofées,
fefliles, linéaires, très-entières, vertes &
glabres en deflus, cotonneufes en deffous, & à
bords roulés en deffous , comme dans le Romarin ;
elles font longues ff’environ fix lignes. Il nous a
fallu redreffer ou dérouler leurs bords pour nous
affurer qu’elles n’avoient aucunes dents. Lesfleurs
font rouges & ramaflees aux extrémités des tiges
en tête lèflile, arrondie où hémifphérique. Cette
plante croît dans l’Efpagne, & nous a été communiquée
par M. de Juflieu. f ) . ( v . f )
GERMINATION ( Ge r m i n a t i o ) ; c’eft
ainfi qu’on nomme le premier développement ou
le premier aéle de végétation d’une plante dans la
femence qui la contient en raccourci.
Jufqu’au moment de là germination, toutes lés
parties d’une femence qui le trouve féparée de la
plante mère qui l’a produite , font en quelque
forte dans un repos complet ; les fucs qu’elle renferme
y font en quantité médiocre , fans aélion
& fans mouvement ; & l ’on peut conje&urer qu’ il
exifte un équilibre parfait entre l’a&ion 8c la réaction
des diverfes parties qui là compofent. Alors
ia plantule ou l’embryon végétal qui conftitue la
partie effentielle de cette femence, ne peut être
confidéré ni comme jouiffant de la vie , car ce
principe n’exifte point fans mouvement organique
; ni comme en étant totalement dépourvu ;
car ce même principe, pour ainfi dire fufpendu
avant la germination , n’attend qu’un Jlimulus
particulier, & qu’un premier mouvement communiqué
aux tendres organes de la plantule, pour
jouir .d’une exiftence aétive , & commencer d’opérer
les développemens qui réfultent de fon aélion.
Ce repos parfait dont je viens de parler , ou
cet équilibre dans l’aéiion & la réaétion des diverfes
parties d’une femence avant la germination,
peut durer fort long-temps ( comme le prouvent
les femences des Légumineuies , &c. qui confer-
vent leur faculté germinative- pendant un grand
G E R .701
nombre d’années. ) S i , d'une part, !a caufë qui
produit la fermentation ne vient à le détruire , ou
fi de l’autre , les circonftances qui amènent l’aéle
de la germination ne viennent le faire ceffer : dans
le premier cas , la femence entière fe pourrit , fe
décompofe, & la plantule alors perd fon exiftence ;
mais dans ce fécond c a s , la germination qui
détruit l’inaélion des parties organiques dans la
femence, établit le mouvement v ita l, commenc©
les développemens que fon aclion fait produire,
& donne naiffance à l’être organique en qui ce
principe H’aélivité fe manifefte.
Voyons maintenant quelles font les circonftances
qui amènent la germination , ou autrement quelle
eft la caufe ou le J lim u lus capable de communiquer
le premier mouvement aux organes inaétifs
de l’embryon renfermé dans la femence.
Il nous femble que la germination dépend du
concours de trois caufes effentielles ; favoir, i° . de
l’humidité qui pénètre la femence , la gonfle , en
dilate les parties , les amollit & les rend fouples ;
2*. du contaél de l’air qui favorife le déplacement
des fluides, en s’introduifant dans les élémens
vafculâires & les utricules dilatés ; y ° . de l ’aftion
d’une douce chaleur , en laquelle réfide le Jlim u lus
principal qui occafionne le premier mouvement
organique favorife par les deux autres caufes.
Lorfqu’aux approches du printemps , la température
de l’aif s’eft adoucie , & qu’un premier
degré de chaleur a difpofé toute la nature au
| mouvement, les femences confiées à la terre commencent
à s’imbiber des parties aqueufes qui les
environnent ; les lobes ou cotylédons fe gonflent ;
laradicule,qui a participé à leur nourriture, s’étend
& fort par une petite ouverture pratiquée à la
tunique qui les recouvre -, & c’elt , comme on
vient de le dire , cette première époque du développement
de la plante qu’on nonime-germinatioru
Bientôt la dilatation de l’air fait crever la tunique
, 8c force les lobes de s’écarter -, la plantule
monte peu-à-peu , accompagnée des lob-es ou feulement
des feuilles féminaies qui la tiennent
comme empaquetée par fon extrémité. La partie
moyenne eft affez fouvent la première qui fe montre
fous la forme d’un petit arc qu’elle avoit déjà
lorfqu’elle étoit encore renfermée entre les.lobes :
on dit alors que la plante lève,
j Jufques-là les lobes avoient comme aîaité lejeutie
fu je t, & lui avoient fait une nourriture légère &
délicate de la sève , qui s.’etoit épurée en paffanc à
travers leur fubftance ; mais à mefure que la
plante s’élève , ils lui deviennent inutiles, &
ceffent eux-mêmes de recevoir les fucs nourriciers
que la radicule tranfmet immédiatement à la petite
tige ; ils fe detèèchent & périffent. Les feuilles
féminaies ,.qui n’ont aufli qu’un ufage momentané,
éprouvent le même fort..
Les graines, en tombant dans la terre comme
au hafard , ont pris néceffairement toutes fortes de
fitu a t io n sd e manière qu’il y en a une grande