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pour les articles particuliers dans lefquels il conviendra
d’en traiter.
EDÈRE , OEd e r a ,* genre de plante à fleurs
eompofces-radiées, qui a des rapports avèG les
Arélotides , & qui comprend des arbuftes à feuilles
(impies , oppofees. ou alternes , & à fleurs foli-
ta ire s, feffiles , terminales, remarquables on ce
que leur calice commun renferme des calices particuliers
pluriflores.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
L a fleuf commune eft radiée ; elle a un calice
commun p o lyp h ylle, grand , contenant plufieurs
calices particuliers , 8c embriqué de folioles o v a -
Jes-lancéolées, pointue s, denticulées 8c lanugi-
neufes fur les bords , & à pointes ouvertes ou qui
hériffent de toutes parts. Les calices particuliers
font formés de plufieurs folioles affez femblables
aux paillettes du réceptacle, & renferment chacun
quelques fleu rette s, dont les unes font des fleurons
hermaphrodites-quinquefides, & les au tre s ,
des efpèces de demi-fleurons femelles | à languette
.ovale, plus courte que le tube qui la Soutient. Les
demi-fleurons qui forment la couronne de la fleur
commune font femelles , 6c ont leur languette
linéaire auffi longue que le calice commun. Tous
les fleurons 8c demi-fleurons quelconques font
litûés for un réceptacle commun chargé de paillettes
, & leurs ftyles ont deux ftigmates.
Le fru it confifte en plufieurs femence? oblon-
gues , couronnées de pfofieurs paillettes courtes
$c pointues.
E s f e c e s. *
I . EniRE à feuilles recourbées , OEdera p ro lif
é r a . Lin. (Edera f o l i i s fu b op p o jîd s lanceolato-
iin ea r ibu s recurvis denticulato - c ilia tis utrinque
glabr is. N .
Buphthalmum Çapenfe. Lin. Spec. PI. 12.74*
Amoen. Acad. 6. p. 104.* Berg. Cap. 297. OEdera.
JLin. Mant. 159 & 2 .9 1 .
Arbuftè rameux, haut d’un pied ou un peu plus,
& dont les rameaux font d ivifé s, montans, raboteux
feuilles dans leur partie fupérieure. Ses
feuilles font nombreufes , rapprochées les unes
des autres , prefque oppofees, adnees, femi-am-
plexicaules, & la plupart recourbées ou réfléchies}
elles font linéairesdancéolées, a igu ës , glabres en
leurs forfaces , ciliées fur les bords par de très-
petites dents , planes ou un peu canaliculées en
d e fliis, légèrement carinées fur leur dos , & longues
de près d’un pouce. Les fleurs font jaunes ,
un peu grandes , fefliies 8c folitaires' au fommpt
de chaque rameau. Les rameaux qui les portent
font quelquefois difpofés comme en corymbé ,
8c fouvent il en naît plufieurs qui partent immédiatement
de la bafe d’ unè fleur alors terminale ,
s’ alcngerit & fe terminent chacun par une autre
$pur. Les foliojes du çaliçe pommun font plus"
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larges que les feuilles de la plante •, les-demi-fïeü-
rons de la couronne font pourpres ou violets en
deffous } les paillettes du réceptacle font fearieu-
fes. Ce tte plante croît au Cap de Bonne-Efpérance,
aux lieux lablonneux, & nous a été communiquée
par M. Sonnerat, ainfi que la fuivante. J) . (v. f .)
1 . E d Èr e embriquée , a id e ra imbricata. aid era
f o l i i s ovato-àcutis imbricatis ereâis d enticu latis
utrinque glabr is. N.
C ’eft une fort belle e fp èc e, dont le genre n’efl
point douteux , comme dans la fuivante , & que
l’on diftingue facilement de celle qui précède par
fon feuillage. Elle conftitue un arbufte ramifié
comme le précédent , mais qui paroît plus fort ,
8c dont les rameaux font plus roides. Ses feuilles
font nombreufes , éparfes, embriquées , droites ,
ovales-pointues , mÿrtiformes, glabres des deux
côtés , imperceptiblement ponâuées , & munies
fur les bords de très-petites dents calleufes. Elles
font planes ou un peu concaves en deffus, légèrement
carinées fur leur dos près de leur fommet,
avec des afpérités comme fur leurs b o rd s , & fe
rétréciffent un peu à leur bafe , qui eft femi-am-
plexicaule. Dans l ’efpèce précédente, la plus
grande largeur des feuilles eft à leur b a fe , 8c dans
c e lle - c i , elle eft dans leur partie moyenne. Les
fleurs ont en tout le meme caraélère que dans
l’efpèce c i-d effus } mais elles font un peu plus
grandes, & fouvent'comme ramaffées trois ou
quatre enfemble au fommet des branches , les
rameaux particuliers qui les portent étant fort
courts. Les folioles du calice commun font très-
lanugineufes en leurs bords , & ne forpaffeht point
en largeur les feuilles de la plante •, les paillettes
du réceptacle font fearieufes, & déchirées à leur
fommet. On trouve cet arbufte au C ap de Bonne-
Efpérance. f ) . ( v. f , )
* E d e r e douteufe , OEdera aliéna. L. F . OEdera
f o l i i s linea ribus fu b tu s tomentofîs, Lin. f. Suppl.
