
un bon moyen pour bon naître les rapports naru-
.rels des plantes.
EM?LÈVRE dentelé , E m p l e z t r u m férru-
Jacum. Sol and. Diofma unicapfularis. L. F. SuDpl.
g i i
Petit arbrifTeau ayant l’a'fpeâ d’un Saule à feuilles
^étroites , 8c qui lemble avoir des rapoorts avec les
Diofmas par les glandes de lès calices & de lès
feuilles ; mais qui en diffère considérablement par
des caraâères de la fruâification.
Ses rameaux font cylindriques, menus , effilés ,
feuilles , glabres} un peu anguleux à leur foin mer.
Ses feuilles font alternes , linéaires , pointues ;
■ très-glabres , un peu ridées en deffous, légèrement
dentelées en leurs bords, & munies d’un point
glanduleux & tran(parent à chaque dentelure :
elles font longues de deux pouces ou un peu plus,
a ^eine larges de deux lignes , Sc ont un pétrole
très-court-, décurrent fur la tige. Les fleurs font
petites , axillaires, falcicuiées trois ou quatre ensemble
, 8c portées fur des pédoncules fimples '
beaucoup plus courts que les feuilles.
Chaque fleur eft incomplète ; elle offre i° . un
calice petit, monophylle, turbiné, tétragône ,
glanduleux, à quatre lobes droits oc émouffés ;
2. . quatre étamines , dont les fil-amen s une fois
plus grands que le calice, portent des anthères
allez groffes , ovales , munies d’une glande .à leur
fommet, & à deux loges oppofées l’une à l'autre
; 3°. un ovaire fupérieur, obîong, à ftigmate
glanduleux.
Le fruit efb une cap fuie o b longue , médiocrement
comprimée , prefque en labre , terminée par
une languette ou corne applatie y uniloculaire ,
s’ouvrant d’un feul côté , & qui contient une
ièmence ovale , noire, luifante , enfermée dans
' une tunique propre ( arillus ) , coriace, bivalve ,
qui s’ouvre avec éiaiKcité..
Cet arbrifTeau croît au. Cap de Bonne-Efpé-
rance , & nous a été communiqué par M. Sonnerai.
J ) . ( v, f. ) Il conftitue un genre nouveau ,
cliftingué des Biofmas par les fleurs dépourvues .
de corolle , n’ayant que quatre étamines ; 8c par
les capfules conftamment folitaires. Parmi les ■
fleurs hermaphrodites , il s’en trouve très-fouvent:
des mâles ; on en remarque au fil dont le calice
n’a que trois divifionf. Les capfules font droites»
ENCELÏE blanchâtre, E n c EZIA cantfcens.
- Encelic.. H, R. & Adanf. Fana, des PI. p. iz8.
Jolie plante à fleurs compcfées-radiées, qui a
des rapports avec les Buphthalmes & les Anacy-
cles , & qui relfemble prefque à l ’Arroche halime
par fon feuillage. Sa tige eft haute de deux ou trois
pieds, rameute, cylindrique, feuillce , pubefcente,
à rameaux fouvent rougeâtres. Ses feuilles font
alternes., pétiolées, ovales, entières, un peu
nerveufes , pubefcentes & blanchâtres y fur-tout
dans leur jeunelî'e ; elles font larges d’environ deux '
pouces , 8c ont leur pointe un peu émoüffée; fou-
vent elles fe recroquevillent comme certaines
feuilles bulléès. Les-fleurs font jaunes , radiées
difpolees en grappe terminale , lâche , médiocre
fur des pédoncules droits & blanchâtres.
Chaque fleur a un calice commun , court,
embriqué de folioles ovales-lancéoléesy lâches,
& pubefcentes. Elle eft compofée de fleur&ns. hermaphrodites,
tubuleux, quinquefides, àftigmaces
bifides , placés dans fon difque y & de demi-fleurons
frériles , à languette large , ovale, trifide
ou quinquefide , finies à fa circonférence. T' :
ces fleurons 8c demi-fleurons font poles fur un
réceptacle commun chargé de paillettes concaves ,
qui embraffent les. fleurons parle côté.
Le fruit confifte en plufieurs fèmences appla-
ties , velues principalement fur les côtés trari-
chans, munies d’un petit rebord, échancrées légèrement
à leur fommet , rétrécies en coin vers leur
bafe.
