— ÎO —
dans le Psetz (Psathis) qui coule parallèlement
au Kouban, dont il est séparé par la digue, servant
ainsi de réceptacle à tout le versant des vallées
de l’ancien territoire des Dandariens qui
embrassait aussi la plaine fertile. — Pbarnau,
dans une crue d’eau du Kouban, n’avait qu’à
percer cette digue pour inonder tout le pays plat.
De la route que nous suivions, nous pouvions
aisément juger de la position dé ces pays, et du
Kouban.
En partant de Pètigorsk, nous étions allés
rejoindre la grande route de Stauropol à Alexandre
» f . Avant d’arriver à la capitale dé la province
eis-caucasienne , nous montâmes sur un
plateau, composé de tertiaire récent de Ker-
tclie , qui est la continuation de celui que Messieurs
Engelhardt et Parrot ont traversé par
N. Abas, Kamlyk (1). C’est la ligne de faîte qu
sépare les eaux qui se jettent par le Kouban da£
la Mer Noire, de celles que la Kouma porte àia
mer Caspienne. Stauropol même est placé à Extrémité
septentrionale du plateau, et présinte
aux sources qui jaillissent un troisième venant
qui les entraîne au nord jusqu’au Manit<ne, et
par con séquent j usqu’au Don. S tauropol, et ± 833,
comptait 5,o i5 habitants.
(1) Voyez la coupe du nivellement que ceéMessieurs
ont donnée dans leur Atlas.
Nous ne descendîmes du plateau à l’ouest qu’à
.Novoi-Troitskoi, à a5 verst de Stauropol. Là la
route aborde une petite vallée encaissée par les
légers escarpements du calcaire coquiller de
Rertche, qu’on y taille pour les nouvelles constructions
un peu importantes du pays (1).
Le calcaire suit constamment la route jusqu’à
Rachévatka, à 35 verts de Novoï-Troitskoï. Cette
stanitse des Cosaques est encore sur un affluent
du Don par l’Egorlik. Jusqu’ici il n’avait pas été
rare pour nous de rencontrer sur notre route
des caravanes de Petits-Russiens que différents
intérêts attiraient dans ces pays. M. de Stéven
me fit remarquer l’habitude qu’ils ont encore
d’orner leurs chariots d’agathyrses, pour lesquels
ils recueillent en paquets ou panaches la
Stipa pennatci.
Ici nous quittâmes la grande route impériale
pour entrer dans le bassin du Kouban que longe
la route d’Ekatérinodar, desservie d’abord par
les Cosaques de la ligne.
En partant de Rachévatka, nous traversâmes
un léger plateau avec quelques ravins tournés
vers l’Egorlik. Il est couronné comme les steppes
de la Petite-Russie, de tumulus qu’on compte
( i ) Il m’a paru que le Cardium rusticum en débris, et
un autre Cardium à 6 ou 7 côtes qui touche de près à une
espèce vivante de la Mer Noire, composent la masse principale
de ce tertiaire récent.