Le grès vert est masqué par des talus très-in-
clinés, et la formation crayeuse en général paraît
sur ce point de la Crimée moins considérable,
ou pour mieux dire moins puissante que plus à
l est, vers Baktchisaraï, où elle prend un développement
extraordinaire, et intéressant à
étudier.
Sous le grès vert ressort par lambeaux une
formation jaunâtre, semblable pour les caracteres
et les fossiles à la pierre jaune du néoco—
mien neuchatelois(i). Tous ces différents étages
de la craie sont a stratification parfaitement
concordante. Quant aux limites du néocomien,
elles se dessinent par golfes et promontoires, ou
par îlots isoles, qui s avancent ou reculent sur
une formation complètement étrangère aux premíeles.
C est un poudingue compose de cailloux
roules de phyllade, de gres ancien, de gros
fait ranger parmi les polypiers en gâteaux, avec un bourrelet
au milieu.
(3) Ce calcaire néocomien est caractérisé par les N a u t i lu s
s im p le # et e l e g a n s , de Neuchâtel et du Mormont, canton
de Vaud, les T e ra b ra tu la b ip l i c a t a , v ic in a l i s des marnes
néoeomiennes de Neuchâtel, la T e r e b r a lu la D y p h ia des
craies d’Italie, Jes T e r e b ra tu la a la ta , co n c in n a et s lr ia tu la ;
par Y E x o g y r a C o u lo n it d e N e u c h â t e l , le D i s c o id e a m a c r o -
p y g a et les C id a r i s c lu n ife r a et v e s ic u lo s a , aussi deNeuchâ-
tel. N o y . B u l l e t in d e la S o c ié t é G é o lo g iq u e d e F r a n c e ,
réunion d’Alençon, 1837, p. 71,
blocs de roches granitiques, et surtout de jaspe
et de quarz hyalin, de toutes grosseurs, liés par
un ciment alumineux verdâtre. Le quarz blanc
s’y trouve souvent dans une proportion a couvrir
le sol de ses fragments. Ces matériaux, plus
ou moins grossiers , sont partagés en couches
innombrables, épaisses de plusieurs pieds, alternant
avec quelques lits schisteux, toutes dressées
perpendiculairement sur leur tête , et formant
par leur affleurement des sillons d’une
régularité incroyable, dont le fond de la vallée
est pavé sur une longueur de plusieurs verst.
Ce redressement paraîtrait inexplicable si
l’on ne voyait s’avancer comme un golfe au milieu
de ces couches redressées, les jets de granité
ophitique et de porphyre de Djinsofou et de
Eski-Orda, agents visibles et naturels du soulèvement.
Cesjets ignés sont de forme arrondie ;
leur surface est légèrement gazonnée; sur quelques
points l’on reconnaît des pics ronds qui
ressemblent à des tumulus ou à des cratères.
En surgissant ils ont empâté plusieurs, masses
considérables de poudingue, qui ont conservé
leur structure stratifiée, comme cela se voit en
face de Djinsofou. Ce poudingue redressé se
prolonge plus loin à l’est vers la colonie de Neu-
satz , sur les rives de la Zouïa, ce qui prouve irrévocablement
qu’il appartient aune époque fort
ancienne, puisque dans sa verticalité, il passe
§ 26