
fuppojt oblong 8c columnifornie , formonté d’un
■ ftyle médiocre , à ltigmace fimple.
Lè fruit n’eft pas connu. Cet arbre croît naturellement
dans l’ Ifle de Java. J) . Si l’on fépare les
pétales de la colonne de Tovaire à laquelle ils
Semblent collés ou agglutinés, la fituation des
.étamines fe préfente alors fous le même afpeél
que dans les Grenadilles : néanmoins cet arbre
nous paroît avoir de grands rapports avec les Sier-
otilia , & très-peu avec les Grenadilles.
GLUTTIER , Sa p i u m ; genre de plante à
fleurs incomplètes , de la famille des Euphorbes,
qui a des rapports avec le Mançenillier , les Tra-
gies 8c lés Crotons , & qui comprend des arbres
exotiques à feuilles fimples & alternes , ayant
les fleurs petites , difpofées fur un épi linéaire
terminal.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les fleurs font toutes unifexuelles , mais les
jmâles & les femelles fè trouvent réunies lur le
même individu. Les mâles occupent ordinairement
la partie fupérieure de l’ép i, & les femelles font
fituées dans fa partie inférieure.
Chaque fleur mâle confifte 1°. en un petit
$alice monophylle , campanule , partagé en deux
divifions ( quelquefois trois ) obtufes & conni-
ventes •, 1 ° . en deux ( pu trois ) étamines dont les
ftlamens plus longs que le calice , font réunis
feulement à leur bafe, écartés dans le refte de
leur longueur , portent des anthères didymes ou
à deux lobes connivens par leur fommet.
Chaque fleur femelle a 1°. un petit calice mo-
lîophylle , campanule, & dont le bord eft à trois
dents , ou quelquefois quinquefide; 1 ° . un ovaire
fupérieur, ovale , un peu Taillant hors du calice,
formonté d’un ftyle très-court, prefque nul , à
trois fli gâtâtes ouverts & pointus.
Le fruit eft une capfule arrondie , liffe , à trois
lobes , triloculaire ou compofée de trois coques
yéunies par leur côté intérieur, 8c s’ouvrant par
trois valves fendues en deux à leur fommet. Chaque
loge pu cpque renferme une femenee globu-
îfufe.
O b fe rv at'on ,
Le G lu t t ie r diffère du Mançenillier un peu par
fes fleurs, & confidérablement par le caraâere
de fes fruits. Les filamens des étamines écartés
dans la plus grande partie de leur longueur dans
les fleurs mâles , & trois ftigmates fimples dans
les fleurs femelles, ne fe trouvent point tels dans
les fleurs du Mançenillier. Quant au fruit, celui
du Mançenillier eft' une noix fphéroïde , contenant
fous un brou charnu & laûefcent, un gros
noyau ligneux , déprimé , irrégulier, raboteux &
tuberculeux à fa furface, avec des fentes latérales
, & divifé intérieurement en cinq à fept
Jogps monofpermes. Ce fruit n’ay|nc abioluinent
rien de commun avec celui des G lu ttie r s , on ne
peut, à l’imitation de Linné , confondre deux
genres fi diftingués par leurs cara&ères effentiels.
Mais peut-être que les G lu ttier s ne font pas fulfi-
famment diftingués des Tragies. F b y q ce mot.
E s P e c e s.
I. G luttier des Oifeleurs , Sapium aucupa-
r i um. Sa pium f o l i i s ovato - lanceolatis fer ru latis
b a ß biglatidulojis. N.
Sapium aucuparium.' Jacq. Amer..249* tr 158.
& P iâ . p. 12.1. t.237. Sapium arb or eum , f o l ii s
ellip ticis glabris , p e t io lis bïglandulofis\ flo r ib u s
fp ic a t is . Brown. Jam. 338. M a n ca n illa lau r i f o l i i s
oblongis. Plum. Gen. 50. & Burm. Amer. t. 17J.
f. 1. T ithym alu s arbor Am e r ica n a , m a li medicae
f o l ii s amplioribus tenuiflime crenatis , fu c c o m a xime
venenofo. Pluk. Alm. 3^9* ^ 9* pf 8* Hippo*
mane biglandulofa. Lin.
