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CUMBULU. Rheed. Mal. i. p. 7$. t. 41. Raj.
Hift. p. 1664. Nux Mslabarica unctuofa , flore
cucullato. Sien, in Nott.
C ’eft un arbre de la famille des Gatiliers , &
qui fe rapproche du Clerodendendrum ( voyc[ Pé-
ragu ) , & du Tittius de Rumphe par fes rapports.
Cet arbre pouffe, depuis fa partie moyenne julqu’à
fon fommet, beaucoup de rameaux diffus , noueux
& redreffés. Ses feuilles font la plupart oppofées ,
pétiolées, ovales-pointues, plus larges vers leur
bafe , & entières : elles font lanugineufès en def-
fous. Les fleurs viennent aux fommités des branches
, difpofées en bouquets paniculés & axillaires
, & font jaunâtres & pubefcentesen dehors.
Elles ont un calice monophylle , à cinq divisions
courtes & pointuesune corolle monopé-
tale , légèrement tubuleufe, prefque çâmpanulée ,
à cinq découpures arrondies , .dont une eft un peu
plus grande que les autres -, quatre étamines , dont
les filamens attachés au tube de la corolle , portent
des anthères affez greffes & jaunâtres; un
.ovaire fupérieur, furmonté d’un ftyle , àftigmate
bifide.
Le fruit eft une baie ovale - oblongue , plus
:épaiffe vers fon fommet, jaune dans fa maturité ,
à fuperficie un peu tuberculeufè ou inégale ., enveloppée
inférieurement par le calice , & qui contient
, fous une chair jaune & vifqueufé, un noyau
offeux, oblong , & uniloculaire.
Cet arbre croît fur la côte de Malabar , dans
des lieux fablonneux ; il fleurit deux fois l’année.
Sa fleur a prefque la forme de pelle du Cyrtandra
.de M.F orfter, Nov. Gen. p. 6.
CUMIN officinal, CUMINUM cyminum. Lin.
Riv. Pent. Mill. L)i£L Gouan. Illuftr. p. 18. Garf.
t . * 39*.
Foenicülum orientale , cuminum dictum. Tourn.
311* Cuminum femine longiore. Bauh. Pin. 146.
Cuminum f . cyminum fativum. J. B. 3. p. 22. Cuminum
fativum. Cam. epit. 51 8. Lugd. Hift.
p. 697. Raj. Hift. 433. Morif, Hift. 3. p. 271.
.Sec. 9. t, 2. f.
0. Idem. Je minibus viüojis.
C’eft une plante ombellifère , qui a le port
/d’ un Sefeli, mais qui fe rapproche des Ammis &
des Carottes par fes rapports. Sa racine eft annuelle
, blanche , oblongue, menue & fibreufè ;
elle pouffe une tige haute de fix à. fept pouces,
glabre , ftriée, feuillée & rameufè. Ses feuilles
font alternes., un peu rares , découpées très-menu ,
comme celles de l’A-net ou Fenouil, & à découpures
peu nombreufes & prefque capillaires. Ces
découpures en général font biternées , & longues
d ’environ un pouce ; fbuvent les deux latérales
font Amplement bifides. Les fleurs font petites,
blanches ou purpurines , difpofées aux fommités
en ombelles' petites, peu garnies, portées fur des
pédoncules oppofés aux feuilles.
L’ombelle uniyerfeUe eft çomp.ofée de quatre
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ou cinq rayons, ainfi que les partielles : elle eft
munie d’une collerette de deux ou trois foliole*
capillaires, fouvent triffdes, & aufli longues ou
plus longues que les rayons de l’ombelle. Les ombelles
partielles ont chacune une collerette de
trois ou quatre folioles fétacées , au moins aufli
longues que l’ombelle qu’ils accompagnent.
Chaque fleur confifte i°. en cinq pétales éehan-
crés & un peu inégaux -, 1°. en cinq étamines dont
les anthères font fimples ; 30. en un ovaire inférieur,
ovale-oblong , plus grand que la fleur qu’il
foutient, furmonté de deux ftyles très-petits, à
ftigmates fimples.
Le fruit eft ovale-oblong , ftr ié . compofé de ■
deux femences appliquées l’une contre l ’autré. I l
eft un peu velu dans la variété g.
Le Cumin croît dans le Levant, l ’Egypte' y
l’Ethiopie i on le cultive dans l’Ifle de Malte. O .
