effacé et enfoui sous les différents âges de construction,
que l’antique position deThéodosie est
une ény grne, et que ce n’est que par conjecture
qu on la place sur le sol de la Quarantaine actuelle.
On y a fait des fouilles qui ont produit un
petit nombre d’antiquités grecques, des vases
étrusques de terre rouge, vernissés en noir. D’autres
fouilles opérées aux alentours deThéodosie,
dans les nombreux tumules qui s’étendent vers
la presqu’île de Kertche, ont amené à peine quelque
résultat. En ouvrant deux ou trois tumu-
lus qui devaient servir d’essai, on s’est contenté
de les raser sans penetrer dans le sein de la terre.
On n’y a trouvé que deux vases d’une poterie
très-grossière, un glaive, etc.
On conserve au musée des figurines en terre
cuite, semblables a celles de Kertche et qui viennent
des environs deThéodosie. On peut les comparer
à celles qui ont été achetées en Anatolie
par un ancien gouverneur qui les a données au
musée. C’est encore la même fabrique. En fait
de relief, il n’y a d’intéressant que le griffon dont
j ’ai fait déjà mention en parlant de Panticapée
où il a été trouvé. Le travail de cet emblème de
la capitale du royaume du Bosphore est fort beau,
et il est à regretter qu’il ne retourne pas orner,
soit le musée , soit un monument quelconque de
la ville d’ou il a été tiré : car à présent que
Kertche a reconquis ses droits de ville, et s’est
créé un magnifique musée, il me semble que tout
ce qu'on a déposé en attendant dans celui de
Théodosie, doit retourner dans son lieu natal;
ce sei’ait de toute justice. D’ailleurs en réunissant
ainsi tons les monuments si importants de
l’histoire du Bosphore dans le même local, n’est-
ce pas en faciliter l’étude?
M. le docteur Graperon montre encore le
torse d’une statue de femme, trouvé dans son
vignoble de Koze ; il serait difficile d’en donner
une explication qui ne fût pas hasardée*