
l’étendard. Cette plante croît dans l'Inde. 0 . Ses
fleurs ne font point bleues comme dans l’ëfpèce
ci-deffus , mais de couleur violette. Les étamines
font plus longues que la corolle..
9- Ep hé mérite à feuilles oppofées, Tradef-
cantià fpeciofa. L. F. Tradefcantia foliis oppojîtis
connatis. L. F. Suppl. 192..
La difpofition des feuilles 8c des'fleurs de cette
plante noiis paroît fort finguliëre, & la diftîngue
fortement des autres efpèces de ce genre, indépendamment
de plufieurs particularités remarquables
de fa fruûincation.
Sa tige eft haute dedeux pieds-, liffe , lainéufe
fous les articulations; les fleurs forment parieur
difpofition plufieurs verticiîles: écartés les uns des
autres. Sous chaque, verticille., on trouve deux
feuilles oppofées , enfiformes, lancéolées-, con-r
nées à leur bafe , un peu laineulès. fur les bords.
Chaque fleur a p - fix pétales:, dont trois extérieurs
font lancéolés , ont plus de roideur trois intéï
rieurs font plus tendres ; 2°: fix famines , dont
les filamens de la longueur dé la corolle'-, font'
laineux fupérieurement , 8c portent 'des anthères,
droites ; 30. un ovaire fupérieur ; à trois côtés ,
muni d’un ftyle de la longueur de la corolle,
barbu à fon fommet , à fligmate obiong & tri-
gône. Cette plante croîtrau Cap de BoniTe-Efpér.'
EPI ( fleurs en ) , Flores fpicati : nom que l’on
donne à la difpofition dés fleurs.dé certaines
plantes. On.dit en effet que des fleurs font en épi
lôrfqu’elles font prefque feïïîles , rapprochées , &
raffemblées fur - un axe ou réceptacle commun
alongé , de manière qu’elles forment une figure à
peu près cylindrique. Les fleurs du Froment-, de
l’Orge , du Seigle , celles du Plantain, de la Per-
ficaire, de plufieurs: Véroniques , .&c, font difpo-
fées en épi.
L’épi eft ordinairement fimple 8c folitaire,.quelquefois
cependant il fe trouve fur Je même pédoncule
commun plufieurs épis (impies, difpofés ,en
panicule. Lés fleurs mâles du . Maïs, forment plufieurs
épis fitués en panicule ; les fleurs de.l&plu-
part des "Palmiers font dans le meme cas.
On trouve des Graminées , telles que les
mus , les Fèjhica, les Poa , & c . dansUefquelles
les pédoncules communs, divifes 8c rameux, fou-
tiennent- de. petits épis particuliers , dont chacun,
fe: nomme épillet. Voyez ce mot. .
EPIBAT pendant, .Ep i 'BA t e r i u m pendû-
him. Forft. Nov,. Gèn. 108. Tab.: $4..
Nom d’une plante nouvellement découverte par
MM. Forfter, dans leur voyage, de la-mer du
Sud , & dont ils n’ont encore publiéque le caractère
générique. Cette plante eft grimpante», &
fembie fe rapprocher-des Menifpermes par plu-
fièurs rapports.
- Ses,fleurs font unifexuellës, monoïques y c’efU
à-dîre que les mâles & les femelles fe trouvent
fur le même individu.
La fleur mâle a i° . un-calice double ; fa voir,.
un extérieur très-pe,tit, plane , & compofë de fix
folioles-, 8c un intérieur trois fois plus* grand
formé de trois folioles ovales-pointues, l ’un 8c
l’autre étant caduc ; 20. fix pétales arrondis , plus-
petits que le calice intérieur ; 30. fix étamines
dont les filamens capillaires, courbés en dedans,
aufli longs- ou-plus longs que-les pétales, portent
des anthères arrondies..
La fleur femelle a un calice 8c une corolle fem-
blables à ceux-de la fleur mâle ; 8c au lieu d’cta-
mines -, elle contient trois- ovaires prefque globuleux
, ayant chacun un ftyle très-petit, courbé ,
à fligmate applati. Les ftyles font diftans les uns
des autres*-
Le -fruit1 confifte en trois petites coques prefqué
globuleufes, munies d’une pointe formée par le
ftyle perfiftant, renfermant chacune une fe mente
réniforme, comprimée , un peu fillonnée.v
EPIDERME ( Cu t i c u l a ) ‘ nom que. Bbivi
donne: à la furpeàu ou la partie extérieure de
l’écorce des. plantes; C’êft communément une'pel-.
licule minces,, membrsneufe, -lifte, qui femble non
organifée , & qui recouvre généralement toutes
les parties des plantes.
