folîtaires , prefque fefïïles , à divifions calicinales
letacées & barbues. Les gonfles iont comprimées,
pubefcentes, oblon gu cs, acuminées & arquées en
faucille comme celles de l ’efpèce ci-dcflus. Elles
contiennent environ cinq femences. C e tte plante
croit dans l’ Inde , & nous a été communiquée par
■ M. bonnerat. ( v . f . )
r t ^ r ‘ ^ OLIC ramp ant, D o lic k o s repens. Lin.
. IC™ S. , caule rep ente , f o l i i s p ub efcen tibu s ova-
t is i f [or ib us racemojîs g em in is , legu.min.ibus lin e a-
n b u s teretibu s. Lin. Amoen. Acad. 3. p. 402.
D o li c k o s maritimus minor repens , pedunculis'
ongior ibus , f l i q u i s polyfpermibus gracilibus teretib
u s . Brown. Jam. 293.
T ou te ce tte plante eft pubefcente : la tige eft
rampante ; les folioles de fes feuilles font ovales ;
es fleurs font en grappe, géminées, produifent
des gouffes .grêles , linéaires cylindriques. On
tiouve cette plante à la Jamaïque , dans les lieux
maritimes.
■ T?* D o n c pforaloïde , D o lic k o s p fo r a l aides.
D o h c h o s ca ule fu p e rn e angulofo , fo l io l i s oblongis
Jupra lin ea tis fu b d e n ta t is , leguminibus glabris
e r ea is oblong is a d la ter a carinatis. N.
luette plante a le feuillage 8c les poils d ’un
Pforalier , les fleurs d ’une Trigonelle , & lés fruits
de la nature de ceux des Do lics 8c des Haricots,
s es tige£ font foibles ou un peu courbées à leur
bafe , fouvent rameufes, anguleufes vers leur fcm-
met avec des poils couchés & blanchâtres, 8c
s élèvent à environ un pied & demi -, les flipules
font prefque^ en alêne. Les pétioles font un peu
canaliculés en deifus , chargés de poils couchés ,
portent trois folioles ovales-oblongues, .légèrement
denteés vers leur fom m et, munies de poils
cou ch é s , & de quelques rides qui les font paroî-
tre rayées en deifus obliquement. Ces folioles
reffembler/t beaucoup à celles de l ’Hedyfarum
linea tum de Burmane ( F l. Ind. t. 52. f. 1 . ) , mais
la terminale eft portée fur un pétiole plus long
que les deux autres. Les grappes font axillaires',
droites , communément plus courtes que les feuilles
, portent des fleurs rougeâtres ou purpurines ,
allez p e t it e s , & dont les pétales font ouverts
prefque comme dans les Trigonelles. Le? gouffes
font longues d ’un pouce 8c demi , droites , glabres
, un. peu comprimées , acuminées, munies
d’une gouttière fur leur d o s , & d’ une côte élevée
fur chaque valve ; ce qui les fait paroître prefque
quadrangularres : elles renferment quatre ou cinq
femences. Ce tte plante croît dans l’Inde , l’Ifle
de Ceylan , 8c eft cultivée au Jardin du Roi. Tp.
( v. v. ) Elle paroît avoir des rapports avec le
P fora Je a tetragcncloba de Linné y mais on nous a
alfuré qu’elle en étoit différente. Au refte , elle
ne peut être du genre des Pforaliers , puifque fes
goulfes lont polyfpermes.
34. D o u e â grandes ffipules , D o lic k o s f iip u -
la ceu s . D o lic k o s ca u le angulofo d e cum b en te ,
J lip u lis m a x im is , fo lio li s trilobatis o b tu f s , pedun*
cu lis fu b tr iflo r is f o l i i s brevioribus, N.
D o lic k o s trilobus. Burm. Fl. Ind. 160. t . 50. f. 1 .
Linné rapporte cette plante à fon D o lic k o s trilobus
, & en même temps à fon G ly c in e trïloba ,
(w y e ^ fon Mantilf. -p. 442. ) • mais d’après les
morceaux que nous polfédons , nous croyons que
cette plante diffère du P h a feolu s de P lu k n e t ,
( t . 2.14. f. 3. & Raj. Suppl. 439. n°. 50) , &
qu’elle eft tres-diftinéfe du PkaJ'eolus a c on itifo liu s
de M. Jacquin , que nous polfédons pareillement.
