
de la corolle eft grand , planes le ftigmate eft
comme dans la Pervenche -, les follicules font géminés,
divergeng. Cet arbre croît-dans les environs
de Surinam. . Dans le pays , on fait ufage
de la décoélion de fes rameaux ou de fes jeunes
pouffes. pour guérir les maladies vénériennes.
16. Ech it e lucculen te , Echites fucculenta.L.F.
Echites aculecs biriis extrafoliaceis , foliis linea-
ribus fubtus tomentofls , corollis infundibulifor-
mibus. Lin. Suppl. 167.
Cette plante 8c celle qui fuit font fucculentes,
laireufes, épineufes , 8c reffembîent à des Euphorbes
par leur afpeâ. La tige eft haute de fix ou
fçpt pouces , fimple, charnue, glabre, feuille'e
feulement à fon fommet, & munies d’épines géminées
, courtes,éparfes & au-deffous des feuilles.
Les feuilles font oblongues ou linéaires, coton-
neufes en deffous, & ont environ un pouce de
longueur. Les corolles font infundibuliformes -,
les filamens des étamines font barbus. On trouve
cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. “5 • (v. ƒ•)
17. E c h it e à épines doubles, Echites bifpinofà.
T,. F. Echites aculeis binis extrafoliaceis , faillis
lanceolatis glabris , corollis hypocrateriformibus.
L. Suppl. 167.
Peut-être que cette Echite, qui reffemble beaucoup
à la précédente , n’en eft qu’ une variété que
l'on en diftingue principalement par fes feuilles
glabres -, elle croît aufii au Cap de Bonne-Efpérance.
.
* Echites ( Malabarica ) caule fcandents , foüis
m.vatis acuminatis , floribus cymofo-racemujîs fub-
villofls axillarilus. N. Pal-valli. Rheed. Mal. 9.
t, j à. Raj. Suppl. 544.
Obferv. Dix appendices membraneufes fituées
en couronne à l’orifice de la corolle , donnent,
félon nous , à YEehites caudata de Linné ( que
nous pofledons en herbier ) > le caractère des Ifierium. V o y c [ L auro se.
ECLIPTE y E c ZI ST A ; genre de plante à fleurs
«ompoféesde la famille des Corymbifères , qui
a dès rapports avec les Verbéfines, les Bidents,
& c . & qui comprend des herbes à feui.les oppo-
féeS à fleurs radiées , ayant leurs fleurons qua-
drifides, 8c à feménces nues pofées fur un réceptacle
muni de paillettes.
C A R A C T E R E G É N É R I Q U E .
La flcür a un calice commun polyphylle , formé
de deux rangs de folioles lancéolées', prefque
égales. Elle eft radiée , compofce de fleurons hermaphrodites,.,
tubuleux , quadrif des , placés dans
fon difque, 8c de demi fleurons femelles . très-
nombreux , a languette très étroite, firués à fa
circonférence. Toutes ces fleurettes ont le ftigmate
bifide , & font pofées fur un réceptacle chargé de
paillettes fort étroites.
Le fruit confifte en plusieurs feménces oblon^
gués , comprimées dans le difque , trigônes à la
circonférence, crênulèes, 8c fans dent ni aigrette.
E s P e c e s .
I. Eciipte droite, Eclipta erecla.Lin. Eclipta
caule ereâo9 foliis baß defiexis fejjilibus. Lin. Mant.
0.86. & 475. ~ v
Bide ns Americana , fo r e albo 3 folio non dif-
feâo. Tournef. Eupatoriophalacroti bàlfamince
femina folio , flore albo difeoide. Vaill. A 61.
172.1. p. 324. Dill. Elth. 138. t. 113. f. 137*
Scabioja coni{oïdes Americana , capitulis flo ribus
albis parvis. Pluk. Alm. 33 5 * 11 I09* p
Morif. Hift. 3. p. 47. Sec. 6. t, 13. f. 16. Verbe-
fina alba. Lin. Spec. PI. 1272. An Micrelium.
n°. 96. Forsk. Ægypt. p. 152.
Les tiges de cette plante font droites , hautes
d’un pied 8c demi à deux pieds , feuillées, munies
de rameaux courts , & chargées de poils couchés
un peu rares. Les feuilles font oppoices, lancéolées
ou oblpngues , dentées , un peu âpres au toucher
, feftiles , femi-amplexicaules & prefque con-
nées ; elles font longues de trois à quatre pouces.
