kites. Quelques-uns donnent à ce fleuve le nom
d'Hypanis (Kouban), comme à celui qui est voisin
du Borysthène (Dnépre).
« En remontant le liman Korokandamite,
ceux qui naviguent par-là trouvent Phanagorie,
cité célèbre, K èp o s , Hermonassa et l1 Apatu-
ron, lieu consacré à Vénus. Phanagorie et Képos
(Akdenghisofka?) sont situés dans l’île , à la gauche
du navigateur, en remontant. Les autres
villes sont sur la droite, au-delà de l’Hypanis,
dans la Sindique (1).
« De même, dans la région Sindique, il y a
aussi Gorghippia, résidence des rois des .Sindes,
et Aborace.
« Depuis Korokandame, la navigation (de
la mer Noire) se dirige droit vers l’Orient.
« A 180 stades de ce bourg commence le
liman Sindique (liman Kisiltache ou du Bou-
( i ) Voilà outre Korokandame, quatre autres villes,
A paturon, Hermonassa, Gorghippia et Aborace à placer
dans l’île proprement dite de Taman. J’ai déjà dit qu’A-
paturon devait avoir occupé la colline qui termine le Dou-
bovoï-Rinok ; la position était magnifique. On sait que
les anciens plaçaient ainsi leurs temples de préférence sur
des caps pour qu’ils fussent en vue des navigateurs ; celui-
ci voyait tout le commerce de Phanagorie passer à ses
pieds, lorsque les bateaux ou les vaisseaux remontaient
ou descendaient l’Hypanis. Les trois autres villes sont plus
difficiles a placer : j’y reviendrai plus tard.
gaze), et là se trouve la ville de même nom {Sindique
, dans le voisinage d’Anapa). »
J’ai réuni tout ce que Strabon a écrit sur la
Polynésie du Kouban ; l’on n’a rien de plus clair
et de plus exact ; car Seylax de Caryanda est
trop bref, et Pline est trop embrouillé pour que
leurs descriptions puissent ajouter quelques lumières
au texte de Strabon. Il n’y aurait que les
vers de la géographie de Scymnus de Chio, qui
vivait cent ans avant Strabon, à mettre en parallèle
avec le grand géographe : en voici la traduction.
« A l’extrémité du Bosphore se trouve la ville
de K immeris, ainsi appelée d’après les barbares
Kimmériens, mais fondée par les tyrans du Bosphore.
Ici se trouve aussi Cepus, colonie des
Milésiens. Puis viennent Hermonassa, Phana-■
gorie, qu’on dit avoir été fondée par les Téjens,
et le Port Sindique, qui a reçu pour colons des
Grecs émigrés des lieux voisins. Toutes ces villes
se trouvent sur l’île qui s’étend le long du Bosphore
jusqu’au Palus, et que de vastes étendues
de mer baignent dans différents sens. Elle est
coupée de marais, de fleuves et de gués fangeux,
qui la séparent du rivage auquel elle tient; elle
a le Pont d’un côté, le Palus de l’autre. »
Revenons à mon voyage.
Le fort carré est peut-être une des tours des
Clazoméniens, et le rempart est le monument