
lanceolatis glaucis margine fcabris, racemis longis
eredis fubpaniculatis. N.
Omphalodes Lujîtatiica , Uni folio. Tourn. 140.
hinum umbilicatum. Park. Theatr, 1687. Fu-
glojfce ajfinis , femine CQtylode f . umbilicato. Raj.
Hift. 496. Cynoglojfum minus album , lini foliis
glaucis , femine umbilicato. Morif. Hift. 3. p. 449*
Sec. I I . t. 30. f. I l , f inum albo blattarice flore,
femine difcofo. Barrel. Ic. 1234.
C’eft une affez jolie plante, tant par le glauque
tendre de fon feuillage, que par le grand nombre
de fleurs dont elle fo charge, & qui lui donnent
un afpeét agréable. Ses tiges font hautes d’un
pied j glabres , feuillées , & rameufes dans leur
partie fupérieure. Ses feuilles font alternes, linéai-
res-lancéolées, moins grandes 8c fur-tout moins
larges qçe dans l’elpèce ci-delfus, molles, d’un
glauque clair prefque blanchâtre , glabres en
deflus, munies en leurs bords & en deffous de
poils courts un peu roides & écartés les uns des
autres. Les fleurs lont blanches , pédçnculées,
difpofées fur des grappes droites , allez longues
nues , formant une panicule terminale. Elles fQnt
courtes & évafées, comme dans les dgux efpçces
précédentes, & ont leur caliçe yçrd , à bords
lcabres ou hilpides. Cette plante croît dans le
Portugal, & eft cultivée au Jardin du Roi. Q .
< v. v. ) Elle fleurit en Juin & Juillet. Ses femen-
ces font glabres ^ concaves , hémifphériques ,
reffemblentà de petites corbeilles ftriées & à bord
denté,
14. C ynogiosse â feuilles de Ç5rémiJ, Cynoglojfum
lithofpermi folium. Cynoglojfum foliis pblon-
gis pilojts fcabris : caulinis perpaucis fejjilib.us ,
feminibus umbiticatis rugofo-fulcatis loevibus. N.
Omphalodes Ægyptia , lithofpermi minoris folio
St facie. Juff. Herb.
Cette plante a entièrement Pafpeâ du Myofotis
feorpioides ( arvenjis) de Linné, $c paroi t pe
s’élever qu’ à la hauteur de quatre ou cinq pçuçes.
Ses tiges font grêles , peu garnies de feuilles ,
médiocrement rameufes , <& chargées de poils
courts. Ses feuilles font oblongues , prefque
linéaires , rétrécies vers leur bafe , fçabres & velues
comme celles du Grémil op du Myofotis cité.
Les épis font nuds, terminaux, munis de fleurs
alternes, petites , à calice hifpide plus court que
le tube dé la corolle , à limbe un peu évaie, 8c
à étamines inclufès. Les quatre graines qui fucçè-
dent à chaque fleur, font glabres, ridées , ftriées,.
conformées comme dans l’efpèce précédente, mais
plus petites. Nous avons vu cette plante dans
l ’Herbier de M. de JuJJîeu : elle croît yraifombïa-
blement dans l?Egyptç. ( v . f . )
CYNOMÈTRE , Cy t ïo m e t r a ; genre de
plante à fleurs polypétalées , de la faïqille des Lé-
gumineufes , qui a de très-grands rapports avec
le Courbaril, & qui çomprend des arbres exotiques
y à feuilles alternes 8c binées, $c à fleurs
latérales, dîfpofces foit fur les rameaux, foît fur
lç tronc même.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre i° . un calice de quatre folio»
les oblongues & réfléchies yers le pédoncule ;
2°. cinq petales lancéolés, égaux&prefque droits ;
3°. dix étamines plus longues que les pétales, &
dont les anthères font ovales 8c hifides à leur
fommet •, 4®. un ovaire fupérieur, cymbiforme,
à ftyle filiforme de la longuepr des étamines, 8c
à ftigmate fimple,
r Le fruit eft une gonfle charnue , courte , lunu-
lée , légèrement comprimée latéralement, tuber-
culeufo à l’extérieur , & qui contient, dans une
pulpe un peu sèche , une ou deux graines elliptiques
médiocrement comprimées.
E s p e c e s .
