
G lo b u la r ia A lp in a minima , or iga n i folio»
Tour nef. 467. S ca b io fa b e llid is f o l io Py r ena ica
nvivùmci. Morif. Hift. 3. p. 51, n°. 45 • Glo b u la r ia
repen s. Fl. Fr. 374'^*
Cette ‘G lo b u la ire eft la plus petite de toutes
celles que l’on connoît : elle paroîc avoir beaucoup
de rapport avec la précédente -, néanmoins elle
en eft diftinguée non feulement par fa petiteffe,
mais encore par la forme de fes feuilles , qui n’ont
aucune échancrure à leur l’ommet.
Sa tige eft une louche ligneufe , très-rameufe ,
diffule 8c tout-à-fait étalée ou couchée fur la
terre ; les ramifications de cette fouche font
feuillées à leur fommet , 8c la touffe très-baffe
•qu’elles compofent , n’a guères plus de trois ou
quatre pouces d’étendue. Les feuilles font extrêmement
petites, ovales-fpatulées, un peu pointues
à leur fommet, très-entières , pliées en deux
longitudinalement, & rétrécies en pétiole vers
leur bafe : elles n’ont que quatre ou cinq lignes
de longueur, fur environ une ligne de largeur
vers leur extrémité , font nombreufes, d’un verd
noirâtre , & dilpofées par petites rofottes très-
garnies. Du milieu de chaque rofettenaît une petite
hampe ou un pédoncule nud , long de trois lignes
au plus , & chargé d’une tête de fleurs plus petite
que dans l’efpèce précédente. Cette-plante croît
naturellement dans le Languedoc, les Pyrénées ,
& nous a été communiquée par M. 19A b b é Pou r re t.
D . ( v. f . ) Son calice commun eft prefque glabre.
6. G lobulaire à tige nue , Globularia n u d i-
ca u lis . L. Globular ia caule n udo , f o in s integer-
r im is la n c e o la tis . Lin. Mill. D iâ . n°. 1 . Scop.
Garn. 1 . nç . 134. Jacq. Auftr. t. 130.
Globular ia P y r en a ica , f o l io oblongo, caule n udo.
Tournef 467. B e l l is ccerulea , caule nudo. Bauh.
Pin. n 6 1 . Raj. Hift. 381. A p k y lla n tk e s . 3. Dalech.
Hift. p. 864. Sca b io fa b e llid is fo lio h.umtlis , caule
n u d o , radiée non repente. Morif. Hift. 3. p.
Sec. 6. t. 15. f. 43. Globular ia. Hall. Helv.
n°. 2.17.
Sa tige nue & fes feuilles la plupart plus longues
que dans les efpèces qui précèdent, rendent
cette Globulaire très-, remarquable.
Le collet de fa racine eft Ample , &n e fe ramifie
point comme dans les deux efpèces ci-deffus ; il
pouffe deux ou trois tiges droites , nues , ou quelquefois
chargées d’une ou deux écailles ligulées#
Ces tiges ou hampes s’élèvent rarement au-delà
de cinq à fix pouces. Les feuilles font toutes
radicales, nombreufes , couchées fur la terre , &
difpofées en rond au bas de la plante r elles font
oblongues-fpatulées , rétrécies en pétiole à leur
bafè , fermes , coriaces , quelquefois toutes très-
entières , & quelquefois, munies à leur fommet de
trois petites dents aiguës. Les têtes de fleurs font
terminales, folitaires, 8c de couleur bleue. Les
corolles font la plupart trifides, félon M, Sco-
poli, c’eft-à dire n’ont qu’une lèvre qui eft divifée
en trois languettes , comme dans la Globu laire
turbith. Cette plante croît fur les montagnes du
Dauphiné, de la Provence, de la Suifle, des
Pyrénées , &c. aux lieux ombragés •, on la cultive
au Jardin du Roi. TjC. (-v. v . ) Toutes fes parties ,
même fon calice commun , font très-glabres. Elle
eft âcre, amère, purgative 8c déterlive.
7. Globulaire du Levant, Globular ia or ien-
ta lis . L. G lobu lar ia caule fubn u d o , capitulis alter-
n is fe flilib u s , f o l i i s lanceolato-ovatis in te sr is . Lin»
-Mill. D ia . n®. 6.
Globular ia or ienta lis , flo r ïb u sp e r caulem fp a r jis .
Tournef. Cor. 35.