Cette plante croît dans l’Amérique méridionale,
au Pérou, & eft cultivée au Jardin du Roi. f? •
C v. v. ). Elle fleurit à la fin de- l’été. Les feuilles
ont quelquefois en leurs bords plufieurs angles
émouffés peu remarquables.
ENDRACH de Madagafcar, H u m b e r t i a
Ma dagaj ~cari en fis. Humbertia cevioirnia: Co mmerf.
Herb. 8c le. Endrack-endracL Flacc. Hift.Madag.
p. 137* f* IOO. Arbre immortel.
Grand & gros arbre dont le bois efl jaunâtre ,
compact, pelant, dur comme du fer, & qui ne
fe^ corrompt pas, ou au moins qui fe conferve
très-long-temps , même lorlqu’il ëfl enfoui dans
la terre. Ses rameaux font cylindriques , grisâtres,
raboteux par les cicatrices des feuilles tombées.
Ses feuilles font fimples, éparfes, rapprochées
ou ramaffees en touffe aux extrémités des
rameaux ; elles font ovales-oblongues , obtufes à
leur fommet, où ellèsfont fouvent un peu échan-
erées , rétrécies vers leur bafe , ■ entières , glabres
, 8c portées fur des pétioles courts. Les fleurs
font affez grandes, viennent au fommet des ra^-
méaux dans les airelles des feuilles , & font fou-
tenues par des pédoncules fimples', plus courts que
-les feuillés, munies de deux petites dents oppofées
dans leur partie moyenne.
Chaque fleur a i° . un calice de cinq folioles
ovales-arrondies , perfiftantes, donc deux font plus
extérieures 5 a0: une corolle mônopétale , cam-
.panulée , pliffée comme celle du Liferon, à limbe
droit, prefque entier', -ou ayant cinq crênelures
tres-peu profondes, une fois plus grande que le
calice , & velue extérieurement, excepte aux eh-
dtoirs cachés par les plis j 3°. cinq étamines, dont
les filamens attachés’ aù bas..de la corolle , une
fois plus longs qu’elle , rapprochés en fâifceau ,
8c légèrement courbés , portent des' anthères ova-f
les ou un peu fagittéès-, 40. un ovaire fupérieur ,
arrondi , pofé fur un difque épais, furmçnté d’un
ftyle filiforme , de la longueur des étamines ,
■ courbé en arc , à fligmate échancré.
Le fruit eft une capfule ou une coque ligneufe,
©yale-arrcndie , glabre , & un peu élevée au-
deffus du calice qui l ’accompagne, par un pédicule
épais $c anguleux ; cette capfule efl biloculaire ,
8c contient dans chaque loge deux femences ovales
trigônes, qui ont inférieurement une facette
concave , par où elles tiennent au fond de la
cap fille.
Cet arbre croît dans l’Ifle de Madagafcar , d’où
M. Commerfon en a rapporté des échantillons ,
les uns en fleur , & les autres chargés de fruits.
J ) . ( v. f. ) 11 conftitue un genre nouveau très-
voifin des Liferons par fesrapports, & fur-tout
du jRetira • mais il .diffère de ces deux genres par
fes longues étamines arquées & en failceàu , 8c
par fon fruit qui eft une coque ligneufe , pcdiculée
au-deffus du calice.
ENGAINÉE , ( feuille ) Folium vagîrtatum. On
nomme ainfi celle dont la bafe ou le pétiole forme
une efpèçe de tuyau qui entoure la tige en manière
de gâîne, comme dans les Graminées , les Bali-
fiers , les Patiences , le$ Perficaires , &c.
ENOUROU à vrilles, ENOUREA cdpreolata.
Aubl. Guian. 587. t. q.35. Eymara Enourou des
G alibis.
ArbrifTeau laiteux & farmçntéux , qui a en quelque
fortè le port d’un Gouania, mais qui en diffère
beaucoup par les caractères de fa fructification ,
qui Temblent le rapprocher des Cardiolpermes 8c
des Paullinies.
