
4 9 4 ? 1 G . s ' ,
fruits font p e tits,. globuleux , jaunâtres dans leur
maturité. H fort de fes branches principales des
file ts pendans , qui s’alongent , vont gagner la
terre , & s’y enracinent.
6. F ig u ier de Bengale , F ic u s B enghalenfis.
L . F i c u s f o l i i s o va tis integerrimis o b tu fis ; caule
in fe rn è radicato• Lin. M ill. Diél. n°. 4* -frew.
Ehret. 50. Buc’hoz. D e c . 10. Cent. 4 . t . 1.
- a.. F ic u s B enghalenfis , fo lio fub ro tundo , f r u d u
orbiculato, Comm. Hort. f . p- 1 19 . t. 6a. Raj.
Suppl. Dendr. p. 15. P e ra lu . Rheed. Mal. 1 . p. 49.
t. a8. Raj. H ift, 14 3 7 . L e P ip a i , l'arbre de P a g
od e. ' . . -
g. F i c u s Am cr icana maxim a } f o l io c itr tfu b r o -
tundo , f r u S u umbilicato. Plum. Spec. 2.1. Burm.
Amer. t. 13 1 . f. 2. Tournef. 663. F i c u s A m é r icains
, latiore f o l io y eno fo. Pluk. 1 . 178 . f. I.
C e t arbre s’ élève à trente ou quarante pieds, &
étend fa cîme fort au large ^ il part de fon tronc ,
qui eft for t épais , & de fes branches inférieures ,
de longs jets cylindriques, n u ds, qui vont gagner
la terre & s’y enracinent ; de forte que dans les
lieux où ces arbres croiffent, le grand nombre de
ces jets enra cin és, leurs bifurcations & l e u r s
entrelacemens rendent les paflages prefque impénétrables.
Les Indiens & les Banians dirigent ces
fortes de branches, en forment des arcades régulières
, & placent en deffous leurs Idoles ; ainfi
»es berceaux leur fervent de Temples ou de Pagodes.
Les feuilles de ce t arbre font ovales ob-
tufes ou terminées par une pointe mouffe, entières,
un peu groifes , Iégèreinçnt veloutées ou coton-
neufes en délions avec des nervures allez Paillantes,
& portées fur des pétioles un peu épais. Les fruits
font g lo b u leu x , parfaitement feflïles , un peu
yelus , & rouges dans leur, maturité. C é t arbre
croit naturellement dans l’ Inde & fur la cote
de Malabar. M. Sonnerat nous en a communiqué
des échantillons fecs ( v . f .) Il varie à feuilles
ovoïdes & à feuilles ovales - oblongues un peu
pointue?. .
■ La plante 8 croît naturellement dans les Antilles
, &: eft cultivée depuis long-temps au^Jardin
du Roi. On peut la eonfidérer comme variété du
f ig u i e r de Bengale , parce qu’elle s’ en approche
par un grand nombre de rapports -, mais il ne faùt
pas la confondre avec ce F ig u ie r fans aucune forte
de diftinaion , compie l’a fait Linné -, car e lle en
diffère d’abord par fes feuilles qui font plus g randes
, plus obtufes , plus épailfes on plus coriace s,
& conftamment liffes , vertes & Juifantes eu
deflus , avec des nervures blanches affez remarquables
-, enfuite elle s’en diftingue par fa tig e &
par fon fruit. En e f fe t , Plumier dit pofitivement
que la tig e de ce F ig u ie r refte unique ou folitaire;
qu’elle devient très-groffe & fort élevée , mais
qu il n’en part p o in t , ni des principales branches
des jets pendans , qui vont s’enraciner dans la
ferre ; & quant au f rp it , il le fa t jaune dans fa
Maturité. T? ■ C f • v* }
F I G
7 . F i g u i e r â feuilles de Citronnier , F icu s
c it r ifo lia . H. R. F ic u s f o li i s cordato-ovalibus acu-
t iu fcu lis integerrimis nervofis u trinque glabr is ,
fr u d ib u s globofis fo lita r iis p ed u n cu la tis a x illa r i-
bus. N . •
F i c u s fo lio citri acutiore , f r u d u v ir id i. Plum.
Spec. a i . Tourn. 663. Burm. Amer. r. 1 3 1 . f. 3.
Amaco^ tic f . Jycomorus fa x a t i li s M e x ica n a . Hem.
Mex. p. 8J. 8a. | . . ,
I l ne le cède point en grandeur à celui qui précédé
, dit Plumier ; mais il eft moins abondamment
feuiilé, & fes plus petits rameaux font comme
quadrangulaires. Ses feuilles font alternes ,
un peu en coeur à leur baie ( ce que la première
figure citée n’ exprime point fufïifamment ) , en
pointe à leur fom m e t, très-entières , parfaitement
glabres des deux côtés , fortement nerveu-
fes , & un peu concaves en deffous entre les principales
nervu res , ce qui les fait paroitre prefque
bullées. Ces feuilles ont fix ou fept pouces de
lon gu eu r , fur une largeur de quatre pouces au
moins , & font foutenues fur des pétioles épais ,
canaliculés en devant, & longs d'environ un pouce.
