
longues, épaiffes, ro id es , trigôn es , planés en I
d e ffus , un peu tranchantes ou en fabre par leur
angle d o rfa l, liffes en leur fuperficie, & d’une
couleur glauque blanchâtre fort élégante. La fleur
eft jaune , grande, pédonculée, termine la Couche
un peu caulefcente qui s’élève entre les feuilles
radicales. Il paroît Qu’elle eft potygyne , car D illen
a diftingué dix ou onze loges dans le fruit de
l ’individu qu’ il a obfervé. C e F i c o ïd e croît naturellement
dans l’Afrique. % . Ses feuilles femblent
le rapprocher par leur forme de celles du F ic o ïd e
gueule-de-chien n°. 47 -, mais elles font très-
entières.
5 1 . F i c o ï d e linguiforme , Mefembryanthemum
ling uiform e . Lin. Mefembryanthemum a c a u l e ,
f o i l is linguiformibus altero margine craffioribus
im p un3 atis. Linn.Mill. Dic l. n°. 44* Knorr. Del. 1.
t. 5. G. 6. n*\ 2.
a . Mefembryanthemum f o l i o fca lp ra to . D ill.
Elth . a.3 5. t. 183. f. 224. F ic o ïd e s a fr a a ca u le s ,
f o l i i s laùffim is eraJJis lu c id is c o n ju g a t is , f lo r e au-
reo am p liffm o . Tournef. A â . 1705* P* 239•
0. Mefembryanthemum fo lio ling uiform i latio re.
D ill. Elth . 236. t. 184. f. 225, Knorr. D el. I.
%. G. 7. n°. SL. _ < ' - y '
y . Mefembryanthemum f o l io lin g u iform i a n g u f
tiore. D ill. Elth. 1 3 7 , t . 184. f. 2,26. Seb. Muf. I .
t . 18. f. I ?
Mefembryanthemum f o l io lin g u ifo rm i lon-
giore. DilJ. Elth, 238. t. 18 5 , f. 227. Knorr.
D e l. i . ,t. G . 7 . »°. 1.
Ce tte efpèçe offre pîufieurs variétés relativement
à la largeur & à la longueur de Ces feuilles ,
^ à la cpnfidératipn de Ces fleurs qui Cont ou
prefque Ceffiles, ou portées Cur des pédoncules plus
pu moins longs ; elle eft véritablement Cans t ig e ,
mais fa racine Ce divife, avec le temps, en plu?
fleurs -Couches épaiffes, cylindriques., courtes,
terminées chacune par une touffe de feuilles. Ces
feuilles ne font poipt par paires en croix comme
dans les autres F i c o ïd e s , mais elles font étendues
prefque horizontalement & rangées fur deux côtés
çppofés , comme cçlles de l ’Aloës acuminé n°. 2 1 ,
& de l’Aloës linguiforme nP. 23. Les feuilles dont
il s’ag it font linguiformes, épaiffes, fucculentes ,
liffes vertes , planes en deffus, & font remarquables
en c e qu’elles opt un bord plus épais que
l ’autre. La fleur eft g ran d e, jaun e , feflile ou
pédonculce entre les feu ille s , -& a fon calice à
quatre ou quelquefois cinq divifiops , 8ç neu f à
douze ftyles. Le fruit eft un peu g lo b u leu x , &
dïvifé en neuf à douze loges. On trouve cette,
efpèce an Cap de Bonne-ECpérance -, plùfieurs de
fçs variétés font cultivées au Jardin du Roi. Tfî-
( v . v. )
<1. F i c o ï d e en poignard, Mefetnbryantkemum
p u g ion iform e- Lin. Mefembryanthemum f o l i i s after-
p is co n fe r tis fu b u la tis triquetris lon g iffm is impunc-
tqtis. Linn, Mill: Diet. n°. 46.
' Mefembryanlhemqm f o l io p u g içn ifo rm i ? j la r ç
am plo J îrdmineo. D ill. Elth. 280. t. 110. f. 269.
F i c o ïd e s Capenfis , caryophylli f o l io , flo r e aureo
fp e c io fo . Bradl. Suce. z .p . 5. t. 14* F i c o ïd e s A f r i -
ca na , tr iangular i fo lio longijjimo , fruÜ u multi-
ca pfu la ri , flo r e lu teo , majore. Herm. Lugdb. 254.
Morif.H ift. 3. p. 507. n°. Io . Mefembryanthemum
A fr ica n um triangulare f o l i o longifjîmo, & c . Zanon,
Hift. p. 156. t. 1 16 . fu b titulo a fh r is a i{ô ïd is .
