noise, en deux lignes en grande partie effacée;
on ne lit que la fin de la première ligne ecLeo,
et celle de la seconde Soldaya.
Enfin dans le coin E , près de la porte d’entrée
je lus encore une autre inscription génoise, dont
j ’ignore l’origine et qui avait été placée là :
m. cccc. 1. die prima junii tpre regiminis egregii
viri dni Benedicti de Consulis et Castelani
Sol Le nom de famille et l’écusson ont été
effacés avec intention.
Voilà des preuves que les Génois ont fait de
cette mosquée une de leurs églises, la principale
peut-être , celle où plus de mille d’entre eux périrent
en se défendant courageusement, lors de
la prise de Soudak par les Turcs (1). Puis les
Turcs qui sont venus après eux, ont effacé ce
qui rappelait le christianisme, jusqu’à ce que les
Russes, à leur tour, soient venus célébrer leur
culte dans ce temple si disputé. Son histoire a
donc cinq phases.
i° Mosquée tatare-mongole-
20 Temple rendu aux chrétiens grecs.
3° Eglise catholique génoise.
4° Mosquée turque.
5° Eglise grecque-russe.
Les matériaux des autres églises de la fortes
resse ont été employés à construire la nouvelle
(î ) Bronovii Tataria.
église russe qui est au milieu de la vallée, et qui
est dédiée à Notre-Dame.
En tournant autour de l’église dont je longeai
le portique ruiné, je m’aperçus qu’en grimpant
par un sentier escarpé, je pourrais parvenir au
château du Milieu, le Katara-Koullé (1) des
Tatares, que l’on voit dans mon dessin au-dessus
de l’église. Cette partie des constructions est
bâtie à mi-côte du rocher à,pic, au-dessus de la
mer, sans cesse agitée autour de sa base. Des
genévriers de l’Orient se sont hasardés le long
des murailles en ruines qui sont ouvertes de
ce côté-là. La principale tour du chateau du
Milieu est construite dans le style noble du
quinzième siècle avec des arcatures pour corniches,
et son sommet est couronné de créneaux
arrondis.
Passant par l’ouverture de la muraille , je me
trouvai au bord du précipice, sur une étroite
lisière de rochers sur lesquels on a placé les
tuyaux qui ramassaient les eaux de pluie des
châteaux d’en haut. Je grimpai derrière le château
par ce sentier, en frémissant a la vue de la
mer qu’on surplombe à une si grande profondeur,
et j ’arrivai enfin au troisième château , le
P. de Koeppen, Krimskii-Sbormk, p. i»5.