Sa tige eft herb acé e, menue , affguleufe, foi-
b l e , inclinée ou en partie couchée , 8c longue
d ’un pied ou environ. Les ftipules font fort gran-
' d e s , ov a les , -pointues , glabres j elles ont huit
ou neuf lignes de longueur, fur près de cinq lignes
de large. Lés pétioles font très-longs, fur-tout
ceux des feuilles inférieures -, ils portent chacun
trois folioles glabres , divifées en trois lobes très-
obtus-, dont celui du milieu eft le plus grand , 8c
le latéral interne eft le plus petit. Dans la plante de
Pluknet ( t. 214* f. 3 0 ? le lobe du milieu eft
pointu j cè qui eft ici fort différent. Les pédoncules
font ax illa ires , folitaires , un peu moins
longs que les feuilles , & chargés de trois petites
fleurs ramaffées & prefque felïïles. Les goulfes
font menues, linéaires , longues d’ un pouce &
d em i, un peu noueufes, 8c chargées de quelques
poils courts. Ce tte plante croît naturellement
dans l ’Inde, ( v . f -) Sonnerat. 35* D o n c dilféqué , D o lick o s dijfecliis. D o li ck
o s caule p r o f rato kirto f i li fo rm iy fo l io l i s p ro f
o n d e tr ifid is acu tiu fcu lis , ped un cu lis fu b b i fo r t s
f o l i i s longiorihus. N.
T r ifo lium M a d erafpatan um , ca u licu lis p i lo f s
fea n d en s , p a f f fo roe modo trilobatum. Pluk. Alm.
292. t. 120. f. 7 . P k a feo lu s a c o n it ifo liu s . Jacq.
Obf. 3. p. 2. t. 52.
C e tte efpèce eft bien diftinguée de ce lle qur
précède par fes ftipules petites & lancéolé es, par
les profondes découpures de fes feuilles , & par
fes longs pédoncules. S e s tiges font filiformes ,
couchées & hérilfées de poils lâches. Les pétioles
portent trois folioles difféquées, profondément
divifées en trois découpures ( quelquefois en cinq
félon M. Jacquin ) , oblongues , un peu pointues.
Les pédoncules font, filiformes , plus longs que
les feuilles , hériffés comme la tige & les pétioles j
ils foutiennent deux ou trois petites fleurs jaunâtres
, dont le calice paroît de plufieurs pièces.
M'. Jacquin dit qu’elles ont la.carène contournée ;
mais ce doit être médiocrement ; car ce caraélère
n’eft prefque point apparent dans les individus
fecs que nous polfédons. Ce tte plante croît naturellement
dans l ’Inde, ( v . f ) S om b râ t. M. Jacquin
repréfènte les pédoncules plus courts que les
feuilles1: ce qui nous fait préfumer que fa plante
diffère de la nôtre , au moins comme variété. Au
r e f te , fi l ’examen fur l e vivant confirme l’obfer-
yation de M. Jacquin fur la carène d e ce tte plante,
il faudra rapporter cette efpèce , & fans doute la
précédente , au genre des Haricots -, on les placera
après le P h a fe o lu s ra d ia tu s de Linné.
■ D O LO IR ( feuilles en ) F o lia D o la b r ifo rm ia .
On nomme ainfi les feuilles qui imitent par leur
forme un couteau , ou cette efpèce de hache dont
fè fervent les Tonneliers , c’eft-à-dire , lorfqu’elles
font un peu cylindriques à leur b afe , applaties
& élargies fupérieurement -, qu’elle ont un cote
tranchant , & que leur fommet fe termine par un
bord arrondi ou obtus. Le Mefembrÿantkemum
dolabr iforme. Lin. a fes feuilles en d oloir»
D OM B E Y du C h i li , D o M B E Y A Chilenfis . N .
P in u s ( araucana ) f o l i i s turbinatis im brica tis
h in c m u c ro n a tis , ramis quaternis cru’c ia tis . Molin.
Hift. Ch il. p. 182.
- C ’eft un arbre encore peu connu , très-grand ,
d’un bel a fp e â , fort intérelfant par l’ utilité que
l ’on en peut retirer , & dont la fru âification tout-
à-fait lingulière , préfente les * caraélères d’un
nouveau genre qui- paroît très-diftinéb de tous
ceux que l’on a obfervés jufqu’à ce jpur. Ce t arbre
eft réfineux , a en quelque forte le feuillage &
Fafpeâ d’un P ro tea , & s’approche beaucoup des
Pins par plufieurs particularités de fa fruélifica-
tion. Son tronc eft d ro i t , & s’ élève à une hauteur
confidérable ; fon bois eft b lan c , fo lid e , & recouvert
d’une écorce qui paroît double -, l’extérieure
, qui eft épaiffe , raboteufe , crevaffée ,
r id é e , & affez femblable à celle du liège par l’af-
peét, étant diftinâe de l ’intérieure. Sa cime exactement
pyramidale , eft compofée (. félon M. Mo-
lina ) de rameaux quaternés , cruciés , ouverts
horizontalement, & qui vont en diminuant infen-
fiblement de longueur à mefure qu’ils font plus
élevés. Ces rameaux font couverts de feuilles très-
nombreufes, fefïïles, légèrement adnées, éparfes ,
droites , ferrées, &■ embriquées fur huit rangées
un peu en fpirale. Ces feuilles font o v a le s , très-
pointues, entières, liffe s , cor iace s, roides , à
pointe piquante, un peu concaves intérieurement,
convexes en dehors , larges de huit à dix lignes
fur un pouce & demi où un peu plus de longueur,
& ont prefque la forme des écailles du calice de
l ’Artichaut.