Les fruits font axillaires , folitaires, pédoncules ,
globuleux , un peu plus gros q u ’une noix , à peau
v e r te , glabre , épaiffe & un peu ferme ; leur chair
intérieure eft blanchâtre, remplie de femences
miliacées, & fade ou prefque fans faveur. C e
F ig u ie r croît dans l’Ifle de Saint: Domingue, près
du quartier nommé le Port-de-paix : on lé cu ltive-'-
au Jardin du Roi. Jj . ( v . v . ) I l paroi.t different
du F ic u s c itr ifo lia de Miller , n°. 10.
8. F iguier des In d e s , F i c u s In d ica . F i c u s
f o l i i s ovato - lanceo latis integerrimis coriaceis fu b -
tus fubpubefcentibus fr u d ib u s fe ffilib u s . N.
F i c u s In d ic a , f o l i i s mali cotonei f im ilib u s ,
f r u d u ficubus f im il i . Bauh. Pin. 457* Tourne f.
663. F ic u s In d ic a . Cluf. Exot. I . p. I . F icu s In *
d ica T h eop h ra fii. Tabern. Ic . 957. K a to u -a lo u .
Rheed. Mal. 3. p. 73 . t . 57. Raj. Hift. 14 3 7 .
Voanounàu. F la c c . Madag: ia a . F ic u s In d ic a
Jy lv efir is , in d is b a liti f . balete , nonot & noenoe
d anaquit & d ala qu it. Camell. Iç. p. 1 16 * Raj,
Suppl. Luz. p. 49. F ic u s vafta. Forsk. Æ g yp t . 179 .
n ° . 93.
8. F i c u s In d ic a f r u d u ù f o l i i s m inor ibus. Plum.
Mff. 7 . n°. 109. L e F ig u ie r a dm ir a b le , F ig u ie r
m a u d it fr a n c . Nicôlf. St. Dom. p. 33
C ’eft un grand arbre , extrêmement étendu , &
véritablement admirable par fon port & fa manière
de fe propager, quoique plufieurs autres
efpèces du même genre lui reffemblent par cette
particularité remarquable. En e f fe t , çe t arbre
pouffe de fes branches de longs jets pendans, qui
reffemblent à des cordes ou dés b agu ette s , gar
gnent la te r re , s’y enracinent, & forment de
nouveaux troncs q u i , à leur tour , en produifent
d’autres de la même manière 5 en forte qu’ un feiff
arbre s’ étendant & fe multipliant ainfi de tous
côtés fans interruption , offre une feule cîroe
d’une étendue prodigieüfe , & qui fefnble poféè
fur un grand nombre de troncs de diverfes grof-
feurs comme le feroit la voûte d'un vafte édi-r
fice foutenue fur quantité de colonnes.
Cet arbre fingulier , qui paroît être le vrai
F ig u ier des In d e s des Anciens , eft toujours v e rd ,
v it'& fo b f if te pendant quelques fiècles.'Ses feuilles
qui font fituées vers le fommet des rameaux , font
alternes , pétiolées, ovales-lancéolées ou Amplement
ovales-pointues , entières, coriaces , liffes ,
glabres & d’ un verd foncé en deffus, & communément
un peu pubefeentes en de ffous, avec des
nervures latérales obliques , entre lefquelles fe
tiouvent des veines réticulées. Les fruits fontfeffi-
l e s , g lob u leu x , rouges dans leur m a tu rité , &
fitués ( fouvent deux enfemble ) fur les petits rameaux
, aux aiffelles ou près des aiffelles des
feuilles. C e F ig u ie r croît naturellement dans les
Indes orientales, & a été cultivé au Jardin du Roi ;
nous en poffédons d ’ailleurs des branches rapportées
de l’ Inde par M. Sonnerat. f y . { v . f i ) Ses
fruits font douceâtres ou d’un goût fade , & ne
font guère« recherchés que des oifeaux.
O b ferv. I l eft difficile , félon nous , d’entendre
L inné dans l’expofition de fon F ic u s I n d i c a , parce
q u ’il réunit fous l’efpèce qu’il é ta b lit , des plantes
qui nous paroiffent beaucoup différer entr’elles ,
& qu’il donne dans fon caraâ ère fpécifique une
diftinâ ion qui n’appartient qu’à une feule. En
effet , les pédoncules ramafles (ped un cuU aggre-
g a ti ) , qu’il cite dans fa phrafe , ne conviennent
point au F ig u ie r des Indes que nous venons de
décrire , puifque fes fruits font feffiles , comme
nous l’avons obfervé n ous-même, & comme le
dit Rhéede dans fa delcription ; ils ne conviennent
pas non. plus au T fie la de Rhéede ( Mal. 3. p. 8$.
t. 63 , ni au V a r in g a la t ifo lia de Rumphe ( Amb.