I . CYNOMETRE cauliflore , Cynometra cauto*
flora. Lin, Cynometra trunco florifero. Lin. Aéi,
Upf. 1741. p. 79. FL Zeyl. 106.
Cynomorium. Rumph. Amb. 1, p, 163. t. 62«
Malaïcè nam-nam•
C’eft un arbre médiocre, à peu près de la taille
d’un Limonier •, fon tronc eft irrégulier, fillonnç ,
noueux, couvert d’une écorce raboçeufe & noirâtre.
Il foutient une cîme qui,, fans être ample
eft affez denfe 8c çompofée de rameaux longs &
fermes. Ses feuilles font alternes, binées comme
celles du C.ourbaril, c’eft-à-dire, compofées, de
deux folioles ovales , un peu pointues, glabres -
fermes ou çoriaçes , à côtég inégaux, & portées
fur un pétiole commun fprt çourt. Les fleurs naifo
font fur Je tronc par petits bouquets ou faifoeaux
particuliers. Elles produifent des gouffes irrégulières
, tuberculçufej» en dehors , ayant prefque la
forme d’une demi-lune , & qui contiennent une
feule femence. Cet arbre croît dans les Indes orientales.
J }.
Obferv. M. Sonnerat nous a communiqué les
feuilles 8c les fruits d’un Cynomètre de Madagaf-
car, qui ne nous paroît différent de l’efpèce dont
il vient d’être queftion, que parce qup fes gouffe#
contiennent deux fomences. ( v . f )
2. C ynomètre ramiflore , Cynometra rami-i
flora. Lin. Cynometra ramis floriferis. Lin. Aéfy
Upf. I741. p. 79. Fl. Zeyl. 167.
Cynomorium fylveftre. Rumph. Amb. I.p. 167J.
t. 63. Iripa. Rheed. Mal. 4. p. %, 31. Raj.'
Hift. 1675.
Cette efpèce forme pn arbre beaucoup plu#
1 élevé que le président, & dont la cîme eft plus
lâche. Ses feuilles font pareillement binées, com-
pofées de deux folioles glabres » à côtés inégaux ^
& foutenues par un pétiole commun fort court
mais ces folioles font plus pointues 8c moins fermes.
Enfin , les fleprs naiffent fur les rameaux
parmi les feuilles -, elles produifent des gouffes
lupujees, tuberculeufes, monplpermes, & plu§
petite#
petites qiiô celles de la première efpèce. Cet arbre
croît dans les Indes orientales y il eft toujours
verd & fru&ifie tous les ans. f) . ( v .f . ) On
.prétend que fos racines font purgatives. On tire
de fon fruit une huile pour la gale & les maladies
cutanées.
C Y N O M O I R écarlate, Cy n o MOKIvm.
eoccineum. Lin. Amoen. Acad. 4* P* 351 *
Fungus typhoïdes coccineus melitenfis. Bocc.
Muf. 2. p. 69. Sic. 80. t. 81. Fungus typhoïdes
Liburnenjis. Till. Pif. 64. t. 25. Fungus Mauritaniens
verrucofus ruber. Petiv. Gaz. t. 39. f. 8.
Cynomorion purpureum officinarum. Mich. Gen.
p. 17. t. 12. Cynomorium eredum breve cylindri-
cum nudum prima (State fquamatum. Brown. Jam,
334. Vulgairement le Champignon de Malte.
C ’eft une plante fort fingulière, qui a l’afped
d’un Champignon , le port d’une Clavaire fimple,
devient folide & comme ligneufe lorfqu’elle fe
defsèche, & dont la moitié fupérieure , qui forme
«ne tête oblongue , en maffue , & prefque cylindrique
, eft couverte de fleurs diftinâes , ferrées
& embriquées par-tout comme fur un chaton.
Cette plante eft parafite des racines de plufieurs
arbres ou arbriffeaux , à la manière des Clandef-
cines des Orobanches , &c. Elle ne pouffe aucunes
feuilles ; mais dans fa jeuneffe, elle eft toute
couverte d’écailles éparfes , embriquées , ovales-
pointues, & convexes en dehors. Lorlque ces
écailles font tombées entièrement ou en partie ,
& que la plante a acquis tout fon développement ,
on remarque un pédicule épais, raboteux, qui
foutient une tête ou chaton en maffue , conique ,
comme verruqueufe, pourprée ou écarlate , &
chargé de fleurs , dont les unes font mâles , les
autres femelles , & parmi lefquelles il s’en trouve
quelquefois d’hermaphrodites.
