
eft très - peu deïicate , blanche -, 'fa.de t fnolle , .
applatie pardeffus. C e F ig u ie r produit des figues
précoces qui ne valent preique rien. C ’eft peut-être
le F icu s J'ativa * fru c tu prcecocï albido fu g a c i , de
T o u rn e fo r t , p. 66a.
r. La roufle, F ic u s f t t i v a , fru ctu magno rotundo
depiejfo Jpadiceo , cire a umbilicum- dehifeente ,*
intu s fu a v e ru b tn te . Garid. 1 7 7 . Très - g ro ffe ,
ronde , applatie , & de couleur rouge-brunj, ellé
s’ouvre vers l ’oe i l , & intérieurement elle eft d’un
rouge agréable.
s . L e cul de mu le t, F icu s f a t i v a , fru ctu o llon g o
d ilu tè atro-rubente m e lliflu o , intus albo. Garid.
1 7 7 . Elle eft oblongue , d’un rouge noir & v i f ,
intérieurement blanche , & très-douce.
t. La verte-brune , F icu s J'ativa , fru ctup arv o ,
itib afi r o tu n d o , c ir cà ped iculûfn a cum in a to , atro-
v i r id i , intus rubente , 6> d elica ti atque e x q u ijîd
fa p o r is . Garid. 17 7 . C ’eft une des meilleures e(pète
s de figue : elle eft petite , à bafe arrondie, mais
terminée en pointe vers le pédoncule, & d’un verd
brun à l ’extérieur 9 rouge en dedans , d’une faveur
délicate 8c exquife.
u . La Figu e du S t . Efprit , F ic u s fa tiva * autum-
n a lis , fru c tu magno oblongo & objeure violaceo.
Garid. 1 7 7 . Son fruit eft g r o s , o b lo n g ,d ’un
v io le t obfcur , d’un goût fade , aqueux , & peu
agréable. -
I l exifte vraifemblablement encore d’ autres variétés
du F ig u ie r commun cultivé , qui ne fe
trouvent point comprifes dans l’expofé que nous
venons d’en faire , comme on peiit: le préfumer’en
confultant les variétés de ce .F ig u ie r mentionnées
dans le Dlégionnaire de jardinage de Miller , & c ,
mais nous n’ofons les rapporter i c i , dans la crainte
de nous expofer à des doubles emplois. L a feule
peut-être qu’ il nous eft encore permis de c i te r ,
eft le
Xi Figuier du L evant ou Figu ier de Turquie ,
F ic u s o r ienta lis , f o l i i s la cin ia tis , fru ctu maximo
albo . Duham. Arb. 1 . p. 1 3 6 . n°. 7 .
La figue de bonne efpèce , dit M. D uh am e l,
qui eft venue dans un terrain convenable, à une
bonne expofition , & qui eft parvenue à une pur-
faite maturité , eft un des meilleurs fruits qu’on
puiffe manger. Quelques-uns ont prétendu qu’ il
é to it mal-fain -, mais je crois que c ’eft à to r t , &
que s’ il a quelquefois caufe des indigeftions , il
faut s’en prendre moins aux figues r qu’à l ’intempérance
de ceux qui mangent avec excès d’un
fru it qui leur paroît délicieux. » C ’étoit en effet
un des alimens les plus ordinaires des Anciens &
fur-tout des Grecs : maintenant ce fruit fait encore
une grande partie de la nourriture du payfan dans
les Provinces méridionales d e là France , l’ Ita lie ,
& c. fans qu’on s’apperçoive qu’il en fort direéle-
ment incommodé.
En Languedoc , en P rovence , en Efpagn e, en
I ta lie , & dans le L e v a n t , on defsèche beaucoup
de figues au ioleil j cela fait une branche de commerce
affez confidérable , car on en confomm©
beaucoup pour les alimens dans les pays froids
8c tempérés de l’Europe.
La figue sèche eft regardée en médecine comme
un bon ém o llien t, & on l ’emploie fur-tout pour
avancer la maturité des abcès de la bouche 8c de
la gorge. C ’eft aufii un bon béchique : on en fait
ufage pour appai(er les toux violentes. Comme fa
décoâion eft adouciffante , relâchante & incraf-
fante , on l’ordonne pour les maladies des reins 8c
de la .vellie.
Le lait qui découle des' feuilles & de l ’écorce
des Fig u ier s eft cauftique ; on s’en fert pour détruire
les verrues. Enfin le bois du F ig u ie r ne fert
guères qu’aux Serruriers & aux Armuriers, parce
qu’étant fpongieux , il fe charge de beaucoup'
d’ huile & de la poudre d’ ém e ril, qu’ils emploient
pour polir leurs ouvrages. D uh am .
2. F ig u ie r fycomore , F ic u s fy com o ru s . F icu s
f o l i i s cord ato-ova libu s obtuse angulofis répandis
utrinqûe g la b r is . N.