3. t. 84. ) , qui les ont pareillement fefiiles. On
voit que Linné a pjris fon caraélère fpécifique fur
le F ic u s citri f o l io , & c . de C a te s b i, (C a ro l. 3*
p. 18. t. 18. ) , qui a. en effet fes fruits bien pé-
donculés ; mais quelle reffemblance peut-on trou-
ven entre le F ig u ie r de Catesbi & les autres dont
il vient d’ être queftion ? Quant au T f ie la de
Rhéede , rien ne nous apprend que fes branches
foient radicantes ^ le F ig u ie r c ité de Catesbi eft
dans le même cas. Enfin , pour ce qui eft du V a -
ringa la tifo lia de Rumphè , dont les branches font
à la vérité radicantes , fes fruits , d’une forme qui
approche beaucoup de la cylindrique, nousfem-
blent l ’éloigner du F ig u ie r des Indes dont nous
venons de traiter. En un m o t , en fuppofant que
cet arbre varie à-fruits feulement preîque l'effiles
ou légèrement pcdonculés, ce qu’ indique le F ig u ie r
cité de Forskhale , cet arbre n’en feroit pas moins
toujours bien différent de celui de Catesbi. Linné
réunit encore à fon F icu s In d ic a le F ig u ie r de
Sloane mentionné fous l’ efpèce qui fuit.
9. Figuîer à feuilles de Laurier , F i c u s lauri-
f o l ia . Hort. Reg. F ic u s f o l i i s oblongo-lanceolatis
iàtegerr imis glabr is fu p rd p u n d is raris im p r e fis ,
fr u d ib u s fc jjitib u s fo lita r iis . N .
F i tu s In d ica m a x im a , f o l io oblongo , fu n i c u li s
e fum m is raris demi f i s radices ag entibus f e pro*
pagans , f r u d u minor i fp h a r ic o fa n g a in e o . Sloan.
Jam. Hift. a . p. 140. t. aa3- Raj. Suppl. Dendr.
16. F i c u s arbor Am c r ica n a , arbuti f o l i i s non
f e r r a t i s , f r u d u p ifi m agnitud ine. Pluk. Alm. 144*
1 . 178 . f. 4. F icu s m ax im a. Mill. Diéfc. n°. 6.
Peut-être que ce F ig u ie r n’eft réellement qu’une
variété de l’efpèce précédente, car il pouffe pareillement
de lès branches des jets pendans comme
des cordes , & qui vont de même s’enraciner dans
la te r re , de forte que l’arbre fe propage de la
même manière , & peut s’étendre ainfi confidéra-
blemenr. Cependant, d’après les pieds actuellement
cultivés au Jardin du Roi , d ’après la confinera
tion de la grandeur & des autres caractères
de leurs feuilles , enfin d ’après la comparaifonque
nous avons faite de ces mêmes feuilles avec celles
des F ig u ie r s de l’Inde que nous connoiffons, il ne
nous paroît pas poffible de regarder cet arbre,
comme le meme que le F ig u ie r des Indes mentionné
ci-deffus. On le démontpoit anciennement
au Jardin du Roi fous le nom de F icü s alla laur i
f o l i i s , f r u d u m in or i.' Plum. mais cette phrafe ,
rapportée maintenant au F ig u ie r à fruits percés
n®. i a , concerne un arbre fort différent de celui
dont il eft queftion. Quant à la figure que nous
citons de Sloane , elle rend parfaitement l ’arbre
que nous décrivons ici. Selon Miller , cet arbre
s ’élève à trente ou quarante pieds. L ’individu que
nous avons fous les yeux n’a q u ’environ fept pieds
de hauteur. Son tronc eft affez dro it, un peu ra-
meux, & recouvert d ’une écorce grisâtre. Ses
feuilles fituées dans la partie fupérieure des rameaux
, font alternes , grandes , oblon gues, pointues
, entières, non co r iace s , très - glabres des
deux côtés , liffes & d’un verd foncé en deffus ,
avec des points blancs rare s , difperfés irréguliè-
ment, & d’une couleur pâle en deffous avec une
côte longitudinale relevée, quelques nervures latérales
oblique s, & un grand nombre de veines
réticulées d ’une fineffe confidéraMe. Elles ont jul-
qu’à huit ou neuf pouces de longueur , fur une
largeur de deux pouces & un p e u plus , & font
portées fur des pétioles longs de deux pou ces , &
canaliculés en deffus. Le fruit eft petit , rond,
feffile, axillaire , rouge dans fa maturité , & n’eft
pas bon à manger. C e F ig u ie r croît naturelle-
. ment dans l’Amérique méridionale. ^ . ( y. v .
fa n s fru it.")
10. F iguier p o n â u é , F i c u s p u n d a ta . F ic u s
f o l i i s ovalibus obtufis integerrimis glabr is fuperne
p u n d a t is , fr u d ib u s globofis aggregatis fe ffilibus.
N .
A n itti-a rea lou . Rhéed. Mal. 3. p. 69. t.
Raj. Hift. 1436.
Selon R h é ed e, dont la figure citée paroît convenir
à notre p lan te , les branches de ce F ig u ie r