Les fleurs font blanches, pédonculces & difpofées
dans les aiffelles des feuilles fupérieures -, elles
n’ont que trois à quatre lignes de diamètre. Les
pédoncules , d’abord affez courts, acquièrent
jufqu’à deux pouces & demi de longueur ; ils font
chargés de poils blancs, 8c communément géminés
alternativement dans chaque aiffelle. Cette
plante croît dans l'Amérique, & eft cultivée au
Jardin du Roi. . (v . v. ) Elle fleurit vers la fin
de l’été -, fes demi- fleurons font d’une petiteffe
extrême.
2. Ecltpte ponftuée-, Eclipta pundata. Lin.
Eclipta caule ereSto punâato foliis plards. Lin.
Mant. 286.
Bellis ( ramofa) caule ramofo. Jacq. Amer 216.
t. 129. & P i& . 166. t. 197.
Cette plante paroît avoir beaucoup de rapports
! avec celle qui précède • mais elle eft un peu moins
grande , & fes tiges font fcâbres, rougeâtres,
parfemées de points blancs. Ses feuilles font lancéolées
, pointues', à dents un peu diftantes , &
. rétrécies prefqu’ en pétiole à leur bafe. Les fleurs
font blanches , pédonculces, viennent aux fommi-
tés ou dans les aiffelles des dernières feuilles. Cette
efpèce croît à la Martinique & à St. Domingue,
dans les prés humides, les lieux inondés par la
mer. Q . ( v. f . ) Elle eft pleine d’un fuc verdâtre
& aqueux , qui noircit au contaét de l’air.
3. Ectipte couchée, Eclipta proflrata. Lin.
Eclipta caule proflrato, foliis fubundulatis fubpe-
tiolatis. Lin. Mant. 286. 8c 476.
Eupatbriophalacron menthee arvenfls folio
A St. 1720. p. 324. Dill. Elth. 139. t. H } , f. 138.
Chryfanthemiim Maderafpatanum , menthee arvenfls
folio &■ facie , floribus bigemcllis ad al a s ,
pediculis curtis. Pluk. Alm. IOO. t. 118. f. 5.
Rai. Suppl. 212. n°. 41. Verbefina proflrata.. Lin.
Spec. 1272. Micrelium tolak. Forsk. Ægypt. 1 53. ï p, Ecliptica. Rumph. Amb. 6. p. 43. t. 18. f. I.
Cette efpèce eft fort feabre ou. âpre au toucher
-, les tiges font ordinairement couchées , ra-
meufes dès leur bafe , velues,, & longues d’un
pied feulement. Ses feuilles font ovales-poincues
ou ovales-lancéolées , obfcurément dentées, un
peu pétiolées , feabres , & n’ônt qu’un pouce &
demi de longueur. Les fleurs font blanches , axillaires
, portées fur des pédoncules fort courts 3
quelquefois folitaires , mais plus fouvent géminés
alternativement dans chaque aiffelle. Les femences
font hériffées fur leurs faces latérales de tubercules
nombreux qui les rendent raboteufes. Cette plante
croît naturellement dans l’Inde , 8c eft cultivée
au Jardin du Roi. ©. ( v. v.’) Parmi les individus
fecs que nous avons reçus de M. Sonnerat., il
s’en trouve qui approchent de la plante citee de
Rumphe ; ce qui nous la fait regarder plutôt
comme une variété de VEciipte couchée, que comme
étant la meme que ŸEciipte droite, fl bien figurée
dans Dillen.
4. Eclipte à feuilles larges , Eclipta latifolia.
L. F. Eclipta caule erecto , foliis evatis petiolatis.
L. Suppl. 378. , '
' Sa tige eft haute de deux pieds , droite, cylindrique
, hifpide, branchue , paniculée. Ses feuilles
font oppofeès, pétiolees-, ovales , acuminees^ tri-
nerves , ridées, dentées en feie , & chargées de
poils qui les rendent feabres ou rudes aù toucher.
Les fleurs font terminales , folitaires , portées fur
des pédoncules fort courts , blanches, de la grandeur
de celles de la Sigesbeque. Le calice commun
eft d’environ huit folioles , ferré , de la longueur
de la fleur. Les demi-fleurons font courts ,
comme- dans les Achillées , à languette prefque ■
trifide. Les fleurons font à quatre ou cinq ou
• même • fix divifions. Cette plante croît dans les
Indes orientales. 0 .
