Une grande porte mettait l’ácropolis en Com->-
mnnication avec la ville , dont les maisons
étaient adossées en partie contre le mur extérieur
; mais le quartier le plus populeux et le
plus considérable m’a paru s’être concentré le
long du bord du rocher qui regarde le S. 0 .
M. Dubrux y a fait des fouilles et y a trouvé
une espèce de pavé en mosaïque à 7 ou 8 pieds
de profondeur. Une terre mêlée de briques , de
débris de vases et de coquilles d’huîtres et de
moules le recouvrait. L ’on peut suivre avec facilité
les fondations des murailles des maisons
et des enceintes des cours. Le reste du plateau
a été moins habité, à ce qu’il paraît, et de longs
murs indiqueraient qu’une partie du sol a été
occupée par des jardins. Aujourd’hui une tulipe
bigarrée et une fleur ponceau , voisine des
Poeonia , sont les seuls ornements de ce plateau
abandonné.
Telles étaient la ville et l’acropolis ; mais les
moyens de défense ne se réduisaient pas à ces
simples fortifications : il fallait défendre le reste
de la presqu’île entre la baie et le golfe, il fallait
rester maître de la mer et des ports, dans le
cas où l’on serait attaqué du côté de terre.
La première mesure qu’on prit fut de construire
une longue muraille qui part de l’angle S. E.
de l’acropolis , et qui , par une ligne polygonale
sortante, va aboutir au fond de la baie d’Opouk,
après un circuit de i , 4oo pas. Une tour carrée
marque le premier angle en partant de l’acropolis,
et des ruines d’anciennes habitations et
de cours s’étendent au pied du rocher le long
des deux côtés de la muraille , qui a 6 à 7 pieds
d’épaisseur et qui défend ainsi l’abord du côté
de l’est où le village d’Opouk s’étend dans la,
plaine.
Des tronçons de murailles indiquent qu'on
avait défendu de la même manière le côté de
l’ouest, entre le rocher et le golfe. Le mur s’ap-.
puyait à l’angle qui marque la transition entre
la mer et le golfe, sur un château bâti en gros
quartiers de roc calcaire sur des rochers à
pic.
Les habitations d’un bourg qui accompagnait
le fort étaient éparses au-dessus de la forteresse
sur la pente de la montagne et sur la plage qui
borde l’intérieur du golfe. Un puits taillé dans
le roc vif au pied du château fournissait d’eau
les habitants. Un mur qui partait du point de
contact entre le fort et le bourg ouvert, et que
le sable a presque recouvert, m’a paru être une
ancienne jetée ou un môle qui s’avancait dans
le golfe; ce qu’on en voit a 6 pieds de largeur.
Tel est l’ensemble des fortifications de Kïm—
mencum, qui embrassaient un espace dey verst
carrés , dont tout ce qui n’était pas château,
ville, ou rocher stérile, avait été occupé jadis