cialement la tribu des Aspourghiens qui fit périr
Polémon Ier, roi du Bosphore, et celle des
Report, 100 h.
nise guère : on reconnaît les Béchilbey, ou quel-
qu’autre tribu montagnarde des anciens As. Le 4 ,
après avoir traversé, après le Kouban, deux rivières
, sans doute Y Ouroup et le K&far, il arrive à
3 heures après midi aux ruines, apès une marche
eu tout [de 20 h.
Total 120 h.
marquées par de la Motraye, et q u i, estimées à 4 verst
par heure, moyenne d’une bonne marche à cheval, donnent
environ 48o verst. —■ O r , en se dirigeant dans le
sens de la marche du voyageur, on trouve à peu près à
cette distance de Temrouk, les ruines de Madjar-Ouneh,
sur les bords du Grand Zélentchouk. Voy. t. Ier de mon
voyage, p. 322 , où il faut lire grand pour petit Zélentchouk.
C’est à Madjar-Ouneh que je crois qu’il faut chercher
Eski-Schéher. Ce qui me confirme dans mon opinion,
c’est la suite de la narration.— Il ne passe que 3
heures aux ruines, ce qui étonne un peu quand on lit la
description de tout ce qu’il a fait en si peu de temps. Le 5
janvier à midi, il passe un Koulchouk-sou (petite eau) qui
ne peut être que le Petit Zélentchouk ou Indjik.
Le lendemain 6 , il arrive à midi au bord d’une grande eau
qu’il suppose être le Kouban. Le 8, il se trouve au pied
d’une longue barrière de montagnes dites de la Circassie,
Séparées par des plaines qui lui ouvrent un facile passage.
On reconnaît aussitôt les montagnes du Béchetau. Ce qui
le prouve, c’est qu’en face de ces montagnes, le guide lui
montre les vallées où les Nogais ont été déconfits par les
Tcherkesses en i j o 5. Or, l’on sait fort bien que le com-
Dandariens, inondés par Pharnau, fils de Mi-
thridate, qui fit rouvrir un ancien bras du Kouban.
Ceci mérite une petite explication.
Le Kouban, en se promenant dans l’ancien
golfe que ses attérissements ont vraisemblablement
comblé, s’est formé dans ses inondations
périodiques une digue naturelle qui suit sa rive
gauche, et qui a refoulé son cours plus au nord.
Cette digue est un rempart qui empêche le Kouban
d’inonder, dans ses crues, la plaine qui remplit
le fond du golfe ; de plus elle met obstacle
à ce qu’aucun ruisseau, à ce qu’aucune rivière
puisse arriver jusqu’à lui ; ils se réunissent tous
bat eut lieu dans la vallée du Baksan et que l’armée no-
gaie s’était réunie au pied du Béchetau, le sujet de la
guerre.
Le 9, notre voyageur arrive à Helléïpsa, ville tcherkesse
le la petite Kabardah, qui commence effectivement au-
yià du Béchetau. Je ne suivrai pas plus loin de la Mo-
Lye. Il me suffit d’avoir démontré qu’Eski-Schéher doit
Sfrihercher sur la rive gauche du Kouban, entre son pre-
mic et son second grand affluent, chez une tribu monta-
gnaffe qui n’est pas tatare. 11 serait fort intéressant de
faire me petite expédition pour vérifier le fait, et si par
hasartEski-Schéher n’est pas le Madjar-Ouneh (ville de
brique) des cartes russes, ce ne serait pas beaucoup plus
bas qu’i faudrait le chercher ; car la position de cette ville
était évicemment au débouché de la grande route du Tsé-
belda, qii menait de Dioscourias dans les plaines du
nord du Caucase. Comparez de la Motraye, Voyages en
Europe, enAsie, etc. , t. I I , p. 63 et suiv.