Sa racine eft vivace | fes feuilles font en ovale-
renverfé, rétrécies en pétiole, pointues , entières
, nues, nombreufes. La tige eft haute d’un
pied , herbacée , très-Ample ; elle eft garnie de
feuilles extrêmement petites, lancéolées, alternes,
diftantes. Les têtes de fleurs naiflënt au
fommet de la tige au nombre de fept à dix , 8c
font fefïiles 8c altërnes. Cette plante croît dans
la Natolie. T f .
8. Globulaire turbith , Fl. Fr. G lobu lar ia
alypum. L. Globular ia caule fru t ic o fu , f o l i i s la n ceo
la tis tridentatis integrifque. Lin. Mill. D iâ .
n®. 3. |
G lob u lar ia f r u t i c o f a , myrte f o l io tridentato-
Tournef. 467. Garid. Aix. 210. Tab. 4a. Duham.
Arb. 1. p. 2.70. t. 106. Thymeloea f o l i i s acu tis r
capitulo fuccifee , J îv e alypum M o n fpeü en jîum .
Bauh. Pin. 463. A ly p um Monfpelienfium. f .fr u t e x -
te r r ibilis. J. B. 1. p. 598. NifT. Aa. 171a. p. 336.
t. 18. Hippoglo/fum valentinum, Cluf. Hift. 90-
A ly p um • M o n t is Ceti. Lob. Ic. 370. Raj. Hift»
1443. Evipetrum ph acoïd es . Dalech. Hift. 167!»
C’eft un arbufte dont la tige s’élève jufqu’à.
deux pieds , produit beaucoup de rameaux déliés
, glabres, 8c conferve fes feuilles pendant
l’hiver. Son écorce eft brune ou rougeâtre ; fes.
feuilles font petites , dures , lancéolées,, imitant
celles d’un petit Myrte,* très-entières-,'& quelquefois
garnies vers leur fommet d’une petite;
dent de chaque côté : elles font glabres, un peiii
charnues, mucronées , alternes fur les jeunes,
rameaux | & fafciculées fur le vieux bois. Les.
fleurs font bleuâtres ] forment aux extrémités des.
rameaux de petites têtes folitaires , fefïiles , terminales
, & tronquées ou applaties en deffus ; elles-
ont l ’afpeâ de celles de la. S’cabieufo fuccife. Les.
corolles n’ont qu’une lèvre, qui eft extérieure
ligulée comme un demi-fleuron, & triAde. Les-
calices propres font couverts de poils blancs. Cet
arbufte croît dans le Languedoc, la Provence,
l’Italie , 8c l’Efpagne , aux lieux pierreux , & fur
le bord des bois : on le cultive au Jardin du Roi
8c l’hiver on le tient dans l’Orangerie. f>. ( v . v . )
Il eft amer, fort âcre , & purge violemment par
haut Ôc^par bas»
, 9. Globulaire à feuilles de Saule , G lobu lar
ia S a lic in a . Glob u lar ia caule fru t ic o fo , f o l i i s
| i r
lanceolato-linearibus iniegerrimis , flor'tbus a x illa -
p.ibus fubfefjihbu's fo l i t a n ï s . N.
A ly p um J'olandri quorumdam.
Cettè G lobu laire a entièrement la même fruc-
tiAcation que la précédente ; mais elle en eft bien
diftinguée, aînfi que des autres efpèces , par les
caraâères de fbn port.
C ’eft- un arbrlffeau de trois pieds ou davantage
, dont la tige eft garnie de rameaux droits,
Amples, feuillés abondamment, glabres , & verdâtres.
Ses feuilles font nombreufes , éparfes ,
linéaires-lancéolées, très-entières,- liffes , prefque
luifantes, ouvertes, 8c longues d’environ trois
pouces , fur cinq ou Ax lignes de largeur. Les
fleurs font axillaires, folitaires, prefque fefïiles,
& Atuées dans la partie fupérieure des rameaux :
elles font d’un bleu pâle ou blanchâtre, forment
des têtes non globuleufes, mais tronquées ou
applaties en deffus , & font un peu plus petites
que dans la précédente. Leur calice commun eft
turbiné, embriqué de petites écailles lancéolées
8c très-glabres. Les corolles n'ont qu’une feule
levre qui eft extérieure , ligulée , & à trois dents ;
les étamines font un peu plus longues que la corolle;
le ftigmate eft bifide. Cette plante eft cultivée
depuis peu de temps au Jardin du Roi ; nous
l’avons vue en fleurs dans le jardin de M. Cels.
On dit qu’elle croît dans les Ifles Canaries, f ) .