0. Id em ? flo r ib u s minoribus. Chryfanthemum
a i[o ïd e s A fr ic a n um , triangulari fo lio |jflo re aureo.
Breyn. Cent. p. 163. t. 81. Morif. Sec, 12. t. 6.
f . I I .
C ’eft , de tous les F ic o ïd e s connus , celui qui
pouffe les feuilles les plus longues & les plus
a igu ë s , & qui produit les plus grandes fleurs :
il acquiert avec l’âge une tig e de l’épaiffeur du
pouce , haute de deux ou trois pieds, perfiftante ,
Ce foutenant d’ elle-même au moyen d’un léger
appui, & rameufe à Ion fommet. Ses rameaux ,
que Linné dit être ternes, -font courbés, inclinés
ou pendans par leur poids , & garnis vers leur
fommet d’un grand nombre de feuilles alternes ou
éparfes , & fort rapprochées les unes des autres.
Les feuilles dont il s’agit font longues , en alêne
ou fort aiguës., triangulaires , tendres , fucculen-
tes , non ponâuées-en leur fuperficie, 8c d ’un verd
clair un peu glauque. Les plus longues , telles que
celles qui font difpofées en touffe radicale dans la
plante encore je u n e , ont plus de fix pouces de
lon gueu r, & font larges d’environ fix lignes à
leur bafe. Les fleurs font grandes, d’un jaune pâ le,
& portées fur de longs pédoncules qui naiffent
des aiffelles des feuilles auxfommités des rameaux.
Ces fleurs ont un calice quinquefidç , en quelque
forte femblable à çelui des Tragopogon par fon
a ip e â ; des pétales nombreux, fort é t ro its , bien
ouverts, filamenteux & plus courts dans les rangées
intérieures ; un grand nombre d’etamines, &
dix ftyles. Elles s’ ouvrent dès huit ou neuf heures
4u matin , & relient épanouies jufqu’à quatre ou
cinq heures de l’ après-midi •, elles peffiffent peni
dant quelques jours. Il leur fuccède un fruit arrondi
, orbiculé , rayonné, & à dix loges. Ce tte
plante erpît au Cap de Bonne-Efpérance, & eft
cultivée depuis peu au Jardin du Roi : elle y offre
j actuellement une touffe de feuilles radicales, lem-
blable à celle repréfentée dans la figure citée de
Breyne. f? * ( v . v . f f l . )
* Mefembryanthemum f çapillare ) jo in s confia-
tis teretibus papulofis , caule çr e clo , ramulis uni-
f lo r i s glabris flXiformibus.. L. F . Suppl. 260. ' C e
F i c o ïd e e ft du Cap deBonne:Efpérance; la couleur
de fes fleurs n’eft point encore connue, non plus
que les autres particularités de fa fru âification
Ôc de fon port.
F I G U I E R S , ( les ) famille de plante ainfi
nommée, parce qu’elle comprend plufieurs genres
qui ont des rapports très-marqués avec le genre
mçfne de$ f ig u ie r s qu’elle çpmprend également. 1*95
Les plantes de cette famille produifent des fleurs
petites , incomplètes , unifexuelles , monoïques
ou dioïques , & raflèmblées fur un réceptacle
commun. La forme de ce-réceptacle varie tellement
félon les genres , que tantôt il eft concave
& entièrement fe rm é , contenant les fleurs &
enfuite les graines comme dans les Figuiers proprement
dits -, tantôt en partie ferméou concave,
il laifle appercevoir la fruélification par une ouverture
plus ou moins grand e, comme dans les
T am b ou ls -, tantôt tout-à-fait ouvert & ap pla ti,
i l eft couvert de fleurs feftiles , comme dans les
Dorftènes -, & tantôt enfin replié fur lui-même , ce
réceptacle devient central , forme l’a x e , & eft
entouré de fleurs ramaffées & ferrées comme dans
les Jacquiers , lâches & plus, diftin&es, comme
dans les Mûriers , & c .
L a plupart des plantes d e cette famille contiennent
un fuc propre la iteu x , qui eft âcre ou cauf-
tique -, ont des feuilles alternes, Amples ,' entières
ou diverfèment incifées, & chacune de leurs fleurs
femelles fe change en autant de péricarpes mo-
nofpermes , lefquels rapprochés & réunis en
grand nombre , forment communément un feul
fru it pulpeux & polyfperme. Les plantés dites.de,
la famille des O r t ie s , ont des rapports fi grands
avec celle dont il eft ici qu e ftion , qu’on peut
les confidérer comme formant une feéfion affez
naturelle de la famille même des Figuiers -, mais
entr’ autres particularités qui les diftinguent, leiirs
fruits ne font point pulpeux. V o ic i le tableau des
principaux genres q ui compofent la famille des
Figuiers.