Les fleurs mâles n’ont d’autre calice que les
écailles oblongues & cunéiformes dont le chaton
eft embriqué -, & chacune d’elles confifte en fine
feule étamine , dont le filament droit & plus long
que l’écaille calicinale qui lui eft jointe, foutient
une anthère affez groffe & didyme.
Les fleurs femelles mêlées parmi les mâles,
dont elles font à peine féparées, ont un ovaire
( inférieur , félon Linné ) enveloppé par la bafe
de plufieurs écailles calicinales ou du chaton , &
furmonté d’un ftyle fimple , à ftigmate obtus.
Le fruit eft une femence nue & arrondie. Boc-
cone dit qu’elle eft d’ un rouge écarlate , 8c que
tout le chaton en eft muni ou comme hériffé.
Cette plante croît dans l’Ifle de Malte, la
Sicile , la Mauritanie , & à la Jamaïque, ( v . f . )
Elle a cinq à fopt pouces de longueur, dont la
moitié ou un peu plus eft occupée par le pédicule.
Ses rapports avec le Balanophora fungofa
de MM. Forfter font fi confidérables, comme
nous l’a fait remarquer M. de Julïiey ^ que peut-
£ ota ni que. Tome IL
être ces deux plantes devroient-elles être rapportées
au même genre, (v . f . )
Le Cynomoir paffe pour être fort aftringent j
on l’emploie avec fuccès dans les hémorrhagies
les perte's , le flux de fang, la dyffenterie, & c .
On le réduit en poudre après l’avoir fait fécher,
& on en prend un fcrupuleou davantage , délayé
dans du vin ou du bouillon.
CYPR ÈS , Cu p r e s s u s ; genre de plante â
fleurs incomplètes, de la famille des Conifères ,
qui a de grands rapports avec le Thuya & le Genévrier
, & qui comprend des arbres 8c des arbriffeaux
la plupart toujours verds, à feuilles Amples,
nombreufes & fort petites , & à fleurs unifexuel-
le s , qui naiffent fur de petits chatons ftrobili-
formes.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les Cyprès portent des fleurs mâles &rdes fleurs
femelles fur le même pied, mais féparées fur des
chatons différens , feffiles , & qui terminent les
plus petits rameaux des côtés.
Les chatons mâles font petits , ovales , ftrobi-
liformes ,compofés defeize à vingt écailles ovales»
pointues, prefque en coeur, concaves, oppofées ,
embriquées fur quatre, côtés , uniflores , & atta^
chées à l’axe du chaton par un petit pédicule qui
s’insère au difque de leur face interne. Chaque
écaille eft munie de quatre anthèrés ovales-arron-
dies, uniloculaires , prefque feftiles , & adnées à
la bafo de fa face intérieure.
Les chatons femelles font de petits cônes fort
courts, déprimés, compofés d’écailles ovales-
pointues , un peu épaifles, oppofées, embriquées
fur quatre côtés différens, ouvertes en étoile , &
en moindre nombre que dans les chatons mâles.
Le piftil n’eft prefque point diftinét ; néanmoins ,
au bas de chaque écaille , on remarque fur le
réceptacle des corpufculesnombreux, relfomblanc
à des points , & qui paroiffent être fles ovaire*
dépourvus de ftyle , à ftigmates fimples.
Le fruit eft un cône arrondi ou prefque Iphéri-
que , fermé pendant fon développement, qui
s’ouvre dans fa maturité par des écailles orbicu-
laires, anguleufos , épaifles , ayant la forme de
têtes de doux , convexes & prefque en pointe fur
leur dos , & un peu concaves en deffous, où elles
tiennent à l ’axe commun par un pivot épais qui
s’insère au centre de leur face interne. Entre ces
écailles , on trouve quantité de fomences menues,
oblongues, anguleufos, bordées d’une aîle étroite ,
ferrées les unes contre les autres, & attachées
à l’axe commun, ainfi qu’aux pivots des écailles.
E s p e c e s *
* Feuilles adnées, & qui font embriquées fur les
petits rameaux.
1. Cyprès çojmmun} Cuprejfus fempervipens. L*.
H 1\