En général l’épiderme paroît n’avoir pas de
couleur propre ; néanmoins celui du Bouleau commun
( Bstüla alba. L. ) qui eft fort remarquable ,
eft naturellement d’uné blancheur extrême.
Cette- partie des plantes, fort finguliëre en ce-
qu’elle femble n’être point organifée, -nous paroît
produite par le deflechement ou la condenfation
d’une portion de la- -mucofité qui tranffude çonti~
nuellement à la -fàrface- Extérieure des -parties de
tous les êtres vivans , & qui forme fur ces parties
une couche mince-non interrompue , mais percée ■
par l’abouchement des vaîffeaux abforbans & excrétoires
de l’individu doué de la vie. Cette couche
particulière & organique contient les orifices
des vaîffeaux dont ife ft queftion , dans leur fitua-
tjon refpedive-, par - une certaine force ou élafti-
cité qui-lui eft propre-: 8c elle défend les parties1
organiques qu?elle rec.ouvre , des influences-immédiates
des météores , &f des agens phyfiques
extérieurs. .
Nous comparons en quelque forte la produ&ion-
de cette partie, à celle du te fle dans les vers à
coquilles -, d’bïi l'on voit que dans les animaux
dans 4es-: -plantes, la régénération de* 1 '’épiderme
enlevé ou décaché, foit naturellement, foit d’une-1
autre-manière, eft'très-facile 8c même inévitable ,
lorfqu’i l n’y a aucune folution de continuité dans
les parties organiques qu’elle doit recouvrir.
épiderme s’altère, fe décompofe ; & fe détruit•
contirïuellëment par lè r conta& de l’air , & par
les agens extérieurs ; 8c continuellement il fe régénère
par Ja-caufe que;nous: venons-'d’expofer.. IJ;
n’y a peut-être que fur les vieux-troncs des arbres
où l ’écorce en grande partie devenue calleufe 8c
fans vie à l’extérieur , ne permet prefque plus l’in-
fenfible tranfpiration , 8c où alors l’épiderme ne
fe régénère plus d’une manière évidente; en effet,
onjne. l ’y; diftingûe- prefque plus.-.
Souvtnt Vépiderme fe détache de lui-même par
lambeaux , de l ’écorce qu’il recouvre , comme/on
l ’obferve dans les Groféillers , la Vigne, le Bouleau
-, YArbutus andrachne , &c. mais il en paroît
bientôt un nouveau qui s’eft régénéré naturellement
comme nous venons de le dire.
E P I G E E rampante, E P I G as A r e p e n s . Lin.
Spec. PI. 565. Amoen. Acad. 3. p. 17. Mill. Diét.
Gron. Virg. 2. p. 67.
Memecylum. Mitch. Gen. 13. P y roi ce ajjinis
Virginiana repens fruticofa, foliis rigidis fcabritie
afperads y flore pentapetaloïde fiflulofo. Pluk. Alm.
309. t. 107. f. I. Raj. Suppl. 59é.
Plante fous-ligneufe , rampante , de la famille
des Bruyères, qui fe rapproche des Pyroles 8c des
Andromèdes par fes rapports. Ses tiges font menues,
cylindriques , rameufes, chargées de poils
rouffeâtres , en grande partie couchées , pouffent
des racines à leurs articulations , 8c tracent de
tous -côtés’, à la diftancé d’un pied ou davantage.
Ses feuilles 'Tônt alternes , pétioiées , ovales ou
elliptiques, un peu en coeur à leur bafe , entières ,
veineufes, & coriaces. Elles reffemblent a peu
près pour la forme 8c la grandeur, à celles de la
Pyrole ordinaire, mais leurs pétioles font velus
8c plus courts. Les fleurs font pourprées ou de couleur
de chair, viennent trois à fix enfémble par
petites grappes axillaires 8c terminales, plus courtes
que les feuilles. Les pédoncules communs on t,
comme les pétioles, des poils ferrugineux, lâches ,
vplus ou moins abondans.