C’eft un arbre de trente pieds, d’un port élégant
, à cîme îuifante , 8c dont les rameaux font
nombreux, longs , peu divifés , & la plupart
étendus horizontalement. Toutes fes parties contiennent
un fuc propre blanc, glutineux , qui
paffe pour vénéneux , & qui en découle goutte à
goutte lorfqu’on les entame. Les feuilles font
éparfes , & fituées principalement vers les extrémités
des rameaux : elles font ovâles-lancéolées ,
acuminées, dentelées ( avec quelques dents plus
grandes, éparfes parmi les autres), d’une con-
liftance un peu coriace , luifantes , marquées de
veines tranfverfales , nombreufes , fines 8c parallèles.
Leur pétiole eft cou rt, rougeâtre , &
garni de chaque côté , à la naiffance delà feuille,
d’une glande oblongue , obtufe, & ouverte. Les
épis font terminaux , lâches , un peu épais , verdâtres
, longs d’environ fix pouces , garnis de
fleurs mâles dans leur partie fupérieure ^ & de
fleurs femelles à leur bafe : ces fleurs font feffiles ,
8c ont chacune à leur bafe deux glandes oblon-
gués, obtufes, un peu planes, & d’un verd jaunâtre.
Les calices font d’un noir pourpre. Cet arbre
croît dans l’Amérique méridionale. T? - ( v . f ' )
Les Américains coupent fon tronc , & ramaffent
lè jour fuivant le fuc qui s’en eft écoulé & qui s’eft
épaiffi -, ils s’en fervent pour attraper ( comme
avec notre Glue) les Perroquets & autres oifeaux.
Les feuilles de cet arbre font longues de fix pouces
ou davantage.
1 . Gluttier rayé, Sa p ium lin ea tum . Sa pium
f o l i i s ovatod anceolatis crenulatis b a ß eglandu-
lo fis . N.
T ra g ia f o l i i s fp a r ß s oblong is e x ovato-lanceola
tis l in e a t i s g la n d a lis d idymis fubquolrbet flo re
rum mafculo tum foe m in eo decurrentibus, Comraerf.
Herb. ïc. & MC
/?. Id em f o l ii s anguflioribus.
Petit arbriffeau abondamment laiteux, dont
lestameaux font cylindriques , caffans. d’un brun
grisâtre , & marqués de çipatriçes oud’impreffions
des feuilles tombées. Ses feuilles font éparfes ,
rapprochées, & fituées aux extrémités des rameaux
; elles -font ovales-îancéolées , très-légère
men-t crénelées fur les bords , glabres des deux
côtés , luifantes, & rayées par des nervures latérales
fines & parallèles : ces feuilles ont un pétiole
court , comprimé, & ne font point garnies de
glandes à leur bafe comme celles de l’efpece ci-
deffus. Quelquefois on obferve de très-petites
glandes rouges fituées fur leurs bords , parmi leurs
erênelures ; la longueur de ces feuilles eft de trois
à cinq pouces y fur une largeur d’ un pouce a*un
pouce oc demi. Les fleurs viennent fur un épi terminal
, linéaire, lâche & très-fimple. Selon Com-
merfon , les fleurs mâles ont un calice à trois
divifions , & trois anthères jaunes prefque feffiles-,
les fleurs femelles , qui font inférieures & en plus
petit nombre, ont un calice à cinq divifions &
un ftyle trifide. Le fruit eft une eapfule glabre ,
compofée de trois coques monofpermes. Commer-
fon a trouvé cette plante dans l’Iflé de Bourbon.
La variété /3, qui y croît auffi, a fes feuilles plus
étroites , & moins liffes. J) . ( v. f . ) Ce G lu ttier
reffemble beaucoup au précédent par fës épis de
fleurs.
3. Gluttier liffe , Sapium Içevigdtum. Sapium
fo liis ovato-la nceola tis integerrimîs' ëglandulofls.
Il diffère du précédent en ce que fes feuilles ne
font point crénelées ni dentées fur les bords , 8c
qu’elles font moins rayées par les nervures latérales.
Ges feuilles d’ailleurs font un peu plus grandes
, & très-liffès en leurs furfaces 5 mais la fupé-
riéure eft fouvent parfemée de très-petits points
écailleux & lùifans , qu’on ne voit bien qu’avec
une loupe. C e G lu ttie r croît dans.l’Ifle de Bourbon.
Commerf. B-erb. . ( v . f ) C ’eft peut-être
l’ A r b o r , &c. dePlufenet, %. 143. f. 4.