Ses fruits ont une faveur aromatique , âcre & un
peu amère ; leur odeur eft vive , très-forte , mais
ri’eft pas défagréable. Les pigeons en font très-
friands. Ces fruits font ftomaçhiques, carmina-
tifs , & au nombre des quatre femences chaudes.
Les Hollandois en mettent, dit-on, dans leurs
fromages , &' les Allemands dans leur pain,
CUNILE, Cu n i z a ; genre de plante à fleur*
monopëtalées, de la famille des Labiées, quia
des rapports avec le Th ym , & qui comprend des
herbes à feuilles oppofées , & à fleurs remarquables
en ce qu’elles n’ ont que deux étamines fertiles.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur a i°. un calice monophylle, per-
fiftant, cylindrique, à dix ftries, & à cinq dents
un peu inégales -, 20. une corolle monopétale ,
labiée , à lèvre fupérieure droite , plane & légèrement
échancrëé, & à lèvre ‘inférieure à trois
lobes ordinairement arrondis ; 30. deux étamines,
fertiles, & deux filamens dépourvus d’anthères y
40. un ovaire fupérieur, quadrifide, muni d’un
ftyle filiforme, terminé par deux ftigmates aigus.
Le fruit confifte eh quatre femences ovales ,
petites , fituées au fond du calice , dont l’orifice
eft fermé par des poils.
E s p e c e s .
I . C u n il e du Maryland, Cunila Mariants. Lin,'
Cunila foliis ovatis ferratis , corymbis terminalïbus
dichototnis. Lin.
Thymus foliis ovatis acuminatis ferratis , cor-
rymbislateralibus terminalïbuspedunculatis. Gron.'
Virg. 64. Calamintha Mariaha mucronatis rig'v-
dioribus &’ crenatis foliis , flofculorum calyculis
villis argenteis marginefimbriatis. Pluk. Mant. 35.
t. 344. f. I . Calamintha erecta Virginiana, mu-
crona'to folioglabro. Morif. Hift. 3 • p. 4*3* ^ec< *L»
t- J9- f- 7-' ' g §
Ses tiges font droites , menues , prefque ligneu-
fe s , rameufes, glabres , obtufément quadrangulairesj'
C U N .
laires, & hautes d’environ un pied : elles font garnies
de feuilles oppofées, felliles , ovales, pointues
, glabres, & dentées. Les fleurs font petites,
difpofées en corymbes dichotomes , qui terminent
les rameaux , & naiffent auffi dans les aiffellesdes
feuilles fupérieures. Cette plante croît dans le
Maryland & la Virginie : elle a une odeur & uné
faveur aromatique plus agréables que celles de la
Menthe. Tp. On la dit fébrifuge.
1 . C u n i l e à feuilles de Pouliot, Cunila pule-
gio'ides. Lin. Cunila foliis oblongis bidentatis ,
floribus verticillaiis. Lin.
Melijfa fioribus verticillatis glomeratis fecundum
longitudinem caulis, foliis tomentojis. Çron. Virg.
167. Kalm. It. 2. p. 314.
Cette plante a les tiges »droites , branchues ,
jmbefcentes , & hautes de fept ou huit pouces ;
les feuilles font oppofées, pétiolées , ovales-lan-
«éolées , bordées d’une à trois dents de chaque
côté, glabres en deffus, ponéluées en deffous avec
des poils très-courts. Elles ont à peu près la forme
de celles du Bafilic commun, ou de la Menthe-.
Fouliot. Les fleurs naiffent en verticilles axillaires
, plus courts que lés feuilles, & fitués dans
toute la longueur des rameaux. Les deux divifions
inférieures du calice font fétacées & ciliées. Cette
jfiante croît dans les lieux fecs de la Virginie &
du Canada14: on la cultive au Jardin du Roi. Q .
( y . v. ) ^
3. C u n il e à feuilles de Thym, Cunila thymo'ides.
Lin. Cunila foliis ovalïbus integerrimis , floribus
verticillatis , caule tetragono. Lin.
Acinos thymifolio 6' facie yfloribus inexpanjis.
Morif. Hift. 3. p. 404. Sec. 1 1 . t. 19. f. 6. Calamintha
minima annua , thythi folio. Tourn. 194.
Cette plante a le port de l’efpèce qui précède ;
fà tige eft droite, haute de fix ou fept pouces ,
munie de rameaux fimples, courts & peu nombreux.