Chaque fleur offre i° . un calice double , perfiftant
, dont. l’extérieur eft à trois 'folioles lancéolées
, & l’intérieur un peu pkis grand, eft
partagé en cinq découpures oblongues , droites 8c
pointues ; 2°. une corolle monopétale , hypocra-
tériforme , à tube cylindrique , prefque plus long
qtie le calice , velu intérieurement, & à limbe
ouvert , divifé en cinq lobes ovales - oblongs ;
30. dix étamines , dont les filamens de la longueur
du tube de la corolle , 8c attachés à fa bafe , portent
des anthères oblongues , pointues ; 4®. un
ovaire.fupérieur , globuleux velu , chargé d’un
ftyle de la longueur des étamines , à ftigmate
obtus, prefque qüinquefide.
Le fruit eft une capfiile prefque globuleufe ,
applatie en deffus, pentagone, à cinq loges , à
cinq valves , 8c qui contient des femences arrondies.
éc nombrëufes. Le placenta eft grand & à
cinq divifions.
Cette plante croît dans la Virginie & le Canada,
parmi les Pins : elle fleurit en Juillet*; elle
ggut- paffer en • pleine terre dans notre climat,
étant placée dans une expofition convenable ; mai*
elle n’y donne point de fruit. O n ia multiplie en
féparant du vieux pied les branches qui ont des'
racines , & en les plantant dans une terre humide,
à l’ombre, fÿ. ; ( v. v . )
ÊPÏLLET ; (, Spicula ylocufla ) c’eft le nom que'
l’on donne aux petits épis particuliers qui com-
pofent l’épi commun ou la panicule dans un grand1
nombre de plantes graminées.
Les épillets font ou fèftiies , comme dans les
Yvroies , les Froments, 8c c . ou pédoncules, comme
dans les Paturins, les Féçuques, les Bromes' ;
ils ont chacun à leur bafe un calice commun ordinairement
bivalve, 8c qui contient trois à vingt-
fleurs , lefquelles , quoique rapprochées & ferrées''
les unes contre les autres , font difpofées alternativement
fur un petit axe , en forme d’épi.
Les bâles des graminées , dont le calice necon-'
tient qu’une ou deux fleurs, comme dans les Àgrofi-
tis,- les Canches, &&. ne font point des épillets.
ÉPIL0 BE y E p iLO E luM ,-^genre de plante à
fleurs pôlypétalées , de la famille des Onagres y
quia des rapports avec les JuJJieva 8c les Onagres *
mêmes,. & qui comprend des herbes à feuilies-
fimples , oppofées ou alternes, & à fleurs portées*
chacune fur un ovaire alôngé qui reffemble à-un •
pédoncule ,*& fe confond inférieurement avec lui.
C A R AC T E RE G f fl £ R I Q ü E.
Chaque fleur offre i®."un calice fupérieur, caduc,
compofé de quatre folioles 'oblongues , fou-
vent pointues; 2°. quatre pétales arrondis ou ovales
, ouverts , fouvent échancrés à leur fommet ; •"
3°. huit étamines , dont les filamens moins longs
que les pétales, portent des anthères ovales ,
• obtufes; 4°. un ovaire inférieur, fort long, prefque
cylindrique, furmonté d’un ftyle de la Ion-'
gueur dès étamines, quelquefois incliné , terminé
par un ftigmate épais , quadrifide , à lobes roulés
en dehors.
Le fruit eft une capfule en forme deïilique ,
très - longue , grêlé , communément tétragône , -
qùadriloculaire , quadrivalve, & remplie de fe- •
menées nombreufés, oblongues , couronnées d’une
aigrette. Le placenta eft central, libre , linéaire.
Obfervation.
Les Epilobes font diftingués des Onagres par'
leurs femences munies d’aigrette, celles des-Onagres
en étant dépourvues.
E s p e c e s .
* Fleurs irrégulières ,• étamines inclinées.
I . Eptlobe à épi, Epilobium fpicatum. Fl. Fr.
ï 077-I l . Epilobium foliis alternis lancealatis gla•»
bris tranjverflm nervofls , pedünculis ebra ctca tis’
fpica pyramidata. N» *