ijcpà G A I
prefque feffiles , viennent latéralement le long
du pédoncule commun , & iortent une ou deux
enfemble de chaque écaille. Elles ont' une corolle
à cinq divifions'ouvertes , pointues; & un ftyle
un peu épais , à ftigmate orbiculé. Gette plante
croît dans les Antilles , la Guiane, aux lieux marécageux
& aquatiques. Plumier n en a point
obfervé le fruit. Les Caraïbes la nomment Arou-
ma ou Aroman ; ils fe fervent de fes tiges fendues
pour faire des pagaras & autres meubles
utiles.
5. G alanga jaune, Maranta lutea. Maranta
foliis raduahbus ovato-lanceolatis amplis ercctis
longijjimè petiolatis, caule nudo , fpicis J'quamoJ'o-
imbricatis , pericaipiis aifpermis & trïvalvïbus. N,
Bermudiana amphjfmo cannacori folio. Plum.
MIT. 5. t. l u & 22. Maranta lutea. Aubl. Guian.
P- 4- . . . Nous ne citons ici cette plante que parce que
Aublet l’ayant.rapportée au genre des Maranta,
nous croyons devoir publier ce que Plumier nous
a appris fur les principaux caractères. Sa racine ,
qui eft arundinacée & fibreufe , pouffe quatre ou
cinq grandes feuilles droites ,ovales-lancéolées ,
longues d’environ deux pieds fur . un pied de largeur
, membraneufes , fillonnées latéralement ,
d’un beau verd , chargées d’une nébulofité blanchâtre
, & portées fur des pétioles de quatre ou
einq pieds de longueur T qui s’embraffent mutuellement
à leur bafe. Il naît du milieu de ces feuilles
une tige droite , cylindrique , nue liffe , fans
noeud, roide , pleine de moelle, & qui s’élève
quelquefois jufqu’à neuf ou dix pieds. Cette tige
porte à fon fommet deux ou trois bradées lancéolées
, & fe termine par quelques épis ovales-
coniques , denfes , embriqués d’écailles vaginales,
membraneufes & rouffeâtres. De l ’aiffelle de chaque
écaille fort une fleur jaune petite , ayant un
calice de trois folioles membraneufes , & une corolle
divifée en trois parties. Le piftil eft blanchâtre,
contourné en volute , & fe change en un
fruit comme réticulé , long d’un demi - pouce,
rouge , s’ouvrant du fommet à la bafe en trois
valves, & contenant trois femences oblongues
& blanchâtres. Cette plante croît dans les lieux
humides , aux Antilles 8c dans la Guiane. Les
Caraïbes la nomment Cachibou ; ils fe fervent de
fes tiges coupées en lanières pour faire des corbeilles
& des paniers.
GALANTINE nivale , G a I-A N T H U S nivalis.
Linn, G alanthus. Hort. ClifF. 134* Mill. Did.
Scop. Carn. 2, n°. 391. Jacq. Auftr. t. 330.
Narciffo-leucdium trifôlium minus. Tourn. 387.
Leucoïum ~ bulbofum trifolium minus. Bauh. Pin.
56. Leucoïum bulbofum minus tripkyllon. J. B. 2. p. 591. Leucoïum bulbofum praecox minus. Cluf.
Hift. I • p* 169. Leucoïum bulbofum triphyllon.
Dod. Pempt. 2.3O. Leuconarcijfo-lirion minimum.
bob. Ift. Leucoïum bulbofum minus p racox,
g A L
6’c, Morif. Hift. 2. p. 364. Sec. 4. t. 9. f. 13;
Erangelia. Reneal. Spec. 97. t. 96. Galanthus.
Hall. Helv. n°. 1254.
g. Narcijfo- leucoïum trifolium ma jus. Tournef.
387. Leucoïum bulbofum prcecox bi[antinum. J.
B. 2. p. 591. Cluf. Hift. I. p. 169.
Petite plante de la famille des Narciffes, qui
a de très-grands rapports avec les Perce neiges ,
dont elle ne diffère que par la fprme de fes trois
pétales intérieurs , & qui intéreffe en ce qu’elle
produit de très-bonne heure des fleurs d’ un afped
agréable. Sa racine eft bulbeufe, tuniquée,
fibreufe à fa bafe ; elle pouffe une couple de feuilles
oblongues , étroites , planes , liffes , émouffées
à leur fommèt, 8c enveloppées inférieurement par
une gaîne mince 8c membraneufe. Il naît entre
ces feuilles une hampe g rc le, liffe , uniflore , &
haute de cinq ou fix pouces. La fleur eft blanche
( d’où l’on a donné à ce genre le nom de G ilati-
thus ou Fleur de l a i t ) , pendante, & remarquable
par fes trois pétales intérieurs, verdâtres &
échancrés en coeur à leur fommet , plus courts 8c
un peu plus épais que les trois autres. Le pédoncule
qui la porte, fort d’une fpathe monophylle
8c oblongue, qui s’ouvre lur le côté.
