Le style le plus ancien paraît dans celui qui est
représenté IV8 série, archéol. pl. i8,fig. 6,7 et 8.
Dans le coeur du tumulus , de niveau avec le
sol d’alentour, une porte s’ouvre sur un vestibule
de 8 pieds 4 pouces de long et de 6 pieds
de large , avec une voûte égyptienne , dont
quatre assises de pierres en saillie formaient la
hauteur. Figure 6. Une porte de 25 pouces
de large sur 4 pieds, servait d’entrée au caveau
funéraire placé dans une direction transversale
au vestibule : la longueur entière du caveau
était de 16 pieds 8 pouces , la largeur
de 3 pieds et demi. Figure 7. Les murs étaient
en quartiers de pierre de Kerlche, sans ciment.
La voûte plate n’était relevée que par un rang
de pierres en saillie qui en diminuaient la largeur.
Cette forme est la plus antique parmi les monuments
de Kertche et précède de beaucoup la
forme cintrée qui date des Romains et qui fut
employée pour plusieurs tombeaux ; on en
trouvera les proportions IVe série, pl. 19, fig. 1.
Un vestibule A, de 10 pieds de large sur 7 de
profondeur, servait naturellement de première
pièce; il manque rarement. Une corniche élégante
qui en couronnait les murailles, servait
d’imposte à la voûte en plein cintre. On avait
pratiqué dans la paroi du fond deux ouvertures
B B, espèces de portés très - basses de
*2 pieds 10 pouces de large et de 3 j pieds de
haut, qui menaient dans deux caveaux étroits CC
voûtés en plein cintre : on avait fait usage ici de
maçonnerie. Dans l’un des caveaux je vis un
sarcophage mutilé, en pierre de Kertche ; l’autre
était vide.
On peut juger de sa position dans le voisinage
de la Quarantaine par la vue de Kertche, IIe sé-
rie, pl. 42, dessinée du pied de ce tumulus qui
occupe une partie du premier plan.
J’ignore ce que l’on a trouvé dans l’un et
dans l’autre de ces tombeaux, que je donne
pour modèles d’intérieur de la plupart des tumulus
du groupe de la Quarantaine.
Le torse d’une statue en pierre de Kertche,
que les ouvriers avaient jeté de côté, parce que
ce ne tait pas un1 métal précieux, sans doute,
gisait près du dernier, à l’entrée d’une voûte
égyptienne. Malgré ses formes grossières (1)
qu’on a peine à expliquer, ce torse méritait
quelque attention, parce que c’était le seul fragment
de ce genre qu’on eût trouvé dans un
tombeau. A ma prière, M. de Stemkovspky l’a
fait transporter au musée.
Le nombre des caveaux d’un tumulus est illimité
: l’on en trouva trois en perçant l’un de
ceux qui gênaient la nouvelle route de lénikalé :
( i ) Atlas , IV® série, pl. 26 , fig. 4.