4. G l u t t ie r à feuilles obtufes , Sapium ohm-
f lfo lium . Sapium f o l i i s ovato-cuneiformibus obtufis
fubintege rr im is ëg land u lo fls . N.
Cette efpèee nous paroît bien diftinâe des pré -
cédentes.par la forme de fes feuilles -, mais nous ne
favons à fon fujet que ce que nous apprennent
les échantillons de l’Herbier de Commerfon. Ses
■ fameaüx font ligneux, épais , glabres, &■ feuilles'
vers leur fommet. Ses feuilles font éparfes , ova-
les-cunéiformes, obtufes , entières , coriaces ,
glabres des deux côtés , & à bords légèrement
cartilagineux , fouyent un peu réfléchis, en defTous.
*Les pétioles font courts 8c épais -, les épis font
terminaux, très-fimples , glabres , garnis de petites
fleurs feffiles , dont les fupérieüres font mâles
& les inférieures femelles. Les maies nous ont
paru avoir le calice légèrement bifide , & deux
étamines à anthères didymes. Le fruit eft une
capfule à trois coques. Ce G lu ttie r croît à l ’Ifle
de France. Commerf. Herb. J) . ( v. f . )
G L Y C IN E , Gl y c i n e ; genre de plante à
fleurs polypétalées, de la famille des Légumineüfes
, qui a beaucoup de rapports avec les Haricots
& les Dolics , & qui comprend des plantes
herbacées ou frutefoentes, la plupart à .tige volu-
bil-e, grimpante ou farmenteufe, ayant des feuilles
alternes, fimples, ou cernées> ou ailées avec
impaire, & des fleurs.papilionacées, communément
dilpofées en épi.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
La fleur offre 1 ° . un calice monophylle, comprimé
, labié , ayant la lèvre fupérieure échan-
crée , obtufe , & l’ inférieure plus longue , trifide-,
pointue, à dent intermédiaire plus prolongée y
2°. une corolle papilionacce^ à étendard prefqu’en
coeur , réfléchi fur les côtés ,xà dos boffu , à fommet
échancré , d ro it, 8c repouffé par la carène > à
a iles oblongues, ovales vers leur fommet, petites,
fléchies en arrière , 8c à carène linéaire , en faulx ,
courbée en deffus , obtufe a Ion fommet qui-
comprime l’étendard qui la domine , & plus large
vers fon extrémité j 30* 8ix étamines diadçlphi-
ques,. dont les fila mens un peu divifes a leur fommet
oc roulés , portent des anthères fimples ; 40. un
ovaire (fupérieur) oblong, , charge d’un ftyte
cylindrique , roulé en fpirale , a ftigmate obtus.
Le fruit eft une gouffe oblongue , contenant
des femences réniformes.
O b fe rv ation ,
Les longs détails de la fleur expofés dans e©
çaraélère générique , d’après Linné , ne conviennent
bien pofitivement qu’à une efpèee fur laquelle
on les a pris , & non à toutes celles qu’on a rapportées
à ce genre. C’eft un défaut dont on trouve
un grand nombre d’exemples dans le Généra p la n -
tarum de Linné, 8c dont nous avons.fait voirl’in-
convénient au mot Gzn r e. V o y e{ dans cet article-
le paragraphe intitulé, f u r Vcxpojîtion des genres r
p. 631. -
Ce que nous pouvons dire ici , c’eft que les G ly cines
n’on: point la carène contournée en fpirale ,.
comme les Haricots, ni deux callofités particulières.
fitüées à la bafe de l’étendard comme les-
Dolics. Dans prefque tout le refte, ces plantes
reffemblent affez aux Haricots & aux Dolics par
leur fruéfifica-tion , & fouvent par leur port. Linné
donne pourcaraftèrediftlnâif des G ly c in e s , d’avoir
l ’étendard réfléchi & comme repouffé par la
carène.
E s p e c e s .
I. Glycine foucerraine , G ly c in e fubterran ea.
L. G ly c in e f o l i i s ternatis r a d ica lib u s , caulibus
- profiratis fle x u o fis , ped u n cu lis b iflo r is . Lin. F.
Dec. 37. t - 1 7 .
A r a c h n id a p h a feo lo ld es Am er ica n a. Herm. Pr.
314. lïîa n d u b i d e angola. Marck. Braf. 43. L e g u -
men tr ifo lium fuhterra f r u d um edens. Raj. Hift,
919, P ka feo lu s Canadcnfls m ininius > J iliq u am