Ses feuilles font ovales, obtufes , glabres,
ftriées en deffous. Les verticilles font difpofées
dans toute la longueur de la tige. Cette plante
croît dans les environs de Montpellier. © . ’Lin.
Obferv. Nous poffédons dans notre Herbier une
plante qui paroît pouvoir fe rapporter à la figure
citée de Morifon, & à laquelle néanmoins la
defcription de Linné ne convient que très-imparfaitement
5 mais comme les fleurs de cette plante
ont quatre étamines fertiles , nous ne la décrirons
qu’à l” article Thym , dont elle eft une efpèce.
4. C u n i l e capitée, Cunila capitata. L. F. Cunila
foliis ovatis , floribus terminalïbus, umbella
fubrotunda. L. Suppl. 87.
$a tige eft haute de cinq ou fix pouces ; fes
feuilles font ovales , un peu oblongues, glabres j
les fleurs font purpurines , terminales , difpofées
çn ombelle arrondie & comme en tête : elles ont
un calice glabre , ftrié • & leurs anthères noires.
Cette plante croît dans la Sibérie.
CUNONE du Cap, CuNONIA Capenfls. Lin.
Botanique. Tome II.
C U P zzi
Ooflerdikia floribus fpicatis pentapetalis , foliis
oblongis fubincants ferratis. Burm. Âfr.259. t. 96.
Arbajcula arbuti alati foliis , Africana. Pluk.
Alm. 45. t. 191. f. 4.
C’eft un arbufte de la famille des Saxifrages,
qui paroît fe rapprocher du Tanrouge ( VVein-
mannia ) , & de l’Hydrangea par fes rapports. Sa
tige eft noueule , feuillée vers fon fommet, & fe
termine par une foliole- pétiolée , ovale-oblor.-
guè , très - particulière , & que Linné regarde
comme une glande, quoiqu’elle ait un pouce de
longueur ou davantage. Les feuilles font grandes ,
oppofées, pétiolées., allées avec impaire, & ccm-
pofées de cinq ou fept folioles lancéolées, dentées,
& très-glabres. Les grappes font géminées ,
viennent au fommet de la plante , #n’ayant entre
elles que la foliole particulière dont on vient de
parler , & font chargées dans toute leur longueur
d’un grand nombre de fleurs petites , pédiculées ,
difpofées par faifceaux.
Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq folioles
ovales, beaucoup plus courtes que la corolle ;
2° . cinq pétales ovales-oblongs, & ouverts en
rofe -, 30. dix étamines dont les filamens plus longs
que les pétales , portent des anthères arrondies ;
40. un ovaire fupérieur, conique , chargé de deux
ftyles de la longueur des étamines , à ftigmates
obtus.
Le fruit eft une capfule oblongue , pointue, à
deux loges, & qui contient plufieurs femences
arrondies.
Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance ,
& nous a été communiquée par M. Sonnerat ; elle
reffemble un peu à VAquilicia par fon feuillage. MÉBMa HH
Obferv. Il paroît vraifemblable que YOoflerdy-
kia floribus denfe fpicatis , foliis oppojitis integris
in impar deflnentibus de Burmane ( Afr. 258.
t. 9 5 • ) > eft u°e fécondé efpèce de ce genre ; mais
nous n’en connoiflbns que Ce que cet Auteur en a
publié.
CUPANI d’Amérique , CuPANIA Ameri-
cana. Lin. Cupania caftanece folio , fruSha ferice&
& racemçifo. Plum. Gen. 45. Burm. Amer. t. I lo .
Cupania arborea , foliis oblongis crenato-ferrâtis.
Brown. Jam. 178. Châtaignier. Nicolf. St. Dom.
p. 107.
C’eft un arbre de la famille des Balfàmiers ,
qui a des rapports avec le Coffigni & le Vépris,
( vûye[ ces mots ) , & qui porte des fleurs hermaphrodites
: ce que Plumier dit expreflënient dans
fa defcription, & non des fleurs monoïques ,
comme Linné l’avoit préfumé. Son tronc eft gros,
un peu court, à bois mou & blanchâtre, recouvert
d’une écorce grife “'ou rouffeâtre , & légèrement
ridée. Il fe divife à fon fommet en un grand,
nombre dejbranches, qui lui forment une cîme
ample, à rameaux cylindriques & alternes ; les
feqftle$ font grandes, alternes, allées avecimpairc,