39°* . .
Plante qui a l’afpeél d’ une Stéhéline ou d’un
Gnaphalium , & les fleurs d’un Souci. Sa tig e eft
fort ligneufè, un peu rameufo, couverte d’un duvet
blanc & cotonneux. Ses feuilles font alternes ,
linéa ires, pointues, approchantès de celles du
Roma rin, blanches 8c cotonneufes en deffous,
avec une Ou deux dents pointues fur les bords, Les
fleurs font terminales y folitàires, feffiles, jaunes,
de la grandeur de celles du Souci. Les demi-fleurons
de leur couronne font hermaphrodites , à languette
rayée 9 terminée par trois dents. Les anthères
font pâ le s , réunies-, le ftyle eft fa illan t ,
couleur de fafran , terminé par deux ftigmates ;
les corolles du difque font flofculeufesy enfin les
femences font .garnies d’un duvet laineux, blan?
ches , & couronnées de plufieurs filets ou barbes
de couleur jaune. Ce tte plante croît- au Cap de
Bonne-Efpérance. f ) •
E F F EU IL L A ISO N y ( De fo z ia t io ) on
nomme
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nomme ainfi la chute de feuilles confidéree dans
les Arbres ou autres plantés-' ligrieufes qui s’en
dépouillent annuellement.
« Lalplupart d is climats tempérés 8c froids , dit
M. Adanfon, (Fam. desPl. Vol. I . p. 99.) quittent
leurs feuilles tous les ans ; c’eft ce qu’on appelle
-effeuillatiâri ou chiite des feuilles , qui a feS limites
■ comme la feuillaifon--, car elle arrive plutôt, dans
•des anrfëës qüe- dans d’autres, Il y- a un mois de
’différence en- Qé to b re, & quinze jours en Novenf-
■ fcrey fôit entré le dépouillement' dês4ndividuslés
plus hâtifs & les plus tardifs dé la môin^efpèGë’ ,
l’oit entre .les années,, les plus hâtives 8c les plus
tardives., , " ,
“ On remarque une grande variété dans la manière
dont la1 plupart des plantes quittent leurs
feuilles -, c a r ':'
’ 1° . m m qui lès laiffent tomber toutes à la
fois ( c’eft-à-dire fans doute dans un, efpace de
temps fort court ) tous les ans.
20. Sur d’autres, elles meurent 8c fo deffèchent
feulement en reftant fur l’arbre fans tomber ju s qu’au
renouvellement des feuilles au printemps
fuivant. Tels font le Chêne , le Charme-, ce qui
femble indiquer que ces arbres tiennent un peu
des* arbres toujours verds , que leurs feuilles ne
périffeht que par le froid y 8c qu’èlles ne tombetît
que pat la forcé de la sève du printemps t jointe à
l ’humidité. ”
30. D ’autres confervent vertes leûrs feuilles
jufqu’au printemps dans les hivers-doux & f e c s ,
comme le Jafmin jaune des b o is , le Troène , le
Lilas , l’Erable de C r è te , & c . 8c elles hé tombent
q u ’au moment où il commence à en répouffèr de
nouvelles... *
40. D ’autres enfin les confervent cohftammerit
toute l’année ; c’eft ce qu’on appelle les arbres
toujours v e rd s -, ils,font plus communs entre les
tropiques que dans les climats froids ou tempérés.
C e h’eft pas que ces arbres ne quittent auffi lèurs
feuilles -, mais ils ne laiffent tomber les anciennes
que bien après que les nouvelles ont pris leur entier
accroifjement-..., .
1 La température de l ’air a beaucoup d é p a r t i
Veffeuillatian. Un foleil ardent contribue auffi
beaucoup à 1a hâter-, c’eft*pour cela que , dans
certains étés chauds 8c fe c s , les feuilles du T illeu l !