' Le tronc de cét arbrifTeau s’élève à trois ou
quatre pieds, fur environ quatre pouces de diamètre
, 8c a une écorce grisâtre. A mefure qu’ il
fe prolonge , il jette des branches farmenteufês
&rameufes, qui Te répandent fur les arbres vei-
fins. Les feuilles font alternés , allées avec impaire ,
compoféés de cinq folioles ovales, acuminées-,
entières , vertes en deflus, rouffeâtres en defTous,
oppofées par paires, portées fur un pétiole commun
nud inférieurement. De l ’aifTelle des feuilles naît
une vrille longue , applatie , 8c roulée en fpirâle -,
lesfommités des branches fe garniffent d'un grand
nombre d’épis axillaires , folitaires , longs d’environ
fix pouces , chargés de fleurs blanches, petites',
difpofées par paquets rapprochés les uns des
autres.
. Chaque fleur èfl irrégulière , & offre i ° . un
calice naonophylle , ouvert, partagé en quatre
découpures, dont deux font plus grandes que les
autres -, 20. quatre pétales , dont deux plus grands
8c deux plus petits , attachés par un onglet au
fond du calice , ayant chacun-fur leur onglet une
écàllle concave, chargée de poils, & les deux
plus grands pétales ayant en outre deux groffes
glandes à leur bafe ; 30. treize étamines, dont les
filamens inégaux , connés à leur bafe , rangés du
côté des petits pétales, & attachés au difque du
p iftil, portent des anthères à deux loges -, 40. un
ovaire fupérieur , arrondi, trigône , pofé fur un
difque , furmonté de trois ftigmates.
Le fruit eft une capfule arrondie , uniloculaire,
qui s’ouvre en trois valves ; elle contient une feule
graine fphérique , environnée par une pulpe fari-
neufè que recouvre une pellicule mince.
Cet arbrifièau croît dans la Guiane-, il fleurit
dans.le mois de Novembre.
ENSIFORMES , ( feuilles ) Folia enfiformia.
C’eft le nom qu’on donne aux feuilles qui imitent
un glai ve ou une épée ; c ’efl-à-dire lorfqu’elles
font alongées , un peu épaiffes dans leur partie
moyenne , prife quant à la largeur \ qu’elles ont
un bord tranchant de chaque côté , & qu’elles
fe rétréciffent vers leur fommet , où elles fe terminent
en pointe. Les Iris, les Glayeuls , & c . ont
des feuilles enfiformes.
ENTIÈRES , ( feuilles) Folia integra. Linné
nomme fouvent ainfi les feuilles qui ne font pas
divifées , & qui n’ont aucun angle, excepté à leur
fommet, ni lobe , ni aucune finuofité remarquable
, & il nomme très-entières ( folia integerri-
ma celtes dont le bord fe continue par-tout fans
aucune dentelure , ni crênelure, ni ondulation
quelconque , les premières pouvant en être munies.
ENTORTILLÉE ou VOLUBILE , (tige)caulis
volubilis. On dit qu’une tige efl entortillée, lorf-
qu’étant farmenteufè-, elle fe roule en fpirale
autour des corps qu’elle rencontre , comme celle
du Haricot. •
On diftingue parmi ces fpirales , celles qui fe
font de gauche à droite , c’eft:-à-dire , dans le
même fens que le mouvement diurne du foleil ,
comme dans le Houblon, le Chèvrefeuille des
bois , & c . & celles qui fe font dans un fens contraire
au mouvement diurne du foleil, c’eft-à-dit©
de droite à gauche , comme dans le Liferon, le
Haricot, & c . Pour faire cette obfervation il
faut fe fiippofer au centre de la fpirale , & être
tourné vers le midi.
ENVELOPPES ( de la fleur). Nous donnons
ce nom à la corolle 8c au calice des fleurs, que
nous regardons comme des enveloppes deftinées
principalement à protéger les organes effentiels
des fleurs (les étamines & le p if t il) , pendant
leurs premiers développemens.
« Si la fonélion intéreffante de féconder les
germes , a été confiée à des parties que la nature
n’a travaillées , pour ainfi dire, qu’en miniature ,
ce n’a pas été fans un foin particulier du Créateur ,
pour fuppléer à la délicateffe des organes par la
fagelfe des précautions. Suppofons lés étamines &
piftils deftitués de tout abri; les variations de
l ’atmofphère, les pluies, les brouillards & d’autres