Cette fleur confifte 1°. en une corolle fupé-
rieure , prelque campanulée , formée de fix pétales
, dont trois extérieurs lont oblongs , prefque
obtus , blancs , légèrement rayés , 8c trois intérieurs
font plus courts, plus épais, verdâtres , &
échancrés en coeur -, a0, en fix étamines plus courtes
que les pétales , 8c dont les filamens fort
courts , portent des anthères droites, oblongues,
aiguës, & rapprochées ou conniventes ; 30. en un
ovaire inférieur, duquel naît un ftyle de la longueur
des étamines , à ftigmate fimple.
Le fruit eft une capfule ovale-obtufe, trilocu-
laire & trivalve félon Linné , & qui contient plu-
fieurs femences globuleufes.
On trouve cette plante dans les prés monta-
gnenx & couverts, en France, enJtalie , dans la
Suiffe , & dans quelques parties de l’Allemagne j
elle fleurit dès la fin de Février , lors même que
la terré eft encore couverte de neiges. Tp. (v .v . )
On en a une variété à fleurs doubles ; elle eft un
peu moins précoce.
GALARDIENNE bicolor , Ga i a r d i a bico-
lor. Gaillarda pulchella. D. Fougeroux , AB.
Acad. 1785. Calonnea pulcherrima. Buc’hoz. Ic.
t. 126. I
C ’eft une trcs-bélle plante à fleurs compofées-
radiées , de la divifion des Corymbifères , & qui
paroît conftituer un nouveau genre voifin des
Rudbêques 8c des Coriopes , par fes rapports.
Sa tige eft haute d’un pied & demi à deux pieds,
droite , rameufe , légèrement hifpide, & d’un
1 verd teint de pourpre ; fes feuilles radicales font
oblongues-fpatulées , groffièrement crénelées, un
• peu feabres ou âpres au toucher, & étalées fur la
G À L
terre ; celles de la tig e font alternes , amplexi-
caules, oblongues, bordées de quelques dents ou
crênelures anguleufes, d’un verd c la ir , 8c lég è rement
velues; lesfupérieures l’ont prefqu’entières.
Les pédoncules font fimples , nuds , lo n g s , terminaux
, portent chacun une très belle fleur teinte
de pourpre & de jaune , 8c qui a deux pouces de
diamètre.
L a fleur a un calice commun polyphylle ,
à folioles linéaires-aiguës, lâch es, ciliees ou hif-
pides à leur bafe , difpofées fur deux ou trois
rangs, 8c dont les intérieures font les plus petites.
Cette fleur eft radiée, compofée ï° . de plufieurs
fleurons hermaphrodites , tubuleux , qui.nquefi-
des , hifpides à l’ extérieur, ayant un ftyle faillant,
terminé par deux ftigmates linéaires & écartés ,
& placés dans fon difque ; 2.°. de douze à quinze
demi - fleurons neutres ou ftériles , à languette
large , cunéiforme, 8c profondément trifide à fon
fommet , fermant fa couronne. Ces fleurons 8c
demi-fleurons font pôles fur un réceptacle médiocrement
convexe , & chargé de paillettes.
Le fruit confifte en plusieurs femences turbi-
nées, couronnées chacune de cinq à huit paillettes
aiguës & fearieufes , qui forment leur aigrette.
Ce tte belle plante eft cultivée depuis peu d’années
au Jardin du R o i , & e f t , à ce qu’on prétend,
originaire de la Lpuifiane. On la diftingue des
Rudbêques & des Coriopespar la forme de l’ aigrette
de fes femences. Ses demi-fleurons très-remarquables
par leur la rg eu r , lont d’un beau pourpre
vers leur b a fe , & jaunes à leur fommet. Q . (v. v.)
Elle fleurit en Juillet 8c Aoû t.
GALAX fans feuilles , G a l a x apliylla. Linn.
Viticella. Mitch. G e n .^ . A nonym os f . belvedere.