& du Mûrronier jauniffent dès le pemier \5eptem- ■
bre , au lieu que dans d’autres années, elles ne
commèncent à jaunir qu’au premier Oélbbré. Mais
fién ne contribue davantage à -leur chute que le
froid ou l ’humidité en automne., comme b féche -
reffe tend à la retarder : c’eft ce qu’ on v it en 1759
à Paris -, où l’automne , qui fut très-fèche y b if fa ,
fubfifter jufqu’au 10 Décembre les feuilles de j
l ’Orme , qui tom b en t, année moyenne , vers le ;
25 Novembre. » .
E F F ILÉ E , ( tig e ) Ca U L l s virgatus. Oft dit
qu’une tig e eft e f f ilé e , lorfqû’èllè eft grêle 8c -,
Bo tan iqu e. T om é I J .
E ,G 1 $ 0
qu’elle s’alongeen manière de b agu ette , ou lorf-
iqùîelle'.ppoduie'des rameaux‘ d ro its , àlongés &
très* mén us \( comme dans le Saiix vit china, le
Salix viininalis , Scc.
EG ILO PE , Æg izop s ; genre dé planté uni-
.lobée ,')de ;la ftmille des- Gramènéëé -, ' qui a des
rapports avec les R a c le s , 8c qui comprend dés
: Kèrbes dorrti clesj-fleur?' font difpofëfes ënJépi Ordi-
. nafreîraent' d u t ■ & miinr de; barbes plus où moins
• Içjhgue's. -'.ü ; <
' C A R*A 0 T E R E G É l l h l l QUE.
Les fleurs font glumaçées , polygames , difpo-
féës fur un é p i, fimple cpnjpofc. d’épillets fëiliies.,
a fie rn es’, contenant.. lp plus fouyent trois.fleurs,
dont deux fon t irermaplxrodités , 8c la trdiftème
fi tuée entre è|les_, ,eft .mâle ,8c ftérile. .
Chaque épijlçt a une baie calicinale fort g ran d e,
formée dé deux valves o v a le s, cartflagineufes,
nerveufès , comme tronquées, terminées par deux
' à trois barbés.
.Chaque fleur hermaphrodite a I®. une,baie flo rale
à deux vâlyes , dont l ’eitéri,euro eft.terminée
par deux'.ôu trois b arb e s, 8ç i’ifitérieure fimpîè-
me.nt, mucronée -, 2 a.. trois étamines à filamens
T capillaires, à apthères oblongues ; 3 0. un ovaire
fupé^içur , chargé de deux ftyles , à ftigmates
velus. Ce t ovaire fe change en une graine qui
approche de celle du Froment ordinaire par fa
forme.
. La fleur mâle reffemble à 1a fleur hermaphrodite
, mais elle eft fans piftil , ou ïoffqu ’elle en a y
communément, il- avorte.
jfj ’ E S P E C E S.
1 . E g i l o p e o v a le , Ægilops ovata. Lin. Ægilops
fpica ovata , calycibus omnibus triariflatïs. U .
Gramen fpicatüm , durioribüs & craffioribus
lociifiis f fpica brevu Toùrnef. 519. Scheuch. Gr.,
1 1. Fefluca altéra , capitulis duris. Bauh. P in. 20.
Theatn T 51. Fejluca graminea- annua f . Ægilops
capitulis düris. Morif. H ift . ‘3, p. 2 12 . Sec.,8. t. 7 .
f. 10. Ægilops. D ôd. Pempt. 539. Fëfiüca f . Ægilops
Narbonenjisi Lob. î c . 34. Fhleum Ægylops.
Scop. Carn. ed. 2 . n°. 78.
Ses tiges font longues de fept ou huit pou ces ,
feu illé e s, munies d ’une couple d’ articulations. Ses
feuilles font graminées , larges d ’une ligne &
demie, un peu velues en leur fuperficie-, & ciliées
en leurs bords. L ’épi eft cou r t, d ’une forme à peu
f près ovale , compofé de trois épiü'ets ou q ue lqu e-
: Fois de q u a tre , & hériffé de bârbes fort longues.
Les valves calicinales des épillets font ftriées , un
peu velues fur leur d o s , & chacune d’elles fe
termine par trois barbes. C e tte plante croît dans
les P rovinces méridionales de 1a France , l’ Italie
& c. fur le bord des chemins. Q . ( v. v. )
2. Egilope alongé, F l. Fr; Ægilops triuncialis.
Lin. Ægilops fpica elongota y calycibus inferiori-
bus biariftatis. N.
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