rentes espèces de liquides. La fig. 7 est le
kados antique ou vase pour puiser l’eau à la
fontaine. Six lacrymatoires qu’on disposait en
grand nombre dans les tombeaux , et qu’on
prend généralement à présent pour des fioles à
contenir des parfums, ont été reproduits dans
différentes planches (1). La grandeur et les ornements
sont très-variables.
Dans la pl. 9 se trouvent encore la coupe à
libations, fig. 4, la petite jatte, semblable à une
salière, fig. 5.
La jatte, fig. 6, l’urne avec des ornements en
relief, fig. 7, la lampe a un bec, fig. 9, n’appartiennent
pas au genre étrusque; ils en diffèrent
par la nature de l’argile qui, au lieu d’être
sigillée rouge, tire sur le vert sombre et noirâtre,
et n’a pas de vernis.
Toutes ces formes sont grecques et communes
à toute la Grèce, à en juger par la collection
de vases que M. le colonel C. P. de Bosset
a recueillis dans les catacombes de Livato, à
Cocolata, à Samé, à Ithaque, et dont il a enrichi
le musée de Neuchâtel.
Tous les vases sacres et profanes , à peu
d exceptions près, sont plus ou moins ornés de
dessins, et le travail est le même pour tous.
(1) Pl. 7, fig. 6. Pl. 9, fig. 1, 2 et 3. Pl. 10, fig. 4
et 5.
D’après l’étude que j ’en ai faite, il m’a paru que
les contours des dessins avaient été formés avec
un modèle appliqué comme celui, dont on fait
usage pour fabriquer les cartes, avec la différence
que le modèle couyrait les parties qui ne
devaient pas être noircies. L ’esquisse ainsi produite,
l’on dessinait ensuite à la main avec une
plume de roseau , les détails , les plis des vêtements,
les formes du corps. Les couleurs blanches
et jaunes étaient appliquées à la fin avec un
pinceau.
Ceci n’explique pas la nature du vernis noir
et brillant qui devait être liquide comme de
l’encre, puisqu’on pouvait y tremper en tout ou
en partie les petits vases où il n’y avait rien à
ménager, et qui portent les traces des gouttes
qui ont ruisselé sur leurs flancs. — L’opération
de la teinture effectuée, cuisait-on les vases au
four ? C’est ce qu’on ignore aussi.
Sous le rapport historique et artistique, les
vases religieux et funéraires méritent une étude
particulière; cependant, avant de m’en occuper,
quelques mots encore sur deux autres vases
profanes.
Le kados ou cruche à puiser de l’eau.
Le kados ou la cruche à puiser l’eau à la fontaine
est classique dans l’antiquité. Tous les
peuples de l’Orient et les Grecs ont eu pour
cela un vase d’une forme particulière. Ce vase