Gion. Virg. 25.
Le Galax eft une plante de la V ir g in ie , encore
fort rare 8c fort peu connue en Europe. Les feuilles
de cette plante (ont radicales ; fa tige eft n u e ,
fimple, vraifemblablement lign eu fe , & produit
des fleurs difpofces en épi lâche & terminal. V o ic i
ce qu’on nous apprend fur les caractères de fa
fruétification.
La fleur offre 1°. un calice de dix fo lio le s , dont
les extérieures alternes avec les autres, font plus
courtes, lancéolées, réfléchies , 8c les intérieures
plus lon gu e s , aufïi lancéolées*., font droites. & aiguës
; au. une corolle monopétale hypocratérifor-
m e , à tube cylindrique ,d e la longueur du ca lice ,
& à limbe plane, partagé en cinq découpures obtu-
fes ; 30. cinq ctamines, dont les filamens co u r ts ,
portent des anthères arrondies , & conniventes à
l’orifice de la corolle -, 40. un ovaire ( fupérieur )
o v a le , velu , furmonté d’un ftyle fémi-bifide,
de la longueur des étamines, à ftigmates arrondis.
Le fruit eft une capfule o v a le , uniloculaire,
bivalve, colorée , s’ouvrant avec clafticité y &
contenant deux femences o v a le s , convexes, cal-
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leufes, grandes , & qui femblent n'en former
qu’une feule à deux lobes.
G A L A X IE , G A LA x i A ; genre de plante
unilobée , de la famille des Iris, qui a des rapports
avec les Ferrares 8c les Bermudiennes, 8c qui
comprend des herbes exotiques , à feuilles fimples
, radicales , 'à hampe courte & uniflore , &
8c à fleur infundibuliforme, ayant fes étamines
monadelphiques.
C a r a c t è r e .g é n é r i q u e .
La fpathe eft, univalve , uni fl 01 e , membraneufe,
glabre, très-mincé', connivente.
La fleur confifte 1°. en une corolle monopé—
taie, infundibuliforme , fupérieure, ayant un tube
filiforme, droit, 8c un limbe prefque campanule ,
régulier , partagé en fix découpures ovales-obtu-
fes , dont trois extérieures ont (félon M. Thun-,
berg ) une petite follette neâarifère à leur bafe ;
2°. en trois étamines plus courtes que la corolle,
8c dont les filamens font connés-, 30. en un ovaire
inférieur , obtufément triangulaire , chargé d’un
ftyle filiforme un peu plus long que les étamines,
à trois ftigmates multifides.
Le fruit eft une capfule oblongue , prefque cylindrique
, marquée de trois filions , triloculaire ,
trivalve , 8c qui contient plufieurs femences fort
petites.
E s^p e c e s.
I . G alaxie à feuilles ovales, Gataxia ovata.
Th. Galaxia foliis ovatis. Thunb. Nov. Gen. p.
31. cum le.
lxia ( Galaxia ) monadelpha , fpathe radicali ,
foliis ovatis planis nervofis. L. F. Suppl. 93.
C ’eft une très petite plante, qui ne s’èlevequ’à
la hauteur d’un pouce 8c demi, 8c dont la fleur
eft très-fugace. Sa racine eft un bulbe ovale r
cannelé & comme muitangulair-e, fibreux inférieurement
, 8c duquel s’élève un pédicule grêle ,
lor g d’un demi pouce , lequel ayant atteint la fur-
face de la terre, donne naiffance a une petite
touffe de feuilles qu’on peut regarder comme radicales.
Ces feuilles font nombreufes, ramaffées ,
ovales où ovales-oblongues , un peu obtufes , glabres,,
nerveufes , longues d’environ un pouce;
elles s’embraffent mutuellement par leur baie. Il
naît entre ces feuilles une ou plufieurs fleurs , portées
chacune fur une hampe nue , beaucoup plus'
courte que les feuilles , qui paroît d’abord prêt-,
que nulle , mais qui .acquiert au moins quatre
lignes de longueur lorl'que le fruir fe développe.
La fleur eft jaune , & a un tube filiforme, long
de fix lignes ou davantage.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpér.,
& nous a été communiquée par M. Sonnerat,
ainfi que la~fuivante. ( v. f . ) M. Thunberg dit
que fa fleur varie du jaune au pourpre & au
v io le t, qu’elle fe ferme le foir avant quatre
heures , & que fa corolle fe tord ou fe contourne
en fe flétriffant.