Les fleurs font unifexuelles, d io ïq u e s, viennent
fur des chatons ftrobiliformes , fefïïles & folitaires
au fommet des rameaux.
F leu r s mâles.
L e chaton ou cône mâle eft ovale-cylindrique ,
obtus , long de deux pouces & demi à trois pouces
, 8c embriqué de toutes parts d’écailles très-
no mbreufes , dont les pointes font le crochet en
dehors , de forte que ce chaton a prefque l’ afp e â
d’une' tête du D ip fa cu s fu llo n um fa tivum .
Chaque écaille eft une efpèce de filament
lign eu x , c o u r t , qui va en s’épaifïïffant & en
s’ élargiflant depuis fa bafè jufqu’ à fon fom met,
& qui foutienc une languette particulière , lancéolée
, aiguë , coriace , dont la bafe eft large ,
épaiffe & concave en fa face interne, 8c la partie
fupérieure eft mince, étroite , fe recourbe en
dehors en forme de crochet. C e filament eft entouré
de dix à douze anthères linéaires , étroites,
fillonnées. dans leur longueur , aulïï longues que
le filament mêm e, adnées à Ion fommet par leur
extrémité fupérieure , rapprochées & conniventes
autour du filament, 8c qui s’en détachent par
leur extrémité inférieure , lorfqu’on arrache le
filament ( ou l ’éca ille ) de l’axe du chaton qui le
portoit.
F le u r s f em e lle s . .
Le chaton ou cône femelle eft ovale-arrondi ,
te rm in a l, (effile, devient plus gros que les deux
poings réunis , & eft embriqué d’un très-grand
nombre d’écailles fe r ré e s , dont les pointes font
droites & ne font pas le crochet en dehors. Ces
écailles font quatre à cinq fois plus grandes que
dans le chaton mâle.
Chaque écaille eft un ovaire alongé , prefque
cunéiforme , un peu comprimé , rétréci en pointe
vers fa b a fe , large , épais 8c calleux à fon fom m et,
ayant un ftigmate à deux valves très-inégales : la
valve interne eft petite , courte , à bord arrondi
ou obtus , & l’externe eft grande , épaiffe &
large à fa bafe , fe courbe en dedans fur la valve
interne , & fe termine par une languette é tro ite,
a ig u ë , mince, & montante. Ce tte languette externe
du ftigmate eft prefque aufïï longue que
l ’ovaire même ( elle a au moins quinze lignes de
longuèur ) , & s’ incline fur lui à angle droit.
L e f r u i t confifte en un grand nombre derfe-
mences alongées , ramaffées autour d’un axe commun
, en un gros ’ cône ovale-arrondi , leur réceptacle
étant n u d , velouté 8c légèrement alvéoléi
Chaque femence eft oblongue j prefque cylindrique
, un peu en pointe 8c obtufément tétra-
gône vers fa bafe , liffe , ayant prefque la forme
d’un gland hors de fa cupule , & munie à fon
fommet d’ une aîle ou languette courte , large ,
fpatulée, à bords épais , courbé 8c montant. Ces
femences font rouffeâtres , longues de plus d’ un
pouce & d em i, à tunique pourpre , coriace ne
s’ ouvrant p o in t , & contenant une amande ôblon-
gue , blanche , tendre, un peu anguleufe vers &
bafe , ’bonne à manger.
Çaraclere générique , abrégé & d i f in c l i f .
Fleurs d io ïq u e s, ramaffées fur des chatons
ftrobiliformes.
Chatons mâles ovales-cylindriques*, hériffés de
pointes en c ro c h e t , & chargés de fleurs nues ,
dépourvues de ca lice 8c de c c ro lle , ayant chacune
un filament c o u r t , environné de dix ou
douze anthères linéaires , 8c terminé par une
languette a iguë dont la pointe fe courbe en dehors.