C v . v. ) On pourroit en faire un genre diftingué
de celui des Globulaires par fes corolles unilabiées ;
mais il y faudroit réunir la précédente ; peut-être
aûfli la Globulaire du Levant, & peut-être encore
la Globulaire à tige nue. Ce changement ne nous
paroît ni néceffaire , ni utile.
GLOCHIDION ramiflore , G l o c h i d i o N
ramiflorum. Forft. Nov.Gen. i l 4. t. 57. &Prodr.
n9. 361.
Nom d’une plante nouvellement découverte par
MM. Forfter , dans leur voyage de la mer du
Sud,-dont ils n’ont encore publié que le caraâère
générique , & qui nous femble fe rapprocher des
P h y lla n th u s . Les fleurs de cette plante font incomplètes
8c monoïques. *
Les fleurs males font dépourvues de calice, &
ont i ° . - f ix pétales ovales , concaves , ouverts ,
prefqu’égaux ; 2.°. trois étamines, dont les filamens
tres-petits , à peine vifibles , portent des anthères
droites , didymes , mucronées à leur fommet, &
réunies en un corps cylindrique.
Les fleurs femelles font aufïï dépourvues de-
calice , & ont 1^. une corolle à Ax divifions,
dont trois font intérieures; i ° . un ovaire fupé-
rieur, globuleux ’, à Ax Allons , dépourvu de ftyle , ^
& ayant .Ax ou huit ftigmates très-petits, fort •
courts , & connivens.
Le fruit eft une capfule arrondie , applatie ou
déprimée en deffus , à douze ftries, divifée
intérieurement en Ax loges ^ s’ouyrant par Ax
valves, & contenant dans chaque loge une fe-
mence prefque globuleufe.
Cette plante croît dans les Ifles delà Société.
Vo y ez au mot P hyllanthe , la defeription de
quelques plantes nouvelles qu’ il.faut peut-être
rapporter au G lo c h id io n ; ce que nous ne pouvons
décider poAtivement fur le foc.
GLUMACÉES (fleurs) ; nous nommons ainfi
les fleurs des plantes graminées, c’eft-à-dire celles
dont les enveloppes des organes fexuels ne font
véritablement ni calice , ni corolle, mais conftî-
tuent l ’enveloppe très-particulière qu’on nomme
baie ( voyez ce mot ) . Cette enveloppe diffère de
celle qu’on nomme calice & corolle dans les autres
plantes, non-feulement par fa nature, mais
encore par le caraéière de fon infertion. D’abord
elle en diffère par fk nature , puifque les parties
qui la compofent ne font pas membraneufos , mais
font d’une conflftance particulière, & forment
des paillettes ou des écailles ordinairement fea-*
rieufès, coriaces , roides , & c . ehfuite elle en
diffère par fon infortion , puifque ces mêmes
écailles ou paillettes ne s’insèrent point circulai-
rement autour des parties génitales, mais naiffenc
par oppofltion ou par embrication d’une manière
remarquable.
L ’enveloppe qui conftitue les fleurs glumacécs
eft communément double , l ’une intérieure , &
l’autre externe. La première , que nous nommons
bâle florale ou bâle interne , correfpond à ce que
Linné prend pour la corolle dans ces fleurs. La,
féconde, que nous appelons bâle calicinale ou
bâle externe , forme ce que Linné nomme leur
calice.
G L U T A de Java , Gl u t a B en g h a s . Un.’
Mant. 160 8c 193.
C’eft un arbre encore imparfaitement 8c même
très-peu connu , & qui eft remarquable par le
caraâère affez Angulier de fos fleurs.
Ses rameaux font feuilles à leur fommet ; fes
feuilles font alternes , fefïiles, larges-lancéolées,
longues, prefque d’un pied , nues , 8c veineufes i
celles qui naiffent fur les rameaux fleuris n’ont
que quatre pouces de longueur , font plus obtufes
& plus rapprochées. La panicule .eft terminale ,,
pédonculce, garnie de fleurs de la grandeur de
celles du Chou.
Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle ,
membraneux , campanulé, obtus, caduc , plus
court que l’ovaire ; i ° . cinq pétales lancéolés
plus longs que le calice , ouverts à leur fommetÿ
& agglutinés dans toute leur moitié inférieure à
la colonne qui foutient l’orarre ; 30. cinq étamines
inférées fous l’ovaire au fommet de la colonne què
le foutient, ayant des filamens fétacés, médiocres
, chargés d’anthères arrondies & verfatrles £
40. un oyaire oyoïde-, pédicule ou porté fuc us