de vases étrusques près de Clermont, où l’on
faisait des reliefs (1).
Ce sont des jattes, des cratères, des patères,
en un mot des formes hémisphériques qui ont
été jetées dans des moules, dans lesquels se sont
imprimés les reliefs : les sujets sont ordinairement
des chasses , des fêtes, des scènes guerrières,
entre deux bordures d’oves et de dards;
quelquefois le dessin est partagé par des encadrements
de feuillage ou de colonnettes torses.
Il est rare qu’en retirant le vase du moule , le
relief n’ait pas souffert par le tiraillement ou
l’apiatissement des traits.
Kertche fabriquait aussi des vases de ce genre;
mais au lieu d’être rouges, ils étaient en terre
sigillée verte. Du reste les procédés étaient les
mêmes, et même on était arrivé jusqu’à la forme
de l’urne qu’une main habile savait modeler sur
le fond hémisphérique. Voyez celle que j ’ai dessinée
planche IX , fig. 7. Le vase retiré du
moule, on y adaptait un pied. Le procédé mécanique
entier s’explique facilement en voyant
(1) Voyage en Auvergne, page 12. Les ruines romaines
en Suisse abondent en fragments de vases de terx-e sigillée
rouge avec des reliefs, et il paraît qu’il en existait une
fabrique dans le pays ; en jugeant du rayon où l’on
trouve le plus abondamment ces vases , l’on serait porté à
croire qu’elle devait exister dans le voisinage des fabriques
où l’on produit en masse la terre rouge dite de Porentrui.
les extrémités des feuilles et des festons passer
sous le pied, au dedans duquel elles se rencontrent.
Je 11’ai pas remarqué qu’aucun vase dit
étrusque de Panticapée ait été produit ainsi mécaniquement
: si l’on remarque quelquefois des
ornements en creux au fond des coupes et des
jattes, ils ont été imprimés à la main au moyen
de types mobiles et variés, suivant la nature du
dessin, et quant au vase de Priam, c’est un produit
purement plastique.
Panticapée avait une fabrique de figurines de
terre cuite, que l’on suspendait, comme je l’ai dit
plus haut, aux parois des tombeaux, et c’est cette
industrie qui a donné l’idée d’appliquer aussi
des figurines contre les flancs des vases étrusques
: le vase de Priam n’a pas été le seul fruit de
cette invention ; car j’ai vu au musée de Théo-
dosie les fragments d’un second vase étrusque
avec des reliefs appliqués.
Et ce qui prouve la vérité de ce que j ’avance,
c’est que ces reliefs pèchent par le même côté
que les figurines; toutes ont les extrémités très-
mal travaillées,” comme l’on peut en juger parles
deux Vénus, fig/'2 et 3 de la planche XVI,
4° série. Le visage est passable, mais les pieds et
les mains sont plus que grotesques : ces deux
figurines appartiennent à la fouille dont j ’ai parlé
plus haut; une dizaine d’autres figurines qui se
trouvaient dans le même tombeau, ne sont pas