ECORCE; ( Co r t e x ) on nomme ainfi la
partie végétale qui enveloppe les racines ; les
tiges , les branches, les pétioles & les pédoncules
de toutes les plantes foit herbacées , foit ligneuses.
On diftingue ordinairement danslVeorce quatre
parties principales y Savoir, 1°. Y épiderme,
qui eft la partie la plus extérieure, laquelle forme
une enveloppe générale de toutes les parties de la
plante, & offre une peau mince , sèche, peu
poreufe, très-fouvent tranfparente -, 2°. le tiffu
cellulaire} qui conftitue tout le parenchyme de
l’écorce, fe préfente fous l’épiderme comme une
couche plus ou moins charnue 8c fucculente, &
• remplit en outre dans le tiffu véficuleux , les in-
terftices des couches & des fibres -, 3?. le tiffu
vefjiculeux, qui eft placé fous le cellulaire, &
compofé de fibres vafculeufes (yaiffeaux dont les
uns contiennent la sève , & les autres le fuc propre
de la plante ) , longitudinales , entrelacées ou
comme anaftomofées par intervalles, formant
plufieurs couches concentriques qu’on nomme corticales
; 40. le liber , qui eft la partie de l’écorce
la plus intérieure, la plus proche du bois, celle
qui. enveloppe immédiatement i’Aubier iorf-
qu’il exifte, en un mot , la plus ferrée & la plus
voifine de l’état ligneux, lorlqu’elie doit fe changer
en bois. .
L’épiderme eft très-remarquable dans le Bouleau
, le Grofeiller, le Cerifier , ,&ç-. On fait qua
cette partie extérieure de l’écorce eft liffe & entière
dans certains arbres , fendillée 8c en partie
détachée dans beaucoup d’autres , fur-tout lorf-
qu’ils ont vieilli. Le tiffu cellulaire ou parenchymateux
eft fort apparent 8c d’une épaifieur con-
fidérable dans les Caâiers , les Euphorbes charnus
, & les. divers végétaux cornfus fous le nom de
Plantes grajfes. Dans ces v égétauxcomme dans
la plupart des herbes , l’écorce femble n’être con s tituée
uniquement que de l’épiderme. Le beau tiffu
vafculeux du bois à dentelle ( voye^ L a g e t ) , eft
connu de tout le monde. Enfin , le liber ou la couche
la plus intérieure du tiffu vafculeux ne fe
diftingue & fans doute n’exifte réellement que
dans les plantés ligneulès -, cette couche corticale
fe remarque principalement dans les arbres , fur-
tout dans les Peupliers, le T illeu l, &c. où dans
dans les temps de la sève nouvellement en mouvement
, elle paroît n’avoir que très-peu d’adhérence
avec l ’aubier qu’elle enveloppe.
Dans, les plantes herbacées, l ’épiderme recouvre
un tiffu cellulaire', épais , fucculent y & c’eft
le tiffu vafculeux placé au-deffous, qui forme le
fquelette ou le principal folide de ces plantes. Ce
tiffu vafculeux alors fort lâche*, a fes interftices
remplis par le tiffu cellulaire , & paroît ( dans les
plantes dont il s’agit ) ne former qu’une feule couche
quoique plus ou moins épaiffe , laquelle environne
le parenchyme cellulaire qui occupe fouvent
tout l ’efpace intérieur de la tige herbacée dont
nous parlons, comme dans les cas où cette tige
eft pleine ou dépourvue de moelle. Voye[ l’article
P l a n t e .
Un des principaux nfages de l’écorce eft de
s’oppofer continuellement à une évaporation trop
prompte des fluides contenus dans les plantes,
d’entretenir une humidité néceffaire à la végétation,
8c de contribuer peut-être à l’élaboration des
fucs du végétal. On peut ajouter que cette partie
eft celle qui reçoit extérieurement les premières
influences de l’atmofphère , influences qu’on fait
être falutaires ou pernicieufes à la végétation r
félon leur nature ou felon celle des caulbs qui les
produifent.
Quant à l’utilité de l’écorce des plantes, con-
fidérées économiquement, tout le monde fait que
dans un grand nombre de yégétaux , «ette partie
offre à l’induftrie humaine des avantages multipliés
, foit pour les Arts, foit pour la Médecine y
niais nous en réfer vous l'expofition & les détails