(Balaklava) et. de Soldaia (Soudak), colonies
grecques tributaires du khan, qui devinrent
places fortes des Génois.
En i 38o, 28 novembre, par un traité conclu
aux Trois Fontaines de Kafa avec Ellias, bev de
Salgate, qui agissait aü nom de Tokat-Myche,
khan du Kaptchak, les Génois obtiennent en
propriété la Gothie, depuis Cembalo jusqu’à Sol-
daïa, ce qui les rend maîtres de toute la côte (1),
En i 47Ô, 6 juin, prise de Kafa par les Turcs
sous le règne de Mahomet II (2).
En 1774, 17 juillet, par le traité de Kout-
chouk Kaïnardji, Kertche et Iénikalé sont cédés
à la Russie.
En 17 79 , révolte des Ta tares contre leur
khan Sahim-Ghîréï : ils sont conduits par le
commandant de Kafa et battus par leur prince,
que soutenaient les garnisons de Kertche et dé
Iénikalé." Les habitants de Baktchisaraï et de
Kafa sont passés au fil de. l’épée.
En 1783, la Crimée est incorporée à l’empire
russe, et Kafa est détruit.
(1) La Goda con li sui casai et con li soi povoli,li qualî
son chris tiani dalo Cembalo fino in Sodaia sea dello grande
comun etseon franchi. Le comte G. Serristori, Hammer
Schwarzes Meer, p. 13 et 14.
(2) Lisez les détails dans l’ouvrage de Mourawiew Aposto!
, cité plus haut, p. 192.
En 1672, Chardin comptait à Kafa 4,000 maisons,
dont 3,200 appartenant à des'musulmans,
le reste aux chrétiens. Peyssonel en estimait la
population de 85,000 âmes avant la prise de
possession des Russes. C’est par erreur que
Clarke compte 36,000 maisons dans l’enceinte
des murailles, et 45,°oo dans les faubourgs : il a
voulu dire « habitants. » Aujourd’hui les documents
officiels ne donnent à Kafa que 4,5oo habitants
(1). En 1829, on n’en comptait que
3,700 (2).
Ce fut donc en i 353 que les Génois, en faisant
de Kafa le centre de leurs établissements en
Crimée et dans la Mer d’Azof, sentirent la nécessité
de le fortifier contre les attaques des
Tatares du Kaptchak. Ils entreprirent de l’entourer
d’un large fossé régulier, revêtu, ainsi
que le rempart, par une solide maçonnerie en
pierres de taille. De distance en distance, de
fortes tours complétèrent le système des travaux,
auxquels on ajouta, aux deux extrémités
de l’enceinte qui venait aboutir à ce rivage, deux
espèces de châteaux ou de citadelles.
(1) Guide du voy. en Crimée, par C. H. Montandon ,
, 834, p. 324- Jules de Hagemeister, Commerce, etc.
l’estime de 5 à 6,000 habitants en 1835.
(2) Notes sur les Provinces russes au-delu du Caucase,
par le comte L. Serristori.