L e F igu ier , F ic u s .
L e T am b o u l, Mithridatea'.
L e Jacquier, A r to ca rp u s ,
Le Coulequin , Cecropia.
L e Mûrier , M orus.
L ’H édicaire, Hedica ria.
L ’Elatoftème, Ela to flem a •
L a Dorftèn e j Do r flenia,
if *
L ’O r t ie , Urticai>
Le P ro c r is , P ro c r is ,
L a Pariétaire , P a r ie ta r ia .
L a Forskole , F o r sk olea .
L e Houblon , Uumulus.
L e C h an v re, Cannabis,
. La Cannabine, D a t i fc a ,
Obferv'ation. Dans le cara&ère que nous avons
donné, d’ après Linné , des fleurs mâles du Cou-
lequin ( voye^ ce mot ) , nous avons dit que
les chatons mâles étoient embriqués d’é ç a ille s ,
& c . N ous croyons qu’il convenoit plutôt de dire
que ces chatons font tout couverts d’un très-grand
»ombre de fleurs f e f f le s , qui' offrent autant ‘de
Bo tan iqu e. T om e M .
petits calices tubuleux , non embriqués , mais
tous ferrés les uns contre les autres , & perpendiculaires
à l ’axe qui les fou tien t . cV o ilà au moins
ce que hoiis avons cru voir fur le fec.
F IGU IER , F ic u s ; genre de plante à fleurs
incomplètes , de la famille du même nom , qui a
de grands rapports a v e c les Tambouls , 8c qui
comprend des arbres & des arbriffèaux à feuilles
fimples 8c alternes, à rameaux terminés par un
bourgeon pointu , à fuc propre laiteu x, & remarquables
par leur fruâification qui eft enfermée 8c
tout-à-fait cachée dans une enveloppe charnue
qu’on nomme Fig u e .
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Le réceptacle commun eft turbiné ou py ri forme
, ch arnu , concave,, & muni fouvent à fa bafe
d ’une efpèce de; calice triphylle 8c fo r t court. C e
réceptacle eft çonnivent à fon fom m et, où fe trouvent
quantité d’ écailles lancéolées qui le ferment
prefque entièrement -, & il contient un grand nombre
de fleurs j les unes m âles, & le s autres femelles
( quelquefois toutes mâles ) , qui couvrent fa
fuperficie intérieure. Les fleurs mâles font en plus
petit »ombre , & fituées principalement dans la
partie fu'périeüre vers le bord çonnivent qu’on
nomme l’oeil de la F ig u e ; les fleurs femelles font
nombreufes., & occupent le refte de la capacité
du réceptacle commun.
Chaque fleur mâle eft pédiculée , & confifte ,
1°. en un calice partagé en trois découpures lancéolées;
20. en trois étamines dont les filamens
libres 8c de la longueur du c a lic e , portent des
anthères à deux loges ; fouvent elle offre les rudi-
mens d’ un piftil qui avorte.
Chaque fleur femelle eft aufïï un peu p édiculée,
& a un calice divifé en çinq découpures lancéolées
, pointues; & un ovaire fupérieur, o v a le ,
duquel naît un ftyle long , çourbé , terminé par
deux ftigmates inégaux.
Le fruit véritable , produit par chaque fleur
femelle , confifte çn une feule femençe un peu.
lenticulaire, & environnée de pulpe. Quantité de
ces femençes font fituées à la furface intérieure
du réceptacle commun , lequel devenu mou &
pulpeux, conftitue cette efpèce de fruit fucculent
8c fi agréable dans la première e fp è c e , 8c que
l’on connpît fous le nom de F igue.
E s p e c e s .
I . F iq u ie r commun , F l. F r . F i c u s ear ica. L ;
F icu s f o l i i s palmatis. Lin. Hort. Cliff. 471* Hall.
He lv. n ° . 1607. M ill, D i â , n°. 1. Scop. Carn.
ed. 2. n°, 12 5 1 , Blaçkw. t. 12 5 . Knorr. D e l,
H o r t. 1 . t. F . Mill. Iiluftr. Ic.
a . Figu ier commun fauvage.
* F i c ü s humilis. Bauh. Pin. 457. Tourn, 663,
Chanifzficus. J. B. I,-p. I-28.