F icu s fo lio mori , fructum. in caudice fe r e n s i
Bauh. Pin. 459. Raj. Hift. 1439. Sycomorus giu-,
met[. Alp. Æ g yp t . p. la . t. 5. Sycomorus. J. B. I .
p. 124. ƒ. 1 .2 . Lob. Ic. a . p. 197. F icu s cypria,
Rauw. It. t. 57* Dalech. App. p. 21 . Sycomorus.
Lipp. Mff. p. 83. n°. 182. F icu s fy com o ru s , vera»
Forsk. Ægypt. 180, n°. io o .
C ’ eft un arbre très-élevé , dit L ip p i , dont îe:
tronc eft fans mefure , 8c dont les branches font
prodigieufement étendues. En e f fe t , Forskal ob-
ferve qu’ il étend fes branches à une fi grande largeur
, qu’il ombrage un efpace circulaire de quarante
pas de diamètre, 8c qu’en conféquenceune
rangée de ces arbres fufïit d’un feul côté des chemins
pour les couvrir entièrement. Ses feuilles
font alternes , pétiolées , ovales, un peu en coeur
à leur bafe , ondées ou obtufémentanguleufèsdans
le,ur contour , glabres des deux c ô té s , d’un verd
foncé & luifant en deffus, d’une couleur pâle en
deffous avec des nervures relevée s , d’un jaune
rouffeâtre. C esfeuilles font affez grandes, ont ordinairement
quatre pouoes de longueur , fur une
largeur de trois pouces & quelques lign es , approchent
de celles du Coignaffier par leur forme , &
n?ont aucune âpreté au toucher.
La fruôification n aît fur le tronc & les groffes
branches , & les figues qui la contiennent ne Portent
pas immédiatement de ce t ro n c , mais font
fttuées en grand naiiibre fur des ramifications-
particulières ramafféesen touffe r jamais feuillées,.
& qui font de véritables pédoncules tortueux &
rameux.
Les figues de ce t arbre reffemblent à celles du
F ig u ie r commun par leur forme , ont la peau cannelée
légèrement en longueur & d’un blanc fale
mêlé de verd & d’un peu de rouge", & font longues
d’un pouce 8c quelques lignes , fur une largeur
un peu moindre. La chair de cette figue eft
fe rm e , tranfparente, affez délicate} 8c d’un blanc
ftlè tirant fut le jaune -, elle a trois lignes d'e'pâîf-
içur en tous fens , & l’intérieur oftre un vuide
a f fe confidérable ; la cavité qui en réluhe eft de
tous côtés tapiffée de fleurs. Au fommec de la
figue eft un ombilic en étoile ou en couronne,
qui s’entr’ouvre pour laiifer fortir quantité d’éca-il-
fcs lancéolées , d’un rouge pâle , & longues d’environ
deux lignes , une autre partie d’écailles
femblables fe trouve comme forcée de refter en
dedans fous cet ombilic. Les fleurs mâles qui l'ont
fituéesdansleyoifmage de ces écailles, l'ont pref-
que toutes diandriques ; ( obfervafion de L ip p i,
confirmée par celle de Forskal ). Une partie des
ovaires fe flétrit & fé defsèche fans produire de
graine, & l’ autre partie qui fe rencontrent plus-
gros , plus enflés , fe trouvent ou remplis d’un
in fe â e ( cynips fy c om o r i, L. Syft. N at, a . p*9I 9-)
qui s’y eft lo g é , ou vuides avec une ouverture au
fommet qui indique la forfie de l ’infeéle.
Le fruit de cet arbre eft douceâtre , difficile à
dig érer, & parvient rarement à maturité parfaite ;
c ’eft pourquoi le peuple feul s’en accommode. On
trouve cet arbre abondamment dans l’Egypte. U .
Farmi les fynonymes de ce F ig u ie r , Linné cite-
le F icu s In d ic a , t i l ia f o l i o , fu b tu s albo & v illo fo
de Piuknet (T a b . 178. f. 3. ) ; mais ce tte plante
n’eft autre que VHibifcus liiiaceUs. F oj.Q u etm ie.
3. F igu ier à feuilles de Nénuphar, F icus nymphoe
ifo lia. Lin. F icu s f o l i i s cordatis fub ro tundis
mucronatis integerrimis g la br is fu b tu s g la u cis . Lin.
Man-t. 303. ■
F icu s f o l i i s ovato.cord atis integerrimis glabr is.
MiH. D ift. n°. 9.
C ’e f t , de toutes les efpèces de ce g en re , celle
qui a les plus grandes feuilles. Miller dit qu’elle
s’élève à la hauteur de vingt pieds , fur une tige
droite , vigoureufe , ligneul’e , & branchue latéralement.
Les feuilles font pétiolées, ovales-arron-
dies, échancrées en coeur à leurbafe , munies d’une
pointe fort courte à leur fom met, g lab res, vertes
& liffes en deffus, d’une couleur glauque blanchâtre
en deflous avec des nervures principales un
peu relevées , entre lefquell-es fe trouvent d'autres
plus petites anaftomofées & réticulées finement.
Ces feuilles ont environ quatorze pouces de lo n g ,
fur près d’un pied de large , & reffemblent en
quelque forte à des feuilles de Nénuphar jaune.Ce
F ig u ie r croît naturellement dans l’ Inde -, nous en
avons vu un jeune pibd au Jardin impérial de
Schoenbrunn , près de Vienne, f» . ( u h g ÿ | l
4. F igu ier des Pagodes-, F icu s religiofa. L .
F ic u s f o l i i s fu b co rd a tis integerrimis longé acumi-
natis hevibus , fr u S ib u s g lobulojis binis fe f f ili-
bus. N . J
F ic u s Malabar ienjis , fo lio cufpidato , /racla
rotundo parv ogem ino . Pluk. Alm. 144' ti'178. f. a.
A r ea lù . Rheed. Mal. 1 . p. 47 . t. 2.7. Raj. Hift.
1434. P im p a l f . pipa i In d ia o rienta lis. Zanon.
Hift. p. 179, t. 136 . A r b o r religiofa , f o l i i s perp
é tu a mobilibus. Burm. Zeyl, 29. F icu s . M ill.J J iii,
n». 3. L s B o g o a ou l'arbre de D ie u . Hifloire des
Vo yag es , vo i- 8. p. >23 & 343.
p. A r lo h concilioruni f .ca ju bod i. Rumph.
Amb. 3. p. 142. t. 9 1 . 92. À n t s ja c . anc. E n c y cL
C ’eft un arbre élevé , donc la cime eft
denfe fort étendue horizontalement , & dont le
t ro n c , par (à groffeu r, ne peut être embraffé par
un feul homme. Ses rameaux font garnis de feuilles
alternes, ovaies , arrondies ou légèrement échaa-
crées en coeur à leur bafe , entières en leurs bords,
8c munies à leur fommet d’ une pointe alongée &
é t ro ite , fo r t remarquable. Ces feuilles (ont g la bres',
vertes , liffes, larges de trois à quatre pou-,
c e s , & attachées à des pétioles grêles & un peu
longs , qui les expofent a être agitées au moindre
vent , comme celles de plufieurs Peupliers. Les
fruits font feffiles, globuleux , prefqu’aufli petits
que des pois , géminés ou oppofés deux à deux fur
les plus petits rameaux , 8c rougeâtres dans leur
maturité. Ils ont à leur baie un petit calice d e
trois folioles ovales-arrondies.Cet arbre croît dans
l’ Inde , dans les terrains fablonneux & pierreux :
on le cultive au Jardin du Roi. . ( v , v . ) Les
Indiens croient que leur Dieu Viftnou eft né fous
ce t a rb re , le regardent en conféquence comme
facré ,*& lui rendent une forte d’adoration. La
variété £ n’a pas fes feuilles terminées par un©
pointe aufii longue ; elle forme un arbre moins-
élevé- que le précédent, & dont la cîme eft for t
étendue en largeur. On la trouve dans r i f le d©
Java ', 8c dans les Moluques.
« 5. F i g u i e r à feuilles ftriées , F i c u s benjamina*
L . F icu s f o l i i s ovatis acuminatis tranfversè f ir ia t is
nlargine loevi. Linn. Mant. 129^
F ic u s arbor denfioribus f o l i i s p a rv is integris•
Pluk. Tab. 243. f. 4. I t ty -a lu •• Rheed. Mal. 1 .
p. 45 , t. 26. Raj. Hift. 143^'
Le luifant & les ftries tranfverfes des feuilles
caraâérifent cette efpèce , & rendent fon feuillag©
affez agréable à voir. Il paroît qu’elle conflitue-
un arbre affez é le v é , dont le tronc acquiert environ
un pied & demi de diamètre, 8c dont la cîme
eft extrêmement feuillée & fort denfe.- Ses rameaux
font g rê le s , garnis de beaucoup de feuilles
alternes , petites , ovales 9 entiè res, prefqu’ar-
rondies à leur b afe, bien acuminées à leur fommet,
très-glabres , un peu luifantes, 8c remarquables
par des nervures latérales tranfverfes , parallèles
& affez nombreufes , qui les font paroître affez
finement ftriées. Ces feuilles font perfiftanres ,
larges d’ un pouce ou un peu p l u s f u r environ
deux pouces de longueur, ont des pétioles courts ,
& reffemblent un peu à celles du P o ir ie r , mais
elles font moins alon g ée s.. Les nervures qui les
traverfent latéralement ne vont pas tout-à-faic
jufqu’au b o rd , mais fe cou rb en t, fe jo ign en t, &
laiffent dans le contour de la feuille une petite
bordure liffe. C e F ig u ie r croît naturellement dans
l’Inde 8c à 1*1fie de F ran c e , d’où M. Commerfon
en a rapporté des morceaux fecs. Tp. ( v. ƒ . )